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HABILITATION`A DIRIGER DES RECHERCHES ... - Olivier LEY

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ÉVOLUTION DE FRONTS ET ÉQUATIONS DE HAMILTON-JACOBI 33<br />

gradient est vérifié au sens classique presque partout. Cela ouvre la voie à l’obtention<br />

d’estimations intégrales pour les ensembles de niveaux {−δ ≤ u(·, t) ≤ δ} (avec δ > 0<br />

petit) qui seront cruciales.<br />

À ce niveau, faisons une remarque fondamentale. Comme la vitesse est bornée (cf. § 2.3.1<br />

et 2.3.2), disons par une constante V , nous avons une propriété de vitesse finie de propagation<br />

qui entraîne que, avec les notations (2.8), si<br />

(2.19)<br />

alors<br />

(2.20)<br />

Γ 0 ∪ Ω 0 = {u 0 ≥ 0} ⊂ B(0, R 0 )<br />

Γ t ∪ Ω t = {u(·, t) ≥ 0} ⊂ B(0, R 0 + V T) pour tous t ≥ 0.<br />

Dans le cas de fronts compacts, nous pouvons donc nous placer une fois pour toutes dans<br />

une grosse boule B(0, R 0 + V T). Grâce à la forme particulière (1.6) de la vitesse dans<br />

nos problèmes modèles et aux hypothèses (dislo-1) et (FN-1), on en déduit alors que<br />

la vitesse c[χ] satisfait (eikonale) avec des constantes indépendantes de χ ∈ L ∞ (R N ×<br />

[0, T]; [0, 1]) à support compact dans B(0, R 0 + V T). Nous pouvons donc appliquer la<br />

plupart des résultats valables pour l’équation eikonale classique à nos problèmes.<br />

2.3.5. Existence de solutions faibles et solutions classiques. Le principal intérêt de la notion<br />

de solution introduite ci-dessus est qu’elle permet d’obtenir des solutions à de nombreux<br />

problèmes du type (2.11) où la vitesse est donnée par (1.6).<br />

Théorème 2.11. [13, 17] Sous les hypothèses (dislo-1) (cas de dislocations) ou (FN-1)<br />

(cas du système de FitzHugh-Nagumo), pour toute donnée initiale u 0 lipschitzienne satisfaisant<br />

(2.19), l’équation (2.11) admet au moins une solution faible u qui est lipschitzienne<br />

dans R N × [0, T].<br />

Comme expliqué dans l’introduction, nous n’avons pas de principe de comparaison ce<br />

qui ne permet pas de construire des solutions de viscosité de (2.11) par la méthode de Perron<br />

classique. Nous devons suivre d’autres stratégies. Dans le cas des dislocations, l’existence<br />

est prouvée dans [13, Theorem 1.2] par une méthode d’approximation : la vitesse<br />

c[1 {u≥0} ] est régularisée en régularisant la fonction caractéristique par une fonction continue.<br />

L’équation approchée a de bonnes propriétés permettant d’appliquer un théorème de<br />

point fixe de Schauder, puis d’extraire une suite convergente avec le théorème d’Ascoli.<br />

Il ne reste qu’à prouver que la limite obtenue est solution de notre problème; ceci n’est<br />

pas complètement évident car nous ne sommes pas dans le cadre classique des solutions<br />

de viscosité (les coefficients sont seulement mesurables en temps). Il faut faire appel à un<br />

théorème de stabilité faible établi récemment par Barles [Bar06]. Dans le cas de FitzHugh-<br />

Nagumo, l’existence de solutions faibles différentes des nôtres est prouvée dans [GGI92].<br />

Dans [17], nous présentons un cadre unifié produisant l’existence de solutions faibles (au<br />

sens de la Définition 2.9) pour le cas des dislocations et du système de FitzHugh-Nagumo<br />

mais aussi pour des équations plus générales avec des termes du second-ordre de type<br />

courbure. La preuve repose sur le théorème du point fixe de Kakutani (voir [AC84]) qui<br />

est déjà un des ingrédients principaux de la preuve de [GGI92]. Rappelons pour finir que,<br />

comme remarqué à la fin du § 2.3.4, la vitesse c[χ] satisfait (eikonale) avec des constantes

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