Partie 1 - Club innovations transports des collectivités
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Chapitre 1<br />
exemple, selon la définition de P. Bakker, le transport à la demande ne serait bon qu'à<br />
<strong>des</strong>servir les secteurs où les lignes régulières sont inefficaces [Bakker, 1999, op cit. p. 28]. Ou<br />
encore selon l’ORT de Picardie : « le transport à la demande apparaît comme une solution de<br />
transport en commun <strong>des</strong>servant <strong>des</strong> zones géographiques peu denses et/ou en heures creuses<br />
là où <strong>des</strong> services traditionnels (amplitude et fréquence de passage importantes,…) sont<br />
moins performants» [ORT de Picardie, 2004, 21]. Les grands groupes de transport français<br />
adoptent une position similaire. Dans leur stratégie, le transport à la demande est<br />
fréquemment utilisé comme mode de rabattement vers les lignes de bus.<br />
Cette idée de transport réservé à <strong>des</strong> « niches » ressort de façon plus ou moins nuancée,<br />
dans presque tous les rapports. Il est vrai que le TAD est bien adapté à ces secteurs d'activités<br />
particuliers, et a même été créé dans ce but à l’origine. Toutefois réduire le TAD à un service<br />
de niche serait réducteur. Le TAD possède <strong>des</strong> potentialités de développement importantes, en<br />
phase avec les attentes actuelles <strong>des</strong> usagers (celles-ci seront exposées au chapitre 2). Il a<br />
d'ailleurs déjà commencé à empiéter sur le terrain <strong>des</strong> autocars et de plus en plus sur celui <strong>des</strong><br />
bus : « Lorsque le transport à la demande a été créé, voici plus de 20 ans, il était surtout<br />
<strong>des</strong>tiné à la <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> marchés en milieu rural pour les personnes âgées. Aujourd'hui, le<br />
transport à la demande est préconisé pour un large public et pour de nombreux motifs de<br />
déplacements : loisirs, étu<strong>des</strong>, démarches administratives, courses... » [Mobiter] 8 .<br />
1.1.1.3.5 Un service économe<br />
D’un certain point de vue, le TAD est un mode économe, ceci expliquant en grande partie<br />
son succès. Il permet de mettre en place un nouveau service ou de remplacer une ligne<br />
régulière à moindre frais. Plusieurs caractéristiques favorisent <strong>des</strong> coûts bas. D'abord le<br />
système ne fonctionne que si un usager en fait la demande, le véhicule ne roule jamais à vide<br />
et lorsqu'il fonctionne le trajet est optimisé de manière à minimiser les coûts (plus court<br />
chemin). D'autre part, la majorité <strong>des</strong> TAD sont réalisés par <strong>des</strong> véhicules de faible capacité<br />
(minibus, microbus...) ou <strong>des</strong> taxis. Beaucoup de services sont sous-traités à <strong>des</strong> entreprises<br />
locales de transport ou à <strong>des</strong> artisans taxis afin de ne payer que les déplacements effectués.<br />
Cette option minimise les coûts, comme les charges salariales, l'achat de véhicules... Selon le<br />
type de service proposé et le niveau d'intégration <strong>des</strong> TIC, le TAD revient plus ou moins cher.<br />
Les logiciels de gestion permettent d’optimiser les itinéraires selon les chemins les plus courts<br />
et de façon à regrouper le plus de passagers, mais représentent un investissement initial assez<br />
important (cf. 1.1.1.3.3).<br />
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http://mobiter.iternet.org<br />
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