Les coûts de formation et d'insertion professionnelles - Agropolis ...
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1. <strong>Les</strong> grands défis à relever par l’ETFP ivoirien<br />
réduire les taux <strong>de</strong> redoublement <strong>et</strong> l’échec aux examens<br />
;<br />
adapter les programmes <strong>et</strong> les métho<strong>de</strong>s d’enseignement<br />
au milieu ;<br />
réduire les disparités régionales.<br />
Si <strong>de</strong>s résultats positifs ont été atteints sur tous ces objectifs<br />
en 1999 (le taux brut <strong>de</strong> scolarisation [TBS] passant par<br />
exemple à 75 %), les événements <strong>de</strong> fin 1999 ont eu un<br />
impact négatif sur la situation scolaire, le TBS r<strong>et</strong>ombant à<br />
74,2 % en 2000. Dans le même temps, les ressources budgétaires<br />
affectées au secteur éducatif ont baissé <strong>de</strong> 13,7 %<br />
entre 1999 <strong>et</strong> 2000, entraînant un r<strong>et</strong>ard dans la construction<br />
<strong>de</strong>s classes, une stagnation <strong>de</strong> la scolarisation <strong>de</strong>s<br />
filles <strong>et</strong> une distribution <strong>de</strong>s manuels scolaires dans seulement<br />
16 sous-préfectures sur les 62 concernées.<br />
<strong>Les</strong> années qui ont suivi ont permis <strong>de</strong> relancer la réalisation<br />
<strong>de</strong>s objectifs du PNEF, sans toutefois arriver à les<br />
atteindre comme prévu. Ainsi en 2004/2005, le marché<br />
approuvé <strong>de</strong> 1,2 milliard <strong>de</strong> francs CFA (FCFA) <strong>de</strong> manuels<br />
scolaires n’a pas pu être exécuté <strong>et</strong> les taux <strong>de</strong> réussite aux<br />
examens sont restés particulièrement bas. <strong>Les</strong> résultats en<br />
2008 font état <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> scolarisation proches <strong>de</strong> ceux<br />
visés en 1995. Le DSRP indique ainsi que le taux n<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
scolarisation (TNS) est passé <strong>de</strong> 56,5 % en 2002 à 56,1 %<br />
en 2008 (58,8 % pour les garçons, contre 53,1 % pour les<br />
filles). L’ensemble <strong>de</strong> ces résultats révèle un maintien <strong>de</strong><br />
l’effort global <strong>de</strong> scolarisation, malgré la situation spécifique<br />
<strong>de</strong>s zones Centre, Nord <strong>et</strong> Ouest (CNO), qui ont connu une<br />
détérioration particulièrement forte du nombre <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité<br />
<strong>de</strong>s enseignants à partir <strong>de</strong> septembre 2002. <strong>Les</strong> résultats<br />
en termes <strong>de</strong> taux d’achèvement du primaire (TAP)<br />
situent la Côte d’Ivoire parmi les pays où moins <strong>de</strong> 50 %<br />
<strong>de</strong>s élèves atteignent la <strong>de</strong>rnière année <strong>de</strong> l’école pour tous<br />
(Unesco/Breda, 2007), alors que la moyenne du TAP est <strong>de</strong><br />
65 % sur l’ensemble du continent africain. Le taux <strong>de</strong> fréquentation<br />
<strong>de</strong> l’enseignement secondaire est par conséquent<br />
particulièrement bas, atteignant en moyenne 26,6 %<br />
(soit un taux <strong>de</strong> transition légèrement supérieur à 50 %)<br />
avec une surreprésentation <strong>de</strong>s garçons (30,3 %) relativement<br />
aux filles (22,6 %).<br />
L’ETFP faisait partie <strong>de</strong>s priorités du PNEF <strong>de</strong> 1995. Il a<br />
bénéficié à l’époque <strong>de</strong> moyens importants qui lui ont permis<br />
<strong>de</strong> compter, en 2001, 73 structures publiques <strong>de</strong> <strong>formation</strong><br />
scolarisant 26 107 élèves <strong>et</strong> 246 structures privées<br />
scolarisant 30 000 élèves <strong>et</strong> stagiaires, soit un total <strong>de</strong> plus<br />
<strong>de</strong> 56 000 bénéficiaires. Malgré tout, les effectifs <strong>de</strong> l’ETFP<br />
ne représentaient alors que 8 % <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> l’enseignement<br />
général. <strong>Les</strong> données fournies par le METFP (2009a)<br />
montrent que la situation n’a pratiquement pas évolué<br />
<strong>de</strong>puis. Si la capacité d’accueil atteint aujourd’hui<br />
69 000 personnes, l’essentiel <strong>de</strong> l’accroissement revient au<br />
secteur privé, qui peut recevoir 40 000 jeunes dans 274<br />
établissements <strong>de</strong> <strong>formation</strong> diplômante <strong>et</strong> 46 cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong><br />
<strong>formation</strong> qualifiante. Dans les faits pourtant, l’ETFP a<br />
formé en 2006/2007 50 499 apprenants, soit un chiffre<br />
légèrement inférieur à celui <strong>de</strong> 2001.<br />
Tableau 3. Répartition <strong>de</strong>s apprenants par secteur <strong>et</strong> par genre, 2006/2007<br />
Public Privé Total général<br />
Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total<br />
Industrie 2 212 10 040 12 252 2 615 2 593 5 208 4 827 12 633 17 460<br />
(27,65 %) (72,35 %) (100 %)<br />
Services 7 602 4 164 11 766 11 976 9 297 21 273 19 578 13 461 33 039<br />
(59,25 %) (40,74 % (100 %)<br />
Total 9 814 14 204 24 018 14 591 11 890 26 481 24 405 26 094) 50 499<br />
(40,86 %) (59,14 %) (100 %) (55,10 %) (44,90 %) (100 %) (48,33 %) (51,67 %) (100 %)<br />
Source : METFP (2009a).<br />
© AFD Document <strong>de</strong> travail n° 88 • <strong>Les</strong> coûts <strong>de</strong> <strong>formation</strong> <strong>et</strong> d’insertion <strong>professionnelles</strong> • octobre 2009<br />
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