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RP explication des choix - Accueil - Tours

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Vu pour être annexé à la délibération<br />

du conseil municipal du : 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

SOMMAIRE<br />

CHAPITRE 1 : JUSTIFICATION DU PADD p 3<br />

1. UN PROJET QUI S'INSCRIT DANS DES DEMARCHES SUPRACOMMUNALES p 4<br />

2. TOURS CŒUR D'UNE METROPOLE ACTIVE ET ATTRACTIVE p 9<br />

3. TOURS VILLE DES MOBILITES DURABLES p 12<br />

4. TOURS VILLE D'ACCUEIL ET DE MIXITE p 16<br />

5. TOURS VILLE DE LOIRE ET DE L'HARMONIE URBAINE p 22<br />

CHAPITRE 2 : L'EXPOSE DES MOTIFS DE LA DELIMITATION DES ZONES,<br />

DES REGLES APPLICABLES ET DES ORIENTATIONS PAR SECTEUR p 28<br />

1. LES GRANDS PRINCIPES DU ZONAGE p 31<br />

1.1. La délimitation <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> catégories de zones (U, AU, A, N) p 31<br />

1.2. Les zones urbaines (U) p 33<br />

1.3. Les zones à urbaniser (1AU,2AU) p 63<br />

1.4. Les zones agricoles (A) p 65<br />

1.5. Les zones naturelles et forestières (N) p 69<br />

2. LE REGLEMENT P 79<br />

2.1. La <strong>des</strong>tination générale <strong>des</strong> sols (articles 1 et 2) p 79<br />

2.2. Les conditions de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> terrains par les équipements (articles 3 et 4) p 82<br />

2.3. La superficie minimale <strong>des</strong> terrains pour être constructibles (article 5) p 83<br />

2.4. Les règles d'implantation (articles 6, 7, 8) p.83<br />

2.5. Les autres règles morphologiques (articles 9et 10) p 87<br />

2.6. Les règles qualitatives (articles 11 et 13) p 92<br />

2.7. Les règles de stationnement (article 12) p 96<br />

2.8. Le COS (article 14) p 100<br />

2.9. Les ZAC P 100<br />

2.10. L'application de l'article L.111-1-4 du Code de l'Urbanisme P 103<br />

3. LES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT p 109<br />

3.1. Cadrage général p 109<br />

3.2. Typologie <strong>des</strong> orientations d'aménagement p 109<br />

4. LES SERVITUDES ET LES DISPOSITIONS PARTICULIERES p 116<br />

4.1. Les emplacements réservés p 116<br />

4.2. Les éléments constitutifs de la trame verte et bleue p 118<br />

4.3. La protection du patrimoine bâti p 125<br />

4.4. Périmètre d'attente de projet p 126<br />

4.5. Les secteurs de plan de masse p 127<br />

4.6. Les zones à risques de mouvements de terrains p 130<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

CHAPITRE 3 : L'EXPOSE DES MOTIFS DE L'EVOLUTION<br />

ENTRE LE POS ET LE PLU, P 133<br />

1. L’EVOLUTION DU CONTEXTE P 134<br />

1.1. Le contexte intercommunal p 134<br />

1.2. Le contexte législatif p 134<br />

2. LES APPORTS DU PLU P 135<br />

2.1. Les orientations d'aménagement dans les sites à enjeux p 135<br />

2.2. L'ouverture à la mixité et la promotion du renouvellement urbain p 135<br />

2.3. L'adaptation <strong>des</strong> règles de hauteur p 136<br />

2.4. L'intensification urbaine dans le corridor du tramway p 136<br />

2.5. La protection <strong>des</strong> éléments patrimoniaux naturels et bâtis p 136<br />

2.6. La création d'une zone agricole A p 138<br />

3. EVOLUTION DU ZONAGE p 138<br />

4. EVOLUTION DES EMPLACEMENTS RESERVES p 140<br />

5. EVOLUTION DES ESPACES BOISES CLASSES p 143<br />

2<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

CHAPITRE 1 :<br />

JUSTIFICATION DU PADD<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

3


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

1. UN PROJET QUI S'INSCRIT DANS DES DEMARCHES SUPRACOMMUNALES<br />

Les contours du projet de développement et d’aménagement durable de <strong>Tours</strong>, tout en<br />

répondant à <strong>des</strong> problématiques locales, se <strong>des</strong>sinent en tenant compte <strong>des</strong> enjeux de<br />

territoire à l’échelle communautaire et en intégrant les objectifs liés à la mise en œuvre <strong>des</strong><br />

politiques sectorielles et <strong>des</strong> plans/programmes.<br />

Ils s'inscrivent pleinement dans les principes de développement durable développés dans<br />

l'article L.121-1 du code de l'urbanisme et visant :<br />

- l'équilibre entre extension et renouvellement urbain,<br />

- la diversité <strong>des</strong> fonctions urbaines et la mixité sociale,<br />

- l'utilisation économe et équilibrée <strong>des</strong> espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux.<br />

1.1. LE CONTEXTE SUPRACOMMUNAL<br />

<strong>Tours</strong> constitue le cœur de la communauté d'agglomération et s'affirme comme un maillon fort du futur<br />

Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT). Elle constitue également l'un <strong>des</strong> pivots du réseau Val de<br />

Loire.<br />

C'est donc en croisant ces différentes échelles que se conçoit le projet de la ville avec pour ambitions<br />

:<br />

de conforter son statut métropolitain,<br />

d'exercer sa pleine responsabilité territoriale en termes d'animation et de structuration à<br />

l'échelle de l'aire urbaine : le Département dans son ensemble a besoin d'une métropole<br />

rayonnante pour bénéficier d'un effet d'entraînement et irriguer ses pôles secondaires,<br />

de répondre aux besoins immédiats <strong>des</strong> habitants et d'améliorer leur cadre de vie au quotidien.<br />

Tel que mentionné dans la partie 1 du Diagnostic (Chapitre 1 <strong>Tours</strong> : <strong>Tours</strong> dans ses espaces<br />

de projet), le comité syndical du syndicat mixte de l'agglomération Tourangelle (SMAT) portant<br />

le SCOT a, par délibération du 7 juillet 2009, pris acte de la première phase de concertation<br />

relative au diagnostic du territoire. Par ailleurs les grands axes du projet de territoire ont été<br />

esquissés.<br />

D'ores et déjà on constate les concordances entre le projet communal et les enjeux<br />

stratégiques du SCOT en termes :<br />

de recherche de qualité à travers un projet de renouvellement urbain et ses orientations<br />

d'aménagement favorisant une structure urbaine harmonieuse riche de ses spécificités<br />

(axe 1 et 4 du SCOT),<br />

de volonté de changer les pratiques de mobilité (axe 2 du SCOT) avec le renforcement et la<br />

mise en cohérence <strong>des</strong> politiques de transports publics,<br />

de protection du socle agronaturel avec l'inscription d'une zone A assurant une continuité<br />

agricole entre les villes de <strong>Tours</strong> et de Rochecorbon (axe 4 du SCOT : un projet rural tout<br />

aussi nécessaire que le projet urbain).<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

1.2. LES PROCEDURES SPECIFIQUES (SCOT, PLH, PDU,…)<br />

Le projet de la ville prend en compte et traduit les procédures et politiques sectorielles ainsi<br />

que les plans et programmes de portée supérieure.<br />

LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLH)<br />

Le PADD intègre dans ses options stratégiques les enjeux du programme local de l’habitat seconde<br />

génération.<br />

Le potentiel de renouvellement identifié (cf. p 18 "Répondre à tous les besoins en logements") permet<br />

de satisfaire les objectifs de production annuelle sur la période 2011-2016, soit 675 logements par an.<br />

Il intègre les objectifs qualitatifs du programme notamment à travers les orientations<br />

d'aménagement <strong>des</strong>tinées à intégrer qualitativement la production urbaine.<br />

D’une manière générale, la volonté de diversifier les formes, les tailles et les statuts <strong>des</strong><br />

logements est <strong>des</strong>tinée à permettre :<br />

- de satisfaire les besoins <strong>des</strong> habitants et de répondre ainsi à la diversité <strong>des</strong> situations que<br />

peuvent rencontrer les ménages et par là-même d’améliorer la fluidité du parcours résidentiel à<br />

l’intérieur du parc communal et communautaire,<br />

- de favoriser notamment l’implantation <strong>des</strong> familles et de poursuivre l'adaptation du parc en tenant<br />

compte <strong>des</strong> tendances lour<strong>des</strong> de l'évolution <strong>des</strong> caractéristiques de la population,<br />

- de faciliter un meilleur équilibre socio-démographique.<br />

LE PLAN DE DEPLACEMENTS URBAINS (PDU)<br />

Le Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération tourangelle s’attache à poser les principes d’une<br />

politique structurante croisant mobilité et urbanisme. Tout en épousant la structure de fond de<br />

l’agglomération, il se propose d’en infléchir à terme les déséquilibres et les dysfonctionnements ou les<br />

tendances préoccupantes. Il veille enfin à une mise en cohérence <strong>des</strong> différents documents qui<br />

touchent à l’organisation urbaine.<br />

Ainsi, la mise en œuvre du PDU, dans ses objectifs, vise notamment :<br />

- la maîtrise de l’étalement urbain, générateur de flux automobiles croissants,<br />

- la diminution de la part de la voiture dans les déplacements.<br />

- le renforcement <strong>des</strong> centralités existantes pour limiter la dilution urbaine et favoriser les<br />

déplacements de proximité, notamment, les circulations douces.<br />

Les grands axes du projet de développement de <strong>Tours</strong> souscrivent à ces objectifs.<br />

1. L'intensification urbaine dans le corridor du tramway et la valorisation du potentiel de<br />

renouvellement en zone urbaine agglomérée (soumis à <strong>des</strong> orientations d’aménagement) participent à<br />

mettre en cohérence l'urbanisation et les déplacements en favorisant notamment le rapprochement<br />

géographique <strong>des</strong> fonctions urbaines (développement de la densité dans les secteurs de grande<br />

mixité).<br />

2. La valorisation <strong>des</strong> transports collectifs avec la mise en circulation en 2013 de la première ligne du<br />

tramway, ainsi que la réorganisation du réseau bus d'une part, et le développement de l'intermodalité<br />

d'autre part, constituent <strong>des</strong> leviers performants pour limiter la part de l'utilisation du véhicule<br />

individuel dans les déplacements. A cela s'ajoute une modulation <strong>des</strong> règles de stationnement avec<br />

l'instauration de normes inférieures dans le corridor du tramway.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

3. Le renforcement <strong>des</strong> itinéraires de circulations douces et le développement de services autour du<br />

vélo contribuent à apaiser les pratiques de villes et participent à renforcer le bouquet <strong>des</strong> mobilités<br />

durables.<br />

Par ailleurs le règlement du PLU impose <strong>des</strong> normes de stationnement pour les 2 roues et <strong>des</strong><br />

emplacements réservés sont inscrits aux documents graphiques pour assurer la continuité <strong>des</strong><br />

différents itinéraires piétons ou cyclables.<br />

LE SDAGE<br />

La gestion de l'eau dans toutes ses dimensions reste un objectif majeur pour la ville, réaffirmé dans<br />

l'axe 4 du PADD ("Vivre en harmonie avec les fleuves") et tel que précisé dans la partie 4 du rapport<br />

de présentation ("mise en valeur et évaluation environnementale").<br />

Il s'agit notamment, par l'application stricte du PPRI, de limiter la vulnérabilité <strong>des</strong> biens et <strong>des</strong><br />

personnes sachant que l'essentiel du potentiel d'accueil de nouveaux ménages se localise en dehors<br />

de la zone inondable.<br />

Mais il s'agit également de poursuivre les efforts mis en œuvre pour assurer la qualité et la durabilité<br />

de la ressource (périmètre de protection, travaux sur les réseaux, interconnexion, sensibilisation à la<br />

gestion économe de l'eau…). L'utilisation du Cénomanien n'est prévue qu'en cas de pollution de la<br />

Loire nécessitant l'arrêt du pompage dans la nappe alluviale. Ce dispositif s'inscrit pleinement dans<br />

l'objectif fixé par la mesure 7C5 du SDAGE de limiter les prélèvements dans le cénomanien.<br />

LE PATRIMOINE MONDIAL DU VAL DE LOIRE<br />

Le périmètre classé au patrimoine mondial UNESCO sur la commune de <strong>Tours</strong> comprend :<br />

- les quais et les coteaux en rive droite de la Loire<br />

- les secteurs anciens au sud de la Loire délimités par les boulevards Heurteloup, Béranger et la<br />

rue Léon Boyer.<br />

Ville ligérienne, reconnue pour son ordonnancement, sa lisibilité, la qualité de sa trame bâtie,<br />

ses caractéristiques géographiques, <strong>Tours</strong> affiche une volonté ferme d'entretenir et de cultiver<br />

son identité. Et diverses actions déjà engagées ou projetées par la ville de <strong>Tours</strong> permettent<br />

d'emblée de constater de nombreux points de concordance avec le projet de plan de gestion du Val<br />

de Loire patrimoine mondial de l'UNESCO :<br />

- l'aménagement <strong>des</strong> cheminements en rive droite de la Loire,<br />

- la mise en œuvre de son plan d'embellissement <strong>des</strong> espaces publics,<br />

- la valorisation du petit patrimoine symbolique ligérien,<br />

- la mise en œuvre d'un plan lumière,<br />

- la protection <strong>des</strong> éléments de patrimoine au titre de l'article L123-1-5-7° du Code de<br />

l'urbanisme,<br />

- la remise en état d'une flottille de Loire,<br />

- l'évolution du plan <strong>des</strong> hauteurs,<br />

- l'élaboration d'orientations d'aménagement.<br />

Plus précisément cette compatibilité avec le plan de gestion du Val de Loire peut s'apprécier à<br />

travers les points suivants :<br />

Pour répondre aux enjeux de valorisation du patrimoine (urbain et paysager), de<br />

perméabilité visuelle et fonctionnelle <strong>des</strong> coteaux ainsi qu’aux objectifs d’organisation du<br />

développement urbain <strong>des</strong> orientations d’aménagement ont été définies, selon l’article L123-1<br />

du Code de l’Urbanisme, dans les gran<strong>des</strong> propriétés situées sur les coteaux ayant un potentiel<br />

de mutabilité. Elles définissent les principes d’urbanisation de ces espaces : principes<br />

d’implantation <strong>des</strong> constructions, formes urbaines et typologies à favoriser, perméabilité et<br />

cônes de vue à préserver, masses boisées à conserver et réseau de circulation douce. Ces<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

orientations peuvent être consultées dans le dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT »<br />

du PLU.<br />

Pour contribuer à la préservation et à la valorisation du patrimoine bâti et paysager, le<br />

PLU a identifié, au titre de l’article L123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, <strong>des</strong> immeubles<br />

présentant un intérêt architectural et/ou historique ainsi que les immeubles formant <strong>des</strong><br />

séquences architecturales intéressantes inclus dans le périmètre classé du Val de Loire,<br />

notamment sur les quais et les coteaux de la rive droite. Ces immeubles sont répertoriés dans<br />

un tableau situé en annexe du PLU et sont soumis dans l’article 11 du règlement à <strong>des</strong><br />

dispositions spécifiques permettant leur conservation et leur restauration.<br />

Le PLU a également identifié <strong>des</strong> éléments paysagers et prescrit <strong>des</strong> dispositions <strong>des</strong>tinées à<br />

les protéger et à les mettre en valeur. Ces éléments concernent aussi bien <strong>des</strong> arbres isolés,<br />

<strong>des</strong> espaces arborés sur domaine privé ou public, <strong>des</strong> plantations d’alignement sur voirie, <strong>des</strong><br />

espaces en bordure de la Loire, éléments faisant partie de la trame verte et bleue du territoire<br />

communal. Ces éléments paysagés sont répertoriés dans un tableau situé en annexe du PLU.<br />

En matière de maintien <strong>des</strong> paysages ouverts du Val, il est prévu le classement en zone<br />

agricole (A) de secteurs situés en limite est de la commune dont <strong>des</strong> terrains inclus dans l’aire<br />

d’AOC Vouvray, situés sur le coteau (de part et d’autre du chemin <strong>des</strong> Rochettes) dans la<br />

continuité <strong>des</strong> vignobles de Rochecorbon. Cette mesure, tout à fait innovante par rapport au<br />

contenu <strong>des</strong> précédents POS de <strong>Tours</strong> (absence de zone NC agricole dans les POS<br />

successifs), constitue également une réponse au PADD qui définit parmi ses objectifs le<br />

développement <strong>des</strong> activités agricoles locales.<br />

Pour maitriser l’étalement urbain, le PLU favorise le renouvellement urbain dans les secteurs<br />

déjà urbanisés et en particulier dans ceux <strong>des</strong>servis par <strong>des</strong> transports en commun performants,<br />

en premier lieu à l’intérieur de corridor du tramway. A cet effet, le règlement prévoit <strong>des</strong><br />

dispositions particulières dans ce corridor pour encourager la densité et la mixité (exemples :<br />

emprise et hauteur maximales <strong>des</strong> constructions plus importantes). Ces dispositions sont<br />

cependant encadrées et adaptées sur les coteaux de Loire pour préserver leurs spécificités<br />

sans interdire toute possibilité d’urbanisation, d’où les orientations d’aménagement évoquées au<br />

précédent paragraphe.<br />

En matière d’insertion <strong>des</strong> nouveaux équipements notamment ceux liés à la production <strong>des</strong><br />

énergies renouvelables, le règlement du PLU interdit l’implantation <strong>des</strong> centrales<br />

photovoltaïques au sol dans la zone agricole (A) et les zones naturelles (N1 et N2). En outre le<br />

règlement dans son article 11 sur l’aspect extérieur <strong>des</strong> constructions, prévoit <strong>des</strong> dispositions<br />

propres aux panneaux solaires pour assurer leur intégration dans les constructions individuelles.<br />

A cet effet, il exige, selon la localisation <strong>des</strong> quartiers, que les panneaux soient conçus comme<br />

un élément d’architecture de la construction (pan de toiture, auvent, toiture ou façade de<br />

véranda, abri de jardin…), qu’ils soient mis en œuvre au niveau du sol ou qu’ils ne soient pas<br />

visibles depuis le domaine public.<br />

Enfin en matière de valorisation <strong>des</strong> entrées et <strong>des</strong> axes le long de la Loire, le PLU a<br />

identifié au titre de l’article L123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme <strong>des</strong> éléments paysagers, en<br />

l’occurrence les plantations d’accompagnement de voirie le long <strong>des</strong> quais de la Loire qui<br />

participent à la valorisation du paysage ligérien. Par ailleurs l'entrée Ouest Est de la ville<br />

(Marmoutier) fait l'objet d'orientations d'aménagement.<br />

LA CHARTE DU PARC NATUREL REGIONAL "LOIRE-ANJOU-TOURAINE"<br />

La Ville de <strong>Tours</strong> est concernée par le PNR "Loire Anjou-Touraine" au titre de ville porte".<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Les orientations et les objectifs de la charte présentent de nombreuses similitu<strong>des</strong> avec le projet de<br />

plan de gestion du val de Loire.<br />

Le PADD dans ses aspects de valorisation <strong>des</strong> patrimoines, de préservation de biodiversité et <strong>des</strong><br />

identités de locales, de développement touristique… porte donc les valeurs du parc régional en lien<br />

avec son statut de métropole ligérienne.<br />

LE PLAN DE PROTECTION DE L'ATMOSPHERE<br />

Le plan de protection de l'atmosphère a été approuvé le 16 novembre 2006 avec pour objectif de<br />

diminuer la présence de certains polluants dans l'air (le dioxyde d'azote et les composés organiques<br />

volatiles).<br />

Le PADD notamment dans sa volonté de développer les mo<strong>des</strong> de déplacements les moins<br />

polluants a travers la promotion <strong>des</strong> circulations douces (piétons et vélos) et la mise en ouvre<br />

d'un système performant de transports collectifs contribue à l'amélioration de la qualité de<br />

l'air.<br />

Cette démarche s'établit en cohérence avec certains axes de plan climat de l'agglomération.<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

2. TOURS CŒUR D'UNE METROPOLE ACTIVE ET ATTRACTIVE<br />

Le positionnement interrégional de l’agglomération tourangelle constitue son principal atout dans un<br />

contexte concurrentiel. Il doit permettre de ne pas être dépendant uniquement de l’orbite parisienne et<br />

de proposer d’autres produits que les principaux pôles du Grand Ouest.<br />

La course au positionnement métropolitain se joue à la fois sur un développement économique<br />

dynamique et sur la capacité à présenter <strong>des</strong> fonctions urbaines génératrices d’une qualité de vie. Ce<br />

statut doit s’entretenir avec <strong>des</strong> fonctions supérieures, renouvelées, adaptées comme l’université, le<br />

tertiaire supérieur, la culture…<br />

2.1. CONFORTER LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE, NOTAMMENT TERTIAIRE, EN<br />

PROMOUVANT L’INNOVATION ET LA FORMATION<br />

Seule une grande agglomération qui possède une université, <strong>des</strong> équipements de haut niveau et un<br />

marché de l’emploi structuré est susceptible d’attirer <strong>des</strong> entreprises <strong>des</strong> secteurs stratégiques et<br />

internationaux. Spécialisée dans les activités tertiaires et possédant de nombreux atouts dans le<br />

domaine <strong>des</strong> transports, de l’information, de la finance, du commerce industriel, de la recherche et de<br />

la formation, l’agglomération doit saisir cette opportunité pour construire un espace économique<br />

structuré et garant de sa dynamique de métropole interrégionale. C'est bien à partir du<br />

développement de ces domaines d'excellence que doit s'organiser la valorisation et la bonification du<br />

tissu économique local.<br />

Le renforcement de l’assise économique est également conditionné par la poursuite de<br />

l’amélioration fonctionnelle de l’agglomération, une meilleure gestion de la croissance urbaine,<br />

la maîtrise <strong>des</strong> déplacements et le maillage du territoire local et communautaire par les<br />

équipements culturels, de sports et de loisirs.<br />

De fait, le projet tel qu'il est mis en œuvre aujourd'hui s'articule à partir <strong>des</strong> actions déclinées comme<br />

autant de réponses aux enjeux suivants :<br />

Des enjeux de positionnement<br />

• La valorisation <strong>des</strong> atouts spécifiques.<br />

• Le développement <strong>des</strong> filières d'excellence (l'investissement dans l'économie de la<br />

connaissance, la recherche…).<br />

Des enjeux pour l’emploi<br />

• Des créations d’emplois pérennes.<br />

• Une réflexion avec les organismes de formation pour améliorer l’employabilité du bassin<br />

d’emplois.<br />

• Une insertion par l’économique.<br />

Des enjeux économiques<br />

• L'enrichissement du tissu économique de nouvelles activités à valeur ajoutée et<br />

l'amélioration <strong>des</strong> synergies entre les entreprises du territoire.<br />

Des enjeux urbains<br />

• L'intégration de l’activité économique dans le tissu et le paysage urbain, afin d’améliorer la<br />

qualité de vie <strong>des</strong> salariés et <strong>des</strong> habitants, la vitalité <strong>des</strong> commerces et de produire plus de<br />

mixité au sein <strong>des</strong> territoires.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Des enjeux d'équilibre et de complémentarité<br />

• Le maintien d'une armature de sites d'activités à l'échelle du territoire communautaire.<br />

2.2. RENFORCER L’IDENTITE METROPOLITAINE EN VALORISANT LES POTENTIELS<br />

CULTURELS, SPORTIFS, EVENEMENTIELS, TOURISTIQUES ET URBAINS<br />

Garantir une qualité de vie hors du commun est une ambition essentielle du projet de l’agglomération<br />

tourangelle. L’humain doit être au cœur de toutes les problématiques d’un développement durable.<br />

Pour cela, les différents pans du territoire qui structurent l’agglomération doivent composer un<br />

ensemble bien articulé. Dans chacun d’eux, l’habitant doit trouver un niveau élevé de services afin<br />

d’améliorer les conditions d’existence citadine dans tous les espaces de l’agglomération. La mixité<br />

dans ces territoires, la qualité <strong>des</strong> formes urbaines et la cohérence de la politique <strong>des</strong> déplacements<br />

sont alors <strong>des</strong> objectifs récurrents à développer. Chaque centre doit, à son échelle, être vecteur de<br />

dynamisme et protéger <strong>des</strong> concurrences stériles. Il doit être porteur <strong>des</strong> fonctions et <strong>des</strong><br />

équipements correspondants à sa place dans l’organisation urbaine globale pendant que les fonctions<br />

rares seront rendues facilement accessibles par une structuration <strong>des</strong> moyens de transport.<br />

Un projet équilibré est un projet qui permettra d'atteindre ces deux ambitions.<br />

Faire de <strong>Tours</strong> et de son agglomération une métropole interrégionale et améliorer le cadre de vie à<br />

l'échelle de l'agglomération sont deux objectifs qui s’enrichissent mutuellement au sein d’un cycle qu’il<br />

faut entretenir pour atteindre un développement équilibré et pérenne. Un compromis subtil est donc à<br />

rechercher afin que la métropolisation ne se fasse pas aux dépens de l’amélioration de la qualité de<br />

vie ou inversement, quitte à maîtriser les rythmes <strong>des</strong> évolutions. Tout projet d’agglomération, global<br />

ou sectoriel, doit aujourd’hui s’inscrire dans ce processus.<br />

Dans cette perspective et tel que le suggère le PADD, les signaux métropolitains doivent être<br />

entretenus. Au-delà <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> fonctions administratives et universitaires, ils concernent les<br />

domaines aussi divers que : la production architecturale (référente), la programmation,<br />

l'animation et la reconnaissance culturelle, le rayonnement intellectuel (congrès…),<br />

l'attractivité touristique.<br />

10<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

L’AMELIORATION DE LA QUALITE<br />

DE VIE<br />

REND<br />

LE TERRITOIRE<br />

ATTRACTIF<br />

STIMULE<br />

GENERE<br />

L’INSERTION DE FONCTIONS<br />

METROPOLITAINES<br />

FAVORISE<br />

Un développement dynamique<br />

2.3. DEVELOPPER L’ACCESSIBILITE ET S’INSCRIRE DANS LES RESEAUX A DIFFERENTES<br />

ECHELLES<br />

Ainsi, la volonté de constituer une métropole interrégionale doit conduire à renforcer l’armature<br />

urbaine dans toutes ses composantes et donner les moyens de rayonner sur un territoire élargi.<br />

Elle implique de développer le maximum de complémentarité et de relation avec les grands territoires<br />

: faire métropole c'est être relié au reste de l'espace européen.<br />

C'est pourquoi, la mise en réseau et l'accessibilité constituent deux objectifs forts du PADD.<br />

Cela concerne à la fois les modalités de déplacement en s'appuyant sur la valorisation de l'aéroport<br />

civil et de l'exploitation <strong>des</strong> nœuds ferroviaire et autoroutier.<br />

Elles concernent également les réseaux immatériels dont on connaît l'efficacité et l'impérieuse<br />

nécessité de leur développement (cf. <strong>Tours</strong> Métropole Numérique).<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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3. TOURS VILLE DES MOBILITES DURABLES<br />

Conformément à l'article L.121-1 du Code de l'urbanisme, le PLU de <strong>Tours</strong> détermine les<br />

conditions permettant d'assurer la maîtrise <strong>des</strong> besoins de déplacement et de circulation<br />

automobile.<br />

Même si, tel que le montre le diagnostic (cf. Chapitre 2 du diagnostic), les déplacements automobiles<br />

ne représentent que 44% <strong>des</strong> 500.000 déplacements quotidiens, la ville souhaite poursuivre les<br />

actions et utiliser tous les leviers visant à développer les autres mo<strong>des</strong> (les transports collectifs et les<br />

circulations douces). Elle souhaite également organiser la production urbaine de telle sorte qu'elle<br />

serve cet objectif (organiser la ville <strong>des</strong> proximités).<br />

Cette volonté de diversification s'inscrit naturellement dans les axes prioritaires du plan climat visant à<br />

limiter les gaz à effet de serre, participe à la mise en œuvre du PDU et notamment du schéma<br />

directeur cyclable de l'agglomération.<br />

3.1. ORGANISER LE DEVELOPPEMENT URBAIN EN COHERENCE AVEC L’AMELIORATION DE<br />

L’OFFRE DE TRANSPORTS COLLECTIFS<br />

Il s'agit de placer l'habitant dans un véritable univers de <strong>choix</strong> où le renforcement de la performance<br />

<strong>des</strong> réseaux de transports collectifs est susceptible de créer une alternative crédible et efficace face à<br />

l'utilisation "naturelle" de la voiture particulière. Ce dispositif s'accompagne par ailleurs d'une<br />

adaptation <strong>des</strong> règles de stationnement et du développement de l'intermodalité. Mais il s'agit<br />

également d'affirmer la cohérence urbaine et territoriale en établissant les liens nécessaires entre la<br />

<strong>des</strong>serte en TC et le renouvellement urbain.<br />

• Faire du corridor du tramway l'axe préférentiel du développement urbain<br />

L'arrivée du TCSP constitue un axe stratégique pour la promotion <strong>des</strong> transports collectifs.<br />

C'est pourquoi le PADD l'affiche comme le maillon fort d'une nouvelle chaîne de déplacements.<br />

Le tracé de la première ligne emprunte naturellement la colonne vertébrale Nord/Sud de la ville (axe<br />

Tranchée Grammont), <strong>des</strong>sert les quartiers de l'Europe et du Sanitas, la gare pour valoriser<br />

l'intermodalité et irrigue le grand projet urbain du quartier <strong>des</strong> 2 Lions.<br />

Dans sa partie Nord, il <strong>des</strong>sert le lycée Vaucanson.<br />

Au-delà de la "performance transport", l'insertion du tramway peut constituer un levier puissant<br />

d'accélération du renouvellement urbain, ainsi que de recomposition et de valorisation de l'espace<br />

public.<br />

Le PADD établit donc clairement les interactions et les logiques de complémentarité à mettre en place<br />

entre le développement urbain et l'organisation <strong>des</strong> déplacements. Le corridor du tramway s'impose<br />

donc naturellement comme l'un <strong>des</strong> espaces préférentiels de renforcement de l'intensité urbaine sur la<br />

base de programmes mixtes (habitat/activités/services).<br />

Accompagner le redéploiement du réseau de transports collectifs<br />

L'offre articulée et performante de transport collectif ne repose pas uniquement sur la première ligne<br />

de tramway. La recomposition en amont du réseau de bus classique constitue un axe majeur d'une<br />

offre de déplacement reconfigurée avec la mise en service progressive de la première ligne à haut<br />

niveau de service (BHNS).<br />

• Diversifier et articuler les offres de mobilités collectives<br />

Agir sur les déplacements, c'est se donner également les moyens d'agir sur toutes les autres formes<br />

de mobilités et d'anticiper les conséquences notamment sur la gestion de l'espace public.<br />

C''est, dans cette perspective, que le PADD préconise d'élargir la palette <strong>des</strong> offres <strong>des</strong> mobilités<br />

collectives ou partagées en agissant notamment en direction de l'auto-partage ou de l'intermodalité<br />

(notamment billettique).<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

3.2. REEQUILIBRER L’USAGE DES ESPACES PUBLICS AU PROFIT DES MOBILITES NON<br />

POLLUANTES<br />

L'attractivité urbaine et la qualité du cadre de vie s'apprécient notamment à travers les moyens mis en<br />

œuvre pour limiter les sources de nuisances (nuisances sonores, pollution atmosphérique). Elles<br />

s'évaluent également à travers l'aménagement de l'espace public et la part dévolue aux mo<strong>des</strong> doux<br />

et au plan d'embellissement. L'ensemble aboutissant à "pacifier" l'urbain et développer <strong>des</strong> pratiques<br />

de ville plus conviviales et sécurisées (donner la priorité aux mo<strong>des</strong> les plus lents et vulnérables).<br />

Dans cette perspective, le PADD rappelle ces priorités d'action dans les domaines suivants :<br />

Apaiser les axes routiers<br />

Depuis plusieurs années, le plan d'embellissement et les projets de réaménagement d'espaces<br />

publics ont poursuivi les mêmes buts : limiter l'emprise réservée à l'automobile, notamment dans les<br />

quartiers centraux, partager la voirie en favorisant les transports collectifs et les circulations douces,<br />

améliorer le traitement paysagé.<br />

Plusieurs artères majeures de l'agglomération, constituant <strong>des</strong> voies d'accès principales vers les<br />

centres urbains, ont bénéficié d'un programme d'aménagement. Cette politique va être poursuivie<br />

notamment pour permettre l'insertion du tramway et plus globalement pour limiter les nuisances liées<br />

au trafic automobile.<br />

Adapter l'offre de stationnement<br />

Le meilleur partage de l'espace public passe également par une politique ciblée et adaptée en matière<br />

d'offre de stationnement. C'est pourquoi, le PADD se donne pour objectifs à la fois de diversifier (en<br />

fonction <strong>des</strong> situations locales) les formes, les modalités et les règles.<br />

Développer les itinéraires de circulations douces<br />

Le diagnostic a montré que la part <strong>des</strong> déplacements doux (piétons, vélos) dans le volume total <strong>des</strong><br />

déplacements variait en fonction <strong>des</strong> lieux et <strong>des</strong> organisations urbaines. La géographie locale avec<br />

notamment les coteaux et les pentes associées constituent <strong>des</strong> contraintes fortes. Toutefois, la<br />

promotion de ces mo<strong>des</strong> non polluants reste une priorité du PADD et les résultats enregistrés depuis<br />

quelques années sont encourageants ; dus à la fois au développement <strong>des</strong> infrastructures (réalisation<br />

de pistes cyclables, élargissement <strong>des</strong> zones 30…) et <strong>des</strong> services.<br />

3.3. ADAPTER LES VOIES ET LES ENTREES A LEUR CONTEXTE URBAIN<br />

La valorisation <strong>des</strong> ambiances et du paysage urbain de la ville est une priorité depuis plus de 15 ans<br />

qui trouve notamment sa concrétisation dans la mise en œuvre du plan d'embellissement <strong>des</strong><br />

espaces publics. Cette préoccupation vaut pour les axes routiers où il convient de corriger les effets<br />

d'aménagement parfois fonctionnalistes et peu adaptés à leur contexte urbain.<br />

FAIRE EVOLUER LES PRINCIPAUX AXES ROUTIERS EN COHERENCE AVEC LE DEVELOPPEMENT DES GRANDES<br />

INFRASTRUCTURES ROUTIERES ET DES RESEAUX DE TRANSPORT COLLECTIF.<br />

Le PADD affiche sa volonté de poursuivre le traitement qualitatif <strong>des</strong> principales voies de<br />

circulation. Pour cela, il peut s'appuyer sur deux principaux éléments :<br />

la poursuite de la hiérarchisation du réseau viaire<br />

La réalisation de nouvelles infrastructures a permis d'engager depuis quelques années une politique<br />

de restructuration <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> pénétrantes de l'agglomération. L'ouverture programmée d'un nouveau<br />

tronçon (section Ouest Choisille) va permettre de poursuivre ces actions de recalibrage et<br />

d'embellissement atténuant les caractéristiques trop routières <strong>des</strong> différents axes.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


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la montée en puissance <strong>des</strong> transports en commun<br />

La mise en œuvre du nouveau réseau de bus avec les lignes renforcées et la mise en service de la<br />

première ligne de tramway doivent permettre de poursuivre le rééquilibrage <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> et limiter les<br />

effets de la diffusion du trafic automobile en ville en termes d'impacts sonores, de pollution mais aussi<br />

d'occupation de l'espace public.<br />

Enfin, le maintien de la traversée de la ville par l'autoroute A10 reste posé comme un enjeu par le<br />

PADD.<br />

Aujourd'hui, il s'agit en termes de fonctionnement urbain d'une véritable césure séparant <strong>Tours</strong> et<br />

Saint-Pierre -<strong>des</strong>-Corps qui contrarie la morphologie <strong>des</strong> tissus bâtis riverains. Elle constitue<br />

également une source de nuisances sonores. L'objectif, à terme, est de limiter ses impacts négatifs<br />

par une évolution de sa fonctionnalité (sa transformation progressive en boulevard urbain). Toutefois<br />

cet objectif est totalement lié à l'évolution du schéma autoroutier national avec la programmation d'une<br />

infrastructure de contournement (A10 bis), elle-même impactant les échanges locaux et les modalités<br />

de réalisation du boulevard périphérique Est.<br />

VALORISER LES ENTREES FERROVIAIRES<br />

Les espaces riverains <strong>des</strong> voies SNCF constituent les premiers éléments de paysage, la première<br />

lecture de l'organisation urbaine de la ville qui s'offre au touriste mais aussi à l'habitant dans ses<br />

migrations quotidiennes. Pour ces deux catégories de voyageurs, il s'agit de séquences à partir<br />

<strong>des</strong>quelles se construit l'image positive ou négative de la ville.<br />

C'est pourquoi le PADD ambitionne de poursuivre les actions visant à valoriser les entrées<br />

ferroviaires.<br />

Des premières démarches ont déjà été engagées notamment à travers le contrat de ville et le contrat<br />

d'agglomération visant à requalifier les limites OPAC/SNCF.<br />

Il s'agit de prolonger ses actions et d'offrir un paysage urbain et ferroviaire renouvelé à travers la<br />

restructuration du corridor entre Saint-Pierre-<strong>des</strong>-Corps et la gare de <strong>Tours</strong> sur la base de projets<br />

mixtes associant une offre nouvelle de logements, de services et d'activités tertiaires.<br />

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3.4. RENFORCER LES ECHANGES ENTRE QUARTIERS ET L’ACCES AUX SERVICES ET AUX<br />

EQUIPEMENTS<br />

Développer la ville <strong>des</strong> mobilités durables c'est créer les conditions d'une réelle attractivité <strong>des</strong> mo<strong>des</strong><br />

doux (piéton, vélo) en prenant en compte, le plus en amont possible, ce type de déplacement.<br />

Il s'agit donc d'agir à la fois sur le réseau :<br />

- une nouvelle voie doit être traitée en espace mixte ou intégrer une emprise réservée,<br />

- les effets de coupures doivent être atténués par la création de nouveaux franchissements.<br />

Mais il s'agit également d'intervenir sur la forme et l'organisation urbaine globale en rapprochant les<br />

fonctions et en établissant <strong>des</strong> perméabilités pour mettre la ville et les quartiers à l'échelle du piéton.<br />

En développant une maille de<br />

circulations douces<br />

Cette approche schématique illustre un principe d'aménagement visant à raccourcir les distances en<br />

développant le réseau de circulations douces (piétons/vélos) à travers les grands îlots en cours de<br />

mutation ou <strong>des</strong>tinés à se densifier.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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4. TOURS VILLE D'ACCUEIL ET DE MIXITE<br />

Conformément à l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme, le PLU de <strong>Tours</strong> détermine les<br />

conditions permettant d’assurer la diversité <strong>des</strong> fonctions urbaines et la mixité sociale dans<br />

l’habitat urbain.<br />

Il œuvre également pour une utilisation équilibrée <strong>des</strong> espaces par la promotion d'une<br />

politique volontariste de renouvellement urbain préservant la trame verte et bleue de la ville et<br />

allégeant la pression sur les espaces non bâtis de l'agglomération.<br />

Dans le respect de ces principes, le PADD fixe trois objectifs majeurs :<br />

développer un projet urbain fondé sur la mixité et la proximité,<br />

répondre à tous les besoins en matière de logement,<br />

favoriser l’accueil et le développement <strong>des</strong> activités économiques dans les tissus urbains et au sein<br />

