HABILITATION`A DIRIGER DES RECHERCHES ... - Olivier LEY
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ÉVOLUTION DE FRONTS ET ÉQUATIONS DE HAMILTON-JACOBI 35<br />
comparaison, on a 0 ≤ y 0 (t) ≤ y γ (t) ≤ y 1 (t) pour 1 ≤ t ≤ 2, où y 0 , y 1 sont les solutions de<br />
l’équation précédente obtenues en prenant γ(t) ≡ 0 et 1. On note que ẏ γ ≥ 0 dans [1, 2].<br />
On considère ensuite ⎧⎨ ∂u γ<br />
= ẏ γ (t)<br />
∂u γ<br />
∂t ∣ ∂x ∣ dans R × (1, 2],<br />
⎩<br />
u γ (·, 1) = u(·, 1) dans R,<br />
où u est la solution de (2.22). À nouveau, ce problème a une unique solution de viscosité<br />
continue u γ qui est nulle si |x| ≤ y γ (t) et u γ (x, t) = u(|x| −y γ (t), 1) sinon (remarquer que,<br />
comme u(·, 1) ≤ 0, par le principe du maximum, on obtient u γ ≤ 0 dans R ×[1, 2]). Il suit<br />
(2.24)<br />
{u γ (·, t) > 0} = ∅ et {u γ (·, t) ≥ 0} = {u γ (·, t) = 0} = [−y γ (t), y γ (t)].<br />
3. Il y a plusieurs solutions faibles à (2.21). Pour 0 ≤ γ(t) ≤ 1, posons<br />
c γ (t) = c 1 (t) + 2x 1 (t), U γ (x, t) = u(x, t) si (x, t) ∈ R × [0, 1],<br />
c γ (t) = c 1 (t) + 2γ(t)y γ (t), U γ (x, t) = u γ (x, t) si (x, t) ∈ R × [1, 2].<br />
Alors, d’après les étapes 1 et 2, U γ est l’unique solution de viscosité continue de<br />
⎧<br />
⎨ ∂U γ<br />
= c γ (t)<br />
∂U γ<br />
∂t ∣ ∂x ∣ dans R × (0, 2],<br />
⎩<br />
U γ (·, 0) = u 0 dans R.<br />
En prenant χ γ (·, t) = γ(t)1 [−yγ(t),y γ(t)] pour 1 ≤ t ≤ 2, d’après (2.23) et (2.24), nous<br />
obtenons<br />
1 {Uγ(·,t)>0} ≤ χ γ (·, t) ≤ 1 {Uγ(·,t)≥0},<br />
(voir Figure 5). Cela implique que toutes les fonctions U γ , pour 0 ≤ γ(t) ≤ 1 mesurable,<br />
sont des solutions faibles de (2.21) d’où la non-unicité.<br />
2.3.7. Résultats d’unicité pour les équations de Hamilton-Jacobi non-locales non-monotones.<br />
Nous avons obtenu plusieurs résultats d’unicité sous des hypothèses différentes<br />
dans le cas des dislocations. J’ai choisi d’axer la présentation sur le dernier en date (établi<br />
dans [16], voir Théorème 2.13). C’est celui qui recquiert le moins de régularité sur la vitesse<br />
(elle est seulement lipschitzienne en espace) et qui permet de présenter en parallèle le cas<br />
des dislocations et de FitzHugh-Nagumo en faisant ressortir les différences fondamentales<br />
entre les deux problèmes. Les techniques de preuve sont expliquées dans le § 2.3.8.<br />
Dans le cas où la vitesse est peu régulière, nous avons été obligés de supposer qu’elle<br />
est strictement positive, ce qui se traduit par un renforcement de (dislo-2) et (FN-2) :<br />
(dislo-3) Il existe une constante c > 0 telle que, pour tous x ∈ R N , t ∈ [0, T], 0 < c ≤<br />
−|c 0 (·, t)| L 1 (R N ) + c 1 (x, t).<br />
(FN-3) Il existe une constante c > 0 telle que 0 < c ≤ α.<br />
Le résultat est<br />
Théorème 2.13. [16, Theorems 3.1 et 4.1] Supposons que (dislo-1-3) (cas de dislocations)<br />
ou (FN-1-3) (cas du système de FitzHugh-Nagumo) sont vérifiées et que la donnée<br />
initiale u 0 lipschitzienne satisfait (borne-inf), (2.19) et que Γ 0 := {u 0 = 0} est C 2 . Alors,<br />
il existe une unique solution de viscosité (classique) à (2.11).