Partie 1 - Club innovations transports des collectivités
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Chapitre 1<br />
1.2.1.2.1 La délégation à <strong>des</strong> artisans taxis<br />
Les artisans taxis se distinguent par une grande souplesse (disponibilité, réactivité) par<br />
rapport aux autres mo<strong>des</strong>, mais également par un coût d’exploitation inférieur puisqu’ils ne<br />
sont rémunérés qu’en fonction <strong>des</strong> distances parcourues (selon le tarif fixé par chaque<br />
préfecture). Ainsi, l'AOT ne paye que les déplacements effectivement réalisés. De plus, cette<br />
forme de délégation permet de faire <strong>des</strong> économies sur les charges salariales, l'achat et<br />
l'entretien du matériel et les frais de gestion du personnel. Mais cette forme de sous-traitance<br />
comporte son lot d’inconvénients. Certains artisans taxis voient le TAD comme une<br />
concurrence déloyale et peuvent s'opposer au projet. Il arrive que ces derniers oublient<br />
d’assurer <strong>des</strong> voyages ou d'apposer le macaron du TAD... [Le Breton et al., 2000]. D'autre<br />
part, certains usagers ont du mal à associer les taxis à du transport public.<br />
Ces partenariats avec les artisans taxis restent néanmoins avantageux. Il existe également<br />
<strong>des</strong> accords avec les ambulanciers, mais ils sont minoritaires (4 cas en 2005). L’autre moitié<br />
<strong>des</strong> réseaux préfère exploiter elle-même son TAD.<br />
1.2.1.2.2 La gestion directe <strong>des</strong> TAD<br />
Dans le cas d’une gestion directe <strong>des</strong> TAD, le service est assuré par le transporteur en<br />
place s’il y en a un (dans les villes ou sur les lignes départementales), ou directement par<br />
l’EPCI qui peut se doter pour l’occasion d’un véhicule et employer du personnel pour sa<br />
gestion. Ce mode d'exploitation apporte plusieurs avantages par rapport au précédent :<br />
création d'emplois, identification claire du véhicule, pas de confusion avec les taxis... et autant<br />
de faire-valoir pour les porteurs du projet.<br />
Le choix du mode d’exploitation conditionne le type de véhicule et la capacité maximale<br />
<strong>des</strong> véhicules utilisés. Les taxis utilisent plutôt <strong>des</strong> véhicules de petite capacité (berline,<br />
monospace). Les AOT qui exploitent elles-mêmes emploient plutôt <strong>des</strong> minibus. Si un<br />
transporteur délégataire s'occupe du service, il arrive que les trajets soient effectués avec un<br />
bus ou un car (bien que l’usage <strong>des</strong> minibus soit de plus en plus répandu).<br />
D'un point de vue strictement financier, la sous-traitance est plus avantageuse, mais ce<br />
choix peut avoir une incidence sur la politique du TAD. En effet, le taxi est reconnu comme<br />
étant moins cher car l’unité tarifaire est le kilomètre. En revanche, l'AOT a tout intérêt à ce<br />
que le service soit peu utilisé pour maîtriser ses coûts. A l'inverse dans le cas <strong>des</strong> exploitations<br />
directes, elle a plutôt intérêt à ce que le véhicule roule au maximum, donc tend vers une<br />
utilisation maximale puisque les frais sont fixes. Toutefois, les flambées <strong>des</strong> prix <strong>des</strong><br />
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