<strong>des</strong> zones d’activités les plus attractives.<br />

4.1. DEVELOPPER UN PROJET URBAIN FONDE SUR LA MIXITE ET LA PROXIMITE<br />

PRIVILEGIER LE DEVELOPPEMENT URBAIN DANS LA VILLE CONSTITUEE<br />

<strong>Tours</strong>, métropole interrégionale, doit exercer sa pleine responsabilité territoriale en termes d'accueil<br />

de populations et d'activités. C'est pourquoi au regard de son statut, la ville affiche comme axe<br />

prioritaire la poursuite et l'intensification de sa croissance urbaine.<br />

Cet objectif s'inscrit dans un cadre particulier<br />

Une partie de la ville est localisée dans le val inondable ce qui implique la stricte application du plan<br />

de prévention <strong>des</strong> risques naturels d'inondations et de poursuivre les actions visant à limiter la<br />

vulnérabilité <strong>des</strong> biens et <strong>des</strong> personnes face aux risques et à garder dans la mémoire collective la<br />

réalité de cet aléa.<br />

La Loire et ses espaces riverains est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco ce qui implique un<br />

processus maîtrisé d'entretien et de valorisation du cadre bâti en concordance avec les objectifs du<br />

plan de gestion. (cf. 3.4 <strong>Tours</strong> ville de Loire et de l'harmonie urbaine).<br />

L'enveloppe urbaine de la ville est aujourd'hui définie<br />

Le diagnostic a montré que les sites de développement de la commune sont strictement définis et<br />

contenus dans une enveloppe urbaine dont on connaît les contours en fonction de la volonté de la<br />

commune de préserver une armature d'espaces naturels et agricoles et d'appliquer le PPRI (zone A<br />

inconstructible du PPRI).<br />

il apparaît indispensable de maîtriser les conditions de mise en œuvre d'une politique de<br />

renouvellement urbain en identifiant et en définissant les conditions de restructuration <strong>des</strong> sites<br />

supports de la croissance urbaine communale dans ce contexte de quasi absence de foncier<br />

disponible pour une croissance urbaine en extension.<br />

C'est pourquoi, les <strong>choix</strong> exprimés dans le PADD sont <strong>des</strong>tinés à gérer au mieux les besoins d’espace<br />

en s'attachant à promouvoir un processus d'intensification urbaine à l'intérieur de l'enveloppe bâtie et<br />

à poser comme ligne directrice de la politique d'aménagement de "faire grandir la ville de l'intérieur".<br />

A cette fin, le diagnostic dans sa partie 3 (portait de ville) s'est attaché à identifier à l'intérieur de<br />

l'enveloppe bâtie les sites potentiellement mutables et de poser clairement les enjeux à prendre en<br />

compte dans un processus de renouvellement et d'intensification urbaine.<br />

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Tel que mentionné précédemment, le corridor du tramway constitue un axe préférentiel de<br />

développement. Toutefois, toutes les séquences traversées par la ligne 1 ne présentent pas le même<br />

potentiel de mutabilité. En particulier dans le val inondable, les sites à restructurer sont principalement<br />

localisés autour de la gare et le carrefour de Verdun. Sur le plateau Nord, la marge de manœuvre est<br />

plus importante et concerne les sites suivants :<br />

- l'avenue Maginot, avec <strong>des</strong> tissus peu denses et peu structurés,<br />

- Monconseil, éco-quartier en cours d'aménagement,<br />

- le carrefour de la Marne, et le site du vieux Colombier,<br />

- le Sud de la rue du Colombier.<br />

Les autres sites mutables sont constitués par :<br />

- Des îlots d'activités en reconversion<br />

L'îlot Saint-Sauveur, côté Cher, le site Mame à proximité de la Loire et les îlots d'activités sur le<br />

plateau Nord vont faire l'objet d'opérations d'aménagement, introduisant notamment une offre<br />

nouvelle d'habitat. Ainsi, à <strong>des</strong> espaces monofonctionnels d'activités ou d'équipements (les casernes)<br />

vont se substituer <strong>des</strong> projets diversifiés répondant à l'objectif du PADD de promouvoir la diversité <strong>des</strong><br />

fonctions urbaines.<br />

- Des cœurs d'îlots à investir<br />

Ce dispositif vise à ce que l’implantation <strong>des</strong> constructions puisse favoriser un développement urbain<br />

plus "compact", veiller notamment aux modalités de <strong>des</strong>serte et d’accessibilité <strong>des</strong> cœurs d’îlots et<br />

<strong>des</strong> seconds rangs d’urbanisation.<br />

- Les gran<strong>des</strong> emprises foncières peu denses<br />

Ce sont principalement de gran<strong>des</strong> propriétés pouvant accueillir une offre nouvelle d'habitat dans un<br />

cadre patrimonial dont il convient de préserver les caractéristiques identitaires.<br />

ENCOURAGER LA MIXITE DES FONCTIONS DANS LES ESPACES URBAINS, MAINTENIR,<br />

CONFORTER, DEVELOPPER LES ACTIVITES COMMERCIALES, DE SERVICES ET L’OFFRE<br />

D’EQUIPEMENTS DE PROXIMITE<br />

La politique de renouvellement urbain menée à l'échelle de la ville conduit, par voie de conséquence,<br />

à alléger la pression sur le socle agronaturel de l'agglomération et participe ainsi au maintien de la<br />

cohérence territoriale à grande échelle. Mais elle permet également de corriger les effets du zoning<br />

qu'il soit économique, ou lié à <strong>des</strong> équipements ou de habitat à l'intérieur de la ville et concourt par la<br />

même à rapprocher les fonctions.<br />

Dans cette perspective, le PADD se donne comme objectif de : "promouvoir le maintien de multiples<br />

polarités de proximité". Il s'agit de préserver et de développer les centralités et les différents niveaux<br />

de polarités existants et tel que présenté dans le diagnostic. Le renforcement du maillage <strong>des</strong><br />

commerces, <strong>des</strong> équipements, <strong>des</strong> services et <strong>des</strong> activités développe <strong>des</strong> pratiques urbaines de<br />

proximité qui peuvent impacter de manière positive sur le lien social et les déplacements.<br />

4.2. REPONDRE A TOUS LES BESOINS EN LOGEMENT<br />

L'agglomération, dans son ensemble, reste sur une dynamique d'accueil positive de population.<br />

Cela témoigne d'une attractivité liée à la fois à la qualité du cadre de vie, à la présence de grands<br />

équipements publics (notamment l'université) et au maillage du territoire par un tissu économique<br />

diversifié pourvoyeur d'emplois.<br />

Pour autant, cette attractivité peut révéler <strong>des</strong> disparités territoriales.<br />

Ainsi, la production de logements se doit d'être ajustée quantitativement et ce en concordance avec<br />

les objectifs du PLH, mais elle doit également être adaptée dans sa typologie afin d'éviter les<br />

phénomènes de spécialisation et permettre <strong>des</strong> parcours résidentiels complets à toutes les échelles.<br />

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Il s'agit donc d'un axe majeur du PADD que de répondre à tous les besoins en logement ;<br />

l'ensemble impactant sur les grands équilibres démographiques et la programmation <strong>des</strong><br />

équipements.<br />

PROMOUVOIR UNE OFFRE DE LOGEMENT SUFFISANTE ET ATTRACTIVE POUR DIVERSIFIER<br />

LES PARCOUR RESIDENTIELS<br />

D'un point de vu quantitatif<br />

Le Programme Local de l'Habitat (PLH) adopté fin 2010 a défini les objectifs de production à l'échelle<br />

de la communauté d'agglomération avec une répartition par commune (cf. chapitre 1 de la partie 1 du<br />

diagnostic).<br />

Les estimations pour la période 2011-2016 font état d'une production globale de 9.432 logements dont<br />

4.050 unités dévolues à la ville de <strong>Tours</strong>, soit une production annuelle de 675 logements qui s'inscrit<br />

dans la prolongation du rythme de production enregistré sur la période 2004-2009 (environ 683<br />

logements en moyenne annuelle).<br />

<strong>Tours</strong> constitue un maillon essentiel du futur PLH et les objectifs quantitatifs ont été définis en fonction<br />

de projections démographiques (méthode Omphale) et après analyse du potentiel de développement<br />

local.<br />

Ainsi, la production à venir est liée à la valorisation du potentiel de renouvellement urbain et à la<br />

poursuite <strong>des</strong> grands projets urbains <strong>des</strong> 2 Lions et de Monconseil.<br />

Les capacités théoriques résultant de la prise en compte <strong>des</strong> opérations en cours et de la mobilisation<br />

progressive du foncier à restructurer font état d'un potentiel de production de logements évalué à<br />

7.500 unités, sur une période de 10 ans, ce qui permet de maintenir une dynamique urbaine au-delà<br />

de l'horizon du PLH seconde génération.<br />

A cela s'ajoute, pour partie, le potentiel résultant d'une politique d'intensification urbaine à l'intérieur du<br />

corridor du tramway.<br />

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D'un point de vu qualitatif<br />

Le PADD pointe deux objectifs à intégrer :<br />

Relever le double défi du vieillissement et de la durabilité<br />

Les <strong>choix</strong> qui sont exprimés dans le PADD consistent à répondre aux besoins différenciés <strong>des</strong><br />

habitants (personnes âgées notamment) par une production de logements adaptés s’appuyant<br />

notamment sur une programmation ajustée du logement locatif social (20% de la part totale de la<br />

production). Les personnes âgées ne constituent pas la seule cible. L'offre de logement et les<br />

différents segments du parc doivent également se révéler attractifs notamment en direction <strong>des</strong><br />

familles. L'augmentation de la part <strong>des</strong> grands logements, de l'habitat intermédiaire et de la maison de<br />

ville peut constituer un frein à la tendance naturelle de migration d'une partie <strong>des</strong> familles en direction<br />

de la seconde couronne de l'agglomération où le foncier est plus accessible (en termes de coût et de<br />

stock).<br />

Il faut adapter les formes d'habitat dans leur typologie pour tendre vers un équilibre démographique<br />

durable mais il est également nécessaire de faire le <strong>choix</strong> de matériaux et de techniques inscrivant la<br />

production en cohérence avec la nécessité de relever les grands défis environnementaux (économie<br />

de la ressource, qualité de l'air). Le renforcement de la performance énergétique <strong>des</strong> nouveaux<br />

bâtiments qui constitue l'un <strong>des</strong> axes stratégiques du plan climat de l'agglomération s'impose donc<br />

comme un objectif du PADD, sachant que l'effort doit également porter sur la réhabilitation du parc<br />

ancien.<br />

Renforcer la mixité a toutes les échelles<br />

La ville présente <strong>des</strong> quartiers avec <strong>des</strong> identités marquées générées par l'organisation urbaine et les<br />

types d'habitat. Cette diversité, à l'échelle de la ville, révèle parfois <strong>des</strong> spécialisations à l'échelle <strong>des</strong><br />

quartiers tant dans la forme d'habitat qu'au niveau du statut social de l'habitant.<br />

C'est pourquoi, le PADD rappelle l'objectif "d'introduire de la mixité là où les quartiers<br />

semblent trop homogènes".<br />

Cette mixité sans altérer le particularisme dominant de la trame bâtie peut utilement être introduite à<br />

l'occasion <strong>des</strong> opérations ciblées de renouvellement. La programmation <strong>des</strong> typologies de logement<br />

doit y être déterminée de façon fine et ciblée.<br />

4.3. FAVORISER L’ACCUEIL ET LE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES ECONOMIQUES DANS<br />

LES TISSUS URBAINS ET AU SEIN DE ZONES D’ACTIVITES ATTRACTIVES<br />

L'attractivité d'une agglomération et d'une ville centre s'apprécie à travers la qualité de son cadre de<br />

vie, mais également dans sa capacité à maintenir un socle d'activités économiques créatrices<br />

d'emplois et diversifiant les fonctions urbaines.<br />

Mais cette mixité fonctionnelle doit s'accompagner d'une diversité spatio-fonctionnelle.<br />

C'est pourquoi, le PADD se donne comme objectif majeur de développer les activités non<br />

nuisantes au sein <strong>des</strong> quartiers.<br />

Il s'agit déjà d'une tendance très nette puisque l'emploi se localise au 2/3 en dehors de sites dédiés.<br />

Pour autant, cette combinaison <strong>des</strong> fonctions doit être poursuivie et encouragée pour entretenir la<br />

vivacité <strong>des</strong> tissus urbains et développer les conditions d'exercice de pratiques de ville, mieux<br />

coordonnées et complémentaires.<br />

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Le changement d'affectation <strong>des</strong> certains espaces économiques du plateau Nord participe de cette<br />

volonté de mixer les fonctions.<br />

Parallèlement, la ville tout en introduisant de la mixité, se donne pour objectif de conforter ses sites<br />

d'activités. Ils peuvent évoluer dans la forme.<br />

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5. TOURS VILLE DE LOIRE ET DE L'HARMONIE URBAINE<br />

5.1. VIVRE EN HARMONIE AVEC LES FLEUVES<br />

La ville de <strong>Tours</strong> est fortement marquée par sa géographie et en particulier par la présence sur<br />

un espace très restreint de deux grands cours d'eau : la Loire et le Cher. Avec leurs<br />

spécificités respectives, ils participent à créer l'identité Tourangelle.<br />

C'est pourquoi, le PADD se donne pour objectif de mettre en valeur les multiples relations qui<br />

unissent la ville et ses habitants à l'eau tant en termes de composition urbaine, de valorisation<br />

patrimoniale que d'intégration du risque d'inondation.<br />

CONFORTER LA LOIRE DANS SA FONCTION DE CATALYSEUR DE L’IDENTITE PAYSAGERE<br />

ET CULTURELLE DE LA VILLE<br />

La Loire est l'un <strong>des</strong> supports de l'identité patrimoniale et culturelle de la ville.<br />

Vecteur de paysages emblématiques (trame urbaine <strong>des</strong> quais, petit patrimoine lié au fleuve), elle<br />

constitue également un véritable espace d'animation. De nombreuses actions ont été engagées dans<br />

ce sens :<br />

- développement de cheminements avec notamment la réalisation de l'itinéraire Loire à vélo, et<br />

l'aménagement d'une continuité piétonne en rive droite de la Loire,<br />

- entretien <strong>des</strong> quais,<br />

- développement de chantiers nautiques,<br />

- promenade sur l'eau sur <strong>des</strong> embarcations typiques de la marine de Loire (toue, gabare),<br />

- étude de navigabilité et conditions de franchissement du pont Wilson dernier point noir,<br />

- animation <strong>des</strong> quais durant l'été avec "<strong>Tours</strong> sur Loire" (Guinguette).<br />

Le PADD vise à renforcer et à développer ces différentes démarches en s'inscrivant dans les<br />

objectifs du plan de gestion du Val de Loire patrimoine mondial de l'Unesco.<br />

Ainsi, l'inscription d'une partie de la ville au titre <strong>des</strong> paysages culturels vivants doit guider<br />

l'aménagement qualitatif <strong>des</strong> espaces riverains de la Loire.<br />

Divers aménagements seront de nature à conforter le statut patrimonial de fleuve et de son<br />

environnement :<br />

- la réouverture du site Martinien de Marmoutier (et de ses fouilles archéologiques), qui doit constituer<br />

l'un <strong>des</strong> éléments clés du tourisme religieux, permettra d'animer la rive Nord/Est de la Loire tout en<br />

organisant de nouveaux cheminements doux,<br />

- la mise en valeur de tous les accès au fleuve renforcera son inscription dans la trame urbaine et<br />

dans les usages de ses habitants : l'accessibilité à l'île Simon pourra entre autres être réétudiée,<br />

- de nouvelles activités pourront confirmer la Loire dans son rôle d'espace structurant : évolution de la<br />

fonctionnalité <strong>des</strong> quais, étude sur la création d'un centre de ressources, pont habité…,<br />

- les éléments du petit patrimoine Ligérien continueront d'être valorisés (escalier en pierre…).<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


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FINALISER L’AMENAGEMENT DU QUARTIER DES 2 LIONS ET CONFORTER LES FONCTIONS<br />

SPORTIVES ET RECREATIVES DE LA VALLEE DU CHER<br />

Gérer et aménager l'espace c'est déterminer et intégrer <strong>des</strong> fonctions urbaines ou naturelles<br />

pertinentes au regard du potentiel et <strong>des</strong> spécificités locales. C'est pourquoi le PADD affiche deux<br />

axes majeurs pour terminer l'aménagement de la vallée du Cher, débuté au début <strong>des</strong> années<br />

soixante par le détournement de la rivière pour aménager le quartier <strong>des</strong> Fontaines et le Lac.<br />

Renforcer les fonctions récréatives<br />

Il s'agit là d'une fonction déjà très présente avec <strong>des</strong> équipements d'agglomération tels que le centre<br />

aquatique du lac, les îles, le parc de la Gloriette et le compact Golf. Compte tenu à la fois de l'apport<br />

de population prévisible (poursuite de l'urbanisation du quartier <strong>des</strong> 2 Lions), du caractère inondable<br />

d'une partie du site et du statut de pôle récréatif de la vallée du Cher, il convient de confirmer et<br />

d'amplifier cette vocation à travers un programme d'actions ciblé.<br />

Il s'agira principalement :<br />

- de réaménager une partie de l'île Balzac avec la réalisation d'une rivière en eau vive,<br />

- de permettre au parc de la Gloriette de poursuivre son aménagement,<br />

- d'étendre le compact golf de la Gloriette.<br />

Poursuivre l'aménagement du quartier <strong>des</strong> 2 Lions<br />

L'emprise spatiale de la ville est à la fois contrainte (principalement par le risque d'inondation) et<br />

réduite dans ses possibilités à porter un développement urbain extensif.<br />

Le quartier <strong>des</strong> 2 Lions, rendu hors d'eau par <strong>des</strong> opérations de remblaiement et de construction<br />

d'une digue, constitue l'un <strong>des</strong> derniers espaces avec Monconseil porteur d'un grand projet urbain. A<br />

ce titre, il constitue donc un élément structurant du PADD. Desservi par le tramway, l'aménagement<br />

du quartier sera complété par l'urbanisation <strong>des</strong> derniers îlots (notamment en partie Nord/Ouest) sur<br />

la base de projets mixtes (habitat, équipement, activités tertiaires).<br />

DEVELOPPER UN ESPACE D'EDUCATION ET DE RESPONSABILISATION<br />

Les dernières gran<strong>des</strong> crues ayant durablement marqué le site et les consciences remontent pour<br />

certaines d'entre-elles à plus d'un siècle (1846, 1856, 1866, 1912).<br />

Même si depuis quelques épiso<strong>des</strong> de crues ont été enregistrés et le plus récemment en 1982 où une<br />

montée significative <strong>des</strong> eaux est intervenue, le risque d'inondation tend à disparaître de la mémoire<br />

collective. Pour autant, il s'agit d'une réalité dont les effets peuvent intervenir à tout moment en<br />

fonction de la conjugaison de plusieurs phénomènes météorologiques.<br />

Les diverses étu<strong>des</strong> engagées ont intégré plusieurs scénarios (rupture de digue, remontée de nappe,<br />

surverses) et l'équipe pluridisciplinaire du Plan Loire grandeur nature a complété la démarche par une<br />

approche économique <strong>des</strong> dommages sur les biens <strong>des</strong> personnes et le tissu économique.<br />

Enfin, les informations disponibles sur les hauteurs d'eau en cas de crue ont évolué, et permettent<br />

d'affirmer que ces hauteurs seraient plus élevées que celles mentionnées dans le PPRI approuvé en<br />

2001 et ce notamment dans l'hypothèse d'une crue exceptionnelle avec ruptures de digues.<br />

Dans tous les cas, les ressorts d'une crue centennale et ses conséquences sur le fonctionnement de<br />

la vie locale sont parfaitement identifiées. Cette crue impactera d'une manière directe sur la varenne<br />

inondable mais concernera également les espaces et les activités localisés hors site inondable mais<br />

fonctionnant en complémentarité avec ces derniers.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Face à ce constat, le PADD rappelle donc l'obligation de développer une véritable culture en<br />

s'appuyant sur les nouveaux éléments de connaissance et d'appréciation du risque :<br />

inciter à accroître encore la maîtrise <strong>des</strong> formes urbaines et <strong>des</strong> aménagements dans les<br />

secteurs urbains vulnérables en cas de crues exceptionnelles (expérimenter sur <strong>des</strong> sites<br />

de projets (intégrant notamment <strong>des</strong> problématiques patrimoniales) <strong>des</strong> formes urbaines<br />

résilientes, attention particulière sera apportée à la gestion <strong>des</strong> espaces situés en deçà <strong>des</strong><br />

plus hautes eaux connues en termes de fonction…)<br />

Limiter strictement et selon les cas interdire les nouveaux projets dans les secteurs les plus<br />

exposés (Marmoutier, île Aucard…),<br />

continuer à communiquer sur le risque et ses conséquences en s'appuyant sur les<br />

compétences existantes (services de l'Etat, EPL, association <strong>des</strong> communes riveraines de la<br />

Loire et de ses affluents…),<br />

poursuivre les démarches visant à diminuer la vulnérabilité <strong>des</strong> biens et <strong>des</strong> personnes.<br />

L'application stricte du PPRI et les mesures de réduction de la constructibilité qu'il met en<br />

œuvre ainsi que le lancement par la ville d'une étude sur la qualité <strong>des</strong> ouvrages de protection<br />

le long du Cher participent activement à ce processus,<br />

développer les comportements adéquats en période de crise pour créer le plus rapidement<br />

possible les conditions d'un retour à la normale. La mise en œuvre du plan communal de<br />

sauvegarde et les démarches engagées par la communauté d'agglomération Tour(s)plus en<br />

faveur <strong>des</strong> diagnostics de vulnérabilité auprès <strong>des</strong> entreprises constituent parmi d'autres <strong>des</strong><br />

outils pertinents.<br />

5.2. RENFORCER LA DEMARCHE DE PROJET URBAIN D’INSERTION POUR RENOUVELER ET<br />

ETENDRE LA VILLE<br />

Eu égard à la qualité du paysage urbain à travers la diversité de ses séquences bâties et<br />

naturelles, le PADD pose comme principe structurant de renforcer la démarche de projet urbain<br />

d'insertion pour cadrer les interventions sur le cadre bâti local.<br />

Il s'agit donc d'utiliser tous les leviers permettant à la fois de valoriser la trame bâtie existante<br />

(secteur sauvegardé, la ville coteau, le noyau bâti ancien…) mais surtout de s'appuyer sur ces<br />

identités pour intégrer les développements urbains contemporains dans le cadre d'une politique<br />

maîtrisée d'intensification et de renouvellement urbain.<br />

VALORISER LE PATRIMOINE DANS UN SECTEUR SAUVEGARDE ELARGI<br />

Diverses actions de protection et de valorisation de la trame bâtie vont être engagées à travers la mise<br />

en œuvre du PLU. Mais d'autres dispositifs garantissent une gestion plus fine du patrimoine à travers la<br />

procédure <strong>des</strong> secteurs sauvegardés. Le périmètre du secteur sauvegardé de la ville de <strong>Tours</strong> a été<br />

d'ailleurs étendu en 2008 pour intégrer notamment <strong>des</strong> éléments bâtis du XIX e siècle ainsi que ceux<br />

formant une séquence homogène. Le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSSV) lorsqu'il sera<br />

révisé se substituera au PLU.<br />

REVELER ET VALORISER LE PATRIMOINE VERNACULAIRE<br />

Le diagnostic a mis en évidence les principales caractéristiques <strong>des</strong> typologies bâties (cf. partie 2 état<br />

initial du site et de l'environnement).<br />

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Ainsi, au delà du patrimoine institutionnel classé ou inscrit, le territoire local est riche d'un patrimoine<br />

diversifié comprenant notamment :<br />

- les ensembles bâtis représentatifs <strong>des</strong> quartiers,<br />

- l'habitat du bord de Loire et du pied de coteau,<br />

- les ensembles d'architecture conventuelle,<br />

- les propriétés du coteau, de la rive droite de la Loire,<br />

- l'habitat.<br />

C'est parce que ces éléments participent à forger l'identité de la ville et de ses différents quartiers que le<br />

PADD se donne pour objectif de les préserver et de les mettre en valeur tout en organisant le processus<br />

de renouvellement et d'intensification urbaine. Il s'agit de garder la lecture, même ponctuelle, de ces<br />

différentes époques de construction en insistant sur les éléments à forte valeur ajoutée identitaire.<br />

Il s'agira notamment et à titre d'exemple :<br />

- de préserver <strong>des</strong> systèmes particuliers d'implantation comme dans le cas <strong>des</strong> Bor<strong>des</strong> ou <strong>des</strong><br />

ensembles ruraux présents au Nord de la rue de Sapaillé,<br />

- d'intégrer de nouvelles constructions sans effacer les traces de l'organisation initiale <strong>des</strong> propriétés <strong>des</strong><br />

coteaux,<br />

- de mettre en valeur les éléments bâtis au sein <strong>des</strong> espaces à recomposer (bureaux et toitures Shed du<br />

site Mame, patrimoine religieux sur les casernes Beaumont-Chauveau…).<br />

ORGANISER ET COMPOSER LE DEVELOPPEMENT URBAIN<br />

Le PADD marque la volonté de développer la structure urbaine en intelligence avec le milieu<br />

afin de mieux prendre en compte la typicité et la richesse <strong>des</strong> organisations bâties locales.<br />

L'héritage et le cadre géographique doivent ainsi guider l’action pour respecter et révéler les identités<br />

locales.<br />

Les développements urbains futurs devront ainsi intégrer ce patrimoine et tenir compte <strong>des</strong><br />

fondements de l’urbanisme tourangeau.<br />

Il ne s’agit pas dans les opérations d'aménagement d’imiter le passé, de verser dans le pastiche mais<br />

de garder les traces en adaptant l’urbanisme à l’évolution <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de vie, en utilisant la technicité<br />

et les matériaux contemporains. Cette démarche est en soi créatrice de diversité.<br />

Les pratiques d’urbanisme doivent composer avec les traits essentiels et subtils du territoire qui sont<br />

garants de l’identité <strong>des</strong> lieux.<br />

La démarche de projet urbain, d’insertion, doit s’imposer. Celle-ci repose sur l’analyse et sur la prise<br />

en compte de la spécificité <strong>des</strong> contextes (centre urbain, centralité de quartier, contexte de plateau,<br />

pied de coteau...).<br />

Cette démarche s'avère particulièrement nécessaire pour intégrer les enjeux du<br />

renouvellement urbain.<br />

Tel que l'a montré le diagnostic (cf. partie 1, Chapitre 3 "portrait de ville") chaque quartier possède, à<br />

son échelle, une trame urbaine riche et variée.<br />

Celle-ci s'exprime à la fois par <strong>des</strong> îlots denses et complexes, un réseau viaire spécifique, une<br />

typologie d'espaces publics, l'ensemble marquant l’identité du lieu. Mais elle présente également,<br />

dans certains cas, une structure plus lâche, avec une trame d'espaces publics peu présente et où l'on<br />

recense <strong>des</strong> sites à fort potentiel de densification liée à <strong>des</strong> cycles de mutation <strong>des</strong> activités et <strong>des</strong><br />

constructions existantes.<br />

Le foncier disponible ou mutable constitue un potentiel important à mettre au service d'une<br />

politique de renouvellement urbain.<br />

Il s'agit là de véritables opportunités pour recoudre les différentes strates urbaines qui faciliteront<br />

également la mise en relation <strong>des</strong> quartiers entre eux et participeront à renforcer la cohérence<br />

urbaine.<br />

L'évolution progressive <strong>des</strong> quartiers -qui offrent de gran<strong>des</strong> possibilités en termes de mixité sociale et<br />

urbaine- doit être à la base d'une réelle richesse <strong>des</strong> typologies de lieux d'habitats variés à partir<br />

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d'opérations adaptées à chaque forme de parcelle en fonction de leur localisation et par les greffes qui<br />

s'opèrent sur l'existant.<br />

Ainsi, les formes architecturales qui s'adaptent aux formes <strong>des</strong> parcelles proposeront naturellement<br />

<strong>des</strong> volumétries variées et constitueront <strong>des</strong> éléments qui ponctueront et serviront de repères futurs<br />

dans le quartier.<br />

La réappropriation de ces quartiers, par le biais d'opérations de recomposition et de régénération<br />

urbaine, compte tenu du morcellement du foncier, nécessite un véritable travail d'analyse et de<br />

réflexion urbaine visant à la densification tout en tenant compte de l'environnement bâti constitué.<br />

C'est pourquoi, "les orientations d'aménagement" constituent <strong>des</strong> documents clés qui, à partir<br />

d'une analyse <strong>des</strong> enjeux, cadrent les conditions d'intervention sur le cadre bâti constitué.<br />

5.3. CONFORTER LA TRAME VERTE POUR PROMOUVOIR LA BIODIVERSITE ET LES<br />

PRATIQUES COLLECTIVES<br />

Conformément à l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme, le PLU de <strong>Tours</strong> détermine<br />

notamment les conditions permettant d’assurer la protection <strong>des</strong> milieux naturels, la<br />

préservation de la qualité <strong>des</strong> écosystèmes, <strong>des</strong> espaces verts et <strong>des</strong> milieux, et celle <strong>des</strong><br />

espaces affectés aux activités agricoles.<br />

VALORISER LA TRAME VERTE ET LA BIODIVERSITE A TOUTES LES ECHELLES<br />

Le diagnostic a montré que, par son réseau hydrographique et sa géographie particulière, le territoire<br />

de la ville présentait une richesse et une qualité <strong>des</strong> milieux naturels favorables à la biodiversité.<br />

L'état initial de l'environnement précise que cette richesse est particulièrement avérée au sein du site<br />

d'intérêt communautaire Natura 2000 localisé dans le lit mineur de la Loire.<br />

Mais il précise également qu'en complément de ses espaces reconnus et protégés, il existe <strong>des</strong> sites<br />

sources d'une biodiversité ordinaire : les corridors hydrologiques, l'armature de parcs et jardins, les<br />

coteaux et les espaces boisés. A cela s'ajoute une armature végétale de proximité : les espaces verts<br />

de quartier, les arbres et les axes verts, <strong>des</strong> éléments ponctuels.<br />

C'est pourquoi, le PADD se donne pour objectif de valoriser la trame verte et la biodiversité à<br />

toutes les échelles. Il s'agit à la fois de protéger le patrimoine environnemental mais également<br />

de développer un cadre de vie convivial pour les habitants où la trame végétale dans la diversité<br />

de ses composantes est porteuse d'usages, joue un rôle social et contribue à la qualité paysagère de<br />

l'ensemble.<br />

D'une manière générale, l'enjeu est de valoriser chaque segment de cette trame verte de manière à<br />

établir un maillage et <strong>des</strong> continuités qui s'avèrent favorables au final au développement de la<br />

biodiversité.<br />

L'espace cultivé a également sa place au sein de cette armature verte. Qu'il apparaisse sous la forme<br />

de jardins familiaux, de vignes ou d'autres cultures, il fait également l'objet d'une attention particulière<br />

à la fois en tant qu'élément structurant du paysage, pouvant présenter une forte valeur identitaire<br />

(pour la vigne), et jouant un rôle social dans le cas <strong>des</strong> jardins familiaux.<br />

RELIER LES ESPACES NATURELS POUR DE NOUVELLES PRATIQUES DE VILLE<br />

Favoriser la lecture et la compréhension du territoire à toutes les échelles par <strong>des</strong> circuits qui<br />

associent diversité paysagère, patrimoine, circulations douces participe de la ville durable et crée les<br />

conditions pour développer de nouveaux types de rapports entre l'habitant et la ville.<br />

Dans cette perspective, il s'agit entre autres de valoriser :<br />

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- l'accessibilité et la continuité <strong>des</strong> sites belvédères : les coteaux de la Loire représentent ici un<br />

espace privilégié,<br />

- <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> continuités Nord/Sud <strong>des</strong>servant une succession de grands équipements,<br />

- d'envisager de nouveaux franchissements sur les obstacles naturels et techniques fractionnant la<br />

ville.<br />

5.4 PRESERVER L'AGRICULTURE DE PROXIMITE<br />

Le diagnostic a mis en évidence la qualité agronomique <strong>des</strong> terres notamment localisées sur le<br />

plateau Nord-Est de la commune (certains secteurs sont ainsi répertoriés en aire d'appellation<br />

d'origine, AOC). Par ailleurs <strong>des</strong> espaces cultivés sont également présents dans la plaine inondable<br />

de la Gloriette. C'est pourquoi le PADD se donne pour objectif de protéger ce potentiel agricole qui<br />

participe à la diversité <strong>des</strong> paysages, permet de maintenir <strong>des</strong> espaces ouverts et peut faciliter le<br />

développement d'une agriculture de proximité.<br />

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CHAPITRE 2 :<br />

EXPOSÉ DES MOTIFS DE LA DÉLIMITATION DES ZONES, DES RÈGLES<br />

APPLICABLES ET DES ORIENTATIONS PAR SECTEUR<br />

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INTODUCTION<br />

Les orientations définies par le PADD, sont mises en œuvre à travers :<br />

- <strong>des</strong> dispositions réglementaires traduites dans le principe du zonage ainsi que dans les règles<br />

écrites et graphiques du PLU<br />

- <strong>des</strong> orientations d’aménagement définies dans les secteurs à enjeux.<br />

1. LES GRANDS PRINCIPES DU ZONAGE<br />

Le zonage définit la <strong>des</strong>tination générale <strong>des</strong> sols. Ces principes répondent à plusieurs objectifs du<br />

PADD :<br />

- la recherche d’équilibre entre l’aménagement et la protection, entre le développement urbain et la<br />

préservation <strong>des</strong> espaces naturels,<br />

- la gestion économe et équilibrée de l’espace à la faveur notamment du renouvellement urbain,<br />

- la promotion de la diversité <strong>des</strong> fonctions urbaines et de la mixité sociale.<br />

Ces principes s’inscrivent dans une démarche de développement durable, impliquant la prise en<br />

compte <strong>des</strong> politiques de transports et déplacements, d’habitat et de développement économique. En<br />

matière de transports, le zonage a particulièrement tenu compte de l’arrivée prochaine du tramway qui<br />

va traverser plusieurs quartiers de la ville du sud au nord et va générer <strong>des</strong> secteurs de<br />

développement préférentiel.<br />

1.1 LA DELIMITATION DES GRANDES CATEGORIES DE ZONES<br />

Le territoire couvert par le PLU est divisé en 4 gran<strong>des</strong> zones :<br />

- les zones urbaines dites « U » : zones déjà urbanisées ou dotées d’équipements suffisants pour être<br />

constructibles immédiatement,<br />

- les zones à urbaniser ultérieurement dites zones « AU »<br />

- les zones agricoles « A »<br />

- les zones naturelles dites zones « N ».<br />

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1.2 LES ZONES URBAINES U<br />

« Peuvent être classés en zone urbaines, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les<br />

équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour <strong>des</strong>servir<br />

les constructions à implanter » (Article R 123-5 du Code de l’Urbanisme).<br />

Il s’agit <strong>des</strong> zones déjà urbanisées quels que soient leur niveau d’équipement et les servitu<strong>des</strong><br />

auxquelles elles sont soumises ainsi que les zones où les équipements publics existants ou en cours<br />

de réalisation sont suffisants pour <strong>des</strong>servir les nouvelles constructions.<br />

Il est important de souligner que le classement en zone U ne fait pas abstraction <strong>des</strong> risques<br />

(exemple : risques d’inondation) ou <strong>des</strong> nuisances (exemple : nuisances sonores) affectant un<br />

secteur. Ce classement n’implique donc pas systématiquement une constructibilité.<br />

DELIMITATION ET CARACTERISTIQUES DES ZONES U (URBAINES)<br />

Les zones U recouvrent la majeure partie du territoire communal. Elles comprennent :<br />

- le plateau urbanisé de <strong>Tours</strong>-nord, les coteaux de la Loire et le quartier ancien Paul Bert,<br />

- l’ensemble <strong>des</strong> quartiers situés entre Loire et Cher excepté le Secteur Sauvegardé pour sa partie<br />

régie par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur en cours de révision,<br />

- les secteurs situés au sud du Cher à l’exclusion de la Gloriette.<br />

Les zones U sont divisées en 5 gran<strong>des</strong> zones :<br />

- la zone UN : zone urbaine mixte située au nord de la Loire<br />

- la zone UC : zone urbaine mixte située entre Loire et voies ferrées<br />

- la zone US : zone urbaine mixte située de part et d’autre du Cher jusqu’en limite sud de la<br />

commune<br />

- la zone UA : zone urbaine dédiée aux activités économiques<br />

- la zone UP : zone constituée par les jardins et parcs urbains de la ville<br />

A l’intérieur <strong>des</strong> zones urbaines sont délimités <strong>des</strong> secteurs ayant <strong>des</strong> caractéristiques particulières<br />

nécessitant par conséquent <strong>des</strong> dispositions règlementaires spécifiques ; exemples : les secteurs<br />

anciens, les secteurs d’opérations d’ensemble, les secteurs dans lesquels une procédure de ZAC<br />

existe ou va être lancée….<br />

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Par ailleurs, les quartiers traversés par le futur tramway situés dans un corridor de 500 mètres autour<br />

<strong>des</strong> stations font l’objet de classement en secteurs particuliers indicés « t » comme tramway;<br />

exemples : UNt, UCt, USt, UAt.<br />

Délimitation du corridor du tramway<br />

Le corridor du tramway comprend les secteurs inclus dans un rayon de 500 mètres pris à partir <strong>des</strong><br />

stations de tramway ; la distance de 500 mètres étant considérée comme la distance moyenne<br />

pouvant être pratiquée normalement à pied par tout piéton pour accéder à une station de tramway.<br />

Cependant, tout au long du corridor, le rayon de 500 mètres n’a pas été appliqué strictement. Il a été<br />

adapté soit pour inclure un îlot urbain complet, (exemple : îlot centre commercial La Petite Arche), soit<br />

pour exclure <strong>des</strong> îlots séparés de la ligne du tramway par une barrière physique générant un trajet de<br />

plus de 500 mètres en marche à pied (exemple : îlot entre la rue Alfred de Musset et la rue Christophe<br />

Colomb).<br />

Ainsi cette distance varie globalement de 320 à 520m.<br />

1.2.1. LA ZONE UN : ZONE URBAINE MIXTE SITUEE AU NORD DE LA LOIRE<br />

Elle est composée globalement par les coteaux nord du fleuve et le plateau urbanisé. Elle se<br />

caractérise par la diversité <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> d’urbanisation et la juxtaposition de quartiers monofonctionnels<br />

d’habitat, d’activités et d’équipements. La zone UN est également <strong>des</strong>servie par :<br />

