Camille BORDES - La Gestion des arbres par les - Cooperation at ...
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plus humi<strong>des</strong> de préférence, possède un feuillage très dense et très foncé. Il absorbe alors<br />
beaucoup de chaleur, ce qui fait que l’évapotranspir<strong>at</strong>ion est très importante au niveau du<br />
houppier et très faible en <strong>des</strong>sous. C’est un refuge privilégié pour <strong>les</strong> animaux et <strong>les</strong> hommes.<br />
Le Néré de son côté est également réputé pour cette caractéristique. On dit qu’il « garde<br />
l’eau quand c’est sec». Enfin le Karité, qui possède comme le manguier un feuillage dense et<br />
sombre, limite également l’évapotranspir<strong>at</strong>ion sous sa couronne. Cependant, son houppier est<br />
souvent moins étalé que celui du manguier. Il est moins gênant que ce dernier pour <strong>les</strong><br />
cultures.<br />
b. Profondeur <strong>des</strong> racines<br />
Les réponses unanimes concernent le Karité, que l’on classe avant le Combretum sp., le<br />
Piliostigma sp. placé avant le manguier, qui est avant le Baobab. Les racines, sont réputées<br />
traçantes pour le manguier, peu profon<strong>des</strong> pour le Combretum sp. mais très profon<strong>des</strong> en<br />
revanche pour <strong>les</strong> Piliostigma sp. L’enracinement d’après ALEXANDRE, dépend surtout de<br />
la profondeur du sol, ce qui déterminera la capacité de l’espèce à développer son système<br />
racinaire. Le manguier, souvent planté autour <strong>des</strong> villages où le sol est sableux, y développe<br />
selon <strong>les</strong> témoignages, un système traçant important. Le Néré, quant à lui, aurait <strong>des</strong> racines<br />
très profon<strong>des</strong>. En effet, dans l’ouvrage de T.FTAÏTA, on apprend qu’il se retrouve au niveau<br />
<strong>des</strong> sols sablo-siliceux où l’enracinement peut se développer librement (B.TRAORE 30 ). Un<br />
témoignage intéressant à ce propos, concerne le Balanites aegyptiaca : « Cela dépend du sol :<br />
si le sol est mou <strong>les</strong> racines vont en profondeur mais si il y a une couche de cailloux <strong>les</strong><br />
racines n’iront pas ». Enfin, le Karité qui est classé avant le Néré et le Combretum sp., préfère<br />
selon le même ouvrage, « <strong>les</strong> sols argilo-siliceux ou silico-argileux profonds ». Pourtant selon<br />
<strong>des</strong> <strong>par</strong>o<strong>les</strong> recueillies, il aurait <strong>des</strong> racines peu profon<strong>des</strong> et traçantes en surface.<br />
Figure 20 : Système racinaire du <strong>La</strong>nnea m. en évidence, C.<strong>BORDES</strong> 2009<br />
c. Résistance au vent<br />
Cette <strong>par</strong>tie est un peu difficile à traiter car deux questions ont été posées différemment<br />
comme on l’a dit dans la présent<strong>at</strong>ion : cela concerne d’une <strong>par</strong>t la capacité <strong>des</strong> racines à le<br />
retenir au sol, d’autre <strong>par</strong> la résistance <strong>des</strong> branches. Néanmoins on peut dire que le<br />
Tamarinier était classé à l’unanimité avant le Karité pour la résistance de ses branches au vent<br />
et la « force » de ses racines. Le Diospiros mespiliformis est aussi classé devant le Karité à<br />
30 L’exploit<strong>at</strong>ion du Néré <strong>par</strong> <strong>les</strong> femmes, recueil de T.FTAÏTA<br />
<strong>Camille</strong> <strong>BORDES</strong> - <strong>La</strong> <strong>Gestion</strong> <strong>des</strong> <strong>arbres</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> paysans - 2010<br />
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