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Upstairs Downstairs - Didier

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4<br />

Diary entries Book p. 52<br />

n<br />

Analyse des documents<br />

On s’intéresse maintenant au type de discours attendu<br />

pour le projet. Trois entrées de journaux intimes sont<br />

proposées, une écrite par un domestique, deux rédigées<br />

par Virginia Woolf.<br />

Outre les caractéristiques propres au journal intime<br />

(la date, l’omission de certaines formes, l’absence de<br />

précisions sur le fond, la dimension orale de la langue),<br />

les contenus divergent selon que l’on est maître ou<br />

domestique.<br />

La première entrée est la réaction négative d’un domestique.<br />

Aucune information objective. Dans un premier<br />

temps, il fait un bilan suite à plusieurs années de service.<br />

Dans un deuxième temps, il repense à un événement<br />

précis. Dans les deux cas, on comprend qu’il a une<br />

raison d’être en colère mais on ne sait pas exactement<br />

pourquoi. En revanche, on sait que ce n’est pas la première<br />

fois qu’il doit supporter des brimades. Pour ce<br />

domestique qui écrit pour lui-même, inutile de préciser<br />

toute l’histoire : son journal est son confident. Pour nous<br />

qui sommes totalement extérieurs, impossible de savoir<br />

ce qu’il en est.<br />

La deuxième entrée donne des informations objectives<br />

qui nous permettent de nous faire une idée du quotidien<br />

de Virginia Woolf. Plusieurs personnes sont mentionnées<br />

et on apprend peu de choses sur elles. C’est le contexte<br />

(leurs activités) qui laisse entendre qu’il s’agit d’amis<br />

ou de connaissances, sauf Leonard, le mari de V. Woolf.<br />

Pas grand-chose de subjectif mais la dernière remarque<br />

est assez amusante : V. Woolf hésite à faire preuve<br />

d’indiscrétion dans son journal… alors qu’un journal<br />

intime n’est pas censé être lu par qui que ce soit. Sauf<br />

peut-être lorsque l’on s’appelle Virginia Woolf et que l’on<br />

écrit pour être publiée.<br />

La troisième entrée apparaît elliptique : le sens – louanges<br />

désespoir – pourrait être donné par l’intonation<br />

si les trois segments étaient lus à voix haute. Cette mise<br />

en évidence pourra conduire au caractère oral de l’écrit<br />

dans les diaries.<br />

L’étude de cette page prendra une séance.<br />

Make sense<br />

1. Phase d’anticipation collective. Tous les élèves ont<br />

une idée de ce qu’est un journal intime. S’ils en ont déjà<br />

étudié en cours de français ou de langues étrangères, ils<br />

pourront donner plus de détails. Le but de cette activité<br />

n’est pas l’exhaustivité. Il s’agit simplement de poser<br />

quelques éléments connus et d’orienter la lecture. On<br />

pourra noter au tableau les mots-clés à travers les productions<br />

d’élèves pour ensuite récapituler ces éléments<br />

dans un paragraphe cohérent.<br />

2. L’activité se déroule en trois temps :<br />

– Repérage de qui écrit. Le nom et la profession sont<br />

précisés pour la première entrée. Pour les deux suivantes,<br />

les élèves peuvent ne pas savoir qui était V. Woolf.<br />

L’image et surtout la deuxième entrée avec reviewing<br />

mettront les élèves sur la voie. C’est en effet le seul<br />

élément (difficilement repérable) qui permet de se dire<br />

que c’est un écrivain qui a écrit. À défaut, l’information<br />

devra être donnée par le professeur.<br />

On pourra soit donner l’information sur V. Woolf, soit<br />

(notamment en série L,) faire faire des recherches succinctes<br />

sur l’écrivain dont les élèves pourront rendre<br />

compte lors d’une phase d’échauffement.<br />

Ces recherches pourront mettre en évidence le style de<br />

vie, « upper class bohemianism », des gens de Bloomsbury<br />

inscrit dans une période où il était tout à fait naturel<br />

pour les nantis d’avoir des domestiques.<br />

Pour citer des critiques de l’étude de Alison Light,<br />

Mrs Woolf and the Servants, publiées en 2007 :<br />

In 1911, 29-year-old Virginia Woolf (then Virginia<br />

Stephen) rented a house in London’s Brunswick<br />

Square with three young men. In what was<br />

intended as an experiment in communal living,<br />

the housemates struck a blow against formal<br />

meals with a system of trays which they could<br />

order for their rooms by ticking a list in the hall.<br />

The trays (bearing cooked breakfasts, two-course<br />

lunches, mid-afternoon tea, and three-course dinners)<br />

were provided by Sophie Farrell and Maud<br />

Chart, the cook and housemaid who lived in the<br />

basement. In 1911, 29-year-old Virginia Woolf<br />

(then Virginia Stephen) rented a house in London’s<br />

Brunswick Square with three young men. In what<br />

was intended as an experiment in communal living,<br />

the housemates struck a blow against formal meals<br />

with a system of trays which they could order for<br />

their rooms by ticking a list in the hall. The trays<br />

(bearing cooked breakfasts, two-course lunches,<br />

mid-afternoon tea, and three-course dinners) were<br />

provided by Sophie Farrell and Maud Chart, the<br />

cook and housemaid who lived in the basement.<br />

Somebody had to do it: as Alison Light notes, in<br />

early 20th-century Britain, «most women expected<br />

either to be servants or to keep servants», and Virginia,<br />

like the men in the house (who included her<br />

husband-to-be Leonard Woolf, and economist John<br />

Maynard Keynes) had her writing to get on with.<br />

http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/<br />

books/reviews/mrs-woolf-and-the-servants-by-alisonlight-458831.html<br />

Until at least the Second World War, British society<br />

ran on servants. Most British women, as Light<br />

explains, would either have been in service or<br />

employed servants. She approaches this subject<br />

through perhaps the most minutely examined psy<br />

che of British modernism. Although Woolf devoted<br />

hours to probing her own consciousness, those of<br />

8

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