- un réseau dense et hiérarchisé de voiries, renforcé par l’achèvement récent de la rue Daniel Mayer,<br />

axe inter-quartiers Est-Ouest, reliant le boulevard Abel Gance à la commune de Saint-Cyr-sur-Loire,<br />

- une maille de circulations douces accompagnant principalement les gran<strong>des</strong> infrastructures<br />

routières.<br />

L’occupation du sol est dans l’ensemble moins dense par rapport à celle <strong>des</strong> quartiers entre Loire et<br />

Cher et la zone offre encore <strong>des</strong> espaces disponibles pour l’urbanisation ainsi que <strong>des</strong><br />

potentialités de mutation relativement importantes. C’est la raison pour laquelle <strong>des</strong> orientations<br />

d’aménagement sont définies selon l’article L123-1 du Code de l’Urbanisme (voir le dossier<br />

« ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ») dans les espaces ci-après :<br />

- le corridor du tramway<br />

- la section Marne/Maginot au carrefour de la Marne<br />

- les anciens îlots d’activités industrielles le long de l’avenue Gustave Eiffel<br />

- le site du Vieux Colombier<br />

- l’îlot Mayer / Jemmapes<br />

- l’îlot de la Plauderie<br />

- le site Mayer ouest en façade de la rue Daniel Mayer<br />

- le cœur d’îlot Farman<br />

- les coteaux de la Loire et les gran<strong>des</strong> propriétés<br />

- la section Tranchée / Maginot<br />

- le site de Sainte Radegonde, site particulier incluant à la fois <strong>des</strong> espaces urbanisables dans<br />

l’immédiat et <strong>des</strong> secteurs d’urbanisation future,<br />

- le site de Marmoutier<br />

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LA ZONE UN REGROUPE :<br />

- les grands quartiers d’habitation construits sur le plateau dans les années 60 et 70 pour répondre à<br />

la demande massive de logements, composés à la fois d’ensembles collectifs et de zones<br />

pavillonnaires (les Douets, le quartier de l’Europe, la Milletière …) ;<br />

- la zone d’activités commerciales concentrées autour du centre de la Petite Arche, véritable centralité<br />

d'agglomération ;<br />

- les secteurs jusqu’ici dédiés aux activités économiques, établis le long de la RN 10 et de l’avenue<br />

Gustave Eiffel ;<br />

- le site de la Base Aérienne de <strong>Tours</strong> Saint-Symphorien ;<br />

- l’espace <strong>Tours</strong>-Synergie, ZAC à usage principal d’activités créée en 1990 , située de part et d’autre<br />

de l’avenue Abel Gance dont les derniers lots libres sont en cours d’urbanisation, régi jusqu’ici par un<br />

Plan d’Aménagement de Zone (PAZ) ;<br />

- l’écoquartier de Monconseil, aménagé à travers une procédure de ZAC (créée en 2005) dont la<br />

moitié de la superficie reste à commercialiser, réglementé auparavant par un Plan d’Aménagement de<br />

Zone (PAZ) ;<br />

- le quartier autour de la place de la Tranchée, constitué au XIX ème siècle suite au percement de<br />

l’avenue de la Tranchée (la voie royale) doté d’une centralité autour de la place et sur l’avenue<br />

Maginot (commerces, services et équipements) ;<br />

- les coteaux de la rive droite de la Loire, site en partie classé au patrimoine mondial de l’UNESCO<br />

depuis novembre 2000, lieu d’implantation de gran<strong>des</strong> propriétés aujourd’hui souvent morcelées et<br />

occupées par <strong>des</strong> résidences d’habitation collective, <strong>des</strong> lotissements pavillonnaires et <strong>des</strong><br />

équipements collectifs (scolaires, universitaires, sportifs, de santé…) ;<br />

- le quartier ancien de Paul Bert en pied de coteau jusqu’au complexe scolaire Marmoutier.<br />

Les objectifs généraux dans l’ensemble de la zone UN :<br />

- développer la mixité et le renouvellement urbain ;<br />

- accompagner les mutations <strong>des</strong> sites à enjeux notamment celles <strong>des</strong> îlots d'activités économiques ;<br />

- promouvoir l'intensité urbaine à l'intérieur du corridor du tramway ;<br />

- conforter les identités <strong>des</strong> quartiers ;<br />

- renforcer les circulations douces et compléter la trame viaire ;<br />

- valoriser les éléments patrimoniaux (patrimoine bâti et végétal) ;<br />

- gérer les faça<strong>des</strong> urbaines le long <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> infrastructures ;<br />

- limiter l’urbanisation dans les secteurs soumis à nuisances ou à risques. notamment les risques<br />

d’inondation.<br />

La zone UN du PLU se distingue principalement de l’ancienne zone urbaine de <strong>Tours</strong>-nord<br />

(zone UB du POS) par l’ouverture à la mixité de sites jusqu’ici voués à <strong>des</strong> activités<br />

économiques. Cette incorporation d’espaces monofonctionnels d’activités en zone mixte<br />

répond à l’une <strong>des</strong> orientations du PADD « <strong>Tours</strong>, ville d’accueil et de mixité » ayant pour objet<br />

de développer un projet urbain fondé sur la mixité et la proximité.<br />

Les sites concernés sont :<br />

- les sites d’activités tertiaires le long de la RD 910 (Europarc, Aéronef, Fusaparc),<br />

- l’espace <strong>Tours</strong>-Synergie,<br />

- deux îlots en frange de la zone industrielle de Saint-Symphorien :<br />

> l’îlot en cours de mutation de part et d’autre de la rue de Suède avec le site <strong>des</strong> anciens abattoirs<br />

qui lui-même va accueillir une opération mixte de logements et de bureaux,<br />

> l’îlot entre la rue Pierre et Marie Curie et la rue de Luxembourg occupé en grande partie par <strong>des</strong><br />

activités commerciales et <strong>des</strong> locaux de formation.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Pour organiser au mieux l’urbanisation de ces îlots, <strong>des</strong> orientations d’aménagement y sont définies<br />

selon l’article L 123-1 du Code de l’urbanisme ; elles peuvent être consultées dans le dossier<br />

« ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT » …<br />

LES SECTEURS PARTICULIERS EN ZONE UN<br />

La zone UN comprend plusieurs secteurs particuliers qui font l’objet de dispositions règlementaires<br />

distinctes en raison de leurs spécificités ; il s’agit <strong>des</strong> secteurs ci-après :<br />

- le secteur UNa : il englobe le quartier ancien de Paul Bert et le site scolaire de Marmoutier,<br />

- les secteurs UNt : secteurs situés dans le corridor du tramway,,<br />

- les secteurs UNo et UNot : secteurs d’opération d’ensemble situés en partie dans le corridor du<br />

tramway,<br />

- le secteur UNzt : l’écoquartier de Monconseil situé dans le corridor du tramway,<br />

- le secteur UNi : il recouvre les sites inscrits <strong>des</strong> coteaux de la Loire.<br />

LE SECTEUR UNA :<br />

Secteur patrimonial s’étirant de la Tranchée jusqu’à Marmoutier, il comprend principalement le<br />

quartier Paul Bert et une partie du site historique de Marmoutier.<br />

Le quartier Paul Bert :<br />

Ancien faubourg de Saint-Symphorien, point de départ de l’implantation humaine sur la rive droite de<br />

la Loire, le quartier Paul Bert s’est développé progressivement au cours <strong>des</strong> siècles, tout d’abord<br />

linéairement le long <strong>des</strong> voies puis en se densifiant en cœur d’îlots. De la rue Groison jusqu’aux<br />

abords de la place Paul Bert, il présente aujourd’hui un tissu parcellaire dense et continu dont le<br />

développement a été contraint entre les deux barrières naturelles que sont la Loire et le coteau. A l’est<br />

de la place Paul Bert, l’urbanisation s’est concentrée surtout en front de rue (rue de l’Ermitage et quai<br />

Paul Bert) laissant <strong>des</strong><br />

intérieurs d’îlots<br />

relativement aérés. Le<br />

quartier se caractérise<br />

par :<br />

- de petits immeubles<br />

datant en grande partie<br />

<strong>des</strong> XV ème , XVI ème et<br />

XVII ème siècles le long<br />

<strong>des</strong> rues Losserand et<br />

de l’Ermitage, tandis<br />

que ceux bordant le<br />

quai construits aux<br />

XVII ème et XIX ème<br />

siècles sont plus<br />

importants ; ces<br />

immeubles sont<br />

affectés principalement<br />

à l’habitat ;<br />

- une concentration de commerces de proximité autour de la place Paul Bert ;<br />

- de nombreuses ruelles et cours privées reliant les îlots entre eux, au nord de la rue Losserand ou<br />

perpendiculaires au quai.<br />

Objectifs :<br />

- la protection <strong>des</strong> immeubles ou séquences d’immeubles identifiés pour leur intérêt architectural et/ou<br />

historique et/ou culturel ;<br />

38<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

- le maintien du caractère urbain du quartier (conservation de front structurant à l’alignement <strong>des</strong> rues)<br />

et la bonne insertion <strong>des</strong> nouvelles constructions dans cet environnement de qualité faisant partie du<br />

site Val de Loire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ;<br />

- la revitalisation du quartier notamment celle de la centralité existante au cœur du quartier.<br />

Le site de Marmoutier<br />

Situé à l’entrée est de la ville, le site de Marmoutier est caractérisé par sa richesse archéologique, son<br />

intérêt historique et patrimonial. Fondée sur ce site par saint Martin à la fin du IV ème siècle, l’abbaye de<br />

Marmoutier fut le plus ancien témoignage de site érémitique de l’Occident ; son rayonnement était à<br />

l’échelle internationale. Après un âge d’or situé entre les X ème et XIII ème siècles, l’abbaye a connu un<br />

déclin continuel. Converti en hôpital militaire durant la Révolution puis vendu comme bien national, le<br />

domaine connait une démolition quasi complète en 1818. En 1847, une communauté religieuse s’en<br />

rend propriétaire et construit plusieurs bâtiments. Depuis 1968, cette partie du site abrite un<br />

établissement scolaire privé.<br />

En 1981 la Ville de <strong>Tours</strong> se porte acquéreur de l’ensemble du site renfermant les vestiges<br />

archéologiques les plus importants de l’ancienne abbaye non inclus dans la propriété de l’école privée<br />

et lance <strong>des</strong> actions en faveur de la valorisation du patrimoine Martinien. A terme, la Ville compte faire<br />

de ce site un pôle touristique eu égard à son intérêt historique et cultuel.<br />

L’ensemble du site est localisé en zone inondable sensible du fait de son positionnement derrière une<br />

digue de classe B.<br />

Objectifs du PLU :<br />

- préserver et valoriser cet espace remarquable, inscrit en grande partie à l’inventaire <strong>des</strong> Monuments<br />

Historiques et de surcroit situé à l’intérieur du périmètre classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ;<br />

- limiter l’urbanisation <strong>des</strong> terrains soumis aux risques d’inondation<br />

- répondre aux stricts besoins de développement de l’établissement scolaire existant<br />

d’où le classement du site dans 2 zones différentes : UNa pour le site scolaire et N4 pour le<br />

reste du secteur (site archéologique et entrée de ville).<br />

Des orientations particulières définissent les principes d’aménagement sur l’ensemble du site jusqu’en<br />

limite est de la commune ; elles peuvent être consultées dans le dossier « ORIENTATIONS<br />

D’AMENAGEMENT ».<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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LES SECTEURS DOTES DE L’INDICE « T » DANS LE CORRIDOR DU TRAMWAY : UNt, UNot,<br />

UNzt<br />

Au-delà de leurs spécificités propres, ces quartiers sont situés dans un rayon d’environ 500 mètres<br />

autour <strong>des</strong> stations du futur tramway soit dans le périmètre préférentiel de développement et de<br />

renouvellement urbains énoncés dans le PADD. Parcourant la ville du nord au sud, le tramway en<br />

deviendra l’épine dorsale sur laquelle l’urbanisation va s’appuyer en priorité. Ce corridor abrite près de<br />

40% de la population et <strong>des</strong> emplois d’où l’importance de l’enjeu qu’il représente en terme de<br />

développement pour la commune. Attractif, le tramway encouragera la diminution de l’usage de la<br />

voiture particulière et sa grande capacité permettra de répondre à l’augmentation de la demande en<br />

transports collectifs. Outre sa contribution au réaménagement de l’espace public, le tramway<br />

accélèrera la mutation de plusieurs sites le long de son tracé ; ces sites à enjeux font l’objet<br />

d’orientations d’aménagement particulières selon l’article L 123-1 du Code de l’urbanisme ; elles<br />

peuvent être consultées dans le dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ».<br />

Les objectifs et les principes d’aménagement dans les secteurs urbains dotés de l’indice « t » situés<br />

dans le corridor du tramway sont :<br />

- le renforcement de la mixité <strong>des</strong> fonctions et de l’intensité urbaine en particulier le long <strong>des</strong><br />

principaux axes empruntés par le tramway ;<br />

- la recherche d’accessibilité en direction <strong>des</strong> stations du tramway ;<br />

- la valorisation <strong>des</strong> espaces publics majeurs.<br />

LES SECTEURS UNo ET UNot : SECTEURS D’OPERATION D’ENSEMBLE<br />

Ces secteurs sont composés par :<br />

- les reliquats <strong>des</strong> anciens secteurs (UBb et Ubc) du POS, espaces d’opérations d’ensemble où les<br />

projets n’ont pas eu lieu, caractérisés par <strong>des</strong> parcelles en lanière autrefois cultivées donnant sur la<br />

rue <strong>des</strong> Bordiers aujourd’hui souvent laissées en friche ;<br />

- les arrière <strong>des</strong> parcelles de la rue <strong>des</strong> Bordiers donnant sur la rue Daniel Mayer, nouvel axe estouest<br />

allant de la limite communale de Saint Cyr sur Loire jusqu’au boulevard Abel Gance .<br />

Outre les objectifs déclinés dans le corridor du tramway, il s’agit ici d’obtenir d’une part, une utilisation<br />

rationnelle <strong>des</strong> terrains tant sur le plan de l’organisation de l’espace que celui <strong>des</strong> équipements<br />

d’infrastructure et d’autre part, une façade urbaine structurante le long de la rue Daniel Mayer. Ces<br />

secteurs font l’objet d’orientations d’aménagement, selon l’article L 123-1 du Code de l’Urbanisme ;<br />

elles peuvent être consultées dans le dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ».<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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LE SECTEUR UNzt : L’ECOQUARTIER DE MONCONSEIL<br />

Ce quartier est situé à l’articulation <strong>des</strong> quartiers de l’Europe, de Saint-Symphorien et <strong>des</strong> secteurs<br />

d’activités économiques et commerciales du pôle de la Petite Arche et de l’espace <strong>Tours</strong> Synergie.<br />

Ceinturé de voies structurantes (le boulevard du Maréchal Juin à l’est, l’avenue Maginot à l’ouest et la<br />

rue Daniel Mayer au sud), traversé par le futur tramway, le quartier bénéficie d’une localisation qui en<br />

fait un lieu stratégique dans le cadre du développement urbain de <strong>Tours</strong>-nord.<br />

L’écoquartier de Monconseil est aménagé dans le cadre d'une ZAC, créée en 2005 dont les principes<br />

et les objectifs de réalisation sont les suivants :<br />

- un aménagement s'appuyant sur deux axes perpendiculaires (la rue Daniel Mayer voie principale<br />

est-ouest et l'axe nord-sud support essentiel de circulation douce et de transport collectif) ;<br />

- une centralité affirmée autour d’équipements publics (jardin public central, un gymnase, un espace<br />

petite enfance, un établissement pour personnes âgées dépendantes) ;<br />

- une <strong>des</strong>serte composée par un maillage viaire et piétonnier permettant de relier Monconseil aux<br />

quartiers et aux équipements environnants créant ainsi une polarité dépassant l’échelle locale ;<br />

- la mise en œuvre d’une véritable politique de mobilité facilitant l’insertion urbaine (<strong>des</strong>serte par le<br />

tramway …) ;<br />

- la promotion d’une haute qualité urbaine et environnementale ;<br />

- la création d’un nouveau quartier avec <strong>des</strong> fonctions variées (habitat, services, activités tertiaires,<br />

équipements, commerces…) ;<br />

- une offre de logements diversifiés (1/3 de logements aidés, 2/3 de logements locatifs privés ou en<br />

accession libre…) afin de pouvoir accueillir une population mixte.<br />

Objectifs du PLU<br />

L’écoquartier est considéré dans son nouveau contexte ; en effet, la future <strong>des</strong>serte par le tramway<br />

place l’écoquartier à l’intérieur du corridor où le PADD préconise, entre autres, le renforcement de<br />

l’intensité urbaine. En particulier, la partie nord est vouée à une mutation dans le prolongement de<br />

celle <strong>des</strong> secteurs autour du carrefour de la Marne. Ce dernier est appelé à remplir de nouvelles<br />

fonctions : celle d’une place qui va accueillir une station de tramway et devenir une entrée de ville<br />

autour de laquelle viendront s’implanter <strong>des</strong> immeubles structurants. L’entrée nord de l’écoquartier fait<br />

partie intégrante de cette recomposition urbaine.<br />

Dans la même dynamique, la façade urbaine le long de la principale voie structurante (rue Daniel<br />

Mayer) sera confortée. Des orientations d’aménagement au titre de l’article L 123-1 du Code de<br />

l’urbanisme sont définies sur l’ensemble <strong>des</strong> secteurs autour du carrefour de la Marne ; elles peuvent<br />

être consultées dans le dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT »<br />

LE SECTEUR UNI : sites inscrits à <strong>Tours</strong>-nord<br />

Il comprend les sites inscrits sur les coteaux de la Loire notamment les Capucins et le Petit<br />

Beauregard.<br />

Objectif du PLU :<br />

- préservation de la qualité paysagère dans les opérations d’aménagement.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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1.2.2. LA ZONE UC : ZONE URBAINE MIXTE ENTRE LOIRE ET VOIES FERREES<br />

La zone UC regroupe les quartiers dits de « centre-ville ». C’est la ville constituée ; elle se<br />

caractérise par :<br />

- la mixité et la diversité <strong>des</strong> fonctions urbaines (habitat, activités commerciales et artisanales,<br />

services…) ;<br />

- la présence d’un important noyau patrimonial de qualité ;<br />

- une concentration <strong>des</strong> équipements publics (les gran<strong>des</strong> administrations, les hôpitaux…) dont le<br />

rayonnement va au-delà <strong>des</strong> limites de la commune de <strong>Tours</strong> ;<br />

- une occupation du sol très dense en particulier le long <strong>des</strong> artères et <strong>des</strong> places majeures de<br />

l’hypercentre, ainsi qu’un tissu parcellaire serré ;<br />

- la présence de gran<strong>des</strong> entités foncières fonctionnelles : les casernes, le domaine ferroviaire…<br />

- l’existence de quartiers à forte identité, tels que : les Prében<strong>des</strong>, Febvotte, Velpeau, ….<br />

- un potentiel de renouvellement important dû à <strong>des</strong> opportunités de mutation de sites (imprimerie<br />

Mame, casernes) ;<br />

- une trame de circulation douce s’appuyant sur le réseau de voirie existant ;<br />

- une trame viaire, un maillage urbain dense mais irrégulier à certains endroits, lorsqu’il est interrompu<br />

par les gran<strong>des</strong> emprises foncières (casernes, hôpital, …) ou les infracstructures (voies ferrées,<br />

boulevards, …).<br />

LA ZONE UC COMPREND :<br />

- le périmètre d’extension du Secteur Sauvegardé qui englobe les secteurs anciens (Lamartine, Les<br />

Halles, Blanqui), le secteur dit de rénovation autour de la place de la Victoire ainsi que les boulevards<br />

Heurteloup et Béranger ;<br />

- les quartiers du XIX ème siècle s’étirant de part et d’autre de l’avenue de Grammont (les Prében<strong>des</strong>,<br />

les quartiers Saint Etienne, La Fuye, Velpeau) ;<br />

- plus au sud, les faubourgs ouvriers d’avant-guerre (Febvotte, Beaujardin) ;<br />

- les quartiers <strong>des</strong> grands ensembles <strong>des</strong> années 60-70 sis à l’est de l’emprise de la gare ferroviaire :<br />

le pôle d’activités tertiaires du Champ Girault et le quartier d’habitation du Sanitas ;<br />

- les gran<strong>des</strong> emprises foncières (les casernes, le CHU, le site EDF) ;<br />

Enfin, la zone UC est traversée dans sa partie centrale par l’axe nord/sud (rue Nationale, avenue de<br />

Grammont), colonne vertébrale de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> transports en commun, pour partie support du<br />

tramway.<br />

La majeure partie de la zone UC est située en zone inondable d’aléa faible dans le PPRI (Plan de<br />

Prévention <strong>des</strong> Risques d’Inondation) en vigueur. Cependant les informations disponibles sur les<br />

hauteurs d’eau en cas de crue ont évolué. Elles prévoient que ces hauteurs seraient plus élevées que<br />

celles mentionnées dans le PPRI approuvé en 2001 et ce notamment dans l’hypothèse d’une crue<br />

exceptionnelle en cas de rupture de digue.<br />

La zone UC se distingue de l’ancienne zone UA du POS par l’incorporation <strong>des</strong> enclaves<br />

militaires (casernes existantes ou en reconversion) et du site industriel EDF pour les ouvrir à la<br />

mixité, répondant ainsi aux orientations du PADD dont l’un <strong>des</strong> axes consiste à faire de <strong>Tours</strong><br />

« une ville d’accueil et de mixité ».<br />

Les objectifs en zone UC :<br />

- permettre et favoriser le renouvellement urbain notamment dans le corridor du tramway et dans les<br />

sites mutables ;<br />

- renforcer la mixité et l’intensité urbaines ;<br />

- conserver le caractère patrimonial <strong>des</strong> anciens quartiers tout en permettant le renouvellement<br />

urbain ;<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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- conforter les identités <strong>des</strong> quartiers ;<br />

- tenir compte <strong>des</strong> dispositions du PPRI (Plan d’Exposition aux Risques d’Inondation) en vigueur et<br />

chercher à réduire la vulnérabilité <strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> biens en s’appuyant sur les nouveaux<br />

éléments de connaissance et d’appréciation du risque d’inondation ;<br />

- valoriser les circulations douces.<br />

Pour encadrer l’urbanisation <strong>des</strong> secteurs présentant un potentiel de mutabilité, <strong>des</strong> orientations<br />

d’aménagement y sont définies selon l’article L 123-1 du Code de l’urbanisme ; elles peuvent être<br />

consultées dans le dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ». Il s'agit <strong>des</strong> sites ci-après:<br />

- le site Mame<br />

- les anciennes casernes Beaumont - Chauveau<br />

- l’îlot Saint Lazare<br />

- le site Gare (îlot Vinci)<br />

- le site SNCF rue Edouard Vaillant<br />

- le corridor du tramway<br />

LES SECTEURS PARTICULIERS EN ZONE UC<br />

Par ailleurs, la zone UC comprend plusieurs secteurs particuliers qui font l’objet de dispositions<br />

règlementaires distinctes en raison de leurs spécificités ; il s’agit <strong>des</strong> secteurs ci-après :<br />

- les secteurs UCa et UCat : correspondent au périmètre d’extension du Secteur sauvegardé, créé<br />

en janvier 2008, régi par le PLU dans l’attente de l’élaboration de Plan de Sauvegarde et de Mise<br />

en Valeur (PSMV) ;<br />

- le secteur UCt : rassemble les quartiers situés dans le corridor du tramway ;<br />

- le secteur UCz : recouvre les anciennes casernes Beaumont-Chauveau dans lesquelles une<br />

procédure de ZAC est lancée.<br />

LES SECTEURS UCa ET UCat (SECTEUR SAUVEGARDE)<br />

Il s’agit du périmètre d’extension du Secteur sauvegardé comprenant l’ensemble <strong>des</strong> quartiers<br />

patrimoniaux situés entre les boulevards et les limites du Secteur Sauvegardé d’origine : le quartier<br />

Lamartine, le secteur de rénovation autour de la place de la Victoire, les secteurs constitués au XIX ème<br />

siècle le long <strong>des</strong> boulevards Béranger et Heurteloup ainsi qu’un périmètre restreint au sud de la rue<br />

Blanqui.<br />

Le quartier Lamartine<br />

Situé sur l’axe de l’ancienne voie romaine est-ouest à la limite de la commune de La Riche, ce<br />

quartier est resté très longtemps en dehors de la ville comme en témoignent les bastions de la<br />

dernière enceinte du XVII ème siècle dont le parcellaire garde encore le tracé. Quartier faubourg, il a<br />

gardé son aspect d’origine le long de la voie principale :<br />

- une occupation du sol assez dense sur de petites parcelles<br />

- <strong>des</strong> immeubles peu élevés affectés principalement à l’habitat présentant pour la plupart un intérêt<br />

historique et architectural<br />

- la présence de petits commerces.<br />

Le secteur de Rénovation<br />

Organisé autour de la place de la Victoire, il s’agit d’un secteur mixte de rénovation, de réhabilitation<br />

et de restauration régi jusqu’à présent par un plan de masse (zone UE au POS). Voué à l’origine à la<br />

démolition-reconstruction du fait de l’état de vétusté et d’insalubrité d’une grande partie de ses ilots,<br />

ce secteur a fait l’objet de rénovation modulée ; la reconstruction a été limitée le long <strong>des</strong> deux axes<br />

principaux : la rue de la Victoire et la rue <strong>des</strong> Tanneurs. Les opérations de rénovation et de<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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restauration sont aujourd’hui achevées et seuls les terrains situés au sud-est de la place de la Victoire<br />

peuvent faire l’objet d’opérations nouvelles.<br />

Les secteurs du XIX ème siècle le long <strong>des</strong> boulevards<br />

Les boulevards Béranger et Heurteloup correspondent à l’ancien mail qui bordait les remparts de la<br />

ville. La transformation du mail en boulevards est le résultat d’un long processus durant lequel les<br />

deux côtés font l’objet de deux projets distincts. En partie sud <strong>des</strong> boulevards, les édifices présentent<br />

<strong>des</strong> séquences plus homogènes et une très grande qualité architecturale. Le côté nord est plus<br />

hétérogène ; il est constitué d’hôtels particuliers implantés au milieu de jardins sur le boulevard<br />

Béranger, tandis qu’au nord du boulevard Heurteloup, la qualité architecturale <strong>des</strong> immeubles est<br />

moindre par rapport au côté sud.<br />

Quant à la place Jean-Jaurès, elle a été conçue initialement pour offrir une place monumentale à la<br />

ville et pour donner la réplique au nouveau Palais de Justice. Les constructions sont en forme<br />

d’hémicycle avec <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> ordonnancées à l’aide d’arca<strong>des</strong> se retournant sur les deux boulevards<br />

et se prolongeant côté est, jusqu’à la place de la Gare. Cette place, espace emblématique pour les<br />

tourangeaux, est encadrée au nord par les édifices publics (Palais de justice, Hôtel de Ville) tandis<br />

qu’au sud, elle accueille <strong>des</strong> agences bancaires, quelques commerces et <strong>des</strong> services (restaurants,<br />

bars, ….).<br />

Objectifs en secteurs UCa et UCat :<br />

- poursuivre la protection et la mise en valeur <strong>des</strong> immeubles anciens de qualité déjà engagées dans<br />

le cadre du POS ;<br />

- revitaliser les quartiers par le renouvellement urbain et le renforcement <strong>des</strong> centralités, tout en<br />

conservant leurs identités ;<br />

- permettre l’évolution et la restructuration <strong>des</strong> équipements publics.<br />

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LES SECTEURS DOTES DE L’INDICE « T » DANS LE CORRIDOR DU TRAMWAY : UCt, UCat<br />

Au-delà de leurs spécificités propres, ces quartiers sont situés dans un rayon d’environ 500 mètres<br />

autour <strong>des</strong> stations du futur tramway soit dans le périmètre préférentiel de développement et de<br />

renouvellement urbains énoncé dans le PADD. Cependant la quasi-totalité de la zone UCt est située<br />

en zone inondable et l’évolution de la connaissance sur les risques d’inondation implique la maitrise<br />

<strong>des</strong> formes urbaines. Ainsi les projets de construction devront être adaptés pour réduire la<br />

vulnérabilité du bâti et la sécurité <strong>des</strong> personnes. Attractif, le tramway encouragera la diminution de<br />

l’usage de la voiture particulière et sa grande capacité permettra de répondre à l’augmentation de la<br />

demande en transports collectifs. Outre son apport au réaménagement de l’espace public, le tramway<br />

contribuera à la mutation de sites le long de son tracé. Ces sites à enjeux font l’objet d’orientations<br />

d’aménagement particulières selon l’article L123-1 du Code de l’urbanisme ; elles peuvent être<br />

consultées dans le dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT » …<br />

Les objectifs dans les secteurs urbains dotés de l’indice « t » situés dans le corridor du<br />

tramway sont :<br />

- le renforcement de la mixité <strong>des</strong> fonctions et de l’intensité urbaine en particulier autour de la Gare,<br />

secteur appelé à devenir un pôle d’échanges multimodal et qui va subir une évolution notable avec<br />

l’arrivée du tramway ;<br />

- l’organisation de la mutation urbaine tout en prenant les mesures pertinentes pour limiter la<br />

vulnérabilité <strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> biens aux risques d’inondation;<br />

- la protection et la mise en valeur du patrimoine dans le secteur UCat, partie intégrante du périmètre<br />

d’extension du Secteur Sauvegardé ;<br />

- la recherche d’accessibilité en direction <strong>des</strong> stations du tramway ;<br />

- la valorisation <strong>des</strong> espaces publics majeurs.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


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LE SECTEUR UCz : ANCIENNES CASERNES BEAUMONT CHAUVEAU<br />

C’est un site de 10ha en plein centre-ville qui s’est libéré depuis août 2009 avec la cessation <strong>des</strong><br />

activités militaires. La caserne Chauveau était un quartier de subsistance ; le quartier Beaumont,<br />

aménagé sur le site de l’ancienne abbaye de Beaumont, était occupé par les écoles de la logistique et<br />

du train de l’Armée de Terre. Après le départ <strong>des</strong> militaires, le Ministère de l’Education Nationale s’est<br />

rendu acquéreur d’une partie de la propriété pour permettre provisoirement à <strong>des</strong> étudiants en<br />

médecine de suivre <strong>des</strong> cours dans les amphithéâtres et salles de cours existants, dans l’attente de<br />

nouveaux locaux prévus sur une commune voisine. Plus tard viendront ici la présidence, les services<br />

administratifs de l’Université François Rabelais et le Pôle régional de l'enseignement supérieur<br />

(PRES).<br />

Pour la Ville, la reconversion de cet espace offre l’opportunité d’aménager un vrai quartier mixte avec<br />

<strong>des</strong> logements, <strong>des</strong> activités et <strong>des</strong> équipements. Ce projet répond aux enjeux du PADD pour faire de<br />

<strong>Tours</strong> une ville attractive et rayonnante avec le développement de l’Université, une ville d’accueil et de<br />

mixité et une ville en harmonie avec son environnement respectant son patrimoine et son histoire. A<br />

cet effet, une procédure de ZAC est lancée pour mener une réflexion d’ensemble sur le site et<br />

assurer la maîtrise du projet par la collectivité locale.<br />

Les objectifs poursuivis :<br />

- faire émerger un nouveau quartier répondant aux enjeux du développement durable ;<br />

- rechercher <strong>des</strong> organisations et <strong>des</strong> formes urbaines pouvant répondre aux enjeux de diminution de<br />

la vulnérabilité face au risque d’inondation ;<br />

- ouvrir le site sur les quartiers environnants et sur la ville avec sa réinsertion dans la trame urbaine<br />

existante ;<br />

- valoriser les éléments du patrimoine religieux et militaire encore lisibles sur les lieux ;<br />

- permettre dès maintenant aux équipements universitaires de fonctionner dans <strong>des</strong> conditions<br />

optimales.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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1.2.3. LA ZONE US : ZONE URBAINE MIXTE DE PART ET D’AUTRE DU CHER<br />

La zone US est caractérisée par de gran<strong>des</strong> entités urbaines aux limites bien établies, plus ou moins<br />

cloisonnées par les gran<strong>des</strong> infrastructures et par la topographie ; elle comprend :<br />

- les îlots en cours de mutation au nord du carrefour saint Sauveur, à l’articulation de la zone<br />

d’activités du Cher, du pôle urbain <strong>des</strong> 2 Lions et du quartier <strong>des</strong> Rives du Cher, faisant l’objet<br />

d’orientations d’aménagement (au titre de l’article L123-1 du Code de l’Urbanisme) du fait de leur<br />

situation stratégique, cf. dossier « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT » sous l’intitulé « îlot Saint<br />

Sauveur » ;<br />

- les quartiers d’habitation <strong>des</strong> Rives du Cher et de Rochepinard ;<br />

- le secteur <strong>des</strong> grands équipements collectifs de Rochepinard à l’est de l’autoroute ;<br />

- le quartier d’habitat et d’équipements <strong>des</strong> Fontaines situé entre le Cher et la route de Saint Avertin ;<br />

- le quartier <strong>des</strong> 2 Lions, aménagé à travers une procédure de ZAC, en phase d’achèvement, régi<br />

auparavant par un Plan d’Aménagement de Zone (PAZ) ; le dernier ilôt de projet fait l’objet<br />

d’orientations d’aménagement (au titre de l’article L123-1 du Code de l’Urbanisme) ;<br />

- les quartiers de la Bergeonnerie, Montjoyeux et Grandmont sur les coteaux sud du Cher et sur le<br />

plateau ;<br />

- les secteurs pavillonnaires situés dans le quartier Montjoyeux.<br />

Les quartiers de la Vallée du Cher<br />

La constitution de ces quartiers (Rives du Cher, Rochepinard, Fontaines, 2 Lions) est liée étroitement<br />

à l’aménagement de la Vallée du Cher, suite à l’extension du territoire communal de <strong>Tours</strong> sur <strong>des</strong><br />

terrains acquis aux communes de Saint-Avertin et de Joué-les-<strong>Tours</strong>.<br />

A partir de 1962, <strong>des</strong> travaux sont effectués sur le cours du Cher dans le but de mettre hors d’eau une<br />

première superficie de 27ha pour créer un véritable quartier. En effet, longtemps sujette au caprice du<br />

fleuve, la ville entame une extension sur un espace pris sur le fleuve et sa zone inondable. Dès 1967,<br />

la rectification du cours du Cher ainsi que les remblaiements et drainages <strong>des</strong> terrains sont effectifs.<br />

Les travaux de construction vont débuter en 1962 par l’opération <strong>des</strong> « Rives du Cher » (2400<br />

logements). Dans un deuxième temps, l’ensemble Rochepinard prolonge l’opération <strong>des</strong> Rives du<br />

Cher vers l’est de la ville. Celui-ci comprend un quartier d’habitation de 1060 logements construit à<br />

l’ouest de l’A10 ; de l’autre côté de l’autoroute, une zone d’équipements est aménagée avec <strong>des</strong><br />

équipements de loisirs (parc <strong>des</strong> expositions), <strong>des</strong> équipements scolaires et sportifs. Ce pôle a été<br />

renforcé dernièrement par l’implantation d’un équipement commercial à rayonnement inter-régional.<br />

Au sud du Cher se développent à partir de 1971, les quartiers <strong>des</strong> Fontaines (2800 logements) et de<br />

la Belle Fille (270 logements).<br />

Parallèlement, la Ville aménage le lac de la Bergeonnerie (20ha) provenant de l’extraction <strong>des</strong><br />

matériaux nécessaires aux digues et remblais <strong>des</strong> nouveaux quartiers et du parc Honoré de Balzac.<br />

Ce parc s’étend sur une île en grande partie artificielle de 24ha ; deux passerelles piétonnes<br />

permettent de s’y rendre depuis les quartiers de la rive droite ainsi que depuis les quartiers <strong>des</strong><br />

Fontaines et de la Belle Fille.<br />

Sur les prairies de la Bergeonnerie situées immédiatement au sud du lac, sont transférés les jardins<br />

familiaux déplacés par l’aménagement du Cher et du parc Honoré de Balzac soit 778 jardins sur 20ha.<br />

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Le quartier <strong>des</strong> 2 Lions est le dernier quartier urbanisé dans le cadre de l’aménagement de la Vallée<br />

du Cher. Destiné à l’origine à l’accueil d’un technopole réservé aux entreprises de nouvelles<br />

technologies, le pôle urbain <strong>des</strong> 2 Lions devient un vrai quartier mixte à partir de 1995 avec<br />

l’implantation d’habitat, d’activités tertiaires et de plusieurs équipements publics.<br />

Le plateau sud<br />

Il est marqué par son caractère boisé et une occupation partagée entre les équipements universitaires<br />

du parc de Grammont, les activités tertiaires (sièges de grands établissements : EDF, France<br />

Télécom), les quartiers d’habitat de Montjoyeux et de la Bergeonnerie.<br />

La zone US du PLU se distingue principalement du POS par le regroupement dans un même<br />

zonage cohérent <strong>des</strong> quartiers de grands ensembles d’habitat et d’équipements de part et<br />

d’autre du Cher.<br />

Objectifs en zone US :<br />

- conforter les gran<strong>des</strong> fonctions urbaines en conservant et en mettant en valeur leurs caractéristiques<br />

paysagères (les bords du Cher et du Vieux Cher, le coteau et le plateau boisé) ;<br />

- encadrer l’urbanisation <strong>des</strong> sites en mutation (îlot Saint sauveur) ;<br />

- poursuivre l’urbanisation en rive sud du Cher (pôle urbain <strong>des</strong> 2 Lions)<br />

- valoriser les espaces mitoyens <strong>des</strong> équipements sportifs de la Vallée du Cher.<br />

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LES SECTEURS PARTICULIERS EN ZONE US<br />

Par ailleurs, la zone US comprend plusieurs secteurs particuliers qui font l’objet de dispositions<br />

règlementaires distinctes en raison de leurs spécificités ; il s’agit <strong>des</strong> secteurs ci-après :<br />

- le secteur USl, zone à urbanisation limitée en raison <strong>des</strong> risques d’inondation ;<br />

- les secteurs USt : secteurs situés dans le corridor du tramway ;<br />

- le secteur USzt : le quartier <strong>des</strong> 2 Lions situé dans le corridor du tramway ;<br />

- les secteurs pavillonnaires de Montjoyeux<br />

- le secteur USi : le site inscrit du parc de Grandmont.<br />

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LE SECTEUR USl<br />

C’est un secteur situé en bordure du Cher, occupé principalement par une activité économique en<br />

cours de restructuration. Selon le PPRI (Plan de Prévention <strong>des</strong> Risques d’Inondation) en vigueur, il<br />

s’agit d’une zone urbanisée avec <strong>des</strong> risques d’inondation d’aléa moyen où la constructibilité est<br />

limitée.<br />

Objectifs :<br />

Permettre le fonctionnement <strong>des</strong> activités existantes dans le respect <strong>des</strong> dispositions du PPRI.<br />

