Partie 1 - Club innovations transports des collectivités
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Chapitre 1<br />
1.2.1.1.5 Le cas particulier <strong>des</strong> TAD privés et associatifs<br />
Un certain nombre de services sont gérés dans un cadre qui sort de la notion de transport<br />
public. C'est le cas <strong>des</strong> TAD organisés à <strong>des</strong> fins privées ou sociales. Ils sont l’objet<br />
d’entreprises qui s'en servent dans un but lucratif (ex. ATA 23 ) ou pour offrir <strong>des</strong> services<br />
supplémentaires à leurs clients (Routair). Ils peuvent également relever d’associations qui les<br />
utilisent dans un but social. Les premiers sont nommés « TAD privés », alors que les<br />
seconds : « TAD sociaux ». Bien que majoritairement présents dans l’espace urbain, ces deux<br />
types de TAD peuvent aussi occuper d’autres types d’espaces. Cela concerne plus<br />
particulièrement les TAD sociaux qui sont nombreux à être localisés dans l’espace rural et<br />
périurbain.<br />
Les services proposés ressemblent fortement à ceux organisés par le public, ils peuvent<br />
même les concurrencer. Mais surtout ils participent à l’organisation de la mobilité et à la<br />
structuration <strong>des</strong> déplacements à l'échelle d'une agglomération ou d'un département ainsi que<br />
pour certaines catégories de population. Leur particularité est de viser une seule clientèle : les<br />
personnes à hauts revenus, en difficulté ou à mobilité réduite. Ils s'adressent donc à une<br />
population très hétérogène. Le rôle <strong>des</strong> associations est souvent reconnu par les autorités qui<br />
les subventionnent en retour. Dans certains cas, il arrive que <strong>des</strong> TAD associatifs ou privés<br />
remplacent le TPMR que devrait organiser l'AOT comme par exemple à Agen 24 .<br />
Si on s'en tient à la stricte définition de la LOTI, ces services ne devraient pas être comptés<br />
comme transport à la demande. Néanmoins l’article 54 de la loi du 23 janvier 2005 autorise le<br />
recours à <strong>des</strong> « particuliers ou associations » « en cas de carence de l’offre de transport » [Le<br />
Breton, 2006]. Ceci régularise la situation pour les associations, mais les TAD privés sortent<br />
toujours du contexte législatif. Théoriquement, nous ne devrions pas les compter comme TAD<br />
au sens défini précédemment. Cependant leur nombre relativement restreint et les similitu<strong>des</strong><br />
constatées conduisent à les intégrer. Ces TAD qui évoluent selon un autre mode de<br />
fonctionnement que les <strong>transports</strong> publics, sont riches en enseignements et il serait dommage<br />
de les écarter. Ils seront donc observés et traités à part dans un but comparatif.<br />
Cette rapide présentation <strong>des</strong> différentes AOT permet de constater que le TAD est intégré à<br />
tous les niveaux <strong>des</strong> compétences transport. C’est un service organisé par les communes (qui<br />
correspondent au plus petit échelon qui puisse organiser du transport), les EPCI, les villes<br />
(AOTU), les Départements, et même les Régions. Seul l’Etat n’en organise pas directement.<br />
23 http://www.atafrance.com<br />
24 Un certain nombre de bus est accessible aux PMR, mais le service de porte à porte est assuré par une agence<br />
Ulysse.<br />
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