Camille BORDES - La Gestion des arbres par les - Cooperation at ...
Camille BORDES - La Gestion des arbres par les - Cooperation at ...
Camille BORDES - La Gestion des arbres par les - Cooperation at ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Concernant <strong>les</strong> <strong>par</strong>cel<strong>les</strong> rizico<strong>les</strong>, 9 sur 25 disent que la <strong>par</strong>celle est cultivée depuis 1<br />
à 3 ans tandis que 9 déclarent la cultiver depuis plus de 10 ans. Cela dépend de l’histoire de la<br />
<strong>par</strong>celle, si c’est une petite <strong>par</strong>celle isolée ou bien faisant <strong>par</strong>tie d’un bas-fond exploité depuis<br />
longtemps, ou encore d’un bas-fond aménagé récemment <strong>par</strong> un projet… Ces <strong>par</strong>cel<strong>les</strong> ont<br />
certainement plus de chances de bénéficier de l’accumul<strong>at</strong>ion d’éléments nutritifs charriés <strong>par</strong><br />
l’eau.<br />
<strong>La</strong> surface disponible, qui est ici limitée <strong>par</strong> <strong>les</strong> réserves, n’est donc pas le seul facteur<br />
qui peut jouer sur <strong>les</strong> temps de jachère : ils dépendent aussi <strong>des</strong> formes d’exploit<strong>at</strong>ion, de la<br />
géomorphologie <strong>des</strong> sols et de leur niveau de dégrad<strong>at</strong>ion...<br />
2.2.2 L’aménagement de l’espace agricole<br />
2.2.2.1 Occup<strong>at</strong>ion de l’espace<br />
• Ré<strong>par</strong>tition de l’espace aménagé<br />
Aux différents quartiers d’un village correspondent <strong>des</strong> espaces de culture en fonction<br />
de leur situ<strong>at</strong>ion géographique, sachant que la ré<strong>par</strong>tition <strong>des</strong> habitants <strong>par</strong> quartier est<br />
étroitement corrélée aux ap<strong>par</strong>tenances lignagères et familia<strong>les</strong>. Il y a également <strong>des</strong> hameaux<br />
de culture, un hameau est r<strong>at</strong>tachés à un village, comme on l’a vu dans la première <strong>par</strong>tie. Ce<br />
sont <strong>des</strong> fronts éloignés où certains paysans s’installent pendant la saison <strong>des</strong> travaux<br />
agrico<strong>les</strong>. Il arrive que de nouveaux villages se créent à <strong>par</strong>tir d’eux, lorsque <strong>les</strong> individus<br />
décident de s’y installer durablement. C’est ainsi que l’occup<strong>at</strong>ion de l’espace évolue. Le<br />
village de Tambarga aurait été un hameau de culture, il y a deux génér<strong>at</strong>ions selon <strong>les</strong> propos<br />
de quelques paysans.<br />
• Taille <strong>des</strong> <strong>par</strong>cel<strong>les</strong> cultivées<br />
L’espace défriché et cultivé dépend de la force de travail que le propriétaire aura réussi<br />
à mobiliser pour la saison de culture. S’il possède de bonnes rel<strong>at</strong>ions socia<strong>les</strong> et <strong>des</strong> moyens<br />
financiers, il peut faire une « invit<strong>at</strong>ion », où en l’échange de nourriture, <strong>des</strong> <strong>par</strong>ents et amis<br />
cultivent pendant toue la journée. C’est souvent le cas pour ceux qui sont en retard dans leurs<br />
travaux ou qui n’ont pas la capacité nécessaire pour <strong>les</strong> effectuer tout seul. <strong>La</strong> main d’œuvre<br />
s’emploie aussi <strong>par</strong> contr<strong>at</strong>, contre revenu monétaire.<br />
Grâce aux estim<strong>at</strong>ions <strong>des</strong> surfaces, on obtient <strong>des</strong> surfaces moyennes <strong>par</strong> type de<br />
champ, ainsi que la taille médiane et <strong>les</strong> extrêmes. Ces estim<strong>at</strong>ions rapi<strong>des</strong> ne constituent<br />
cependant pas <strong>des</strong> données très fiab<strong>les</strong> car el<strong>les</strong> sont issues du propriétaire ou de l’assistant<br />
qui ont <strong>des</strong> notions de surface grâce à leur travail avec <strong>les</strong> services techniques de l’agriculture<br />
et de la SOCOMA qui doivent répertorier <strong>les</strong> surfaces emblavées. El<strong>les</strong> ont été faites à 0,25<br />
hectare près (on <strong>par</strong>le en quart d’hectare ou en demi hectare <strong>par</strong> exemple).<br />
MOY MED MIN MAX ET<br />
CB 2,8 2 10,0 0,3 2,3<br />
CP 1,3 1 4,0 0,3 1,1<br />
CV 0,8 0,63 2,3 0,1 0,6<br />
R 0,3 0,25 1,0 0,1 0,3<br />
Tableau 2 : Surfaces estimées <strong>par</strong> type de champ C.<strong>BORDES</strong>, 2010<br />
Les champs de brousse sont <strong>les</strong> plus grands en moyenne : <strong>les</strong> paysans y cultivent de<br />
manière extensive et c’est souvent tous <strong>les</strong> membres d’une famille nucléaire qui travaillent sur<br />
une même <strong>par</strong>celle.<br />
<strong>Camille</strong> <strong>BORDES</strong> - <strong>La</strong> <strong>Gestion</strong> <strong>des</strong> <strong>arbres</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> paysans - 2010<br />
- 47 -