LES SECTEURS DOTES DE L’INDICE « T » DANS LE CORRIDOR DU TRAMWAY : USt, USzt<br />

Au-delà de leurs spécificités propres, ces quartiers sont situés dans un rayon d’environ 500 mètres<br />

autour <strong>des</strong> stations du futur tramway soit dans le périmètre préférentiel de développement et de<br />

renouvellement urbains énoncé dans le PADD. Parcourant la ville du nord au sud, le tramway en<br />

deviendra l’épine dorsale sur laquelle l’urbanisation va s’appuyer en priorité. Ce corridor abrite près de<br />

40% de la population et <strong>des</strong> emplois d’où l’importance de l’enjeu qu’il représente en terme de<br />

développement pour la commune. Attractif, le tramway encouragera la diminution de l’usage de la<br />

voiture particulière et sa grande capacité permettra de répondre à l’augmentation de la demande en<br />

transports collectifs. Outre sa contribution au réaménagement de l’espace public, le tramway<br />

accélèrera la mutation de plusieurs sites le long de son tracé ; à cet effet un site à enjeux dans le<br />

quartier <strong>des</strong> 2 Lions fait l’objet d’orientations d’aménagement particulières selon l’article L 123-1 du<br />

Code de l’urbanisme ; elles peuvent être consultées dans le dossier « ORIENTATIONS<br />

D’AMENAGEMENT »<br />

LE SECTEUR USZt : LE QUARTIER DES 2 LIONS<br />

Situé au sud de la commune, le quartier <strong>des</strong> 2 Lions couvre une superficie de 78ha gagnée sur les<br />

varennes du Cher par un remblaiement qui met cette zone à l’abri <strong>des</strong> crues du Cher. C’est le dernier<br />

espace urbanisé du vaste programme d’aménagement dit de la Vallée du Cher, dans la continuité de<br />

l’aménagement <strong>des</strong> quartiers <strong>des</strong> Rives du Cher, de Rochepinard et <strong>des</strong> Fontaines. Il est entouré au<br />

nord par le Cher, au sud le Petit Cher, à l’ouest par la plaine de la Gloriette et à l’est par le parc de la<br />

Bergeonnerie.<br />

Ce quartier a été aménagé sous le forme d’une ZAC créée à l’origine pour un parc technologique.<br />

Puis en 1995, le parti d’aménagement initial est abandonné au profit de la réalisation d’un vrai quartier<br />

mixte qui réunit les gran<strong>des</strong> fonctions urbaines constituantes d’une centralité :<br />

- <strong>des</strong> équipements d’intérêt d’agglomération (le siège de la communauté d’agglomération Tour(s)plus,<br />

un complexe cinématographique, un pôle commercial au centre du quartier) ;<br />

- une offre de logements (1200 logements construits en 2010) diversifiée tant dans les formes<br />

(collectifs, intermédiaires, maisons de ville) que dans le statut d’occupation (logements locatifs<br />

sociaux ou à loyer libre, logements en accession, logements pour étudiants, résidence services) ;<br />

- le second pôle universitaire-recherche de l’agglomération ; il accueille environ 5000 étudiants et 500<br />

enseignants et chercheurs dans les unités de formation et de recherche en relation avec le monde<br />

économique ainsi qu’un centre de formation du personnel territorial et l’institut <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong><br />

technologies <strong>des</strong> produits de santé ;<br />

- un parc d’activités tertiaires avec près de 50 entreprises implantées sur les lieux.<br />

Aujourd’hui, il reste 7 ha de terrains à aménager principalement le long de l’avenue Pont Cher sur la<br />

façade ouest du quartier.<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Objectifs du PLU :<br />

- renforcer les principes fondateurs du quartier (mixité et densité) dont l’attractivité sera confortée par<br />

le passage du tramway ; l’ensemble du quartier étant situé à l’intérieur du corridor tramway ;<br />

- répondre au PADD qui préconise <strong>des</strong> signaux urbains pour conforter l’attractivité de <strong>Tours</strong> en tant<br />

que métropole, ville-centre moteur de l’agglomération ;<br />

- valoriser les aménagements paysagers réalisés en bordure du Petit Cher et conforter le caractère<br />

naturel <strong>des</strong> lieux en le détachant du reste de la ZAC et en le classant en zone naturelle (N2) dans la<br />

continuité <strong>des</strong> aménagements réalisés au droit du parc de la Gloriette.<br />

LES SECTEURS PAVILLONNAIRES DE MONTJOYEUX (cf. délimitation en annexe du règlement):<br />

Ils sont composés par le lotissement de maisons individuelles entre l’avenue Saint Vincent de Paul et<br />

l’autoroute A10 (lotissement de<br />

Montjoyeux), <strong>des</strong> habitations autour<br />

de la rue de Boutteville et les<br />

groupements de maisons de ville au<br />

nord de l’allée de Bellevue. A été<br />

également inclus le secteur situé à<br />

l’est de l’avenue de Montjoyeux<br />

actuellement peu construit mais qui<br />

pourra recevoir à l’avenir, <strong>des</strong><br />

opérations d’habitat individuel et<br />

collectif au nom du principe de mixité<br />

<strong>des</strong> formes urbaines.<br />

LE SECTEUR USi :<br />

site inscrit à <strong>Tours</strong> sud (cf. délimitation<br />

dans les servitu<strong>des</strong> d’utilité publique<br />

en pièce annexe du PLU)<br />

Il s’agit du site inscrit qui recouvre une partie du parc de Grandmont<br />

Objectif du PLU :<br />

Prise en compte de la qualité paysagère dans les opérations d’aménagement.<br />

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1.2.5. LA ZONE UA : ZONE D’ACTIVITES ECONOMIQUES<br />

Il s’agit <strong>des</strong> secteurs dédiés uniquement aux activités économiques. Bien que la diversité fonctionnelle<br />

soit favorisée et encouragée dans la majorité <strong>des</strong> zones urbaines du PLU, il est apparu nécessaire de<br />

maintenir <strong>des</strong> secteurs d’activités économiques pour répondre à <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> spécifiques. En effet,<br />

certaines entreprises, de par leur taille et leur nature, recherchent <strong>des</strong> zones d’implantation proches<br />

<strong>des</strong> grands axes de communication et offrant de gran<strong>des</strong> parcelles. Il est à souligner que le PADD<br />

préconise dans ses orientations la mise à disposition de telles zones.<br />

C’est la raison pour laquelle ont été maintenues en zones d’activités :<br />

- une grande partie de la « zone industrielle de Saint-Symphorien » et de la« zone industrielle de la<br />

Milletière » créées dans les années 60 en même temps que les quartiers d’habitation de l’Europe ;<br />

- la zone d’activités du Menneton aménagée dans les années 60 dans le cadre <strong>des</strong> opérations de la<br />

« Vallée du Cher ».<br />

Pour mémoire, plusieurs anciens sites d’activités sont désormais classés au PLU en zone urbaine<br />

mixte UN (à <strong>Tours</strong> nord) ou UC (<strong>Tours</strong> centre) :<br />

- les sites d’activités tertiaires le long de la RD910 (Europarc, Aéronef, Fusaparc) ;<br />

- l’espace <strong>Tours</strong>-Synergie (ancienne ZAC à usage d’activités) ;<br />

- les îlots en frange nord et sud de la zone industrielle de Saint-Symphorien ;<br />

- le site EDF rue du Général Renault.<br />

Parallèlement, de nouvelles zones d’activités sont délimitées au nord est de la commune :<br />

- les terrains nécessaires à l’accueil du centre de maintenance du tramway à l’angle du boulevard<br />

Abel Gance et de la rue du Colombier ;<br />

- l’aérodrome civil : l’aéroport <strong>Tours</strong> Val de Loire, à la fois aéroport commercial et touristique de la<br />

Région Centre ;<br />

- le secteur situé entre l’aérodrome civil et le boulevard Abel Gance qui pourrait recevoir <strong>des</strong> activités<br />

pouvant bénéficier de la proximité à la fois de l’aéroport et du terminus du tramway.<br />

Ce nouveau classement en zone urbaine d’activités UA ne fait pas obstacle à l’application dans<br />

ces secteurs du Plan d’Exposition aux Bruits (PEB) approuvé le 15 octobre 1991, comme ce fut<br />

le cas auparavant dans le POS, le PEB étant une servitude d’utilité publique annexée au PLU.<br />

Les projets sont également soumis à l’arrêté préfectoral du 4 mai 2011 portant anticipation de<br />

l’application de la zone C de bruit du PEB de l'aérodrome de <strong>Tours</strong>-Val de Loire mis en révision<br />

par arrêté préfectoral du 4 mai 2011.<br />

Objectifs du PLU :<br />

- conforter les zones spécifiques dédiées aux activités et améliorer leur environnement ;<br />

- favoriser l’implantation de nouvelles activités et permettre l’évolution <strong>des</strong> activités existantes, tout en<br />

veillant au respect <strong>des</strong> exigences de sécurité liées à certains types d’activités.<br />

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1.2.6. LA ZONE UP : LES JARDINS ET PARCS URBAINS DE LA VILLE<br />

C’est une zone particulière dans les zones U car elle ne correspond pas à la définition usuelle <strong>des</strong><br />

zones urbaines qui sont en principe <strong>des</strong> zones urbanisées, donc construites.<br />

La zone UP est constituée par le réseau <strong>des</strong> parcs et jardins à caractère urbain qui maillent la ville.<br />

Elle comprend :<br />

les parcs et espaces de loisirs à l’échelle de l’agglomération :<br />

- le parc de la Cousinerie dont une grande partie est située sur la commune de Notre Dame d’Oé ;<br />

- le jardin botanique en limite de la commune de la Riche, créé en 1850 sur plus de 5 ha ;<br />

- le jardin <strong>des</strong> Prében<strong>des</strong> faisant partie <strong>des</strong> jardins emblématiques de la ville, créé en 1872, œuvre<br />

<strong>des</strong> frères Bühler, inscrit à l’inventaire <strong>des</strong> Monuments Historiques en 2003 ;<br />

- le parc du Lac de la Bergeonnerie.<br />

les jardins ou squares de proximité :<br />

- le Bois du Mortier et le mail Bonaparte dans le quartier de l’Europe ;<br />

- le jardin Chateaubriand à proximité du Beffroi ;<br />

- le jardin de Monconseil ;<br />

- le jardin de la Source, jardin privé ouvert au public ;<br />

- le Bois de la Chambrerie rue Daniel Mayer ;<br />

- le jardin Mirabeau à l’ouest de la rue Mirabeau ;<br />

- la place Nicolas Frumeaud ;<br />

- le square de la Préfecture ;<br />

- le jardin René Boyslève sur la place de Strasbourg ;<br />

- la place Velpeau ;<br />

- les jardins Meffre et Theuriet dans le quartier du Sanitas ;<br />

- la place de Beaujardin ;<br />

- les jardins de Rochepinard et les jardins <strong>des</strong> Rives du Cher ;<br />

- le square Monod au quartier <strong>des</strong> 2 Lions.<br />

Objectifs :<br />

- conforter le statut de poumon vert récréatif de ces lieux ;<br />

- permettre le fonctionnement et l’exploitation <strong>des</strong> parcs et jardins.<br />

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1.3. LES ZONES A URBANISER AU<br />

« Peuvent être classés en zone à urbaniser, les secteurs à caractère naturel de la commune <strong>des</strong>tinés<br />

à être ouverts à l’urbanisation » (Article R 123-6 du Code de l’Urbanisme).<br />

Il s’agit <strong>des</strong> zones <strong>des</strong>tinées à être ouvertes, à plus ou moins long terme, à l’urbanisation autrement<br />

dit les secteurs potentiels de développement ultérieur de la ville.<br />

Les objectifs dans ces secteurs sont donc de limiter la constructibilité dans l’immédiat et ouvrir les<br />

secteurs à l’urbanisation au fur et à mesure <strong>des</strong> besoins.<br />

Les zones AU sont composées de deux secteurs distincts classés déjà en zone NA (zone<br />

d’urbanisation future) dans le POS précédent :<br />

- la zone 1AU située rue du Colombier ;<br />

- la zone 2AU située à l’est de la rue de la Presle.<br />

1.3.1. LA ZONE 1AU DE LA RUE DU COLOMBIER<br />

Elle est caractérisée par une ancienne structure rurale très lisible, avec de vastes espaces non<br />

construits et portant quelques traces bâties du passé agricole (ferme de la Babinière…).<br />

Bien que pourvue d’équipements d’infrastructures de base et avec le passage du tramway le long de<br />

sa façade nord, cette zone n’a pas été classée en zone urbaine U immédiatement constructible.<br />

En effet, son ouverture à l’urbanisation nécessite préalablement une réflexion urbaine en liaison avec<br />

les caractéristiques et l’évolution de son environnement en vue de la mise en œuvre ultérieure d’un<br />

projet d’aménagement global. C’est la raison pour laquelle la Ville a décidé d’appliquer les dispositions<br />

du Code de l’Urbanisme permettant le gel temporaire de l’urbanisation dans ce secteur (article L123-<br />

2-a). Il fera l’objet d’orientations d’aménagement spécifiques lorsque la réflexion sera plus avancée et<br />

en préalable à son ouverture à l’urbanisation.<br />

Parallèlement il convient de noter que les potentialités de renouvellement urbain dans les sites à<br />

enjeux (sites en mutation et sites de projets) identifiés dans les zones U urbaines permettent de<br />

répondre aux besoins d’accueil en matière de logement et d’activités définis dans le PADD et dans<br />

les documents tels que le PLH (Programme Local de l’Habitat) établi à l’échelle de l’agglomération.<br />

Pour mémoire, ces sites à enjeux font l’objet d’orientations d’aménagement particulières selon l’article<br />

L123-1 du Code de l’urbanisme.<br />

1.3.2. LA ZONE 2AU A L’EST DE LA RUE DE LA PRESLE<br />

Elle est caractérisée par :<br />

- la présence du vallon de Sainte Radegonde, qui va de l’ancien village de Sainte Radegonde pour<br />

remonter vers le plateau par une petite voie ayant gardé son tracé d’origine, la rue de Châtenay ;<br />

- une urbanisation très diffuse ;<br />

- la présence <strong>des</strong> empreintes du passé agricole.<br />

C’est le dernier site potentiel d’extension de la ville. Toutefois, les contraintes dues à la qualité<br />

paysagère de ce site et à son exposition au bruit du fait de sa proximité avec la Base Aérienne,<br />

exigent beaucoup de précaution dans l’acte d’aménagement. L’enjeu majeur de la zone AU réside<br />

dans l’organisation future d’une urbanisation prenant en compte à la fois l’identité d’un site sensible et<br />

les nuisances sonores. Cette zone est quasiment incluse dans la zone C du Plan d’Exposition au Bruit<br />

(PEB) de l'aérodrome de <strong>Tours</strong>-Val de Loire dont la révision a été prescrite par arrêté préfectoral du 4<br />

mai 2011. Un arrêté du même jour porte anticipation de l’application de la zone C de bruit du PEB en<br />

révision. Ceci implique une limitation de ses capacités à accueillir de l’habitat dans le futur.<br />

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1.4. LA ZONE AGRICOLE A<br />

« Peuvent être classés en zone agricole « A », les secteurs de la commune équipés ou non à<br />

protéger, en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique, <strong>des</strong> terres agricoles »<br />

(article R 123-7 du Code de l’Urbanisme).<br />

Le classement en zone A est une <strong>des</strong> réponses aux orientations du PADD ayant fixé parmi ses<br />

objectifs la réconciliation de la ville et de la campagne, la valorisation du socle agro-naturel<br />

parallèlement à l’intensification urbaine.<br />

Il est important de signaler que les précédents POS successifs de <strong>Tours</strong> n’ont pas eu de zone NC<br />

(dénomination <strong>des</strong> zones agricoles dans les POS). L’agriculture ne constitue qu’une activité très<br />

marginale dans le mode d’occupation du sol sur la commune de <strong>Tours</strong>. Au dernier recensement<br />

agricole (2000), la superficie utilisée par <strong>des</strong> exploitations s’élève à 182 ha, pour un total de 9<br />

exploitations. Elles sont localisées au nord-est de la commune et dans la plaine de la Gloriette (au<br />

nord de la RD 7). Ces espaces cultivés participent également à l’identité paysagère tourangelle; c’est<br />

la raison pour laquelle, ils ont été classés pour partie en zone A et pour partie en zone N (naturelle) :<br />

zone N1 de Sainte Radegonde et zone N2 de la Gloriette.<br />

La création de zone A dans un document de planification urbaine est donc tout à fait innovante<br />

à <strong>Tours</strong>. Cette démarche s’inscrit dans les chantiers du Plan Climat de l’agglomération où il est prévu<br />

de « replacer l’activité agricole locale au cœur de l’activité économique du territoire » et également<br />

dans les directives du Grenelle II qui encouragent le maintien <strong>des</strong> terrains agricoles. Elle répond<br />

également au plan de gestion du Val de Loire, classé patrimoine mondial de l’UNESCO qui préconise<br />

le maintien <strong>des</strong> paysages ouverts du Val dont celui <strong>des</strong> paysages viticoles. Enfin la Ville a recherché<br />

la cohérence <strong>des</strong> activités et de l’occupation <strong>des</strong> sols à l’échelle intercommunale notamment avec la<br />

commune mitoyenne de Rochecorbon.<br />

La zone agricole A regroupe <strong>des</strong> secteurs agricoles ou ayant un potentiel agronomique (notamment<br />

terrains AOC) situés principalement dans le prolongement de terrains cultivés de la commune de<br />

Rochecorbon.<br />

1.4.1. LA PRISE EN COMPTE DES TERRAINS AOC VOUVRAY<br />

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité, de<br />

son origine géographique. Elle est l’expression d’un lien intime entre le produit et son terroir :<br />

- une zone géographique avec <strong>des</strong> caractéristiques géologiques, agronomiques et climatiques<br />

- <strong>des</strong> conditions de production spécifiques, pour tirer le meilleur parti de la nature.<br />

Les facteurs naturels et humains sont liés ; le produit qui en est issu, ne peut être reproduit hors de<br />

son terroir.<br />

A <strong>Tours</strong>, les espaces classés en "AOC" concernent <strong>des</strong> terrains aptes à la production viticole<br />

(Touraine et Vouvray).<br />

Parmi ces espaces, ont été classés en zone A au PLU :<br />

- les terrains situés de part et d’autre du chemin <strong>des</strong> Rochettes ;<br />

- les parcelles comprises entre la rue de Parçay et la bretelle de Sainte Radegonde.<br />

Ces terrains, en partie cultivés, jouissent d’une bonne orientation par rapport à l’ensoleillement et sont<br />

dans la continuité <strong>des</strong> vignobles de Rochecorbon. Ils étaient classés dans les précédents POS en<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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zone NDb, zone C de bruit au PEB (Plan d’Exposition au Bruit) pouvant accueillir <strong>des</strong> habitations<br />

individuelles non groupées.<br />

Les autres terrains bénéficiant du même classement AOC n’ont pas été inclus dans la zone A, car ils<br />

présentent un intérêt moindre du fait de leur statut ou de leur occupation du sol.<br />

Il s’agit :<br />

- soit <strong>des</strong> îlots interstitiels isolés entre les gran<strong>des</strong> infrastructures routières (l’autoroute A10, le<br />

boulevard périphérique Abel Gance, la bretelle de Sainte Radegonde) ou déjà urbanisés ;<br />

- soit <strong>des</strong> terrains difficilement exploitables sur le plan agricole du fait de leur topographie et de la<br />

proximité d’habitations.<br />

Par conséquent, ces terrains ont été répartis dans différentes zones selon leur occupation :<br />

- en zone U (urbaine) pour ceux déjà urbanisés<br />

- maintenus en zone AU (à urbaniser) dans les secteurs faiblement occupés (rue de la Presle)<br />

- en zone N (naturelle) lorsque le caractère naturel (vallon de Sainte Radegonde rue de Châtenay) ou<br />

inondable (Marmoutier) est dominant<br />

1.4.2. LE CAS PARTICULIER DE LA VIGNE MUNICIPALE<br />

Cette vigne située sur le coteau de Marmoutier est également classée en AOC. Selon la tradition,<br />

l’abbaye de Marmoutier est à l’origine de la culture de la vigne en Touraine. La Ville de <strong>Tours</strong> s’est<br />

rendue acquéreur en 1989 <strong>des</strong> terrains situés sur le coteau de Marmoutier, particulièrement adaptés à<br />

la plantation d’une vigne, après avoir acquis le site archéologique de l’ancienne abbaye.<br />

C’est ainsi que la Ville a mis à disposition d’un vigneron, une partie de sa propriété, dans le cadre d’un<br />

bail emphytéotique, afin de développer l’activité viticole et retrouver un mode d’occupation du sol<br />

ancestral, participant à marquer l’identité <strong>des</strong> lieux.<br />

Ces terrains viticoles, bien que situés en milieu urbanisés, sont classés en zone A au PLU pour<br />

répondre aux objectifs de soutien de la production agricole locale.<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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1.4.3. L’INTEGRATION DES TERRAINS AGRICOLES ISSUS DE LA COMMUNE DE ROCHECORBON<br />

La zone agricole A comprend également les parcelles provenant de la commune de Rochecorbon<br />

rattachées au territoire de <strong>Tours</strong>, suite aux échanges de terrains entre les deux communes ayant<br />

abouti à une modification <strong>des</strong> limites territoriales, validée par un arrêt du Conseil d’Etat en date du 23<br />

février 2010 (cf. plan de la zone A). Ces parcelles étaient déjà en zone A dans le PLU de<br />

Rochecorbon, leur classement au regard du document règlementaire d’urbanisme reste inchangé.<br />

Objectifs :<br />

- protéger le potentiel agronomique <strong>des</strong> sols ;<br />

- permettre le développement de l’activité viticole.<br />

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1.5. LES ZONES NATURELLES N<br />

« Peuvent être classés en zone naturelle et forestière N, les secteurs de la commune, équipés ou non,<br />

à protéger en raison soit de la qualité <strong>des</strong> sites, <strong>des</strong> milieux naturels, <strong>des</strong> paysages et de leur intérêt,<br />

notamment du point de vue esthétique, touristique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation<br />

forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels » (article R-123-8 du Code de l’Urbanisme)<br />

Les zones N « naturelles » sont constituées par <strong>des</strong> espaces participant à l’identité paysagère de<br />

<strong>Tours</strong> dont certains sont exposés fortement à <strong>des</strong> risques d’inondation et accessoirement par <strong>des</strong><br />

espaces cultivés. On distingue plusieurs entités :<br />

- les espaces situés entre le vallon de Sainte Radegonde et la limite communale avec Rochecorbon<br />

(zone N1),<br />

- les îles de la Loire et du Cher y compris la Grande île Aucard et le parc de Sainte Radegonde (zone<br />

N1)<br />

- la prairie inondable de la Gloriette au sud-ouest de la commune (zone N2),<br />

- les sites classés <strong>des</strong> coteaux de la Loire (zone N3),<br />

- le secteur inondable de Marmoutier à l’entrée est de la ville (zone N4).<br />

1.5.1. LA ZONE N1 DE SAINTE RADEGONDE AU NORD-EST DE LA COMMUNE<br />

C’est une zone marquée par le vallon de Sainte Radegonde de par sa topographie et de par la<br />

présence végétale forte de part et d’autre de la rue de Châtenay (le fond du vallon). A l’est du<br />

boulevard Abel Gance, la zone N1 est constituée par un ensemble agro-naturel avec la présence de<br />

quelques gran<strong>des</strong> propriétés exploitées en cultures maraîchères, <strong>des</strong> espaces dédiés à la<br />

céréaliculture (blé, maïs, …) ou laissés en jachère ainsi que <strong>des</strong> espaces boisés marquant fortement<br />

le paysage.<br />

Cette zone était classée auparavant dans le POS pour partie en zone NA - zone d’urbanisation future<br />

– (vallon de Sainte Radegonde) et en zone ND – zone protégée en raison <strong>des</strong> nuisances de bruits<br />

selon le Plan d’Exposition au Bruit (PEB).<br />

Il est à noter que le nouveau classement en zone naturelle N1 ne modifie en rien les risques auxquels<br />

est soumise la zone par rapport au PEB en vigueur qui figure dans les annexes « servitu<strong>des</strong> d’utilité<br />

publique » du PLU.<br />

Objectifs du PLU:<br />

- protéger les sites en raison de leur qualité paysagère;<br />

- maintenir le caractère d’espaces naturels, éléments constitutifs de la trame verte et bleue de la ville<br />

et de l’agglomération ;<br />

- permettre l’évolution <strong>des</strong> occupations du sol existantes et <strong>des</strong> possibilités d’implantation pour les<br />

équipements publics et d’intérêt collectif ne portant pas atteinte à la qualité <strong>des</strong> lieux.<br />

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1.5.2. LES ILES DE LA LOIRE ET DU CHER (ZONE N1)<br />

En premier lieu, il s’agit <strong>des</strong> îles ayant un intérêt paysager et <strong>des</strong> sites de biodiversité inventoriés et<br />

protégés. En particulier les 2 îles de la Loire (île Simon et île Aucard) sont <strong>des</strong> sites classés et sont<br />

inclus dans une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique). A ce titre, elles ont une<br />

vocation écologique qui tient dans l’accueil et la reproduction d’espèces typiques d’oiseaux (sternes).<br />

Cependant, elles sont exclues <strong>des</strong> sites « Natura 2000 » de la Loire, du fait <strong>des</strong> aménagements<br />

existants sur ces espaces : parc public sur l’île Simon, <strong>des</strong> terrains de sports et la station de pompage<br />

d’eau de la Ville sur l’île Aucard. Seule l’île au Vaches, en limite est de la commune, fait partie<br />

intégrante du site « Natura 2000 » ; cette île est occupée uniquement par <strong>des</strong> puits de captage d’eau<br />

de la commune de <strong>Tours</strong> qui viennent de faire l’objet de gros travaux d’entretien et de sécurisation.<br />

La Grande île Aucard et le parc de Sainte Radegonde sont également inclus dans la zone N1. Ils<br />

correspondent à l’ancienne zone NDx4 du POS, une zone inondable où le risque d’inondation est<br />

maximal et à préserver de toute urbanisation nouvelle s’agissant de zone d’expansion <strong>des</strong> crues de la<br />

Loire (zone A4 du PPRI en vigueur).<br />

La Grande île Aucard comprend :<br />

- une zone d’habitat qui s’est installé de manière illégale dans le lit endigué de la Loire;<br />

constituée à l’origine de jardins avec cabanes et abris, cette zone a évolué au cours <strong>des</strong><br />

dernières décennies avec la transformation sans autorisation <strong>des</strong> constructions annexes en<br />

habitations principales malgré les actions d’information de la collectivité sur les risques<br />

d’inondation dans le secteur ;<br />

- <strong>des</strong> terrains dédiés à <strong>des</strong> activités sportives attenants au parc urbain de Sainte Radegonde.<br />

Enfin, concernant les îles du Cher, bien que le milieu ait été artificialisé par les rescindements et le recalibrage<br />

du Cher dans les années 60, les boisements alluviaux <strong>des</strong> îles confèrent à ce site, le rôle de<br />

corridor écologique et d’habitat naturel pour la faune et la flore.<br />

Objectifs du PLU:<br />

- protéger les sites en raison soit de leur qualité paysagère et de leur intérêt écologique soit <strong>des</strong><br />

risques d’inondation auxquels ils sont soumis ;<br />

- maintenir le caractère d’espaces naturels <strong>des</strong> îles, éléments forts de la trame verte et bleue de la<br />

ville et de l’agglomération ;<br />

- retrouver à terme le caractère naturel de la zone d’habitat de la Grande île Aucard (exposée à <strong>des</strong><br />

risques d’inondation d’aléa très fort) dans le prolongement du parc de Sainte Radegonde et y interdire<br />

toute construction ou reconstruction après sinistre (quelle qu’en soit la cause)<br />

- permettre <strong>des</strong> possibilités d’évolution pour les équipements publics et d’intérêt collectif existants.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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1.5.3 LA ZONE N2 (LA GLORIETTE) AU SUD-OUEST DE LA COMMUNE<br />

La plaine inondable de la Gloriette est située entre le Cher, le quartier <strong>des</strong> 2 Lions et les limites<br />

communales avec Joué-les-<strong>Tours</strong>. Aménagé en grande partie en zone de loisirs compatibles avec<br />

son caractère naturel et inondable, l’espace accueille différentes occupations.<br />

Au sud de la route de Savonnières (RD 7) :<br />

- le parc de la Gloriette créé en 2000 qui s’étend sur près de 40 ha ;<br />

- un compact golf aménagé sur une trentaine d’hectares ;<br />

- en limite sud de la commune avec celle de Joué-les-<strong>Tours</strong>, le Petit Cher dont les bords ont été<br />

requalifiés avec l’aménagement tout le long du circuit de la « Loire à vélo ».<br />

Au nord de la route de Savonnières jusqu’aux bords du Cher :<br />

- les jardins familiaux (83 lots) du Pont aux Oies sur près de 3ha,<br />

- le terrain permanent d’accueil <strong>des</strong> gens du voyage (2ha)<br />

- <strong>des</strong> terrains agricoles et une frange boisée (forêt rivulaire) sur la rive sud du Cher.<br />

A l’angle de la route de Savonnières et de l’avenue Pont Cher, subsistent quelques bâtiments dont<br />

plusieurs sont inoccupés constituant un front urbain désordonné.<br />

LE PARC DE LA GLORIETTE :<br />

site emblématique de la politique environnementale de la Ville de <strong>Tours</strong><br />

C’est un parc urbain à l’échelle de la ville et de l’agglomération qui offre <strong>des</strong> aires de jeu très<br />

fréquentées, <strong>des</strong> activités de plein air et une promenade piétonne. En outre, le parc est devenu au fil<br />

<strong>des</strong> années un espace d’expérimentation et d’éducation à l’environnement reconnu à travers la mise<br />

en valeur d’un potager naturel, véritable parcours d’initiation à l’évolution de l’usage <strong>des</strong> plantes au<br />

cours <strong>des</strong> siècles. L’entretien de l’espace est réalisé avec la méthode de gestion différenciée laissant<br />

une large place à <strong>des</strong> espaces naturels et à une utilisation raisonnée de l’eau (récupération <strong>des</strong> eaux<br />

de pluie, pompage par éolienne, perméabilité <strong>des</strong> circulations…).<br />

L’ensemble du site forme un véritable écosystème , un lieu d’accueil de la faune auxiliaire (insectes,<br />

batraciens, oiseaux …) qui prolonge la trame verte constituée par le Petit Cher et ses abords. Enfin, la<br />

« Maison de la Gloriette » permet l’organisation d’animations pédagogiques et ludiques sur les thèmes<br />

environnementaux et l’accueil de manifestations organisées par <strong>des</strong> tiers en rapport avec<br />

l’environnement.<br />

Objectifs en zone N2 :<br />

- promouvoir les activités de loisirs en particulier dans le parc de la Gloriette et permettre l’évolution<br />

<strong>des</strong> équipements existants en prenant en compte les contraintes liées au caractère inondable de la<br />

prairie ;<br />

- protéger le site et limiter l’urbanisation nouvelle compte-tenu de sa fonction de champ d’expansion<br />

<strong>des</strong> crues en cas d’inondation ;<br />

- maintenir le caractère naturel du site notamment le long du Petit Cher, élément constitutif de la trame<br />

verte et bleue de la ville et de l’agglomération.<br />

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1.5.4 LA ZONE N3 (SITES CLASSES)<br />

La zone N3 est composée par les sites classés <strong>des</strong> coteaux de la Loire dont la majeure partie était<br />

classée en zone NDd dans le POS. Ces sites régis par l’article L341-10 du Code de l’Environnement<br />

ne peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation spéciale du<br />

ministère de tutelle.<br />

La zone N3 comprend notamment les sites classés suivants : la Grande Bretèche, la Croix Montoire,<br />

les Capucins, le Grand Séminaire, le Grand Beauregard et le Beauséjour.<br />

Objectifs en zone N3 :<br />

- protection du site et préservation de toute urbanisation sauf autorisation spéciale.<br />

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1.5.5 LA ZONE N4 (SECTEUR DE MARMOUTIER)<br />

Située à l’entrée est de la ville le long de la RD952, la zone N4 est marquée par la présence<br />

d’éléments patrimoniaux bâti et paysager : le site Martinien de Marmoutier et la Loire. Par ailleurs, elle<br />

est incluse dans le périmètre du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. La partie<br />

ouest du site est occupée par un établissement scolaire. L’ensemble du site est localisé en zone<br />

inondable particulièrement sensible du fait de son positionnement derrière une digue de classe B.<br />

La zone N4 est également caractérisée par la présence :<br />

- du coteau et de son accompagnement végétal,<br />

- d’un réseau d’infrastructures routières (bretelle d’autoroute et route départementale).<br />

Objectifs en zone N4 :<br />

- limiter la constructibilité <strong>des</strong> zones localisées derrière les digues d’où le classement en zone<br />

N4,<br />

- répondre aux stricts besoins de développement de l’établissement scolaire existant (maintien<br />

en zone UNa),<br />

- valoriser l’entrée de ville et ses éléments patrimoniaux.<br />

Des orientations spécifiques sont prévues pour définir les principes d’aménagement sur l’ensemble du<br />

site ; elles peuvent être consultées dans le dossier : « ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ».<br />

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En conclusion, les principes de zonage du PLU de <strong>Tours</strong> répondent aux orientations du PADD mais<br />

tiennent compte également <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinations générales <strong>des</strong> sols <strong>des</strong> terrains limitrophes <strong>des</strong><br />

communes avoisinantes.<br />

Notre<br />

Damed’Oé<br />

La<br />

Riche<br />

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2. LE REGLEMENT<br />

Le Code de l’Urbanisme, dans son article R 123-9, définit les règles pouvant être fixées dans le<br />

règlement écrit du PLU :<br />

- 1° - Les occupations et utilisations du sol interd ites ;<br />

- 2° - Les occupations et utilisations du sol soumis es à <strong>des</strong> conditions ;<br />

- 3° - Les conditions de <strong>des</strong>serte et d’accès <strong>des</strong> ter rains ;<br />

- 4° - Les conditions de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> terrains par l es réseaux ;<br />

- 5° - La superficie minimale <strong>des</strong> terrains ;<br />

- 6° - L’implantation <strong>des</strong> constructions par rapport aux voies publiques ou privées et<br />

emprises publiques ;<br />

- 7° - L’implantation <strong>des</strong> constructions par rapport aux limites séparatives ;<br />

- 8° - L’implantation <strong>des</strong> construction les unes par rapport aux autres sur une même<br />

propriété ;<br />

- 9° - L’emprise au sol <strong>des</strong> constructions ;<br />

- 10° - La hauteur maximale <strong>des</strong> constructions ;<br />

- 11° - L’aspect extérieur <strong>des</strong> constructions et l’am énagement de leurs abords ;<br />

- 12° - Les obligations imposées aux constructeurs e n matière de réalisation d’aires de<br />

stationnement ;<br />

- 13° - Les espaces libres, plantations et espaces b oisés classés ;<br />

- 14° - Le coefficient d’occupation <strong>des</strong> sols (C.O.S. ).<br />

Seules les dispositions n° 6 et 7, relatives à l’im plantation <strong>des</strong> constructions par rapport aux<br />

voies et emprises publiques ainsi que par rapport aux limites séparatives, sont obligatoires.<br />

2.1 LA DESTINATION GENERALE DES SOLS (ARTICLES 1 ET 2)<br />

La <strong>des</strong>tination générale <strong>des</strong> sols définit les occupations et utilisations du sol interdites (article 1) ou<br />

soumises à <strong>des</strong> conditions particulières (article 2). Elle répond principalement au principe de diversité<br />

<strong>des</strong> fonctions urbaines défini par l’article L 121-1 du Code de l’Urbanisme et aux orientations du<br />

PADD, consistant à :<br />

- développer un projet urbain fondé sur la mixité<br />

- favoriser l’accueil et le développement <strong>des</strong> activités économiques dans les tissus urbains et au sein<br />

<strong>des</strong> zones d’activités spécifiques<br />

- rechercher l’équilibre entre les espaces urbanisés et la préservation <strong>des</strong> emprises naturels.<br />

Dans les zones urbaines mixtes (UN, UC, US) où les conditions de mixité fonctionnelle doivent<br />

être assurées, seules sont interdites les occupations et utilisations <strong>des</strong> sols incompatibles avec le<br />

caractère urbain de ces zones tels les dépôts de ferrailles et de matériaux, les terrains de camping et<br />

caravaning.<br />

Afin d’assurer la sécurité <strong>des</strong> habitants ainsi que la protection de l’environnement, les installations<br />

classées (ICPE) sont admises, à condition qu’elles soient liées aux besoins <strong>des</strong> habitants ou au<br />

fonctionnement <strong>des</strong> activités dans ces zones urbaines et qu’elles ne soient pas source de nuisances<br />

pour le voisinage.<br />

Dans la zone urbaine centrale UC, afin de favoriser une gestion économe de l’espace au sein de la<br />

ville « constituée », les constructions nouvelles à usage d’entrepôts sont limitées à celles qui sont<br />

nécessaires aux activités déjà existantes ou à celles admises dans la zone.<br />

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Cas particuliers <strong>des</strong> secteurs UNo, UNot, UCz :<br />

Dans les secteurs UNo et UNot, secteurs d’opération d’ensemble, afin d’obtenir une urbanisation<br />

cohérente de l’espace et suivant les orientations d’aménagement définies dans ces secteurs (cf.<br />

orientations d’aménagement dans le corridor du tramway et orientations d’aménagement Daniel<br />

Mayer à l’ouest), une superficie minimale de surface de plancher constructible est fixée à 1500 m 2 .<br />

Dans le secteur UCz (anciennes casernes Beaumont et Chauveau) les possibilités de constructions<br />

sont limitées dans l’attente de l’aboutissement de la procédure de ZAC lancée dans ce secteur et de<br />

la réflexion urbaine sur l’ensemble du site menée dans ce cadre. A cet effet, le règlement admet<br />

uniquement les travaux ayant pour objet l’adaptation, le changement de <strong>des</strong>tination et la réfection <strong>des</strong><br />

constructions existantes ainsi que les extensions. Ces dispositions permettent notamment les travaux<br />

de mise aux normes de sécurité et/ou d’accessibilité pour les équipements universitaires, occupant<br />

une partie <strong>des</strong> constructions en place.<br />

Dans la zone urbaine d’activités UA, zone dédiée aux activités selon les orientations du PADD, le<br />

règlement interdit les constructions à usage d’habitation, sauf celles <strong>des</strong>tinées aux personnes devant<br />

assurer en permanence la surveillance ou la direction <strong>des</strong> activités.<br />

La zone UA est <strong>des</strong>tinée à accueillir tous types d’activités économiques, ainsi que les équipements et<br />

services nécessaires à leur fonctionnement. L’accent est mis sur le respect <strong>des</strong> exigences de sécurité<br />

pour les Installations Classées Pour l’Environnement (I.C.P.E.)<br />

Dans la zone UP, zone particulière dans la zone U, car constituée par le réseau <strong>des</strong> parcs et jardins à<br />

caractère urbain de la ville, le règlement n’autorise que les constructions et installations nécessaires à<br />

l’exploitation et au fonctionnement de ces espaces (local pour le stockage de matériel, …..) ainsi que<br />

les aménagements d’utilité publique (sanitaires, ….)<br />

80<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Dans les zones AU (à urbaniser) le règlement diffère suivant le type de zone :<br />

<br />

Dans la zone 1AU de la rue du Colombier, où s’applique l’article L 123-2-a du Code de<br />

l’Urbanisme relatif au gel de l’urbanisation, dans l’attente de la mise en œuvre ultérieure d’un<br />

projet d’aménagement global, toutes les occupations ou utilisations du sol sont interdites, sauf<br />

celles prévues par l’article précité, à savoir : l’adaptation, le changement de <strong>des</strong>tination et la<br />

réfection <strong>des</strong> constructions existantes, ainsi que les constructions et installations d’une<br />

superficie maximale de 30 m² d’emprise au sol.<br />

Dans la zone 2AU à l’ouest de la rue de la Presle, les possibilités de construction sont limitées et<br />

l’urbanisation de cette zone ne pourra s’effectuer qu’à la suite d’une modification ou d’une révision du<br />

PLU. Pour cette raison, seules sont autorisées dans l’immédiat : l’extension <strong>des</strong> constructions<br />

existantes, les constructions légères à usage agricole, les constructions et installations liées à <strong>des</strong><br />

équipements d’infrastructures ainsi que les aires de jeux et de sports. Il est à noter que ce secteur est<br />

quasiment inclus dans la zone C du Plan d’Exposition au Bruit (PEB) dont la révision a été prescrite le<br />

4 mai 2011, ce qui implique une limitation dans ses capacités futures à accueillir de l’habitat.<br />

<br />

Dans la zone A (agricole), les possibilités de construction sont réglementées suivant les dispositions<br />

définies par le Code de l’Urbanisme (article R 123-7). Seules sont autorisées les constructions et<br />

installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, ayant un rapport avec l’affectation<br />

de la zone et celles nécessaires à l’exploitation agricole.<br />

NB : Il n’a pas été identifié de bâtiments agricoles pouvant faire l’objet de changement de <strong>des</strong>tination.<br />

Dans les zones N (naturelle), le règlement diffère suivant les caractéristiques <strong>des</strong> zones et les<br />

servitu<strong>des</strong> d’utilité publique auxquelles elles sont soumises :<br />

<br />

<br />

<br />

Dans la zone N1 de Sainte Radegonde, zone naturelle marquée par le vallon du même nom<br />

et classée en zones B et C du Plan d’Exposition au Bruit (P.E.B.), approuvé le 15 octobre 1991<br />

et mis en révision le 4 mai 2011, les occupations ou utilisations du sol sont limitées aux<br />

extensions <strong>des</strong> constructions existantes, aux constructions légères à usage agricole, aux aires<br />

d’accueil <strong>des</strong> gens du voyage, aux équipements ou services liés aux besoins de la population<br />

existante et à l’ouverture sous conditions de carrières.<br />

Dans la zone N1 (îles de la Loire y compris la grande île Aucard et îles du Cher), zone à<br />

protéger en raison de la qualité <strong>des</strong> sites et <strong>des</strong> milieux naturels, de leur intérêt écologique<br />

mais également en raison <strong>des</strong> risques d’inondation (zone inondable d’aléa très fort : zone A4<br />

du P.P.R.I. de la Loire, Val de <strong>Tours</strong> – Val de Luynes), seules sont autorisées les constructions<br />

et installations nécessaires au fonctionnement <strong>des</strong> services publics qui ne peuvent être<br />

implantés ailleurs pour différentes raisons notamment techniques. Il est à noter à ce sujet, que<br />

la station de pompage d’eau de la ville de <strong>Tours</strong> est située sur les îles de la Loire. Sont<br />

également autorisés, les équipements nécessaires au fonctionnement <strong>des</strong> installations<br />

sportives ainsi que les aménagements de surface admis par le P.P.R.I.<br />

Dans la zone N2 (La Gloriette), zone naturelle de loisirs, espace d’expérimentation et<br />

d’éducation à l’environnement, située en zone inondable d’aléa fort (zone A3a du P.P.R.I. du<br />

Val de <strong>Tours</strong> – Val de Luynes, approuvé par arrêté préfectoral du 29 janvier 2001), les<br />

occupations et utilisations du sol sont en rapport avec ces caractéristiques de la zone.<br />

Seules sont autorisées et dans les limites autorisées par le P.P.R.I., les constructions et<br />

installations nécessaires au fonctionnement <strong>des</strong> services publics qui ne pourraient être<br />

implantées ailleurs, les extensions <strong>des</strong> constructions et installations existantes, les<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

aménagements de surface (terrains de sports et de loisirs, ….), ainsi que les installations<br />

agricoles à usage pédagogique ou liées à l’agriculture de proximité.<br />

A propos <strong>des</strong> installations dites « agricoles », il ne s’agit pas d’installations liées à <strong>des</strong><br />

exploitations agricoles (lieux de stockage, ….), mais plutôt d’installations légères (type préau)<br />

pouvant accueillir, de façon ponctuelle, <strong>des</strong> animations pédagogiques sur les thèmes<br />

environnementaux. Elles peuvent également prendre la forme d’abris de jardins nécessaires à<br />

l’agriculture de proximité, activité que la Ville envisage de promouvoir à l’avenir sur une partie<br />

<strong>des</strong> terrains de la Gloriette notamment dans le cadre du Plan Climat de la Communauté<br />

d’Agglomération Tour(s)plus.<br />

Dans la zone N3 (site classés), les sites ne peuvent être modifiés sauf autorisation du<br />

ministère de tutelle.<br />

Dans la zone N4 (secteur Marmoutier), la constructibilité est limitée du fait <strong>des</strong> risques<br />

d'inondation. Seules sont autorisés les constructions et installations nécessaire au<br />

fonctionnement <strong>des</strong> services public, les extensions mesurées de constructions existantes et<br />

les aménagements divers au sol.<br />

2.2 LES CONDITIONS DE DESSERTE PAR LES EQUIPEMENTS (ARTICLES 3 ET 4 )<br />

L’article 3 relatif aux conditions d’accès aux voies et de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> territoires, a pour objet d’une<br />

part, de permettre l’accès aux voies en toute sécurité et d’autre part, de prévoir une voirie suffisante<br />

pour la <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> constructions ou installations admises dans les zones.<br />

Dans les zones urbaines mixtes (UN, UC, US), le règlement exige que les accès soient adaptées à<br />

la configuration de la parcelle et à l’importance <strong>des</strong> projets accueillis. Ils peuvent être limités pour <strong>des</strong><br />

raisons de sécurité.<br />

Concernant la voirie, le règlement s’applique aux voies à créer ou à aménager qui doivent être<br />

adaptés aux opérations qu’elles <strong>des</strong>servent. En outre, elles doivent s’intégrer dans le plan de<br />

circulation général du quartier ou <strong>des</strong> quartiers environnants, dans lequel s’insèrent les projets pour<br />

assurer la cohérence urbaine de l’ensemble.<br />

Des normes minimales sont imposées pour les nouvelles voies <strong>des</strong>tinées à être classées dans le<br />

domaine public communal ainsi que pour les nouvelles voies mixtes.<br />

Il s’agit de normes standard (8m d’emprise dont 5m de chaussée) identiques à celles prévues dans<br />

l’ancien POS ; ceci permettra le cas échéant, d’assurer la continuité avec les voiries existantes.<br />

Pour favoriser le maillage viaire et éviter les problèmes de retournement <strong>des</strong> véhicules en bout<br />

d’impasse, les voies nouvelles en impasse ne seront autorisées qu’exceptionnellement, en l’absence<br />

de solution de maillage, au profit <strong>des</strong> voies à simple ou double sens.<br />

Dans la zone d’activités UA et dans la zone agricole A, on retrouve les mêmes principes en matière<br />

d’accès et de voirie ; les normes <strong>des</strong> nouvelles voies ne sont toutefois pas précisées et seront fonction<br />

de la nature et de l’importance <strong>des</strong> activités <strong>des</strong>servies.<br />

Dans les zones à urbanisation limitée : AU (zone à urbaniser) et N (naturelle) le règlement prévoit<br />

uniquement l’obligation de répondre aux normes minimales de sécurité et de circulation pour les<br />

véhicules de services publics<br />

82<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

L’article 4 traite <strong>des</strong> modalités de raccordement <strong>des</strong> constructions ou installations aux réseaux<br />

publics d’eau et d’assainissement (eaux usées, eaux pluviales) ainsi qu’aux divers réseaux (électricité,<br />

téléphone…).<br />

Il est à noter que cet article ne régit pas les modalités techniques ou financières liées au<br />

fonctionnement <strong>des</strong> réseaux, celles-ci relèvent de règlements extérieurs au PLU.<br />

Le règlement mentionne les obligations de raccordement aux réseaux d’eau et d’assainissement en<br />

renvoyant, pour les conditions techniques, à la règlementation en vigueur dans chaque domaine.<br />

Il a été mis en cohérence avec la délimitation <strong>des</strong> zones d’assainissement en eaux usées collectif et<br />

non collectif effectuée par la communauté d’agglomération Tour(s)plus (compétente en<br />

assainissement eaux usées) parallèlement à l’élaboration du PLU de <strong>Tours</strong>.<br />

Par ailleurs, pour <strong>des</strong> raisons de salubrité publique, <strong>des</strong> dispositions spécifiques sont édictées dans la<br />

zone d’activités UA, sur les modalités d’alimentation en eau <strong>des</strong> établissements industriels ainsi que<br />

sur les conditions de rejets au réseau d’assainissement.<br />

Concernant les divers réseaux (électricité, téléphone, …) <strong>des</strong> mesures en faveur de la qualité de<br />

l’environnement sont prévues dans toutes les zones en exigeant la mise en souterrain de tout<br />

nouveau réseau sur domaine privé jusqu’au point de raccordement en limite du domaine public.<br />

Enfin, concernant la gestion <strong>des</strong> déchets, les opérations doivent prévoir les dispositifs nécessaires au<br />

stockage <strong>des</strong> bacs permettant le tri sélectif <strong>des</strong> déchets. Dans les zones d’activités, le service de<br />

l’Agglomération collecte uniquement les déchets assimilés aux ordures ménagères dans les mêmes<br />

conditions de collecte que le service public.<br />

2.3 LA SUPERFICIE MINIMALE DES TERRAINS (ARTICLE 5)<br />

L’article L 123-1-12° permet au PLU de fixer une su perficie minimale <strong>des</strong> terrains constructibles<br />

lorsque cette règle est justifiée :<br />

- par <strong>des</strong> contraintes liées à la réalisation d’un <strong>des</strong>criptif d’assainissement non collectif ;<br />

- pour préserver l’urbanisation traditionnelle ou l’intérêt paysager de la zone considérée.<br />

Dans les zones non assainies, en cohérence avec la délimitation <strong>des</strong> zones d’assainissement non<br />

collectif, le PLU renvoie au règlement d’assainissement pour déterminer la superficie minimale <strong>des</strong><br />

terrains nécessaires à la réalisation d’un assainissement autonome. En effet, celle-ci dépendra de<br />

plusieurs critères notamment la nature du sol.<br />

Dans les zones urbaines, la superficie minimale <strong>des</strong> terrains n’est pas réglementée. De même, le<br />

règlement ne s’oppose pas à l’application de l’article R 123-10-1 du Code de l’Urbanisme qui oblige à<br />

apprécier les règles du PLU par rapport à l’ensemble du projet donc, par rapport au terrain d’assiette<br />

d’un lotissement ou d’une opération groupée.<br />

2.4 LES REGLES D’IMPLANTATION (ARTICLES 6, 7 ET 8)<br />

Les règles d’implantation déterminent, avec les articles relatifs à l’emprise et à la hauteur <strong>des</strong><br />

constructions, la morphologie urbaine c’est à dire la structure du tissu urbain. Elles sont composées<br />

de 3 articles :<br />

- l’article 6 relatif à l’implantation <strong>des</strong> constructions par rapport aux voies publiques ou privées et<br />

emprises publiques ;<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

- l’article 7 relatif à l’implantation <strong>des</strong> constructions par rapport aux limites séparatives ;<br />

- l’article 8 relatif à l’implantation <strong>des</strong> constructions les unes par rapport aux autres sur une même<br />

propriété.<br />

Les règles d’implantation ne s’appliquent pas aux secteurs de plan de masse.<br />

2.4.1. L’IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES PUBLIQUES OU PRIVEES ET<br />

EMPRISES PUBLIQUES (article 6)<br />

Les règles d’implantation vont avoir <strong>des</strong> conséquences sur la physionomie du tissu urbain à partir du<br />

domaine public. L’article 6 s’applique à toutes les voies quelque soit leur statut (public ou privé) ainsi<br />

qu’aux emprises publiques. La notion d’emprise publique regroupe les espaces qui ne peuvent être<br />

considérés comme <strong>des</strong> voies tels les jardins et parcs publics, les cours d’eau, le domaine public<br />

ferroviaire, les lignes de tramway… Bien que ces emprises ne <strong>des</strong>servent pas les parcelles (comme<br />

les voies), elles constituent <strong>des</strong> espaces ouverts à partir <strong>des</strong>quels on a une lecture de la ville d’où la<br />

nécessité de réglementer l’implantation <strong>des</strong> constructions.<br />

84<br />

<br />

<br />

<br />

Dans la zone UC (zone urbaine centrale) la ville « constituée », la règle générale est<br />

l’implantation à l’alignement ou à toute limite fixée aux documents graphiques. L’objectif est de<br />

conforter l’urbanisme de front bâti continu le long <strong>des</strong> voies, dans la majorité <strong>des</strong> quartiers du<br />

centre ville. Cependant, <strong>des</strong> cas exceptionnels peuvent se présenter notamment le long <strong>des</strong><br />

emprises publiques telles les voies ferrées, dans les grands îlots urbains d’un seul tenant où<br />

une implantation à l’alignement ou à la limite s’y substituant n’est pas souhaitable. Compte<br />

tenu du contexte, dans ces cas, l’implantation <strong>des</strong> constructions pourra s’effectuer en retrait et<br />

sous réserve de s’insérer convenablement dans l’environnement.<br />

Dans la zone UN (zone urbaine de <strong>Tours</strong> nord), la règle générale est la même qu’à <strong>Tours</strong><br />

centre pour favoriser une continuité visuelle du bâti, un urbanisme de rue. Cependant le<br />

contexte urbain est quelque peu différent de celui de la ville « constituée) En outre, les<br />

règlements successifs <strong>des</strong> POS précédents autorisaient jusqu’ici une implantation à 0 ou à 5m<br />

de l’alignement. C’est la raison pour laquelle une possibilité d’implantation à 5m en retrait a été<br />

prévue lorsque l’environnement bâti le justifie.<br />

Des exceptions à ces dispositions (en zones UC et UN) sont autorisées dans le cas de projet<br />

d’ensemble ou lorsque l’opération est située dans un îlot urbain conçu dans une autre logique<br />

d’urbanisation, dès lors qu’une implantation différente de celle énoncée dans le règlement<br />

assure une meilleure intégration du projet. Des exceptions sont également admises en limite<br />

d’emprise publique à caractère particulier, tel le domaine ferroviaire, la plate-forme tramway,<br />

pour éviter <strong>des</strong> nuisances sonores aux futurs occupants.<br />

Dans la zone US, l’implantation est libre sous réserve d’une bonne insertion dans<br />

l’environnement, excepté dans les secteurs pavillonnaires de Montjoyeux. En effet, à l’intérieur<br />

<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> entités bien délimitées (quartiers <strong>des</strong> Rives du Cher, Rochepinard, Les Fontaines,<br />

quartier <strong>des</strong> 2 Lions, ….), la logique urbaine est différente de celle de la zone centrale. Il est<br />

donc apparu judicieux de rechercher une cohérence dans chaque ensemble au lieu de fixer<br />

une règle commune à toute la zone. Dans les secteurs pavillonnaires, la règle d’implantation<br />

rejoint celle <strong>des</strong> quartiers nord de <strong>Tours</strong>.<br />

Dans le reste du territoire : zones agricoles A, naturelles N (sauf application de l’article L111-<br />

1-4 sur les entrées de ville) et dans la zone à urbaniser AU, le règlement prévoit une<br />

implantation soit à l’alignement soit à 5m en retrait, dans la continuité <strong>des</strong> principes<br />

d’implantation <strong>des</strong> constructions autorisées dans l’ancien règlement du POS. Un<br />

assouplissement <strong>des</strong> règles est prévu dans le cas de contexte urbain (quartiers de grands<br />

ensembles, …) ou naturel (espaces boisés classés ou identifiés au titre de l’article L 123-1-5-<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

<br />

<br />

7°) particulier ; dans ces cas, il sera autorisé un e implantation libre sous réserve de s’insérer<br />

convenablement dans l’environnement.<br />

Dans la zone d’activités UA, le règlement impose un retrait de 7m pour <strong>des</strong> raisons de<br />

commodité d’accès aux établissements et <strong>des</strong> raisons de sécurité (zone d’attente avant de<br />

s’engager sur les voies). Cependant les bâtiments <strong>des</strong>tinés à la surveillance et au<br />

fonctionnement <strong>des</strong> activités peuvent être implantés à l’alignement.<br />

Dans le cas particulier d’une parcelle bordée par plusieurs voies ou emprises<br />

publiques, l’article 6 s’appliquera en priorité vis-à-vis de la voie principale ou de l’emprise<br />

publique considérée l’une ou l’autre comme la plus structurante du point de vue urbain.<br />

2.4.2. L’IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES (article 7)<br />

L’article 7 a une double finalité à savoir, l’organisation du paysage urbain à partir du domaine public et<br />

à partir <strong>des</strong> parcelles voisines.<br />

Il a été choisi pour fixer les distances de retrait, de ne pas distinguer les limites séparatives latérales<br />

<strong>des</strong> limites séparatives de fond de parcelle : dans plusieurs cas, ces limites se confondent suivant la<br />

parcelle considérée (une limite latérale pour un terrain peut être une limite de fond de parcelle pour le<br />

terrain mitoyen).<br />

Dans le cas de passation de contrat de cour commune, les règles d’implantation ne sont pas<br />

applicables ; la servitude de cour commune entre deux propriétés considère ces dernières<br />

comme un seul terrain.<br />

Enfin, pour favoriser une forme urbaine d’habitat individuel dense dans les opérations groupées, le<br />

règlement du PLU ne s’oppose pas à l’application de l’article R 123-10-1 du Code de l’Urbanisme, qui<br />

autorise l’appréciation <strong>des</strong> règles d’implantation par rapport à l’ensemble de l’assiette foncière d’un<br />

lotissement ou d’une opération groupée.<br />

<br />

Dans les zones urbaines mixtes de <strong>Tours</strong> centre (UC) et <strong>Tours</strong> nord (UN) ainsi que dans<br />

les secteurs pavillonnaires de Montjoyeux, le règlement diffère suivant la localisation <strong>des</strong><br />

constructions : en bordure de la rue ou en cœur d’îlot. L’objectif est d’obtenir un effet de<br />

« rue » en encourageant la densification dans une bande constructible de 15 mètres comptés<br />

à partir de l’alignement ; le règlement autorise l’implantation en limites séparatives ou en retrait<br />

de 3 mètres.<br />

En zone UC, dans cette bande constructible, il est demandé d’implanter de préférence la<br />

construction au moins sur l’une <strong>des</strong> limites séparatives. Cette mesure est en cohérence avec<br />

l’urbanisme de front bâti en centre-ville et va dans le sens de l’utilisation économe du foncier et<br />

du souci d’économie d’énergie. Pour ces derniers motifs, l’implantation en limite(s)<br />

séparative(s) est recommandée dans les zones urbaines en général.<br />

Au delà de la bande de 15 mètres, en cœur d’îlot, les dispositions réglementaires sont un peu<br />

plus contraignantes, d’où la prévision de deux possibilités :<br />

1/ - L’implantation <strong>des</strong> constructions en limites séparatives permettant de dégager un espace<br />

commun central en cœur d’îlot, pouvant être aménagé en jardin ; cette organisation urbaine<br />

autour de cour commune est courante dans les quartiers anciens du centre-ville et favorise un<br />

cadre de vie plus convivial. Pour ces raisons, elle sera recherchée de préférence à la seconde<br />

possibilité ci-après.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

2/ - L’implantation <strong>des</strong> constructions en retrait <strong>des</strong> limites séparatives à une distance<br />

proportionnelle à la hauteur bâtie (l = 2/3 avec un minimum de 4 mètres) pour limiter les<br />

troubles de voisinage. Il est toutefois rappelé que les nuisances d’ordre privé (problèmes de<br />

vue, d’ensoleillement…) relèvent de l’application du Code Civil.<br />

Cependant, pour tenir compte de la spécificité de l’urbanisation <strong>des</strong> quartiers de grands<br />

ensembles construits dans les années 1960-1970 ainsi que <strong>des</strong> entités occupant <strong>des</strong><br />

îlots homogènes (casernes, hôpitaux, sites d’activités…), ces règles (au-delà de la<br />

bande constructible) y sont assouplies et les constructions sont autorisées à s’implanter en<br />

retrait d’une distance égale aux 2/3 de la hauteur, dans la limite <strong>des</strong> hauteurs autorisées par le<br />

PLU. Cette disposition répond également aux objectifs du PADD relatifs au renforcement de la<br />

perméabilité <strong>des</strong> tissus urbains, afin de parvenir à un urbanisme d’îlots ouverts dans certains<br />

secteurs de la ville.<br />

<br />

Dans les autres zones urbaines US (sauf secteurs pavillonnaires de Montjoyeux), UA,<br />

ainsi que dans les zones AU, N et A, cette notion de bande constructible disparaît au profit<br />

d’une disposition unique sur l’ensemble de la parcelle compte tenu <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> d’urbanisation<br />

spécifiques dans les zones d’activités ou dans les quartiers de grands ensembles et du<br />

caractère discontinu du tissu urbain dans les zones naturelles à urbaniser et agricoles.<br />

Le règlement prévoit dans ces zones, une implantation en limites séparatives ou en retrait<br />

d’une distance égale à la demi-hauteur de la construction sans être inférieure à 3 mètres.<br />

Les modalités de calcul <strong>des</strong> règles d’implantation par rapport aux limites séparatives sont<br />

illustrées en annexe du règlement du PLU.<br />

2.4.3 – L’IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MEME<br />

PROPRIETE (article 8)<br />

Il a été choisi de ne pas réglementer l’article 8, sauf dans la zone d’activités UA où les<br />

dispositions rappellent l’obligation de respecter les distances réglementaires, entre 2 bâtiments non<br />

contigus, permettant le passage <strong>des</strong> véhicules de secours en cas d’incendie.<br />

86<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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2.5 LES AUTRES REGLES MO<strong>RP</strong>HOLOGIQUES (ARTICLES 9 ET 10)<br />

Il s’agit de :<br />

- l’article 9 relatif à l’emprise au sol <strong>des</strong> constructions ;<br />

- l’article 10 relatif à la hauteur maximale <strong>des</strong> constructions qui contribuent, avec les règles<br />

d’implantation (articles 6, 7 et 8), à modeler le paysage de la ville.<br />

Ces articles ne s’appliquent pas aux secteurs de plan de masse.<br />

Les règles d’emprise et de hauteur, répondent à plusieurs objectifs du PADD :<br />

- organiser le développement en cohérence avec l’offre de transports en commun<br />

performants, donc favoriser le développement urbain dans le corridor du tramway<br />

- endiguer l’étalement et faire « grandir <strong>Tours</strong> de l’intérieur »<br />

- promouvoir le renouvellement urbain<br />

- favoriser l’accueil et le développement <strong>des</strong> activités économiques dans les quartiers<br />

- renforcer l’identité métropolitaine par <strong>des</strong> signaux urbains<br />

- prendre en compte les risques d’inondation au regard <strong>des</strong> nouveaux éléments de<br />

connaissance notamment sur les hauteurs d’eau en cas de crue à <strong>Tours</strong>-centre.<br />

2.5.1. L’EMPRISE AU SOL DES CONSTRUCTIONS (article 9)<br />

<br />

La règle générale est de 50% d’emprise au sol en zones urbaines UN (nord de <strong>Tours</strong>) et US<br />

(au sud) et 60% dans la zone urbaine centrale UC et en zone d’activités UA.<br />

Pour faciliter l’implantation <strong>des</strong> activités économiques dans les zones urbaines mixtes, il est<br />

prévu que l’emprise puisse atteindre au rez-de-chaussée 100% de la surface du terrain, à<br />

condition qu’elles occupent au moins les 2/3 du rez-de-chaussée ou la moitié dans le corridor<br />

du tramway.<br />

Dans la zone UA dédiée aux activités, l’emprise de 60% peut être dépassée pour les<br />

extensions d’établissements existants.<br />

Dans toutes les zones urbaines constructibles, l’emprise <strong>des</strong> équipements de service public ou<br />

d’intérêt collectif peut atteindre 100% de la surface du terrain.<br />

La règle générale peut être dépassée dans plusieurs cas, principalement :<br />

- dans l’ensemble du corridor du tramway pour réutiliser les emprises <strong>des</strong> bâtiments<br />

existants,<br />

- dans les secteurs indicés « t » <strong>des</strong> zones UN (sauf dans les sites d'orientations<br />

d'aménagement <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> propriétés), US et UA pour favoriser le développement<br />

urbain,<br />

- pour éviter la « dent creuse » sur les terrains inférieurs à 15 mètres de profondeur ou<br />

lorsqu’elle ne permet pas de construire de limite en limite ;<br />

- dans certains secteurs délimités aux documents graphiques : à l’intérieur de la ZAC de<br />

l’écoquartier de Monconseil.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

<br />

Dans les autres zones, UP, AU, N et A l’emprise est soit non réglementée (cas en zones UP<br />

et A) soit en cohérence avec les objectifs de constructibilité limitée en zones AU et N.<br />

2.5.2. LA HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS (article 10)<br />

La hauteur maximale est un outil qui vient en complément <strong>des</strong> articles précédents (règles<br />

d’implantation et d’emprise) pour définir la « silhouette » de la ville. Elle répond aux objectifs fixés au<br />

PADD (cf en tête du présent § 2.5), elle tient également compte du contexte urbain et contribue à<br />

l’émergence de formes urbaines innovantes.<br />

La restructuration urbaine autour <strong>des</strong> espaces publics<br />

Depuis la percée de la voie royale au XVIII ème siècle, la ville s’est développée le long d’un axe nordsud,<br />

ponctué aujourd’hui par <strong>des</strong> espaces publics majeurs qui marquent <strong>des</strong> seuils pour entrer<br />

progressivement dans la ville :<br />

- le carrefour de la Marne au nord, premier contact avec l’image de la ville ;<br />

- la place de la Tranchée, un belvédère sur la Loire, aujourd’hui un carrefour, demain un<br />

espace de rencontre avec le passage du tramway ;<br />

- la place Jean-Jaurès, la place centrale la plus emblématique de la ville ;<br />

- le carrefour de Verdun, première entrée au sud de la ville.<br />

88<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Pour conforter le statut de place ou accompagner le changement de statut de carrefour en place, le<br />

règlement fixe autour de ces espaces, <strong>des</strong> hauteurs relativement importantes identiques à celles de<br />

bâtiments déjà existants (exemple au carrefour de Verdun) ou correspondant au besoin de<br />

restructuration urbaine de la place (exemple : place de la Tranchée et carrefour de la Marne). Ces<br />

secteurs (excepté autour du carrefour de Verdun) font d’ailleurs l’objet de plan de masse pour<br />

atteindre les objectifs urbains.<br />

Le renforcement de l’intensité urbaine dans le corridor du tramway<br />

Pour être en capacité de développer l’offre de logements et d’activités et en cohérence avec les règles<br />

d’emprise et d’implantation, les hauteurs maximales sont renforcées dans le corridor du tramway :<br />

exemple 22 mètres de hauteur de part et d’autre de l’avenue Maginot, de l’avenue de l’Europe, de la<br />

rue de Jemmapes, de l’avenue Ferdinand de Lesseps ; 22 et 29 mètres de hauteur de part et d’autre<br />

de l’avenue de Grammont.<br />

Par ailleurs, dans la partie de la zone urbaine centrale située dans le corridor du tramway (secteurs<br />

UCt et UCat), la règle de hauteur relative (H=L+3) est différente de celle <strong>des</strong> autres zones (H=L)<br />

pour favoriser l’urbanisme de front bâti le long <strong>des</strong> voies. Ces normes contribuent également à la<br />

libération de l’emprise bâtie au sol (par la possibilité de monter en hauteur) pour répondre aux<br />

objectifs de réduction de la vulnérabilité aux risques d’inondation. La définition de « hauteur relative »<br />

est illustrée en annexe du règlement du PLU.<br />

L’affirmation de l’identité métropolitaine par <strong>des</strong> signaux urbains<br />

En réponse à cet objectif et suivant les orientations d’aménagement, <strong>des</strong> hauteurs importantes sont<br />

prévues dans quelques secteurs stratégiques : 54 mètres sur l’îlot Vinci (Gare de <strong>Tours</strong>) et au nor<strong>des</strong>t<br />

du quartier <strong>des</strong> 2 lions.<br />

Il est à noter que ces hauteurs se trouvent déjà dans <strong>des</strong> bâtiments érigés sur le territoire communal<br />

depuis plusieurs siècles ( la cathédrale culmine à 69m) et plus proche dans les années 70, dans le<br />

cadre <strong>des</strong> opérations de la Vallée du Cher ( quartier Rochepinard, les Rives du Cher avec les 2 tours<br />

de 68m au carrefour de Verdun) ainsi qu' à <strong>Tours</strong>-centre (la tour de Ballan à 59m, la tour de 66m<br />

avenue de Gaulle). Les nouveaux signaux urbains viennent, en quelque sorte, compléter la silhouette<br />

de la ville.<br />

La prise en compte de l’identité <strong>des</strong> quartiers<br />

Mis à part les dispositifs ponctuels précédemment évoqués, la règle générale de hauteur fixée en<br />

zone urbaine tient compte à la fois du tissu urbain existant et <strong>des</strong> objectifs de renouvellement et le cas<br />

échéant, <strong>des</strong> objectifs de préservation et de valorisation du patrimoine bâti et naturel.<br />

C’est ainsi que globalement, les hauteurs maximales sont fixées à :<br />

- TOURS NORD :<br />

<br />

<br />

12 mètres dans les quartiers pavillonnaires pour permettre l’émergence de<br />

nouvelles formes urbaines (maisons de ville, habitat intermédiaire) ; l’ancien POS<br />

prévoyait globalement 17,50 mètres dans les quartiers nord sans modulation<br />

entre secteurs pavillonnaires et quartiers d’habitat collectif ;<br />

7 mètres dans les sites classés <strong>des</strong> coteaux (Grande Bretèche, Beauregard)<br />

dans les zones naturelles et agricoles du nord-est ainsi que dans le secteur de<br />

Marmoutier (zone N4) caractérisé par son intérêt historique et son classement au<br />

patrimoine mondial de l’UNESCO ;<br />

90<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

<br />

<br />

9 mètres dans le quartier patrimonial en pied de coteau (Paul Bert, Ermitage,…)<br />

et sur le site scolaire de Marmoutier pour permettre l’aménagement de niveaux<br />

au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> plus hautes eaux connues (PHEC) ;<br />

12 mètres sur les coteaux en rive droite de la Loire en partie situés dans le<br />

périmètre classé patrimoine mondial de l’UNESCO ;<br />

18 et 22 mètres dans les quartiers urbanisés du plateau nord ;<br />

<br />

hauteur de transition de 15 mètres dans les quartiers situés entre coteaux et le<br />

plateau nord ;<br />

- TOURS CENTRE :<br />

dans le périmètre d’extension du Secteur Sauvegardé <strong>des</strong> hauteurs allant de 9<br />

mètres (rue Lamartine) à 16 mètres sur les boulevards.<br />

<br />

<br />

<br />

12 mètres dans les quartiers d’habitat individuel<br />

22 et 29 mètres dans le secteur de l’hypercentre et dans les quartiers ouest<br />

<strong>des</strong> hauteurs intermédiaires de 15 mètres et 18 mètres entre ces zones<br />

- TOURS SUD :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

12 mètres dans les secteurs pavillonnaires de Montjoyeux<br />

18, 22 et 51 mètres dans les quartiers d’habitat collectif (Montjoyeux,<br />

Bergeonnerie et Fontaines) suivant le gabarit <strong>des</strong> constructions existantes (barres<br />

ou tours)<br />

10 à 22 mètres dans le quartier <strong>des</strong> 2 Lions<br />

7 mètres dans la zone inondable Usl.<br />

La recherche d’organisation urbaine innovante en cœur d’îlot<br />

Pour mémoire, la règle d’implantation au delà de la bande constructible de 15 mètres (article 7), dans<br />

les zones urbaines mixtes UC et UN et dans les secteurs pavillonnaires de Montjoyeux, autorise<br />

l’édification <strong>des</strong> constructions en limites <strong>des</strong> terrains mitoyens. Cette disposition génère une<br />

organisation urbaine autour d’un espace commun central favorisant un cadre de vie plus convivial.<br />

Toutefois, pour limiter les troubles de voisinage, la hauteur de ces constructions est limitée à 6 mètres<br />

en zone UC (zone centrale) et 3,50 mètres dans les autres zones où elles sont autorisées. Des<br />

possibilités de dépassement de cette hauteur sont prévues si les constructions sont adossées à <strong>des</strong><br />

bâtiments voisins plus hauts ou pour permettre de réaliser en zone inondable, un niveau habitable au–<br />

<strong>des</strong>sus du niveau <strong>des</strong> plus hautes eaux connues (PHEC).<br />

Dans le cas où le mode d’implantation ci-<strong>des</strong>sus n’est pas mis en œuvre, le règlement autorise <strong>des</strong><br />

constructions en retrait <strong>des</strong> limites mais les hauteurs sont limitées pour minimiser les éventuels<br />

préjudices vis à vis du voisinage. En zone UC, la hauteur maximale est fixée à 9 m et dans les autres<br />

zones, elle est minorée de 3 m (soit un niveau) par rapport à celle édictée dans le plan <strong>des</strong> hauteurs<br />

maximales.<br />

Ces limitations de hauteurs n’ont pas lieu d’être dans le contexte <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> unités foncières<br />

(quartiers de grands ensembles d’habitat collectif, casernes, îlots d’activités….) ainsi que pour les<br />

équipements de services publics ou d’intérêt collectif qui répondent à d’autres logiques urbaines.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

2.6 LES REGLES QUALITATIVES (ARTICLES 11 ET 13)<br />

Les articles 11 et 13 réglementent l’aspect extérieur <strong>des</strong> constructions ainsi que les modalités<br />

d’aménagement et de traitement <strong>des</strong> abords et <strong>des</strong> espaces libres de toute construction. C’est la<br />

raison pour laquelle ils sont définis comme étant <strong>des</strong> règles « qualitatives ».<br />

2.6.1 ASPECT EXTERIEUR DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DES ABORDS (ARTICLE 11)<br />

Dispositions générales d’insertion urbaine<br />

L’article 11 énonce comme principe général, à l’égard <strong>des</strong> constructions nouvelles sur l’ensemble du<br />

territoire, le respect du caractère ou de l’intérêt du paysage urbain ou naturel environnant. Il<br />

encourage les projets conçus dans une démarche de qualité environnementale ou d’utilisation <strong>des</strong><br />

énergies renouvelables tout en posant les conditions de leur insertion dans l’environnement. A cet<br />

effet, l’intégration <strong>des</strong> dispositifs, tels les panneaux thermiques et photovoltaïques, doit être<br />

recherchée. Ils pourront par exemple être mis en œuvre sur la totalité d’un local annexe, sur un<br />

auvent ou une marquise, sur une pergola. En cas de construction neuve, ils doivent rentrer dans la<br />

composition générale notamment <strong>des</strong> faça<strong>des</strong>. A grande échelle, ils peuvent recouvrir la toiture de<br />

bâtiments industriels ou de parkings (ombrières)<br />

Par ailleurs, les matériaux d’isolation extérieure ne doivent pas dénaturer le caractère architectural du<br />

bâtiment sur lequel ils sont posés (atteinte à la composition <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> …).<br />

Ensuite, le règlement édicte <strong>des</strong> dispositions générales relatives au projet et à son environnement à<br />

savoir les faça<strong>des</strong>, les toitures à considérer comme étant la cinquième façade, les clôtures et<br />

l’aménagement <strong>des</strong> abords. En cas de réalisation de clôture végétalisée, le recours aux essences<br />

locales est recommandé pour <strong>des</strong> motifs paysagers et de préservation de la biodiversité en milieu<br />

urbain.<br />

L’innovation par rapport au POS réside dans l’apport d’exigences sur certains éléments du projet<br />

notamment le traitement <strong>des</strong> accès de parking, la composition d’une devanture commerciale,<br />

l’aménagement <strong>des</strong> espaces résiduels aux abords <strong>des</strong> constructions et l’intégration d’équipements<br />

techniques tels que les points de collecte <strong>des</strong> déchets.<br />

Dispositions spécifiques aux bâtiments et secteurs patrimoniaux<br />

Plus de 2000 bâtiments ont été identifiés et protégés au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de<br />

l’Urbanisme qui stipule que les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et<br />

délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à<br />

mettre en valeur ou à requalifier pour <strong>des</strong> motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le<br />

cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ».<br />

A ce titre et en cohérence avec le précédent POS, qui avait déjà repéré et protégé environ 1600<br />

immeubles (en majorité du XIX ème siècle), le règlement du PLU identifie deux types de protection :<br />

- les bâtiments soumis à une protection très forte : à conserver impérativement car ils<br />

présentent à la fois un grand intérêt historique et architectural ; cependant le règlement<br />

autorise la démolition <strong>des</strong> dépendances et <strong>des</strong> extensions récentes, pour permettre<br />

l’amélioration de l’habitabilité ;<br />

- les bâtiments soumis à une protection forte : à conserver du fait de leur intérêt historique et<br />

architectural ou parce qu’ils forment une séquence bâtie homogène ; ils ne peuvent être<br />

remplacés qu’exceptionnellement, en cas de vétusté dûment constatée et/ou sous réserve<br />

d’un projet reconstituant une séquence urbaine.<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Des prescriptions réglementaires sont édictées pour les travaux d’intervention sur les éléments<br />

architecturaux de ces bâtiments (faça<strong>des</strong>, menuiseries, toitures) et le cas échéant, les conditions de<br />

remplacement exceptionnel pour ceux soumis à une protection forte. L’identification <strong>des</strong> immeubles<br />

résulte de deux étu<strong>des</strong> menées successivement sur les quartiers patrimoniaux de <strong>Tours</strong> :<br />

- Etude architecturale et urbaine <strong>Tours</strong> XIX ème par J. ALTUNA, V. NEGRE et J.P. GARRIC ;<br />

cette étude a été financée par la DRAC du Centre et la Ville de <strong>Tours</strong> en 1994-1995, pour<br />

une meilleure connaissance du patrimoine du XIX ème siècle et la mise en place <strong>des</strong><br />

mesures de protection appropriées. Elle a permis de protéger environ 1600 immeubles<br />

dans le POS précédent ;<br />

- Etude du patrimoine bâti architectural urbain et paysager sur les quartiers au nord de la<br />

Loire par le Bureau d’Etu<strong>des</strong> « Aménagement, Urbanisme, Architecture » (BEAUA) en<br />

2004 ;<br />

- Etu<strong>des</strong> typo-morphologiques sur plusieurs quartiers urbains de <strong>Tours</strong> par le Bureau<br />

d’Etu<strong>des</strong> « Aménagement, Urbanisme, Architecture » (BEAUA) en 2005-2007.<br />

L’ensemble <strong>des</strong> bâtiments identifiés au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, sont<br />

repérés sur les documents graphiques ainsi que dans une pièce annexe du PLU. Ces bâtiments sont<br />

localisés majoritairement dans le périmètre d’extension du Secteur Sauvegardé (secteurs UCa et<br />

Ucat), dans les quartiers <strong>des</strong> Prében<strong>des</strong> et ceux à l’est de l’avenue de Grammont, le quartier Paul<br />

Bert (UNa) et sur les coteaux de la Loire. La volonté est de protéger et valoriser plutôt <strong>des</strong> séquences<br />

urbaines qui font la qualité d’une rue, d’un quartier que <strong>des</strong> immeubles pris isolément sans leur<br />

environnement, sauf exception <strong>des</strong> hôtels particuliers implantés au milieu <strong>des</strong> parcelles.<br />

C'est la raison pour laquelle <strong>des</strong> dispositions particulières sont également prévues à l’égard <strong>des</strong><br />

nouvelles constructions situées aux abords de ces bâtiments protégés. Le principe est fondé sur<br />

l’inscription <strong>des</strong> projets contemporains dans le contexte urbain : respect de la morphologie urbaine,<br />

du tracé parcellaire et du vocabulaire architectural.<br />

Il est à noter que les règles définies par le PLU dans le Secteur Sauvegardé (UCa et UCat)<br />

cesseront de s’appliquer dès lors que le PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) en<br />

cours d’élaboration sera approuvé. Les secteurs UCa et UCat ne seront plus gérés par le PLU<br />

mais par le nouveau PSMV.<br />

Prise en compte du Val de Loire classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO<br />

L’ensemble du Secteur Sauvegardé ainsi qu’une partie <strong>des</strong> coteaux boisés de la Loire sont inclus<br />

dans le « Val de Loire classé Patrimoine mondial » et nécessitent ainsi une vigilance quant à la<br />

gestion et à la mise en valeur de ce site. Le périmètre classé UNESCO est reporté sur les plans <strong>des</strong><br />

dispositions particulières au 1/2000 ème du PLU.<br />

Le règlement énonce les conditions à respecter dans le périmètre classé: ne pas porter atteinte à la<br />

qualité du patrimoine architectural et paysager ligérien par rupture d’échelle, de forme, de teintes, ….<br />

Cette prescription vient compléter les normes limitées de hauteurs maximales ainsi que les<br />

orientations d’aménagement définies sur l’ensemble <strong>des</strong> coteaux et dans les gran<strong>des</strong> propriétés<br />

boisées <strong>des</strong> rives nord de la Loire.<br />

Par ailleurs l’impact visuel <strong>des</strong> immeubles de grande hauteur sur le paysage urbain et sur le périmètre<br />

classé doit être étudié. Le règlement prévoit que <strong>des</strong> projets d’une certaine importance pourraient, le<br />

cas échéant, faire l’objet d’étu<strong>des</strong> détaillées (simulation…) pour s’assurer qu’ils ne portent pas atteinte<br />

à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du site UNESCO.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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2.6.2 LE TRAITEMENT QUALITATIF DES ESPACES LIBRES (ARTICLE 13)<br />

L’article 13 permet de gérer la relation entre d’une part, la bâti et d’autre part, les espaces libres de<br />

toute construction et de tout aménagement (voirie et stationnement <strong>des</strong> voitures).<br />

La règle générale dans les zones urbaines est de laisser libre au moins 1/3 de l’espace non bâti, pour<br />

préserver un cadre de vie qualitatif aux occupants <strong>des</strong> constructions. Ces espaces libres doivent être<br />

le moins morcelés possibles pour répondre à l’objectif cité précédemment ; ainsi il ne pourra pas être<br />

comptabilisé dans cette catégorie <strong>des</strong> espaces résiduels tels que les chasse-roues.<br />

Les espaces libres doivent être aménagés en espaces verts, c’est à dire <strong>des</strong> espaces à dominante<br />

végétale. Le <strong>choix</strong> <strong>des</strong> végétaux doit être approprié au site, à la parcelle ainsi qu’à la surface<br />

disponible. Les plantations doivent, de préférence, être choisies dans <strong>des</strong> essences locales pour<br />

préserver ou réinstaurer la biodiversité en ville ; une liste <strong>des</strong> essences est jointe en annexe. Il est<br />

recommandé de diversifier les espèces afin de pérenniser leur durée de vie et de diminuer la<br />

concentration <strong>des</strong> pollens d’une même espèce. Elles doivent avoir un caractère « urbain » et<br />

participer à l’agrément et au paysage. Lorsque le dépassement de l’emprise au sol bâtie est autorisée<br />

par le règlement (cas <strong>des</strong> équipements collectifs <strong>des</strong> activités économiques), il est demandé un<br />

traitement de qualité de l’espace libre résiduel.<br />

L’innovation par rapport au POS consiste à imposer <strong>des</strong> règles qualitatives plus que quantitatives.<br />

L’exigence se situe au niveau de la qualité <strong>des</strong> espaces verts et au <strong>choix</strong> <strong>des</strong> végétaux à planter. La<br />

végétalisation <strong>des</strong> toitures terrasses est encouragée au titre de la qualité paysagère, de la biodiversité<br />

mais également pour son rôle dans la rétention <strong>des</strong> eaux pluviales avant leur rejet aux réseaux.<br />

Pour les espaces dédiés au stationnement, deux possibilités sont prévues, toujours dans l’optique<br />

d’obtenir un traitement approprié au site (importance ou non de la surface à traiter, contexte) : la<br />

plantation d’un arbre pour 4 places et/ou la mise en œuvre d’autres dispositifs type pergolas ou treillis<br />

végétalisés, sous réserve de choisir les végétaux les mieux adaptés.<br />

Cependant, dans le cadre <strong>des</strong> mesures en faveur du développement <strong>des</strong> énergies renouvelables, le<br />

règlement n’exigera pas la plantation ou le dispositif végétalisé si le parking est prévu couvert avec<br />

<strong>des</strong> panneaux photovoltaïques (ombrières).<br />

Ces dispositions sont applicables dans toutes les zones y compris dans la zone d’activités UA.<br />

Protection au titre de l’article L 123-1-5-7° du Co de de l’Urbanisme<br />

Au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de l’Urb anisme cité au paragraphe 2.6.1 précédent, <strong>des</strong><br />

éléments paysagers ont été identifiés et répertoriés au document annexe. Il s’agit de :<br />

- secteurs naturels constitués par les coteaux nord de la Loire et sud du Cher ainsi que les<br />

espaces paysagers liés aux cours d’eau (Loire, Cher, Petit Cher et les différents<br />

ruisseaux) ;<br />

- une trame paysagère comprenant les axes verts d’accompagnement <strong>des</strong> voiries, les<br />

espaces paysagers à l’échelle <strong>des</strong> quartiers participant à la continuité de la trame verte ou<br />

à l’ambiance végétale du quartier et <strong>des</strong> espaces verts « confidentiels » (jardins privés,<br />

sentes semi-publiques….) .<br />

La réglementation est ici plus souple que dans les espaces boisés classés où le Code de l’Urbanisme<br />

interdit notamment tout changement d’affectation. En effet, elle admet l’aménagement de circulations<br />

ou autres occupations du sol (constructions,….) qui ne portent pas atteinte aux espaces identifiés. Si<br />

ces derniers sont modifiés, le règlement exige <strong>des</strong> mesures de compensation : replantation,<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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reconstitution de murs, … L’objectif est de concilier la protection du patrimoine paysager et la<br />

valorisation <strong>des</strong> terrains dans le cadre du renouvellement urbain.<br />

Protection <strong>des</strong> jardins familiaux<br />

Enfin, le règlement interdit toute construction dans « les terrains cultivés en zone urbaine à protéger »<br />

selon l’article L 123-1-9°, sauf celle nécessaire à leur fonctionnement (abris de jardin, installation à<br />

usage collectif). Il s’agit <strong>des</strong> jardins familiaux qui jouent à la fois, un rôle paysager et un rôle sociétal.<br />

Ils sont situés rue Daniel Mayer et à proximité du Lac de la Bergeonnerie.<br />

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2.7 LES REGLES EN MATIERE DE STATIONNEMENT (ARTICLES 12)<br />

2.7.1 NOUVELLE APPROCHE DE L’ARTICLE 12<br />

La réglementation en matière de stationnement répond à plusieurs objectifs :<br />

- les orientations du PADD en termes de mobilité ;<br />

- les plans d’actions du PDU de l’agglomération tourangelle ;<br />

- les nouvelles modalités introduites par la loi SRU ;<br />

- les spécificités <strong>des</strong> quartiers.<br />

Les orientations du PADD : <strong>Tours</strong> ville <strong>des</strong> mobilités durables<br />

Le PADD fait du corridor du tramway un <strong>des</strong> axes préférentiels du développement de <strong>Tours</strong>. Dans<br />

cette perspective, l’accueil <strong>des</strong> logements et <strong>des</strong> activités se réalise notamment dans ce secteur et<br />

doit s’assortir de conditions favorables. Le PADD préconise d’appliquer <strong>des</strong> normes spécifiques dans<br />

le corridor du tramway et dans les quartiers transformés par les nouvelles <strong>des</strong>sertes (secteur Gare<br />

SNCF, Monconseil, quartier Sanitas et 2 Lions, ….) au niveau du stationnement.<br />

Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de l’agglomération tourangelle<br />

Le PDU a été approuvé le 23 juin 2003 par le Syndicat Intercommunal <strong>des</strong> Transports Collectifs de<br />

l’agglomération tourangelle (SITCAT). Il a pour vocation essentielle de mettre en cohérence les<br />

différentes politiques de transport avec pour objectif, une diminution de l’utilisation de la voiture au<br />

profit de mo<strong>des</strong> alternatifs dont les transports collectifs. Le développement de ces derniers doit<br />

s’articuler notamment autour de la mise en place d’un réseau de transports en commun sur site<br />

propre (TCSP) et de la recomposition du réseau bus.<br />

Parmi les plans d’action proposés par le PDU, pour une politique de stationnement cohérente avec le<br />

tramway, il est recommandé :<br />

- l’application de normes réduites de stationnement « plafond » pour les opérations de<br />

bureaux situées dans la zone d’influence du tramway (1,5 places pour 100 m 2 de surface<br />

de plancher) ;<br />

- le développement <strong>des</strong> parcs relais directement en lien avec le tramway.<br />

Une procédure d’évaluation du PDU en vigueur a été lancée par le SITCAT en mars 2010, avant<br />

d’engager une révision en 2011.<br />

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Les nouvelles modalités définies par l’article R 123-9 du Code de l’Urbanisme<br />

Le Code de l’Urbanisme dans son article R 123-9, issu de la loi SRU, définit de nouvelles modalités<br />

selon lesquelles les règles édictées peuvent être différenciées selon 9 <strong>des</strong>tinations à l’intérieur<br />

<strong>des</strong>quelles il n’est pas prévu <strong>des</strong> sous-catégories :<br />

- habitation ;<br />

- hébergement hôtelier ;<br />

- bureaux ;<br />

- commerce ;<br />

- artisanat ;<br />

- industrie ;<br />

- exploitation forestière ou agricole ;<br />

- entrepôt ;<br />

- service publics ou d’intérêt collectif.<br />

L’adaptation <strong>des</strong> normes aux spécificités <strong>des</strong> quartiers<br />

Les mêmes normes de stationnement sont imposées dans toutes les zones urbaines sauf en ce qui<br />

concerne les bureaux et les commerces. Pour ces deux <strong>des</strong>tinations, une distinction est faite entre<br />

d’une part <strong>Tours</strong>-centre et d’autre part les quartiers nord et sud, pour les motifs ci-après :<br />

- une enquête-ménages de 2008 montre dans la répartition <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de déplacements,<br />

que 35% <strong>des</strong> habitants de <strong>Tours</strong>-centre utilisent la voiture et 46% font de la marche à<br />

pied ; ces pourcentages sont respectivement de 61% et 24% à <strong>Tours</strong>-nord et 50% et 28%<br />

à <strong>Tours</strong>-sud (source SMAT/SITCAT – enquête ménages déplacements 2008) ;<br />

- à <strong>Tours</strong>-centre le pôle tertiaire est concentré principalement dans les secteurs<br />

hypercentraux qui sont, entre autres, bien irrigués par les réseaux de transports en<br />

commun ; tandis qu’au nord et au sud, les lieux d’activités sont plus éclatés et le dispositif<br />

de transports en commun moins performant.<br />

Pour toutes ces raisons, le règlement prévoit <strong>des</strong> règles restrictives pour <strong>Tours</strong>-centre par rapport aux<br />

autres zones urbaines.<br />

Exemples pour les bureaux :<br />

dans le corridor tramway 1 place/60 m 2 maximum à <strong>Tours</strong>-centre<br />

1 place/40 m 2 maximum à <strong>Tours</strong>-nord et <strong>Tours</strong>-sud<br />

hors corridor tramway 1 place/50 m 2 minimum à <strong>Tours</strong>-centre<br />

1 place/40 m 2 minimum à <strong>Tours</strong>-nord et <strong>Tours</strong>-sud<br />

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2.7.2 L’ASSOUPLISSEMENT DES NORMES DANS LE CORRIDOR DU TRAMWAY<br />

Pour répondre aux orientations du PADD et au PDU, le règlement prévoit <strong>des</strong> normes de<br />

stationnement réduites dans le périmètre du corridor du tramway, c’est à dire, les secteurs<br />

indicés « t » dans les documents graphiques.<br />

Certaines normes seront limitées à <strong>des</strong> normes « plafonds » ; ce sont essentiellement celles<br />

s’appliquant aux bureaux et aux habitations. La volonté est de restreindre les possibilités de<br />

stationnement dans la zone d’influence du tramway pour inciter au report <strong>des</strong> déplacements vers le<br />

tramway ainsi que vers les mo<strong>des</strong> doux. En compensation, le règlement impose aux nouvelles<br />

constructions l’aménagement d’aire de stationnement pour les deux roues motorisées ou non.<br />

2.7.3 LES PRINCIPALES DISPOSITIONS<br />

Les principes <strong>des</strong> normes<br />

- En matière d’habitation, la distinction entre habitat individuel et collectif n’est pas reprise en vertu<br />

de l’article R 123-9 du Code de l’Urbanisme. Selon qu’on soit ou non dans le corridor du tramway, la<br />

norme maximale ou minimale est fixée par rapport à la surface de plancher et en fonction du nombre<br />

de logements.<br />

- En matière d’hébergement hôtelier, outre les places requises pour les chambres, il est demandé<br />

un emplacement de car (au-delà d’un seuil de 50 chambres) en dehors du domaine public pour éviter<br />

les problèmes de circulation et de sécurité générés par l’arrêt de ces véhicules sur voie publique.<br />

- Pour les bureaux, la norme est maximale ou minimale selon qu’on soit ou non dans le corridor du<br />

tramway ; une distinction est faite entre <strong>Tours</strong>-centre et le reste du territoire pour les raisons évoquées<br />

au paragraphe précédent.<br />

- Pour les commerces, afin de favoriser l’installation d’équipements de proximité, un seuil de 300<br />

m 2 de surface de plancher est fixé en-<strong>des</strong>sous duquel il n’est pas exigé la fourniture de places de<br />

stationnement. Cette disposition n’empêche pas le pétitionnaire d’en proposer si la nature et le<br />

fonctionnement de son commerce le nécessitent. Des normes différentes sont prévues à <strong>Tours</strong>-centre<br />

et dans les autres zones urbaines (normes plus contraignantes au nord et au sud) compte tenu <strong>des</strong><br />

spécificités propres à chaque zone.<br />

- Pour la <strong>des</strong>tination « services publics et d’intérêt collectif » il n’a pas été judicieux de fixer <strong>des</strong><br />

normes comme pour les autres <strong>des</strong>tinations. En effet, cette dénomination regroupe <strong>des</strong> équipements<br />

très différents dont les besoins en matière de stationnement sont liés à la nature, à l’importance de<br />

leur fréquentation par les usagers et à leur localisation (proche ou non d’un parking ouvert au<br />

public,…).<br />

Les exigences de qualité<br />

Dans le cadre de la préservation du cadre de vie <strong>des</strong> habitants (limitation de l’impact visuel…) et celle<br />

de l’environnement en général (limitation de l’imperméabilisation), le règlement prévoit <strong>des</strong> obligations<br />

d’intégration <strong>des</strong> places de parking :<br />

- à partir d’un seuil de 30 ou 40 places pour les opérations d’habitation ;<br />

- à partir d’un seuil de 200 places pour les autres opérations à <strong>Tours</strong> centre et pour les commerces à<br />

<strong>Tours</strong>-nord et <strong>Tours</strong>-sud exceptés les équipements publics ou d’intérêt collectif pour lesquels,<br />

cependant, une disposition générale de l’article 12 permet de demander un aménagement spécifique.<br />

Les dispositifs d’intégration <strong>des</strong> places peuvent consister à les aménager en sous-sol ou dans un<br />

bâtiment (silo,…).<br />

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Les emplacements pour 2 roues (motorisées ou non)<br />

En cohérence avec la politique mise en place au niveau de la ville en faveur <strong>des</strong> vélos, en<br />

compensation de l’assouplissement <strong>des</strong> normes de stationnement et dans l’objectif d’encourager les<br />

déplacements doux, le règlement exige la fourniture d’emplacement pour vélos à hauteur de 3% de la<br />

surface de plancher de la construction. Ce pourcentage a été établi sur la base <strong>des</strong> besoins d’une<br />

grande famille habitant un logement de 80 m 2 de surface de plancher, ce qui représente une surface<br />

de 2,4 m 2 permettant de garer 2 vélos.<br />

Les emplacements peuvent être répartis dans plusieurs lieux (hall d’entrée, garage privé ou<br />

emplacement extérieur sécurisé) selon le type et la <strong>des</strong>tination de la construction. Dans le cas<br />

d’aménagement en surface à l’extérieur, il pourra être comptabilisé dans les espaces libres définis à<br />

l’article 13 du règlement.<br />

2.8 LE COEFFICIENT D’OCCUPATION DES SOLS (ARTICLE 14)<br />

Cet article n’est pas réglementé. La précédente révision du POS avait déjà supprimé le COS à <strong>Tours</strong>centre.<br />

Cette suppression est aujourd’hui étendue au reste du territoire car un COS attribue souvent<br />

une constructibilité « théorique » à une parcelle. En réalité, ce sont les règles dites morphologiques<br />

(article 6 à 10) qui déterminent la forme urbaine et de ce fait, le projet souhaité.<br />

2.9 LES ZONES D’AMENAGEMENT CONCERTE (ZAC)<br />

Depuis la loi SRU, les plans d’aménagement de zone (PAZ), documents réglementaires régissant les<br />

ZAC, doivent être intégrés dans les PLU.<br />

Trois ZAC dotées de PAZ sont concernées par cette mesure :<br />

- le quartier <strong>des</strong> 2 Lions à <strong>Tours</strong>-sud ;<br />

- l’écoquartier de Monconseil à <strong>Tours</strong>-nord ;<br />

- l’espace <strong>Tours</strong> Synergie à <strong>Tours</strong>-nord.<br />

2.9.1 LES PRINCIPES GENERAUX D’INTEGRATION DES ZAC<br />

• La volonté a été de considérer les périmètres de ZAC comme les autres quartiers urbains<br />

ouverts à la mixité. C’est le cas de l’espace <strong>Tours</strong> Synergie jusqu’ici dédié uniquement aux<br />

activités économiques et qui sera désormais intégré dans la zone urbaine mixte de <strong>Tours</strong>nord.<br />

Ce sera également le cas du site <strong>des</strong> anciennes casernes pour lequel une procédure de<br />

création de ZAC est lancée; une fois les étu<strong>des</strong> urbaines achevées, le PLU sera modifié pour<br />

intégrer les dispositions réglementaires liées au nouveau quartier. Dans cette attente, le<br />

règlement admet uniquement les travaux ayant pour objet l’adaptation, le changement de<br />

<strong>des</strong>tination, la réfection <strong>des</strong> constructions existantes et l’extension limitée du bâti existant pour<br />

permettre, notamment, <strong>des</strong> travaux de mise aux normes <strong>des</strong> équipements universitaires<br />

occupant une partie du site.<br />

• Par ailleurs, pour respecter le parti d’aménagement dans les ZAC en cours de réalisation, <strong>des</strong><br />

dispositions spécifiques du PAZ ont été maintenues et transcrites dans le règlement du PLU.<br />

C’est la raison pour laquelle les ZAC <strong>des</strong> quartiers <strong>des</strong> 2 Lions et de Monconseil font l’objet de<br />

classement particulier du point de vue zonage (USzt et UNzt).<br />

100<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

2.9.2. LA ZAC DU QUARTIER DES 2 LIONS (SECTEUR USZT)<br />

Aménagée depuis 1995 en tant que quartier mixte, la ZAC réunit aujourd’hui les fonctions urbaines<br />

constituantes d’une centralité à savoir, <strong>des</strong> équipements publics d’intérêt collectif, une offre de<br />

logements diversifiée et un parc d’activité tertiaires. Les terrains restant à aménager se situent<br />

principalement en façade ouest le long de l’avenue Pont Cher face au parc de la Gloriette, vaste<br />

espace naturel et de loisirs protégé. Ce quartier va être <strong>des</strong>servi par le tramway, ce qui va le<br />

positionner sur un axe porteur de développement urbain. Le souhait de la Ville est de favoriser une<br />

politique de densification et de renouvellement urbains le long de la ligne du tramway, tout en<br />

amplifiant la part <strong>des</strong> espaces publics. Il est également envisagé la création de signaux métropolitains<br />

forts (projet de tours) en entrée nord du quartier en réponse au PADD.<br />

Au point de vue réglementaire, le quartier est régi par :<br />

- les dispositions communes aux grands quartiers urbains de <strong>Tours</strong>-sud (zone US) en<br />

matière notamment d’implantation <strong>des</strong> bâtiments ;<br />

- les dispositions applicables aux secteurs situés dans le corridor du tramway (ex : normes<br />

de stationnement et emprise au sol) ;<br />

- <strong>des</strong> dispositions spécifiques propres répondant aux objectifs de développement du quartier<br />

au point de vue hauteur (variant de 10 à 22 mètres) ; de plus, une hauteur ponctuelle<br />

importante (54 mètres) est prévue pour les projets de tours à l’entrée nord du quartier.<br />

2.9.3. L’ECOQUARTIER DE MONCONSEIL (SECTEUR UNZT)<br />

Créée en 2005, la ZAC est rentrée récemment dans sa phase opérationnelle. Le parti d’aménagement<br />

d’origine s’appuie sur deux axes forts (rue Daniel Mayer et axe nord-sud support de circulation douce<br />

et de transport collectif), un maillage viaire et piétonnier qui relie Monconseil aux quartiers<br />

environnants, la diversité fonctionnelle et sociale et, enfin, la mise en œuvre d’une qualité urbaine et<br />

environnementale dans les opérations publiques et privées.<br />

L’objectif est de conforter cette orientation en remettant l’écoquartier dans son nouveau contexte : la<br />

<strong>des</strong>serte par le tramway à compter de 2013 qui inclut Monconseil dans le corridor de renforcement de<br />

l’intensité urbaine. Sa partie nord est en contact direct avec le carrefour de la Marne appelé à devenir<br />

une place – entrée de ville autour de laquelle viendront s’implanter <strong>des</strong> immeubles structurants.<br />

L’entrée nord de l’écoquartier fait partie de cette recomposition urbaine.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Au niveau réglementaire, le quartier est régi par :<br />

- les dispositions communes aux secteurs de la zone urbaine de <strong>Tours</strong>-nord (UN) sur la<br />

<strong>des</strong>tination générale <strong>des</strong> sols, les conditions de <strong>des</strong>serte ;<br />

- les dispositions applicables aux secteurs situés dans le corridor du tramway (ex : normes<br />

de stationnement, emprise au sol) ;<br />

En outre le règlement prévoit <strong>des</strong> dispositions spécifiques (graphiques et écrites) provenant du PAZ<br />

qui traduisent le parti d’aménagement de la ZAC à savoir :<br />

- les implantations obligatoires par rapport aux voies,<br />

- les règles d’implantation par rapport aux limites séparatives (maintien de la bande<br />

constructible de 18 mètres)<br />

- la délimitation <strong>des</strong> îlots autour de l’espace public central bénéficiant d’emprise au sol<br />

exceptionnelle,<br />

- la possibilité de dépasser la hauteur relative (H=L+3m) pour permettre <strong>des</strong> gabarits plus<br />

urbains sur <strong>des</strong> voies secondaires ou la création, ponctuellement, de repères visuels.<br />

Enfin, les hauteurs maximales ont été mises en cohérence avec celles fixées dans les quartiers<br />

environnants : 22 mètres le long de la voie principale (rue Daniel Mayer) dans le prolongement de<br />

l’avenue Maginot, ainsi que dans la zone d’activités tertiaires (même hauteur <strong>des</strong> quartiers de part et<br />

d’autre du boulevard du Maréchal Juin), 12 mètres dans les îlots d’habitat individuel groupé au sud,<br />

dans la continuité de celle fixée dans la zone pavillonnaire voisine et 18 mètres dans le reste du<br />

quartier.<br />

2.9.4. LA ZAC TOURS SYNERGIE (UN)<br />

Créée en 1990, cette ZAC voit s’achever aujourd’hui ses dernières opérations. Elle est occupée<br />

principalement par <strong>des</strong> activités tertiaires (bureaux, garages concessionnaires) et est incorporée dans<br />

la zone UN, zone urbaine mixte sans création de classement particulier. Elle est réglementée par les<br />

dispositions de la zone UN et du secteur UNt pour sa partie sud comprise dans le corridor du<br />

tramway.<br />

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2.10 LES ENTREES DE VILLE (APPLICATION DE L’ARTICLE L 111-1-4 DU CODE DE<br />

L’URBANISME)<br />

2.10.1. LES OBJECTIFS DE LA LOI ET LE CHAMP D’APPLICATION SUR LA COMMUNE DE TOURS<br />

L’article L 111-1-4 issu de la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de<br />

l’environnement incite les communes à anticiper et maîtriser le développement <strong>des</strong> parties « non<br />

urbanisées » de leur territoire, le long <strong>des</strong> infrastructures routières les plus importantes.<br />

Cet article définit deux principes :<br />

- Le principe d’inconstructibilité<br />

« En dehors <strong>des</strong> espaces urbanisés <strong>des</strong> communes, les constructions ou installations sont interdites<br />

dans une bande de 100 mètres de part et d’autre de l’axe <strong>des</strong> autoroutes, <strong>des</strong> routes express et de<br />

déviations aux sens du code de la voirie routière et de 75 mètres de part et d’autre de l’axe <strong>des</strong> autres<br />

routes classées à grande circulation.<br />

Cette interdiction ne s’applique pas :<br />

- aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ;<br />

- aux services publics exigeant la proximité <strong>des</strong> infrastructures routières ;<br />

- aux bâtiments d’exploitation agricole ;<br />

- aux réseaux d’intérêt public.<br />

Elle ne s’applique pas non plus à l’adaptation au changement de <strong>des</strong>tination, à la réfection ou à<br />

l’extension <strong>des</strong> constructions existantes ».<br />

- La possibilité d’adaptation de la règle<br />

« Le PLU peut fixer <strong>des</strong> règles d’implantation différentes lorsqu’il comporte une étude justifiant, en<br />

fonction <strong>des</strong> spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte <strong>des</strong><br />

nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l’urbanisme et <strong>des</strong><br />

paysages ».<br />

Au niveau de la commune de <strong>Tours</strong>, les grands axes routiers sont l’autoroute A10 et les RD 7, 29, 86,<br />

140, 910, 952 et 976. Le long de ces infrastructures, trois sites répondent aux critères d’espaces<br />

« non urbanisés » et se trouvent ainsi concernés par le principe d’inconstructibilité :<br />

- l’espace situé à l’entrée est de la ville le long de la RD 952 entre le site Marmoutier et la<br />

limite communale avec Rochecorbon<br />

- la plaine inondable de la Gloriette de part et d’autre <strong>des</strong> RD 7 et 86 au sud ouest de la<br />

commune.<br />

- Les secteurs situés le long de l'A10 à <strong>Tours</strong>-nord. Le principe d'inconstructibilité sera<br />

appliqué sur une bande de 100m de part et d'autre de l'autoroute A10 dans les<br />

secteurs non urbanisés à <strong>Tours</strong>-nord, soit dans les zones A et N (Agricole et<br />

Naturelle).<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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2.10.2. LA LIMITATION DE L’URBANISATION A L’ENTREE EST DE LA VILLE<br />

Les caractéristiques du site<br />

Bordée par la Loire au sud et par ses coteaux au nord, le site se trouve ainsi inséré entre deux<br />

coulées vertes, l’une constituée par la végétation <strong>des</strong> bords du fleuve et l’autre par celle <strong>des</strong> coteaux.<br />

Ce site fait également partie du Val de Loire classé patrimoine mondial de l’UNESCO depuis<br />

novembre 2000.<br />

A l’intérêt paysager se rajoute la qualité <strong>des</strong> bâtiments d’habitation implantés au pied <strong>des</strong> coteaux.<br />

Ces bâtiments relativement anciens (on trouve notamment quelques habitations troglodytes)<br />

présentent une architecture de valeur et s’intègrent harmonieusement dans le paysage formé par le<br />

relief et la végétation.<br />

Toutefois, la présence d’un terrain en friche depuis plusieurs années (reliquat <strong>des</strong> infrastructures<br />

routières) et quelques installations récentes viennent perturber ce cadre : on trouve notamment en<br />

bordure de la RD 952 une ancienne station service et un pavillon de style périurbain.<br />

En limite est sur la commune voisine de Rochecorbon, sont implantés <strong>des</strong> équipements sportifs. Côté<br />

ouest, de l’autre côté du carrefour, se trouve le site de Marmoutier, site patrimonial d’intérêt historique<br />

et archéologique, que la Ville souhaite revaloriser pour y développer un pôle touristique majeur.<br />

Le site est également caractérisé par la présence d’infrastructures routières. La RD 952 constitue un<br />

axe de communication principal <strong>des</strong> villes situées en bordure de la Loire ; son emprise n’est pas trop<br />

importante sur le site. En revanche, la bretelle de Sainte-Radegonde reliant la RD 952 à l’autoroute A<br />

10 présente, par son emprise au sol beaucoup plus conséquente et ses murs anti-bruit, un impact<br />

visuel plus prononcé sur le paysage.<br />

Sur la RD 952, le trafic automobile est<br />

comptabilisé de 10.000 à 20.000<br />

véhicules/jour d’après les cartes 2009 éditées<br />

par le Conseil Général d’Indre et Loire<br />

(recensements permanents de la circulation).<br />

Une projection en 2022, selon les étu<strong>des</strong><br />

menées dans le cadre du classement sonore<br />

<strong>des</strong> infrastructures de transport terrestre<br />

(arrêté préfectoral du 24 décembre 2002),<br />

classe cette voie en catégorie 3, soit dans la<br />

même fourchette indiquée plus haut.<br />

En effet, cette portion de voie reçoit le trafic<br />

<strong>des</strong> véhicules venant de l’est de <strong>Tours</strong> dont<br />

la majorité emprunte ensuite soit la bretelle<br />

d’autoroute de Sainte Radegonde, soit<br />

l’avenue Abel Gance pour rejoindre la RD<br />

910 ou l’avenue du Danemark. Il n’y a donc<br />

pas d’amélioration à attendre sur la densité<br />

du trafic et de ce fait <strong>des</strong> nuisances générées<br />

par cette situation.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

L’ensemble du site est localisé en zone inondable particulièrement sensible du fait de son<br />

positionnement derrière une digue de classe B. Il est répertorié en zone A1 dans le PPRI approuvé en<br />

2001.<br />

Les perspectives d’évolution du site et les dispositions du PLU<br />

Compte tenu du contexte :<br />

- localisation en entrée de ville,<br />

- présence d’éléments patrimoniaux bâti et paysager (site historique de Marmoutier, la Loire<br />

et ses coteaux boisés et site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO),<br />

- risques d’inondation,<br />

cet espace fait l’objet d’orientations d’aménagement particulières (selon l’article L 123-1 du Code de<br />

l’Urbanisme) pour organiser la mutation urbaine tout en prenant les mesures pour limiter la<br />

vulnérabilité <strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> biens; elles peuvent être consultées dans le dossier<br />

« ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ».<br />

Les objectifs sont les suivants :<br />

- limiter la constructibilité <strong>des</strong> secteurs situés derrière les digues,<br />

- répondre aux stricts besoins de développement de l’établissement scolaire existant,<br />

- valoriser le site historique et ses éléments patrimoniaux,<br />

- requalifier l’entrée est de la ville en concordance avec son statut de zone inondable,<br />

- compléter les itinéraires de circulations douces en s'appuyant notamment sur une<br />

ouverture au public du site de Marmoutier et en direction <strong>des</strong> coteaux de Rochecorbon,<br />

- renforcer la trame végétale à l'Est du boulevard Abel Gance.<br />

A cet effet, <strong>des</strong> dispositions spécifiques sont prévues par le PLU au point de vue paysager :<br />

- classement <strong>des</strong> espaces boisés sur les coteaux nord en prolongement de ceux situés de<br />

part et d’autre (coteau de Marmoutier et coteau boisé sur Rochecorbon) ;<br />

- protection au titre de l’article L 123-1-5-7° du C ode de l’Urbanisme de la frange végétale le<br />

long de la bretelle d’autoroute de Sainte Radegonde et du rond point Jean le Reste ;<br />

- protection au titre de l’article L 123-1-5-7° du C ode de l’Urbanisme de bâtiments adossés<br />

sur le coteau aux 4 et 6 rue de Rochecorbon.<br />

Au point de vue constructibilité cet espace est classé en 2 zones distinctes :<br />

- classement en zone UNa (urbaine) d’une partie de la propriété de l’établissement scolaire<br />

existant pour permettre une extension mesurée tout en tenant compte de sa situation en<br />

zone inondable,<br />

- classement en zone N4 inconstructible pour le reste du secteur sauf extension mesurée<br />

<strong>des</strong> constructions existantes, équipements nécessaires au fonctionnement <strong>des</strong> services<br />

publics, aménagements de surface non susceptibles d’avoir un effet négatif sur la<br />

préservation <strong>des</strong> champs d’expansion <strong>des</strong> crues.<br />

En outre, le PLU prévoit :<br />

- dans l’article 11 <strong>des</strong> zones UN et N du règlement, que « les travaux et les constructions<br />

réalisés à l’intérieur du périmètre classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, devront<br />

respecter l’intégrité et la qualité du patrimoine architectural et paysager ligérien le cas<br />

échéant, les projets devront faire l’objet d’étu<strong>des</strong> détaillées pour assurer leur intégration<br />

dans l’environnement et éviter de porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle<br />

(VUE) du site UNESCO ,<br />

106<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

- en matière de hauteur, une limitation à 7 mètres pour restreindre l’impact <strong>des</strong> volumes<br />

bâtis et dégager les perspectives sur la Loire ou inversement sur le paysage <strong>des</strong> coteaux ;<br />

limitation portée à 9m sur le site scolaire afin de permettre la réalisation de niveaux au<strong>des</strong>sus<br />

<strong>des</strong> plus hautes eaux connues (PHEC).<br />

Le PLU prend en considération la présence <strong>des</strong> voies de communication importantes et les problèmes<br />

de sécurité qu’elles peuvent générer. Le règlement précise dans son article 3 que les accès doivent<br />

être aménagés de façon à assurer la sécurité <strong>des</strong> usagers <strong>des</strong> voies publiques et <strong>des</strong> personnes<br />

utilisant ces accès. Le cas échéant, les voies à créer doivent être adaptées aux opérations à <strong>des</strong>servir<br />

et s’intégrer correctement au schéma général de circulation. Dans les faits un accès sécurisé existe à<br />

partir du giratoire (rond point Jean le Reste).<br />

Enfin, contre les nuisances de bruits, le classement sonore <strong>des</strong> infrastructures de transport terrestre<br />

approuvé le 24 décembre 2002, annexé en tant que servitude d’utilité publique au PLU, édicte <strong>des</strong><br />

prescriptions d’isolement acoustique, selon le classement <strong>des</strong> voies. Dans le cas présent, la largeur<br />

<strong>des</strong> espaces affectés par le bruit est de 100 mètres de part et d’autre de la RD 952 et de l’avenue<br />

Abel Gance (bretelle de Sainte Radegonde). Le cas échéant, les constructions autorisées dans le<br />

secteur doivent respecter ces normes au titre <strong>des</strong> règles de construction.<br />

2.10.3. LA PRESERVATION DE L’ENTREE DE VILLE DANS LA PLAINE DE LA GLORIETTE<br />

LES CARACTERISTIQUES DU SITE<br />

La plaine de la Gloriette encadre l’entrée de la ville au sud-ouest du territoire, à la limite de la<br />

commune de Joué-les-<strong>Tours</strong>, plus précisément :<br />

- au sud de la route de Savonnières RD 7 s’étend le parc de la Gloriette, parc naturel de<br />

loisirs aménagé sur une zone inondable et espace d’expérimentation et d’éducation à<br />

l’environnement ;<br />

- le nord de la RD 7 est<br />

occupé par <strong>des</strong> terrains agricoles avec<br />

une frange boisée ;<br />

- à l’angle sud de la route de<br />

Savonnières et de l’avenue Pont Cher<br />

(RD 86), subsistent quelques bâtiments<br />

de qualité mo<strong>des</strong>te dont plusieurs sont<br />

inoccupés constituant un front urbain<br />

désordonné.<br />

Il est à noter que la partie en frange<br />

ouest de la RD 86 et l’angle nord <strong>des</strong><br />

deux routes départementales sont déjà<br />

largement urbanisés : le quartier mixte<br />

<strong>des</strong> 2 Lions d’un côté et une entreprise<br />

de vente de matériaux au nord<br />

(Berthault).<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Les deux axes de communications, la RD 7 dite « route de Savonnières » et la RD 86 dénommée<br />

avenue du Pont Cher, reçoivent essentiellement le flux de migrations alternantes entre <strong>Tours</strong> et Jouéles-<strong>Tours</strong><br />

ainsi que les communes du sud-ouest du département. Des comptages effectués en 2009,<br />

font apparaître une moyenne de près de 9.000 véhicules/jour sur la RD 7 et 14.500 véhicules/jour sur<br />

l’avenue du Pont Cher. La projection en 2022, dans le cadre du classement sonore <strong>des</strong> infrastructures<br />

de transport terrestre (arrêté préfectoral du 24 décembre 2002) maintient un classement de la RD 7<br />

en catégorie 4 et la RD 86 en catégorie 3, ce qui correspond à peu près aux trafics actuels. On peut<br />

cependant estimer qu’il y aura une baisse de la fréquentation de l’avenue du Pont Cher (RD 86), qui<br />

relie <strong>Tours</strong> à Joué-les-<strong>Tours</strong>, à partir de la mise en service de la première ligne du tramway (automne<br />

2013).<br />

Les perspectives d’évolution du site et les dispositions du PLU<br />

Le caractère inondable de la zone réduit les possibilités de développement urbain sur la Gloriette. Le<br />

PPRI (Plan de Prévention <strong>des</strong> Risques d’Inondation) approuvé le 29 janvier 2001, classe le site en<br />

zone A3a secteur inondable d’aléa fort, champ d’expansion <strong>des</strong> crues du Cher. Les objectifs de la<br />

Ville sur ce secteur consistent à promouvoir les activités pédagogiques et d’animation en rapport avec<br />

les thèmes environnementaux, le développement de l’agriculture de proximité ainsi que les activités<br />

de loisirs.<br />

C’est ainsi que le PLU prévoit plusieurs dispositions spécifiques dans cette zone :<br />

- le classement en zone naturelle de loisirs (N2) compatible avec le caractère inondable du<br />

site ;<br />

- la limitation <strong>des</strong> occupations du sol à celles autorisées par le PPRI principalement les<br />

constructions et installations nécessaires au fonctionnement <strong>des</strong> services publics qui ne pourraient<br />

être implantées ailleurs, les extensions <strong>des</strong> installations existantes liées aux activités développées par<br />

la Ville ;<br />

- la prise en compte du site et du paysage naturel environnant dans tout projet (article 11).<br />

Enfin, il est à souligner que l’ensemble de la zone N2 est en zone de préemption (ZAD) depuis 1997<br />

jusqu’en octobre 2011. La plupart <strong>des</strong> terrains en particulier au sud de la RD 7 sont propriétés de la<br />

Ville de <strong>Tours</strong> ou de la Communauté d’Agglomération Tour(s)plus.<br />

La maîtrise de cette entrée de ville dans sa partie non urbanisée est, en quelque sorte, assurée d’une<br />

part par les dispositions du PLU et du PPRI et d’autre part, par les collectivités publiques, propriétaires<br />

d’ores et déjà d’une grande partie du foncier.<br />

108<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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3. LES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT<br />

3.1. CADRAGE GENERAL<br />

Afin de traduire le projet de la ville, le PLU de <strong>Tours</strong> comporte <strong>des</strong> orientations d'aménagement<br />

et ce en application de l'article L.123-1 du Code de l'urbanisme.<br />

Les PLU "peuvent en outre comporter <strong>des</strong> orientations d'aménagement relatives à <strong>des</strong> quartiers ou à<br />

<strong>des</strong> secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager. Ces orientations peuvent, en<br />

cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durable, prévoir les actions et<br />

opérations d'aménagement à mettre en œuvre, notamment pour mettre en valeur l'environnement, les<br />

paysages, les entrées de villes et le patrimoine, lutter contre l'insalubrité, permettre le renouvellement<br />

urbain et assurer le développement de la commune. Elles peuvent prendre la forme de schémas<br />

d'aménagement et préciser les principales caractéristiques <strong>des</strong> voies et espaces publics."<br />

Les orientations d’aménagement du PLU concernent les sites à fort potentiel de mutation<br />

traduisant la volonté de la Ville de mettre en œuvre une politique maîtrisée de renouvellement<br />

urbain et ce en adéquation avec les objectifs du PLH, du PDU et du Plan climat.<br />

Elles prennent également en compte les nouveaux éléments de connaissance concernant le<br />

risque d'inondation.<br />

Pour chacun <strong>des</strong> sites, et préalablement à l'énoncé <strong>des</strong> principes d'aménagement, il est rappelé les<br />

éléments clés de contexte ainsi que les objectifs poursuivis. L'ensemble est complété par <strong>des</strong><br />

orientations graphiques.<br />

Les orientations d'aménagement sont réparties en fonction <strong>des</strong> quatre axes stratégiques du PADD<br />

afin d'établir les liens entre les objectifs généraux et leur traduction en termes de principes<br />

d'aménagement et de composition urbaine à travers les futures opérations d'aménagement.<br />

• <strong>Tours</strong>, cœur d'une métropole active et attractive.<br />

• <strong>Tours</strong>, ville <strong>des</strong> mobilités durables.<br />

• <strong>Tours</strong>, ville d'accueil et de mixité.<br />

• <strong>Tours</strong> ville de Loire et de l'harmonie urbaine.<br />

3.2 TYPOLOGIE DES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT<br />

Les orientations d'aménagement correspondent à <strong>des</strong> sites aux superficies et aux enjeux<br />

différenciés :<br />

- le corridor du tramway,<br />

- les coteaux de la Loire,<br />

- les sites en reconversion,<br />

- les emprises foncières peu denses à investir.<br />

La nature <strong>des</strong> enjeux s'apprécie au regard <strong>des</strong> caractéristiques morphologiques et fonctionnelles de<br />

chacun <strong>des</strong> sites : site en reconversion, cœurs d'îlots à investir, gran<strong>des</strong> emprises foncières à<br />

densifier… C'est pourquoi, selon les cas, les principes d'aménagement peuvent privilégier la<br />

dimension patrimoniale, la perméabilité et l'irrigation <strong>des</strong> îlots, la mixité urbaine ou encore la structure<br />

et l'organisation <strong>des</strong> espaces collectifs.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

LE CORRIDOR DU TRAMWAY<br />

Il constitue l'un <strong>des</strong> lieux privilégiés de mise en<br />

cohérence entre la politique de renouvellement<br />

urbain et la volonté d'optimiser la chaîne <strong>des</strong><br />

déplacements non polluants.<br />

L'orientation vise à encadrer les opérations<br />

d'aménagement dans un objectif de<br />

renforcement de l'intensité urbaine dans un<br />

corridor de 500 mètres établi de part et d'autre<br />

de l'axe du projet de tramway.<br />

Cette largeur totale de 1 kilomètre correspond à<br />

la distance où l'on considère comme attractif le<br />

rabattement piéton en direction <strong>des</strong> stations du<br />

tramway.<br />

L'intensité urbaine signifie à la fois le<br />

renforcement <strong>des</strong> densités (les règles de<br />

hauteurs sont notamment majorées) mais elle<br />

exprime également <strong>des</strong> notions de diversité <strong>des</strong><br />

fonctions urbaines en encourageant les<br />

programmes<br />

mixtes<br />

habitat/activités/équipements.<br />

Pour autant, il ne s'agit pas de prôner sans<br />

discernement la ville dense et uniforme sur<br />

l'ensemble du parcours. Le corridor traverse<br />

<strong>des</strong> séquences aux ambiances, aux<br />

morphologies et au potentiel de mutabilité très<br />

contrastés.<br />

Les interventions doivent par conséquent être<br />

ciblées pour mettre en œuvre un processus<br />

maîtrisé de renouvellement urbain tenant<br />

compte <strong>des</strong> identités locales.<br />

En terme d'organisation urbaine, l'orientation<br />

d'aménagement énonce également <strong>des</strong><br />

principes d'accessibilité et de perméabilité : il s'agit dans ce cadre d'éviter l'enclavement <strong>des</strong> îlots, de<br />

raccourcir les distances (la ville <strong>des</strong> proximités) de telle manière que se créent de nouveaux parcours,<br />

une nouvelle trame urbaine attractive, favorisant l'accessibilité au tramway.<br />

Enfin, l'arrivée du tramway constitue un levier pour valoriser le paysage urbain. C'est pourquoi,<br />

l'orientation d'aménagement préconise une recomposition <strong>des</strong> espaces publics emblématiques.<br />

Les sections urbaines à valoriser le long <strong>des</strong> voiries structurantes<br />

Pour partie localisée dans le corridor du tramway, ces orientations d'aménagement "par sections"<br />

permettent de décliner de manière localisée les principes généraux de composition et d'organisation<br />

du corridor.<br />

Ainsi, tout en traduisant les principes d'intensification urbaine de perméabilité et de mixité, elles<br />

permettent de prendre en compte <strong>des</strong> enjeux localisés :<br />

Tranchée/Maginot : le traitement de l'évolution <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> et l'aménagement de la place de la<br />

Tranchée, Marne/Maginot : le rôle de la place de la Marne en tant qu'espace d'articulation interquartiers,<br />

Mayer/Jemmapes : l'alternance <strong>des</strong> séquences bâties et végétales.<br />

110<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

La gestion de la façade Daniel Mayer<br />

La réalisation de la rue Daniel Mayer a dégagé et positionné en façade de voie <strong>des</strong> fonds de<br />

parcelles.<br />

Aussi, l'orientation d'aménagement identifie un périmètre de projet support de nouvelles opérations<br />

mixtes <strong>des</strong>tinées notamment à renforcer l'offre en logement tout en créant une façade urbaine<br />

cohérente le long de cette nouvelle infrastructure.<br />

LES COTEAUX DE LA LOIRE<br />

Les coteaux de la Loire constituent l'un <strong>des</strong> secteurs emblématiques de l'identité locale.<br />

Ils sont largement perçus depuis la "ville basse" grâce à leur accompagnement végétal très fourni (les<br />

parcs boisés <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> propriétés, les arbres repères…) d’où émergent les structures bâties.<br />

Depuis la tête <strong>des</strong> coteaux, c'est le vaste paysage de la varenne construite qui s'offre à la vue. Le site<br />

se caractérise également par une typologie bâtie et une trame parcellaire spécifique marquée par la<br />

présence de gran<strong>des</strong> unités foncières accompagnées de leur construction patrimoniale. L'ensemble<br />

est peu dense et donc soumis à la pression foncière. L'objectif n'est pas de "mettre sous cloche" cette<br />

partie de la ville en s'opposant à toute évolution.<br />

Il s'agit d'adopter un mode opératoire respectueux <strong>des</strong> lieux, autorisant une constructibilité adaptée et<br />

permettant de garder la lecture <strong>des</strong> grands éléments structurants qu'ils soient bâtis, végétaux ou<br />

morphologiques.<br />

Ainsi, à l'échelle de l'ensemble <strong>des</strong> coteaux de la ville, une orientation générale permet d'énoncer les<br />

grands principes de continuités de circulations douces. Celles-ci ont pour objectif de proposer <strong>des</strong><br />

parcours patrimoniaux en s'appuyant notamment sur la tête de coteaux en offrant ainsi <strong>des</strong><br />

perspectives visuelles sur la vallée. Elles sont également de nature à raccourcir les distances en<br />

désenclavant les cœurs d'îlots à l'occasion <strong>des</strong> opérations d'aménagement.<br />

L'orientation d'aménagement met également en évidence la nécessité de composer avec la ligne de<br />

crête et de conserver la trame végétale traduisant ainsi l'axe 4 du PADD de développer une "ville de la<br />

Loire et de l'harmonie urbaine".<br />

De façon plus ciblée, trois sites font l'objet d'orientations spécifiques :<br />

Le site Farman<br />

L'orientation d'aménagement détermine les conditions d'aménagement d'un cœur d'îlot vide de<br />

construction, dans le respect <strong>des</strong> éléments végétaux structurant le parc. Elle vise également à<br />

compléter le maillage <strong>des</strong> circulations douces (piétons/vélos) en organisant une perméabilité<br />

Est/Ouest permettant une mise en relation <strong>des</strong> quartiers environnants.<br />

Le site du Vieux Groison<br />

L'orientation d'aménagement se justifie par la qualité du site et le témoignage qu'il porte d'une époque<br />

et de son organisation sociale et urbaine.<br />

Elle donne les éléments clés à prendre en compte pour favoriser une éventuelle opération de<br />

construction.<br />

S'agissant d'un site sensible, le parti d'urbanisme et le parti architectural doivent s'écarter de réponses<br />

standardisées et faire preuve d'une réelle composition contextualisée. C'est pourquoi l'orientation<br />

d'aménagement mentionne divers facteurs qui guideront la réflexion : le rapport au bâti patrimonial<br />

existant, les caractéristiques et la composition végétale du parc, le rôle structurant <strong>des</strong> clôtures…<br />

Le site de Trianon<br />

Les orientations graphiques d'aménagement traduisent notamment les enjeux en terme de continuités<br />

piétonnes à développer entre la rue du Nouveau calvaire et la rue Groison traduisant de ce fait la<br />

volonté d'organiser les circuits de promena<strong>des</strong> traversant <strong>des</strong> sites patrimoniaux et offrant de larges<br />

perspectives visuelles sur la Loire.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

SAINTE-RADEGONDE<br />

La partie "haute" de Sainte-<br />

Radegonde (sur le plateau)<br />

présente de nombreux enjeux<br />

en termes d'organisation et<br />

de fonctionnement urbain :<br />

- elle est marquée par la<br />

géographie <strong>des</strong> lieux : vallon<br />

encaissé, situation de<br />

belvédère de Monsoudun,<br />

- le plateau ne dispose pas<br />

d'un cœur de quartier affirmé<br />

en termes de commerces,<br />

services, équipements,<br />

- la partie Nord du site<br />

poursuit son évolution avec<br />

notamment l'aménagement<br />

d'une section de la rue Daniel<br />

Mayer,<br />

- le maillage viaire reste<br />

incomplet et peu hiérarchisé<br />

dans la diversité de ses<br />

mo<strong>des</strong>…<br />

Dès lors, l'orientation<br />

générale d'aménagement<br />

pointe diverses options à<br />

prendre en compte pour :<br />

- s'appuyer sur la spécificité du site pour valoriser la production urbaine,<br />

- renforcer la trame urbaine en s'appuyant notamment sur les axes structurants et les espaces publics<br />

majeurs,<br />

- faciliter les déplacements tous mo<strong>des</strong> (renforcer le maillage de circulations douces Est/Ouest),<br />

assurer la connexion entre les rues Giraudoux et Mayer,<br />

- conserver la qualité de l'environnement naturel et bâti du site en protégeant la trame végétale et les<br />

éléments bâtis anciens remarquables.<br />

MARMOUTIER<br />

Le site de Marmoutier révèle de nombreux atouts : un site patrimonial religieux à terme ouvert au<br />

public, inscrit dans un cadre paysagé marqué par la Loire et les coteaux. Il se singularise par sa<br />

situation d'entrée de ville et la présence d'équipements d'enseignement. Toutefois son statut<br />

particulier de zone inondable à l'aplomb d'une digue amène <strong>des</strong> enjeux spécifiques à prendre en<br />

compte dans la gestion du site.<br />

C'est pourquoi, les orientations d'aménagement posent comme principe structurant de prendre en<br />

compte la dangerosité du site dans l'hypothèse d'une rupture de digue tout en valorisant les<br />

caractéristiques patrimoniale et en autorisant une évolution maîtrisé <strong>des</strong> fonctions existantes :<br />

- protection de la trame végétale,<br />

- possibilité de construire strictement limitée aux activités d'enseignement existantes,<br />

- préservation <strong>des</strong> perspectives visuelles en direction de la Loire,<br />

- mise en valeur touristique du site.<br />

112<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

LES SITES EN RECONVERSION<br />

<strong>Tours</strong> présente une grande mixité dans ses<br />

fonctions urbaines à l'échelle de la ville mais<br />

avec <strong>des</strong> poches de spécialisation<br />

concernant <strong>des</strong> emprises parfois importantes.<br />

Le départ d'activités économiques ou encore<br />

de gran<strong>des</strong> fonctions de commandement<br />

libèrent du foncier qu'il convient de réaffecter<br />

à <strong>des</strong> usages mixtes et à mieux insérer dans<br />

la trame urbaine (perméabilité et <strong>des</strong>serte<br />

d'îlots).<br />

Les orientations d'aménagement permettent<br />

de cadrer les évolutions prévisibles et<br />

d'orienter le parti d'aménagement de ces<br />

sites avec la volonté de les réintégrer dans un<br />

fonctionnement de ville plus cohérent en<br />

prenant en compte pour chacun d'entre-eux<br />

<strong>des</strong> enjeux spécifiques.<br />

Les casernes Beaumont-Chauveau<br />

Les casernes constituent un site étanche<br />

participant au cloisonnement de l'organisation<br />

urbaine.<br />

Le départ <strong>des</strong> activités militaires est<br />

l'occasion de développer une perméabilité de<br />

l'îlot et d'organiser ainsi le prolongement du<br />

boulevard Thiers.<br />

L'orientation d'aménagement préconise<br />

également l'insertion d'un programme mixte<br />

favorisant l'épanouissement <strong>des</strong> activités<br />

universitaires et le renforcement de l'offre de<br />

logement en concordance avec les objectifs<br />

du PLH.<br />

Le site Mame<br />

La délocalisation de l'imprimerie Mame est l'occasion de renforcer la mixité urbaine à l'échelle de l'îlot<br />

en introduisant un programme d'habitat, d'équipements culturels tout en intégrant les activités<br />

commerciales.<br />

D'un point de vue qualitatif, la préservation <strong>des</strong> toitures Shed, l'organisation de circulations douces et<br />

le traitement qualitatif de l'espace public en lien avec la Loire constituent les éléments clés de<br />

l'orientation d'aménagement.<br />

Les îlots d'activités industrielles du plateau Nord<br />

Le changement de <strong>des</strong>tination et l'ouverture de ces grands îlots monofonctionnels d'activités à <strong>des</strong><br />

programmes d'habitats diversifiés, outre le fait d'apporter de la mixité, vont participer à recoudre le<br />

tissu urbain et développer <strong>des</strong> relations entre les quartiers. C'est dans cette perspective que les<br />

orientations d'aménagement proposent <strong>des</strong> principes de perméabilité et de continuité de circulations<br />

tous mo<strong>des</strong> à créer.<br />

D'un point du vue qualitatif, il est rappelé la nécessité de mettre en valeur les éléments singularisant<br />

les sites :<br />

- sur l'îlot Nord, le ruisseau de la Fontaine de Mié<br />

- sur l'îlot Sud, le patrimoine bâti rural et le mode d'implantation le long de la rue de Sapaillé.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


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L'îlot Saint-Sauveur<br />

Les orientations d'aménagement de l'îlot Saint-Sauveur s'inscrivent dans un processus global de<br />

recomposition de la partie Nord-Ouest <strong>des</strong> rives du Cher. Il s'agit à la fois d'introduire de la mixité sur<br />

les îlots mutables et de mieux mettre en valeur les liens avec le Cher (notamment en termes de<br />

composition urbaine).<br />

Les îlots de la gare<br />

L'arrivée du tramway en gare de <strong>Tours</strong> impacte à la fois sur l'organisation urbaine et le<br />

fonctionnement <strong>des</strong> îlots Ouest. Les orientations d'aménagement définissent donc les conditions<br />

d'évolution du secteur en posant comme principes structurants :<br />

- d'organiser la composition urbaine de manière à mieux gérer les perméabilités visuelles entre les<br />

quartiers et en direction du "fleuve ferroviaire",<br />

- de s'appuyer sur le caractère stratégique du site pour développer une architecture référente et ce en<br />

lien avec l'objectif du PADD d'introduire <strong>des</strong> signaux métropolitains. Il s'agit d'un enjeu d'image majeur<br />

et de positionnement que de doter la ville de gestes et d'opérations emblématiques en rapport avec<br />

son statut de ville centre,<br />

- d'assurer le développement de l'intermodalité et l'insertion physique du tramway.<br />

LES EMPRISES FONCIERES PEU DENSES A INVESTIR<br />

Assurer le développement de la ville, c'est redonner dans le respect <strong>des</strong> identités locales une ou <strong>des</strong><br />

fonctions à <strong>des</strong> espaces peu structurés ou vi<strong>des</strong> de constructions et participer ainsi à la mise en<br />

œuvre du renouvellement urbain.<br />

Dans cette perspective, les orientations d'aménagement ciblent trois cœurs d'îlots susceptibles de<br />

porter de nouvelles opérations programmes mixtes (habitat, commerces services).<br />

A cela s'ajoute le quart Nord-Ouest du quartier <strong>des</strong> 2 Lions dont l'aménagement s'inscrit dans un<br />

programme global débuté depuis 15 ans.<br />

L'objectif est de développer une offre nouvelle de logement tout en révélant les qualités et les<br />

spécificités de chacun <strong>des</strong> sites.<br />

Le site du Vieux Colombier<br />

C'est pour décloisonner la ville et favoriser les liens inter-quartiers que l'orientation d'aménagement<br />

propose un maillage "tout mode" de l'îlot, établissant notamment une perméabilité en direction du<br />

centre commercial de l'Horloge. C'est également pour garder les traces du patrimoine local que<br />

certains éléments sont identifiés comme devant être protégés (les murs, le pigeonnier…).<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


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L'îlot de la Plauderie<br />

La modulation et la localisation <strong>des</strong><br />

volumes bâtis sont <strong>des</strong>tinées à assurer<br />

l'insertion <strong>des</strong> futures constructions à<br />

la trame bâtie environnante. L'irrigation<br />

de l'îlot par les circulations douces<br />

concourt à compléter le maillage<br />

existant. La préservation d'un espace<br />

vert structurant en cœur d'opération<br />

permet de renforcer l'espace vert de<br />

proximité et de garder une lecture de<br />

l'organisation historique du site<br />

(l'habitat patrimonial, le parc et son<br />

accompagnement végétal).<br />

L'îlot Saint-Lazare<br />

La prise en compte <strong>des</strong> hauteurs d'eau<br />

en cas d'une crue exceptionnelle, la<br />

volonté de préserver une offre de<br />

d'espace vert de quartier et la<br />

nécessité de valoriser l'espace public<br />

cadrent les orientations<br />

d'aménagement de l'îlot Saint-Lazare.<br />

C'est pourquoi la partie Sud/Ouest du<br />

site est confirmée dans sa vocation<br />

végétale tandis que les opérations à<br />

venir permettront de traiter la tête<br />

Nord/Est du quartier à partir de<br />

l'expression d'une densité plus<br />

importante et participer à<br />

réaménagement de l'espace public.<br />

Le Nord du quartier <strong>des</strong> 2<br />

Lions<br />

Tel que le mentionne l'orientation<br />

d'aménagement et ce en<br />

correspondance avec un <strong>des</strong> thèmes<br />

du PADD relatif à la composition<br />

urbaine et l'eau, l'urbanisation de cette<br />

partie du quartier <strong>des</strong> 2 Lions devra<br />

notamment permettre d'assurer visuellement et fonctionnellement le lien avec la rivière.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

4. LES SERVITUDES ET LES DISPOSITIONS PARTICULIERES<br />

Les servitu<strong>des</strong> particulières sont <strong>des</strong> outils réglementaires du PLU reportés dans les<br />

documents graphiques.<br />

4.1. LES EMPLACEMENTS RESERVES<br />

Le Code de l’Urbanisme (articles L 123-1-8° et R 12 3-11) permet de fixer <strong>des</strong> emplacements réservés<br />

pour <strong>des</strong> voies et ouvrages publics, <strong>des</strong> installations d’intérêt général et <strong>des</strong> espaces verts. Une liste<br />

de ces emplacements réservés figure en annexe avec leur <strong>des</strong>tination et leur bénéficiaire.<br />

Ils peuvent être répartis en quatre catégories :<br />

- les emplacements réservés pour le tramway ;<br />

- les emplacements réservés pour les liaisons douces ;<br />

- les emplacements réservés pour création et élargissement de voies ;<br />

- les autres emplacements réservés pour les projets d’intérêt général.<br />

4.1.1. LES EMPLACEMENTS RESERVES POUR LE TRAMWAY<br />

Ce sont <strong>des</strong> emplacements réservés pour la création de la première ligne de tramway de<br />

l’agglomération tourangelle et <strong>des</strong> aménagements liés à cette ligne. Il s’agit principalement <strong>des</strong><br />

terrains <strong>des</strong>tinés à l’accueil du centre de maintenance du tramway (rue du Colombier, boulevard Abel<br />

Gance), à l’aménagement d’un parking relais à proximité du terminus nord du tramway (rue du<br />

Colombier), à la création de nouvelles voies (entre la rue Pinguet Guidon et l’avenue Maginot, dans<br />

l’écoquartier de Monconseil, sur le domaine ferroviaire à <strong>Tours</strong>-centre, dans le quartier <strong>des</strong> 2 Lions…),<br />

à l’élargissement de voies existantes pour le passage du tramway ainsi qu’à l’aménagement de<br />

stations (place Pilorget, îlot Vinci dans le secteur Gare).<br />

4.1.2. LES EMPLACEMENTS RESERVES POUR LES LIAISONS DOUCES<br />

Aujourd’hui l’aménagement de circulations douces devient un enjeu majeur au regard de la mobilité<br />

urbaine. En réponse aux objectifs du PADD, à savoir, renforcer les itinéraires doux pour encourager la<br />

marche à pied ainsi que l’usage du vélo et rendre plus perméables les grands îlots urbains, <strong>des</strong><br />

emprises sont délimitées au PLU pour obtenir un maillage de circulations douces. Elles sont<br />

localisées en majorité à <strong>Tours</strong>-nord où tantôt la topographie, tantôt la présence de gran<strong>des</strong> propriétés<br />

« étanches » rend difficile les liaisons douces. Les emplacements viennent compléter le réseau<br />

existant, relier les générateurs de flux entre eux tout en offrant ponctuellement <strong>des</strong> lieux de proximité<br />

et d’échanges propices à l’établissement de liens sociaux.<br />

Le principe de maillage s’appuie ainsi sur la mise en relation <strong>des</strong> zones d’habitation avec les espaces<br />

publics (parcs et jardins), les équipements de proximité et les stations de bus et de tramway.<br />

Les emplacements réservés contribuent également à conforter <strong>des</strong> orientations d’aménagement<br />

définies dans plusieurs sites notamment sur les coteaux de la Loire où les objectifs consistent à :<br />

- développer de nouvelles pratiques de déplacements par les circulations douces ;<br />

- décloisonner les opérations par une trame d’itinéraires doux ;<br />

- mettre en valeur le « Val de Loire » patrimoine mondial de l’UNESCO en favorisant la réappropriation<br />

<strong>des</strong> lieux symboliques (lecture du patrimoine et <strong>des</strong> paysages) et en<br />

valorisant les perspectives visuelles en direction de la Loire.<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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En complément <strong>des</strong> servitu<strong>des</strong> d’emplacement réservés, <strong>des</strong> dispositions particulières sont prévues<br />

aux documents graphiques pour maintenir les cheminements existants dans leur fonction actuelle<br />

(qu’ils soient privés ou publics) ou pour créer <strong>des</strong> liaisons douces sur le domaine public.<br />

4.1.3. LES EMPLACEMENTS RESERVES POUR CREATION ET ELARGISSEMENT DE VOIES<br />

La majorité <strong>des</strong> emplacements concerne <strong>des</strong> élargissements de voiries déjà prévus dans l’ancien<br />

POS et maintenus pour améliorer principalement la sécurité <strong>des</strong> usagers.<br />

De nouveaux emplacements sont créés pour faciliter le passage <strong>des</strong> bus (ex : giratoire Thalès de<br />

Milet rue Pierre et Marie Curie, élargissement de la rue Auguste Chevallier), pour permettre le<br />

maillage <strong>des</strong> voies (rue Jacques Prévert, rue Julien Gracq, la première phase du prolongement de la<br />

rue Thalès de Milet entre l’avenue du Danemark et la rue de Suède) et pour favoriser la continuité<br />

d’aménagement cyclable (rond point Newark-on-Trent).<br />

4.1.4. LES AUTRES EMPLACEMENTS RESERVES<br />

Il s’agit, soit d’emplacements existants de l’ancien POS et reportés dans le PLU (reliquat de terrain<br />

pour l’aménagement de terrains de sport rue Albert Camus ou pour la réalisation de parking sur le site<br />

de Marmoutier), soit de nouveaux emplacements. Parmi ceux-ci, on peut citer :<br />

- l’emprise pour extension <strong>des</strong> jardins familiaux <strong>des</strong> Manchèses pour répondre aux<br />

nombreuses deman<strong>des</strong> dont la Ville est saisie à <strong>Tours</strong>-nord ; en outre, ces terrains sont<br />

situés à proximité immédiate <strong>des</strong> jardins <strong>des</strong> Manchèses et inclus dans la zone naturelle<br />

(N1) de Sainte Radegonde ;<br />

- l’emplacement pour l’extension de la halte routière <strong>des</strong> Peupliers rue Edouard Vaillant. Le<br />

parking dit <strong>des</strong> Peupliers accueille actuellement <strong>des</strong> cars de tourisme, <strong>des</strong> bus Fil Vert<br />

(<strong>des</strong>serte au niveau départemental), <strong>des</strong> TER (cars SNCF) et <strong>des</strong> cars internationaux. A<br />

l’avenir, il est prévu de diminuer la capacité de la gare routière (située devant la gare) et<br />

d’en réduire la durée de stationnement <strong>des</strong> cars et bus. Ces derniers pourront être dirigés<br />

vers la halte routière <strong>des</strong> Peupliers d’où la nécessité de l’agrandir pour la mise en place<br />

d’un système de rotation <strong>des</strong> cars et l’aménagement <strong>des</strong> services (bureaux, accueil <strong>des</strong><br />

voyageurs, ….) liés à un tel équipement.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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4.2 LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA TRAME VERTE ET BLEUE<br />

La trame verte et bleue est constituée par un réseau d'espaces verts naturels ou non pouvant, outre<br />

leur fonction paysagère, assurer une fonction de continuité écologique entre espaces remarquables et<br />

espaces ordinaires.<br />

Le PADD préconise dans ses orientations la valorisation de la trame verte et bleue à toutes les<br />

échelles pour promouvoir la biodiversité, contribuer à la qualité du cadre de vie <strong>des</strong> habitants et créer<br />

de nouvelles pratiques de la ville.<br />

Il est à noter que ce réseau est inclus dans un ensemble plus vaste dépassant les frontières<br />

communales. D'ores et déjà il s'inscrit dans la trame verte et bleue de l'aire du SCOT et<br />

particulièrement dans celle <strong>des</strong> communes limitrophes :<br />

- continuité de la Gloriette et <strong>des</strong> cours d'eau vers la commune de Joué les <strong>Tours</strong>;<br />

- continuité <strong>des</strong> coteaux boisées de la Loire sur Saint Cyr sur Loire et Rochecorbon;<br />

- continuité entre les parcs <strong>des</strong> Gran<strong>des</strong> Brosses, de la Cousinerie et du Bois <strong>des</strong> Douets.<br />

Au niveau du PLU de <strong>Tours</strong>, la réponse est déclinée à travers <strong>des</strong> outils et <strong>des</strong> servitu<strong>des</strong> particulières<br />

adaptés aux niveaux <strong>des</strong> enjeux et aux types d’espaces :<br />

- les espaces boisés classés,<br />

- la protection au titre de l’article L 123-1-5-7° d u Code de l’Urbanisme,<br />

- le reclassement spécifique <strong>des</strong> parcs et jardins urbains,<br />

- le reclassement en zone N pour les ensembles naturels,<br />

- la création de zone agricole A<br />

- la protection au titre de l’article L 123-1-9° du Code de l’Urbanisme,<br />

Bien qu’elles ne soient pas répertoriées dans les outils listés ci-<strong>des</strong>sus, <strong>des</strong> plantations<br />

d’accompagnement de voirie viennent compléter la trame verte (mails plantés <strong>des</strong> boulevards<br />

Béranger et Heurteloup, plantations avenue de Grammont …).<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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LA TRAME VERTE ET BLEUE DE L'AGGLOMERATION<br />

Trame verte et bleue du SCOT<br />

Boisement<br />

Espace vert de proximité et jardins<br />

familiaux<br />

LA TRAME VERTE ET BLEUE DU SCOT<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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4.2.1. LES ESPACES BOISES CLASSES<br />

Suivant l’article L 130-1 du Code de l’Urbanisme, les PLU peuvent classer comme espaces boisés :<br />

les bois, les forêts, les parcs à conserver, à protéger ou à créer. Ce classement interdit tout<br />

changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation,<br />

la protection ou la création <strong>des</strong> boisements.<br />

Au niveau <strong>des</strong> documents graphiques du PLU, sont classés différents boisements dont certains sont<br />

emblématiques du patrimoine naturel local ainsi que <strong>des</strong> espaces plus horticoles présentant une<br />

bonne qualité végétale.<br />

Le plateau nord de la Loire, une entité paysagère<br />

Sont classés <strong>des</strong> boisements de taille remarquable avec <strong>des</strong> spécificités :<br />

- <strong>des</strong> coteaux boisés qui participent à l’ambiance paysagère du site mais qui subissent une<br />

pression foncière urbaine ; <strong>des</strong> plantations sur terrains privés : jardins, arbres de grand<br />

développement (platanes, cèdres, séquoia, chênes, hêtres) ;<br />

- le bois de la Clarté Dieu (à proximité de la Cousinerie) : très belle chênaie charmée ;<br />

- le bois <strong>des</strong> Douets : chênaie avec taillis de châtaigniers et de charmes ; la Ville y opère un<br />

traitement forestier permettant une régénération par facettes ;<br />

- le bois du Mortier : de grands arbres de parc, séquoia, grands pins et quelques chênes<br />

autochtones ;<br />

- le vallon de Châtenay, à l’est du plateau, le long du boulevard Abel Gance : zone arborée<br />

sur une trame forestière, ensemble de gran<strong>des</strong> propriétés avec présence de grands arbres<br />

(séquoia, grands cèdres) ;<br />

- le bois de Monsoudun : boisement mélangé, chênes, châtaigniers, érables et quelques<br />

arbres de parc autour de l’ancien château ;<br />

- le coteau boisé de Marmoutier : bois calcicole, boisement typique <strong>des</strong> coteaux à dominante<br />

calcaire avec <strong>des</strong> chênes, chênes pubescents, arbustes calcicoles ;<br />

- le bois <strong>des</strong> Justices et un boisement de pente d’essences variées le long du boulevard du<br />

Maréchal Juin ;<br />

- sur le plateau entre la rue du Pont Volant et la rue Groison, un ensemble d’espaces boisés<br />

situés sur de gran<strong>des</strong> propriétés ; ce sont <strong>des</strong> parcs anciens comprenant de grands arbres<br />

(chênes, séquoia) ;<br />

- sur le plateau, à l’ouest de l’avenue de la Tranchée, les sites classés et inscrits (La Grande<br />

Bretèche, La Croix Montoire, Capucins, Grand Beauregard, Beauséjour) recèlent de beaux<br />

boisements de coteau accompagnés d’arbres de parc et d’alignement structurants (tilleuls).<br />

A <strong>Tours</strong>-centre, <strong>des</strong> espaces plus intimes<br />

En centre ville, les espaces boisés classés sont situés majoritairement sur <strong>des</strong> parcelles privées ; il<br />

s’agit de jardins arborés, maillés de grands arbres qui souvent structurent le paysage urbain et<br />

confèrent une certaine ambiance à la rue, au quartier.<br />

A <strong>Tours</strong>-sud, les boisements majeurs de la Ville<br />

Les boisements majeurs situés au sud du Cher sont classés au titre de l’article L 130-1 du Code de<br />

l’Urbanisme. Il s’agit <strong>des</strong> ensembles situés en front de coteau, ceux de la Bergeonnerie ainsi que les<br />

boisements de Montjoyeux et du parc de Grandmont.<br />

- Les dispositions du précédent POS sont maintenues globalement dans le quartier de la<br />

Bergeonnerie :<br />

- Dans le bois de Montjoyeux faisant partie du domaine public de la Ville de <strong>Tours</strong>,<br />

l’emprise classée englobe l’ensemble boisé situé à l’est du lycée de Grandmont. Les<br />

espaces jardins situés devant le centre commercial sont déclassés pour être protégés au<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de l’Urbani sme, n’ayant pas le même caractère que<br />

le reste du boisement.<br />

- Dans le site de Grandmont, le parti pris par le PLU consiste en la mise en cohérence du<br />

classement <strong>des</strong> espaces boisés avec le plan de gestion établi par l’Office National <strong>des</strong><br />

Forêts, en partenariat avec les propriétaires et les occupants du site : la Ville de <strong>Tours</strong>,<br />

l’Université et le CROUS (Centre Régional <strong>des</strong> Œuvres Universitaires). Le plan de gestion<br />

distingue la forêt du parc arboré. Ce dernier se situe principalement autour <strong>des</strong> espaces<br />

bâtis. Suivant cette différenciation, le PLU classe globalement les forêts en espaces<br />

boisés ; les parcs arborés sont quant à eux soit classés, soit protégés au titre de l’article L<br />

123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, soit laissés lib res de toute servitude. A ce titre, les<br />

clairières au nord de la rue François Bonamy sont intégrées dans les espaces boisés<br />

classés ; les espaces collectifs <strong>des</strong> résidences universitaires sont protégés au titre de<br />

l’article L 123-1-5-7° et les abords <strong>des</strong> bâtiments d’enseignement sont dégagés.<br />

4.2.2. LA PROTECTION AU TITRE DE L’ARTICLE L 123-1-5-7° DU CODE DE L’URBANISME<br />

Selon cet article, les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les<br />

quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en<br />

valeur ou à requalifier pour <strong>des</strong> motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas<br />

échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ».<br />

Une cinquantaine d’éléments paysagers ont été identifiés dans les documents graphiques du PLU et<br />

leur liste répertoriée dans les documents annexes avec précision de leur fonction urbaine et de leur<br />

qualité végétale.<br />

L’objectif est de repérer <strong>des</strong> éléments identitaires du territoire qui vont faire l’objet de protection , de<br />

mise en valeur ou de requalification.<br />

La protection est moins rigide par rapport à celle <strong>des</strong> espaces boisés classés. En général sont<br />

autorisés les aménagements <strong>des</strong>tinés à améliorer ou a entretenir la qualité végétale du site avec<br />

possibilité de création de passage pour la circulation.<br />

En outre, le règlement admet dans certains cas, les constructions et installations ne portant pas<br />

atteinte aux éléments identifiés (arbres, murs de clôture en pierre) ; dans le cas contraire, elles<br />

doivent être accompagnées de mesures compensatoires.<br />

Ces éléments sont constitués notamment par :<br />

- <strong>des</strong> plantations d’accompagnement de voirie (avenue Louis Jouhanneau, avenue Gustave<br />

Eiffel, avenue <strong>des</strong> Compagnons d’Emmaüs, boulevard du Maréchal Juin, boulevard Abel<br />

Gance…) et <strong>des</strong> mails plantés (mail Bonaparte…) ;<br />

- <strong>des</strong> espaces paysagers le long <strong>des</strong> cours d’eau (les rives de Loire et du Cher, les<br />

aménagements le long du Petit Cher allant <strong>des</strong> quartiers <strong>des</strong> Fontaines jusqu’à la plaine de<br />

la Gloriette) ;<br />

- <strong>des</strong> franges et <strong>des</strong> zones arborées participant à l’ambiance « végétale » <strong>des</strong> quartiers et<br />

marquant l’identité <strong>des</strong> lieux ; à <strong>Tours</strong>-nord ces franges végétales sont souvent<br />

accompagnées de murs de clôture en pierre, caractéristiques <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> propriétés<br />

situées sur les coteaux de la Loire ;<br />

- <strong>des</strong> arbres isolés remarquables qui présentent un intérêt particulier du fait de leurs qualités<br />

intrinsèques (rareté de l’essence, taille et santé du spécimen) et de leur fort impact sur leur<br />

environnement (fonction de repère).<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

4.2.3. LE RECLASSEMENT SPECIFIQUE DES PARCS ET JARDINS URBAINS<br />

Le végétal est aussi intégré en ville à la faveur de parcs aménagés, de places plantées ou de jardins<br />

clos qui constituent la zone UP du PLU, zone urbaine particulière dédiée aux pars et jardins urbains.<br />

Ces espaces, outre leur fonction dans la trame verte urbaine, sont <strong>des</strong> espaces publics de qualité, lieu<br />

de vie sociale (rencontres….), de vie culturelle et économique (marchés…).<br />

Sont classés en zone UP d’importants espaces de loisirs d’intérêt d’agglomération auxquels s’ajoutent<br />

<strong>des</strong> jardins plus mo<strong>des</strong>te de quartiers.<br />

Les grands parcs urbains et de loisirs à l’échelle de l’agglomération :<br />

- le Bois <strong>des</strong> Douets, dans le prolongement du parc de la Cousinerie et du parc <strong>des</strong> Gran<strong>des</strong><br />

Brosses ;<br />

- le bois de la Chambrerie ;<br />

- le jardin Bontanique en limite de la commune de La Riche, créé en 1850 (plus de 5 ha) ;<br />

- le jardin <strong>des</strong> Prében<strong>des</strong> qui fait partie <strong>des</strong> jardins emblématiques de la vielle, crée en 1872,<br />

œuvre <strong>des</strong> frères Bûhler, inscrit à l’inventaire <strong>des</strong> monuments historiques ;<br />

- le parc du lac de la Bergeonnerie<br />

NB : le parc de Sainte Radegonde (17 ha) et le parc Honoré de Balzac (20 ha) sont classés en zone<br />

N1 avec les îles inondables de la Loire et du Cher.<br />

Les jardins patrimoniaux et les jardins de quartier :<br />

- le bois du Mortier et le mail Bonaparte dans le quartier de l’Europe ;<br />

- le jardin de la Grenoullère ;<br />

- le parc Colbert la Source ;<br />

- le jardin Chateaubriand ;<br />

- le jardin de Monconseil ;<br />

- le Bois de la Chambrerie ;<br />

- le jardin Mirabeau à l’ouest de la rue Mirabeau ;<br />

- le square de la Préfecture ;<br />

- le jardin René Boyslève sur la place de Strasbourg ;<br />

- le jardin Theuriet et le jardin Meffre, dans le quartier du Sanitas ;<br />

- la place de Beaujardin ;<br />

- le jardin Velpeau ;<br />

- la place Nicolas Frumeaud ;<br />

- le jardin Rabelais ;<br />

- le jardin de Rochepinard ;<br />

- les jardins <strong>des</strong> Rives du Cher ;<br />

- le square Monod.<br />

4.2.4. LE RECLASSEMENT EN ZONE N POUR LES ENSEMBLES NATURELS<br />

Les zones naturelles (N) sont constituées par :<br />

- l’ensemble agro-naturel de Sainte Radegonde marqué par une présence végétale forte<br />

assurant un continuum écologique sur la partie est de la commune ;<br />

- le lit mineur de la Loire avec ses îles, par ailleurs protégé au titre du site classé, de ZNIEFF<br />

(Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique) et du site Natura 2000 ; outre leur<br />

intérêt paysager, ce sont <strong>des</strong> sites de biodiversité qui jouent notamment le rôle d’accueil et<br />

de lieu de reproduction d’espèces typiques d’oiseaux (sternes) ;<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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- le Cher et ses îles dont les boisements alluviaux servent de corridor écologique et d’habitat<br />

naturel pour la faune et la flore ;<br />

- la plaine inondable de la Gloriette, lieu d’expérimentation de la politique environnementale<br />

de la Ville de <strong>Tours</strong> ; le site forme un véritable écosystème, un lieu d’accueil de la faune<br />

auxiliaire (insectes, batraciens, oiseaux…) en prolongement de la trame verte constituée<br />

par le Petit Cher et ses abords.<br />

Les zones classées N (Naturelles) sont protégées par une constructibilité limitée et par les<br />

dispositions liées aux nuisances ou risques auxquelles elles sont soumises (nuisances sonores<br />

suivant classement au Plan d’Exposition aux Bruits, risques d’inondation d’aléas fort et très fort selon<br />

le Plan de Prévention <strong>des</strong> Risques d’Inondation).<br />

4.2.5. LE CLASSEMENT EN ZONE AGRICOLE (A)<br />

Démarche innovante dans un document de planification urbaine à <strong>Tours</strong>, le classement en zone<br />

agricole répond aussi bien aux objectifs du PADD qu’à ceux du Plan Climat de l’agglomération en<br />

cours d’élaboration.<br />

La zone agricole regroupe <strong>des</strong> terrains agricoles ou ayant un potentiel agronomique, notamment <strong>des</strong><br />

terrains classés AOC Vouvray et Touraine, situés dans le prolongement <strong>des</strong> terrains viticoles de la<br />

commune voisine de Rochecorbon. Elle inclut également la vigne municipale située sur le coteau de<br />

Marmoutier (Clos de Rougemont).<br />

Outre sa fonction en tant qu’élément constitutif de la trame verte, la zone agricole répond au plan de<br />

gestion du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l’Unesco qui recommande le maintien <strong>des</strong><br />

paysages ouverts du Val (viticoles…), caractéristiques de l’identité paysagère tourangelle.<br />

4.2.6. LA PROTECTION AU TITRE DE L’ARTICLE L 123-1-9° DU CODE DE L’URBANISME<br />

Il s’agit d’une servitude particulière de protection <strong>des</strong> terrains cultivés en zone urbaine qui rend ces<br />

derniers inconstructibles, sauf pour les installations liées à leur fonctionnement (abris de jardins….).<br />

Elle concerne les jardins familiaux de la Bergeonnerie et de la rue Daniel Mayer. Ceux <strong>des</strong><br />

Manchèses ou de la rue du Pont aux Oies, ne sont pas concernés dans la mesure où ils sont situés<br />

en zone N (naturelle). Il est à noter que la Ville de <strong>Tours</strong> possède ou exploite, au travers d’association<br />

de jardiniers, près de 1300 jardins répartis au nord et au sud de la commune. La mise à disposition de<br />

jardins familiaux est une longue tradition tourangelle. La Ville expérimente depuis peu les jardins<br />

« partagés » (dans le quartier du Sanitas et au nord dans le rue de Calais) qui tout en permettant à<br />

<strong>des</strong> habitants d’un même quartier un travail collectif du jardin, jouent un rôle social important : espace<br />

fédérateur du « vivre ensemble ».<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

LA TRAME<br />

VERTE ET BLEUE DE TOURS<br />

ESPACES BOISÉS CLASSÉS<br />

ENSEMBLES NATURELS<br />

ZONES A<br />

ZONES N<br />

ZONES UP<br />

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PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

4.3 LA PROTECTION DU PATRIMOINE BATI<br />

Outre le patrimoine bâti reconnu au titre <strong>des</strong> monuments historiques, de nombreux immeubles<br />

contribuant à la qualité du paysage urbain sont protégés au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de<br />

l’Urbanisme.<br />

4.3.1. LA PROTECTION AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES<br />

<strong>Tours</strong> possède 35 monuments classés et 116 monuments inscrits sur l’Inventaire supplémentaire <strong>des</strong><br />

monuments historiques. Ces édifices font l’objet de protection particulière selon le Code du Patrimoine<br />

(article L 621-1 et suivants). Ils sont reportés dans les servitu<strong>des</strong> d’utilité publique figurant en annexe<br />

du PLU.<br />

4.3.2. LA PROTECTION AU TITRE DE L’ARTICLE L 123-1-5-7° DU CODE DE L’URBANISME<br />

Plus de 2000 bâtiments ont été identifiés et protégés au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de<br />

l’Urbanisme qui stipule que les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et<br />

délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à<br />

mettre en valeur ou à requalifier pour <strong>des</strong> motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le<br />

cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ».<br />

A ce titre et en cohérence avec le précédent POS, qui avait déjà repéré et protégé environ 1.600<br />

immeubles (en majorité du XIX ème siècle), le règlement du PLU identifie deux types de protection :<br />

- les bâtiments soumis à une protection très forte : à conserver impérativement car ils<br />

présentent à la fois un grand intérêt historique et architectural ; cependant le règlement<br />

autorise la démolition <strong>des</strong> dépendances et <strong>des</strong> extensions récentes, pour permettre<br />

l’amélioration de l’habitabilité ;<br />

- les bâtiments soumis à une protection forte : à conserver du fait de leur intérêt historique et<br />

architectural ou parce qu’ils forment une séquence bâtie homogène ; ils ne peuvent être<br />

remplacés qu’exceptionnellement, en cas de vétusté dûment constatée et/ou sous réserve<br />

d’un projet reconstituant une séquence urbaine.<br />

Des prescriptions réglementaires sont édictées pour les travaux d’intervention sur les éléments<br />

architecturaux de ces bâtiments (faça<strong>des</strong>, menuiseries, toitures) et le cas échéant, les conditions de<br />

remplacement exceptionnel pour ceux soumis à une protection forte. L’identification <strong>des</strong> immeubles<br />

résulte d’étu<strong>des</strong> menées successivement sur les quartiers patrimoniaux de <strong>Tours</strong> :<br />

- Etude architecturale et urbaine <strong>Tours</strong> XIX ème siècle par J. ALTUNA, V. NEGRE et J.P.<br />

GARRIC ; cette étude a été financée par la DRAC du Centre et la Ville de <strong>Tours</strong> en 1994-<br />

1995, pour une meilleure connaissance du patrimoine du XIX ème siècle et la mise en place<br />

<strong>des</strong> mesures de protection appropriées. Elle a permis de protéger environ 1600 immeubles<br />

dans le POS précédent ;<br />

- Etude du patrimoine bâti architectural urbain et paysager sur les quartiers au nord de la<br />

Loire par le Bureau d’Etu<strong>des</strong> « Aménagement, Urbanisme, Architecture » (BEAUA) en<br />

2004 ;<br />

- Etu<strong>des</strong> typo-morphologiques sur plusieurs quartiers urbains de <strong>Tours</strong> par le Bureau<br />

d’Etu<strong>des</strong> « Aménagement, Urbanisme, Architecture » (BEAUA) en 2005-2007.<br />

L’ensemble <strong>des</strong> bâtiments identifiés au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, sont<br />

repérés sur les documents graphiques ainsi que dans une pièce annexe du règlement. Ces bâtiments<br />

sont localisés majoritairement dans le périmètre d’extension du Secteur Sauvegardé (secteurs UCa et<br />

Ucat), dans les quartiers <strong>des</strong> Prében<strong>des</strong> et ceux à l’est de l’avenue de Grammont, le quartier Paul<br />

Bert (UNa) et sur les coteaux de la Loire<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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4.3.3. LES DISPOSITIONS SPECIFIQUES DE L’ARTICLE 11 DU REGLEMENT<br />

L’article 11 du règlement relatif à l’aspect extérieur <strong>des</strong> constructions prévoit <strong>des</strong> dispositions<br />

particulières pour les nouvelles constructions situées aux abords <strong>des</strong> bâtiments protégés (§3.3.2.). Le<br />

principe est fondé sur l’inscription <strong>des</strong> projets contemporains dans l’environnement de ce bâti de<br />

qualité : respect de la morphologie urbaine, du tracé parcellaire et du vocabulaire architectural.<br />

Dans le périmètre classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le règlement énonce les conditions à<br />

respecter par tout projet : ne pas porter atteinte à la qualité du patrimoine architectural ligérien par<br />

rupture d’échelle, de forme, de teintes…<br />

4.4. PERIMETRE EN ATTENTE DE PROJET<br />

Suivant l’article L 123-2-a du Code de l’Urbanisme, le PLU peut interdire, dans un périmètre donné et<br />

pour une durée de 5 ans au plus, les constructions ou installations (seuil à définir par le règlement),<br />

dans l’attente de l’approbation par la commune d’un projet d’aménagement global.<br />

Cette servitude s’applique sur la zone 1AU (zone à urbaniser) de la rue du Colombier, caractérisée<br />

par une ancienne structure rurale avec de vastes espaces non construits et quelques témoins bâtis du<br />

passé agricole.<br />

L’ouverture de cette zone de près de 10 ha à l’urbanisation nécessite préalablement une réflexion<br />

urbaine compte-tenu de l’évolution de son environnement : le passage du tramway sur la rue du<br />

Colombier au nord et l’achèvement de la rue Daniel Mayer au sud.<br />

Le règlement du PLU limite ainsi à 30 m 2 d’emprise au sol la superficie <strong>des</strong> constructions et<br />

installations admises dans la zone. Cependant l’adaptation, le changement de <strong>des</strong>tination et la<br />

réfection <strong>des</strong> constructions restent possibles.<br />

126<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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4.5. LES SECTEURS DE PLAN DE MASSE<br />

Cet outil est mis en œuvre dans <strong>des</strong> secteurs situés à l’intérieur du corridor du tramway dans<br />

lesquels :<br />

- les objectifs et les principes d’aménagement définis dans les orientations d’aménagement,<br />

nécessitent une traduction réglementaire à travers un plan de masse :<br />

secteur Gare<br />

place de la Tranchée<br />

Carrefour de la Marne<br />

- l’objectif de restructuration urbaine du site combiné avec l’exiguïté du périmètre<br />

d’intervention nécessitent une gestion au moyen d’un plan de masse :<br />

site de l’hôtel de Ville<br />

parcelles rue Charles Gille<br />

4.5.1. LE SECTEUR GARE<br />

Ce secteur est amené à connaître une mutation profonde avec l’arrivée du tramway et la constitution<br />

d’un véritable pôle d’échanges multimodal entre les divers moyens de déplacements (tramway, train,<br />

bus, vélos, voitures).<br />

Il fait l'objet d'orientations d'aménagement dont les objectifs sont :<br />

- assurer l'insertion du tramway;<br />

- s'appuyer sur les ilots existants pour développer un programme mixte activités / habitat /<br />

services;<br />

- dégager et mettre en valeur l'espace public;<br />

- renforcer les circulations douces;<br />

- offrir de nouvelles perspectives visuelles réciproques entre les quartiers de la ville;<br />

s'inscrire dans les grands axes de composition du quartier.<br />

- organiser la mutation urbaine tout en prenant <strong>des</strong> mesures pertinentes pour limiter la<br />

vulnérabilité <strong>des</strong> biens et <strong>des</strong> personnes.<br />

Dans les principes d'aménagement qui en découlent ont peut citer :<br />

- la reconstruction <strong>des</strong> 2 ilots aux extrémités;<br />

- la création de signal urbain autorisant <strong>des</strong> émergences au regard <strong>des</strong> épannelages<br />

environnants;<br />

- la valorisation de l'espace public d'articulation entre la nouvelle sortie ouest de la Gare et le<br />

parvis du bâtiment SNCF donnant sur la rue Blaise Pascal;<br />

- dans le prolongement du quartier du Sanitas au sud, avoir une perspective visuelle sur la<br />

halle ferroviaire (avec démolition du bâtiment technique de la SNCF).<br />

- la création d'un espace public de qualité entre le bâti et les voies ferrées.<br />

Pour permettre <strong>des</strong> émergences en partie nord et en partie sud du secteur, deux secteurs de plan de<br />

masse distincts (n°5 et 6) sont créés. Ils font app araître le tracé du tramway, l’emprise et la hauteur<br />

maximales <strong>des</strong> constructions.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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4.5.2 LA PLACE DE LA TRANCHEE<br />

Cette place est située à l’articulation de trois axes importants : l’avenue de la Tranchée, l’avenue<br />

Maginot et l’avenue du Mans et va bénéficier du passage et d’une station du tramway. Il s’agit donc<br />

d’un lieu stratégique à valoriser selon les objectifs définis dans les orientations d’aménagement :<br />

- faire de ce carrefour routier une place, véritable espace de rencontre ;<br />

- assurer l'insertion du tramway en renforçant l'intensité urbaine;<br />

- restructurer son environnement bâti ;<br />

- sublimer sa situation de belvédère ;<br />

- insérer un signal urbain.<br />

Le plan de masse n° 2 précise les conditions d’inse rtion de ce signal urbain : implantation de principe<br />

sur les trois faça<strong>des</strong> en bordure du domaine public, emprise et hauteur maximales <strong>des</strong> constructions,<br />

création de liaison douce entre la rue <strong>des</strong> Bordiers et l’avenue Maginot, emprise tramway.<br />

4.5.3 LE CARREFOUR DE LA MARNE<br />

Le site de projet se localise à l’articulation de quartiers d’habitation (Europe), d’activités commerciales<br />

(centre commercial La Petite Arche) et d’un quartier en devenir (éco-quartier de Monconseil).<br />

L’ensemble du secteur possède un fort potentiel d’évolution renforcé par le passage du tramway dont<br />

une station est prévue sur le carrefour. Le secteur fait l'objet d'orientations d'aménagement dont les<br />

objectifs sont :<br />

- assurer l'insertion du tramway;<br />

- renforcer l'intensité urbaine dans le corridor du tramway;<br />

- introduire la mixité au sein <strong>des</strong> ilots commerciaux entourant le carrefour au nord;<br />

- qualifier les espaces publics majeurs dont le carrefour de la Marne.<br />

Ce carrefour est ainsi appelé à remplir de nouvelles fonctions : celle d’une place urbaine accueillant le<br />

tramway, seuil d’entrée dans la ville autour duquel viendront s’implanter <strong>des</strong> immeubles structurants.<br />

Ce statut d'entrée de Ville justifie une hauteur et une densité de constructions plus importantes<br />

nécessaires à la composition urbaine de l'espace public.<br />

Le plan de masse n° 1 vient compléter les orientati ons d’aménagement définies dans ce secteur et<br />

précise les conditions de restructuration urbaine de la future place : implantation du bâti, emprise et<br />

hauteur maximales <strong>des</strong> constructions.<br />

4.5.4 LE SITE DE L’HOTEL DE VILLE<br />

Le site de l'Hôtel de Ville donne sur la place la plus emblématique de <strong>Tours</strong> : la place Jean Jaurès.<br />

Cet espace est encadré au nord par <strong>des</strong> édifices publics (le Palais de Justice et l'ancien Hôtel de<br />

Ville), au sud par <strong>des</strong> constructions en forme d'hémicycle aux faça<strong>des</strong> ordonnancées (arca<strong>des</strong>) se<br />

retournant sur les deux boulevards Béranger et Heurteloup.<br />

Les objectifs consistent à :<br />

- protéger et mettre en valeur les immeubles du XIXème siècle qui structurent cette place ,<br />

identifiés au titre de l'article L123-1-7° du Code de l'Urbanisme;<br />

- favoriser les reconstructions in situ du site de l'hôtel de Ville.<br />

La fermeture du parking public "Heurteloup", bâtiment faisant partie intégrante du domaine privé de la<br />

mairie, offre l'opportunité de recomposer une façade urbaine sur l'espace public. Ce dernier est<br />

aujourd'hui ponctué par <strong>des</strong> points hauts dont les plus marquants sont le dôme central de l'ancien<br />

128<br />

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Hôtel de Ville (monument inscrit) et le centre de congrès Vinci. La reconstruction d'un immeuble de<br />

hauteur importante se justifie donc en façade du boulevard Heurteloup. Le site pouvant être<br />

restructuré étant contraint dans ses limites actuelles, l’emprise constructible est limitée à celle<br />

existante. Le plan de masse n°3 prévoit une hauteur maximale de 29 mètres, une implantation à<br />

l’alignement actuel du boulevard Heurteloup répondant à la fois au souci d’intégration dans<br />

l’environnement (proximité immédiate de l’ancien hôtel de Ville) et à l’amélioration du fonctionnement<br />

de l’équipement.<br />

4.5.5 LES PARCELLES CHARLES GILLE<br />

Ces parcelles aux 4 et 6 rue Charles Gille sont situées à la fois dans l'hypercentre et dans le corridor<br />

du tramway.<br />

Le corridor du tramway, périmètre prioritaire de développement et de renouvellement urbains, fait<br />

l'objet d'orientations d'aménagement avec deux objectifs majeurs :<br />

- renforcer la trame urbaine à partir d'une offre complémentaire de logements et d'activités;<br />

- prendre en compte les spécificités morphologiques et architecturales <strong>des</strong> secteurs<br />

traversés.<br />

- organiser la mutation urbaine tout en prenant <strong>des</strong> mesures pertinentes pour limiter la<br />

vulnérabilité <strong>des</strong> biens et <strong>des</strong> personnes.<br />

Les deux parcelles construites actuellement avec <strong>des</strong> immeubles bas (type entrepôt) forment une<br />

« dent creuse » dans l’épannelage du front bâti de la rue Charles Gille : axe de passage du futur<br />

tramway reliant deux espaces majeurs de la ville (la place Jean-Jaurès et la place de la Gare).<br />

Afin de permettre la restructuration de l’ensemble selon les orientations d'aménagement du PLU ainsi<br />

que la composition d’une vraie façade urbaine le long de la rue Charles Gille, il est nécessaire de<br />

mettre en œuvre un secteur de plan masse.<br />

Le plan de masse n° 4 prévoit une emprise au sol de s constructions pouvant couvrir la totalité <strong>des</strong><br />

deux parcelles ainsi qu’une hauteur pouvant atteindre 22 mètres. Un recul sera à prévoir en façade<br />

arrière à partir du troisième niveau pour dégager une distance minimale par rapport aux ouvertures<br />

existantes <strong>des</strong> bâtiments voisins.<br />

Par ailleurs, pour assurer l'intégration du projet dans l'environnement (proximité immédiate de<br />

bâtiments protégés au titre de l'article L 123-1-5-7° du Code de l'Urbanisme à l'angle de l'avenue de<br />

Grammont et de la rue Charles Gille), l'article 11 du règlement de la zone UC (§11.3) prévoit <strong>des</strong><br />

dispositions particulières applicables aux nouvelles constructions situées aux abords <strong>des</strong> bâtiments<br />

protégés.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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4.6. LES ZONES A RISQUES DE MOUVEMENTS DE TERRAINS<br />

Dans le cadre de l’élaboration du PLU, la Ville de <strong>Tours</strong> a sollicité le Syndicat Intercommunal pour la<br />

Surveillance <strong>des</strong> Cavités Souterraines et <strong>des</strong> Masses Rocheuses Instables d’Indre et Loire au titre de<br />

la prise en compte <strong>des</strong> risques de mouvements de terrain sur le territoire communal.<br />

A partir de collecte et de synthèse <strong>des</strong> éléments de reconnaissance et diagnostics en sa possession,<br />

le Syndicat a établi une étude ayant abouti sur la cartographie <strong>des</strong> différents secteurs à risques avec<br />

<strong>des</strong> préconisations propres à chaque secteur et ayant pour objet de limiter l’exposition aux risques.<br />

4.6.1 TYPOLOGIE DES RISQUES<br />

Les mouvements de terrains auxquels le territoire de <strong>Tours</strong> est soumis sont :<br />

Les effondrements :<br />

Il s’agit d’une rupture brutale de voûte de cavités, sous forme d’un mouvement gravitaire vertical.<br />

En cas de foudroyage, à savoir de rupture simultanée de pilier, ces effondrements provoquent,<br />

quasiment simultanément, un affaissement de terrain en surface.<br />

Le cas typique de foudroyage est représenté, à <strong>Tours</strong>, par l’effondrement de la carrière de<br />

« Marmoutier », en 1985 ; effondrement qui a concerné 20.000 m 3 estimés.<br />

L’autre type d’effondrement est un processus plus long : les piliers subsistent mais la voûte remonte<br />

progressivement vers la surface. C’est ce qui se produit, notamment, pour la carrière de la<br />

« Bretèche ».<br />

En dehors de ces cas bien particuliers, la constructibilité d’un terrain n’est pas incompatible avec la<br />

présence d’une cave. Toutefois, il convient de vérifier si la construction n’entraîne pas une<br />

dégradation de la cave (surcharge, maîtrise <strong>des</strong> eaux) et, inversement, si l’évolution naturelle de la<br />

cave ne pose pas de problème sécuritaire pour l’ouvrage.<br />

Les écroulements, éboulements et chutes de blocs :<br />

Il s’agit de déstabilisation de parois rocheuses, survenant brutalement sur <strong>des</strong> matériaux affectés de<br />

fracturations.<br />

Ce type de mouvement de terrain est relativement fréquent à <strong>Tours</strong>, comme sur un certain nombre de<br />

communes tourangelles.<br />

Le dernier éboulement d’ampleur s’est produit au n° 18, rue du Nouveau Calvaire.<br />

La rupture s’effectue soit par basculement, soit par rupture de pied avec, comme éléments<br />

déclencheurs, les venues d’eaux, la gélifraction, la végétation, voir la séismicité. Ce type de<br />

mouvements de terrain peut entraîner la ruine d’un bâti et représente une réelle menace pour<br />

l’homme.<br />

130<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Les glissements de terrain :<br />

Les argiles à silex, qui reposent sur le plateau, sont très peu perméables et peuvent induire<br />

d’importants ruissellements avec convergences <strong>des</strong> eaux en tête de coteau. L’infiltration <strong>des</strong> eaux en<br />

tête de coteau, dans <strong>des</strong> terrains décomprimés, soit dans cette formation sablo-argileuse, soit dans la<br />

craie de Villedieu, soit dans les unités supérieures de tuffeau, sont potentiellement <strong>des</strong> éléments<br />

déclencheurs de glissement de terrain.<br />

Ces glissements de terrain peuvent, en outre, entraîner les murs de soutènement qui sont élevés en<br />

tête de masses rocheuses, dont l’arrière est constitué par <strong>des</strong> remblais poreux et peu cohérents. Ce<br />

type de mouvements de terrain peut entraîner la ruine d’un bâti et peut éventuellement représenter<br />

une menace pour l’homme.<br />

Tous ces mouvements de terrain sont liés aux facteurs suivants :<br />

- le tuffeau est une roche tendre, susceptible de se dégrader sous l’effet de l’eau et de la<br />

végétation.;<br />

- par ailleurs, les coteaux ont été fortement taillés, puis recreusés, avec l’existence de<br />

nombreuses cavités. Les entrées <strong>des</strong> caves, notamment, sont particulièrement sensibles<br />

car elles conjuguent le sous-minage du coteau avec une altération plus prononcée dans<br />

les premiers mètres du coteau ;<br />

- le plateau repose sur <strong>des</strong> terrains peu perméables, provoquant <strong>des</strong> ruissellements d’autant<br />

plus importants que les fossés de déviation ont pu être éliminés.<br />

Le facteur déclenchant <strong>des</strong> instabilités est majoritairement représenté par les eaux.<br />

Le déficit d’entretien ou mauvais entretien constitue, par ailleurs, un facteur aggravant. Toutefois, les<br />

travaux qui ont été effectués, soit dans les caves, soit dans les coteaux, ainsi que les constructions<br />

qui sont apposées aux coteaux renforcent ponctuellement ceux-ci.<br />

4.6.2 DELIMITATION DES ZONES A RISQUES<br />

En fonction <strong>des</strong> différents risques, trois zones ont été délimitées dans les documents graphiques du<br />

PLU :<br />

Zones où la possibilité de construire doit faire l’objet d’une étude spécifique (niveau 1)<br />

Il s’agit <strong>des</strong> têtes de coteau qui représentent généralement un fort dénivelé et qui, par ailleurs, sont<br />

sous cavées.<br />

Ces secteurs sont potentiellement soumis, à la fois, à un recul du coteau lié à la désagrégation de la<br />

masse rocheuse et à une évolution <strong>des</strong> caves.<br />

Les étu<strong>des</strong> devront déterminer au cas par cas, d’une part, si la construction n’est pas de nature à<br />

accélérer la dégradation du coteau et, d’autre part, si l’évolution du coteau ne sera pas à même de<br />

mettre en péril la construction future.<br />

Si la constructibilité est envisageable, l’étude spécifique en déterminera les conditions.<br />

Cette étude devra être fournie par le pétitionnaire.<br />

Zones où la possibilité de construire est soumise à un avis préliminaire (niveau 2)<br />

Il s’agit <strong>des</strong> pieds de coteau qui sont potentiellement soumis à <strong>des</strong> éboulements de blocs rocheux.<br />

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L’avis devra cerner si le coteau est de nature à se dégrader et devra déterminer les conditions<br />

techniques qui permettront de réduire ce risque (armement <strong>des</strong> planchers <strong>des</strong> bâtis apposés au<br />

coteau, par exemple).<br />

Cet avis devra être donné dans le cadre de l’instruction du dossier. Il pourrait éventuellement conduire<br />

à réclamer une étude spécifique au pétitionnaire.<br />

Zones où tout nouvel ouvrage devra être associé à une maîtrise <strong>des</strong> eaux (niveau 3)<br />

Il s’agit <strong>des</strong> secteurs situés en amont <strong>des</strong> zones instables et pour lesquelles il est recommandé que<br />

tout nouveau projet soit associé à une maîtrise <strong>des</strong> eaux de façon à limiter les ruissellements en<br />

amont <strong>des</strong> coteaux et les coulées de boues sur les pentes.<br />

Ces zones englobent les bassins amont qui présentent un dénivelé vers les têtes de coteaux fragiles.<br />

En plus de ces mesures purement urbanistiques, ces zones pourraient faire l’objet de mesures limitant<br />

les ruissellements en tête de coteau et favorisant les infiltrations en amont. Des mesures de type<br />

création de haies perpendiculaires au sens de la pente, mise en place d’une bande enherbée en bas<br />

de pente ou création de fossés permettant l’évacuation <strong>des</strong> eaux pourraient être envisagées.<br />

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CHAPITRE 3 :<br />

L'EXPOSE DES MOTIFS DE L'EVOLUTION ENTRE LE POS ET LE PLU<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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1. EVOLUTION DU CONTEXTE<br />

La Ville de <strong>Tours</strong> a décidé d’engager la révision du son Plan d’Occupation <strong>des</strong> Sols (POS) pour<br />

élaborer un Plan Local d’Urbanisme (PLU) compte tenu :<br />

- de l’évolution de la commune depuis la dernière révision du POS en 1997 ;<br />

- de la création de Tour(s)plus qui fait de <strong>Tours</strong> la ville-centre d’une agglomération de<br />

270.000 habitants (285.000 habitants depuis l’intégration de nouvelles communes en<br />

janvier 2010) ;<br />

- de l’approbation de documents de dimension intercommunale : Plan de Déplacements<br />

Urbains (PDU), Programme Local de l’Habitat (PLH) ;<br />

- <strong>des</strong> évolutions juridiques (loi Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000<br />

et la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003) ;<br />

- de l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération Tourangelle (le<br />

SCOT réunit 40 communes, soit environ 350.000 habitants).<br />

1.1 LE CONTEXTE INTERCOMMUNAL<br />

Depuis janvier 2000, avec la création de la Communauté d’agglomération Tour(s)plus regroupant 14<br />

communes (élargie à 19 communes depuis janvier 2010), <strong>Tours</strong> est la ville-centre d’une<br />

agglomération de près de 300.000 habitants et veut être une ville motrice bien au-delà de ce<br />

périmètre. La Communauté d’Agglomération est compétente dans différents domaines : le<br />

développement économique et le tourisme, le développement durable, l’habitat, la politique de la Ville,<br />

l’environnement et les déchets, l’assainissement, les équipements sportifs et culturels, les voiries et<br />

les infrastructures d’intérêt communautaire ainsi que les transports urbains.<br />

Par ailleurs, <strong>Tours</strong> est un maillon essentiel du SCOT en cours d’élaboration dont l’un <strong>des</strong> objectifs est<br />

de renforcer la trame urbaine dans les sites stratégiques tels le corridor <strong>des</strong> transports en commun<br />

performants (tramway, BHNS), les espaces de proximité <strong>des</strong> gares, les sites à fort potentiel de<br />

rabattement.<br />

Enfin, <strong>Tours</strong> est au cœur de différentes politiques sectorielles dont :<br />

- le PDU (Plan de Déplacements Urbains) approuvé en juin 2003 par le SITCAT et faisant<br />

l’objet actuellement d’une procédure d’évaluation ;<br />

- le PLH (Programme Local de l’Habitat) qui a permis de jeter les bases d’une politique<br />

communautaire de l’habitat au niveau de Tour(s)plus ; le second PLH est en cours<br />

d’élaboration pour 2011-2016.<br />

1.2 LE CONTEXTE LEGISLATIF<br />

La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains) de décembre 2000 a fixé les finalités <strong>des</strong> politiques<br />

d’aménagement et d’urbanisme que doivent mettre en œuvre les nouveaux documents d’urbanisme<br />

que sont les SCOT et les PLU :<br />

134<br />

- équilibre entre le renouvellement et le développement urbains d’une part et la préservation<br />

<strong>des</strong> espaces agricoles, la protection <strong>des</strong> espaces naturels et <strong>des</strong> paysages d’autre part ;<br />

- diversité <strong>des</strong> fonctions urbaines et mixité sociale dans l’habitat ;<br />

- une utilisation économe et équilibrée de l’espace.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

Parallèlement, la loi SRU, à travers le PLU et particulièrement le PADD, a donné aux collectivités<br />

locales les moyens d’exprimer leur volonté collective d’aménagement. La Ville de <strong>Tours</strong> s’est saisie de<br />

cette opportunité pour définir et mettre en œuvre son projet urbain.<br />

2- LES APPORTS DU PLU<br />

Le PLU introduit de nouveaux éléments par rapport au POS dans la mesure où il répond à un projet<br />

urbain défini par le PADD et dont les quatre gran<strong>des</strong> orientations sont :<br />

- <strong>Tours</strong>, cœur d’une métropole active et attractive ;<br />

- <strong>Tours</strong>, ville <strong>des</strong> mobilités durables ;<br />

- <strong>Tours</strong>, ville d’accueil et de mixité ;<br />

- <strong>Tours</strong>, ville de Loire et de l’harmonie urbaine.<br />

Ces quatre grands objectifs fondent les dispositions <strong>des</strong> orientations spécifiques d’aménagement, les<br />

principes de zonage et le règlement du PLU.<br />

2.1 LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT DANS LES SITES A ENJEUX<br />

Les orientations d’aménagement ne sont pas <strong>des</strong> éléments obligatoires dans un PLU ; cependant la<br />

Ville a décidé de les mettre en œuvre pour expliciter ses objectifs dans les sites à fort potentiel de<br />

mutation. Elles concernent une vingtaine de secteurs :<br />

- <strong>des</strong> sites à l’intérieur du corridor du tramway, un <strong>des</strong> périmètres préférentiel de<br />

développement ;<br />

- <strong>des</strong> îlots d’activités ou d’équipements spécifiques en reconversion (les îlots d’activités à<br />

<strong>Tours</strong>-nord, le site Mame en bordure de la Loire, les anciennes casernes Beaumont<br />

Chauveau…) ;<br />

- <strong>des</strong> cœurs d’îlots (la Plauderie…) et de gran<strong>des</strong> emprises foncières sur les coteaux de la<br />

Loire ;<br />

- le cas particulier de l’ilot saint Lazare où les orientations d’aménagement tiennent compte à<br />

la fois <strong>des</strong> risques d’inondation et de la volonté de préserver un poumon vert (d’où une<br />

limitation de l’urbanisation aux abords du carrefour Saint Lazare – Henri Martin).<br />

Pour chacun <strong>des</strong> sites, il est rappelé le contexte, les objectifs poursuivis préalablement à la définition<br />

<strong>des</strong> principes et <strong>des</strong> schémas d’aménagement.<br />

Conformément aux textes en vigueur, ces orientations sont opposables aux projets en terme de<br />

compatibilité.<br />

2.2 L’OUVERTURE A LA MIXITE ET LA PROMOTION DU RENOUVELLEMENT<br />

URBAIN<br />

Les principes de zonage du PLU répondent à plusieurs objectifs dont la recherche de la diversité <strong>des</strong><br />

fonctions urbaines. C’est à ce titre que le zonage du PLU se démarque de celui du POS en ouvrant à<br />

la mixité plusieurs îlots qui jusqu’ici étaient mono-fonctionnels tels :<br />

- les sites d’activités du plateau nord le long de la RD 910 et le long de la rue Gustave Eiffel ;<br />

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- les anciennes casernes Beaumont-Chauveau et le site EDF à <strong>Tours</strong>-centre.<br />

Ce nouveau zonage vient conforter la volonté de la Ville de promouvoir une politique maîtrisée de<br />

renouvellement urbain énoncée dans les orientations d’aménagement <strong>des</strong> sites mutables.<br />

2.3 L’ADAPTATION DES REGLES DE HAUTEUR A L’AMBITION METROPOLITAINE<br />

ET AU CONTEXTE URBAIN<br />

Le PADD préconise <strong>des</strong> signaux urbains pour affirmer l’identité métropolitaine de <strong>Tours</strong>. Ces signaux,<br />

traduits à travers <strong>des</strong> possibilités de hauteurs ponctuelles élevées, vont prendre place soit dans <strong>des</strong><br />

sites à fort enjeu comme celui de la Gare ou du pôle urbain <strong>des</strong> 2 Lions soit autour d’espaces publics<br />

majeurs comme le carrefour de la Marne ou la place de la Tranchée.<br />

Par ailleurs, dans le corridor du tramway qui constitue un <strong>des</strong> périmètres de développement<br />

préférentiel de la Ville, les hauteurs maximales sont renforcées sauf dans les secteurs où les normes<br />

fixées par l’ancien POS sont jugées suffisantes pour répondre aux objectifs de la Ville.<br />

Mis à part ces dispositifs, la règle générale de hauteur a été fixée en tenant compte à la fois du tissu<br />

urbain existant et de la nécessité de promouvoir le renouvellement urbain. On peut citer en exemple<br />

dans les secteurs pavillonnaires de <strong>Tours</strong>-nord, où l’ancien POS prévoyait une hauteur de<br />

17,50 mètres, le PLU fixe cette norme à 12 mètres pour permettre de nouvelles formes urbaines<br />

(maison de ville, habitat intermédiaire) pouvant s’intégrer dans le contexte urbain.<br />

2.4 L’INTENSIFICATION URBAINE DANS LE CORRIDOR DU TRAMWAY<br />

L’objectif de renforcement de l’intensité urbaine dans la zone d’influence du tramway se décline à<br />

travers <strong>des</strong> règles de constructibilité plus « généreuses » à l’intérieur de ce périmètre, notamment<br />

celles relative à l’emprise au sol et à la hauteur.<br />

Cependant, dans le cas du corridor du tramway situé en zone inondable, la règle générale d’emprise<br />

au sol en zone UC (<strong>Tours</strong> centre) est maintenue ; le secteur UCt (corridor du tramway en UC) ne<br />

bénéficie pas du bonus de 10% comme en secteur UNt (corridor du tramway à <strong>Tours</strong> nord). En effet<br />

les éléments de connaissance <strong>des</strong> hauteurs d’eau à <strong>Tours</strong> centre en cas de crue ont évolué ; ces<br />

hauteurs seraient plus élevées que celles prévues au PPRI de 2001 notamment en cas de rupture de<br />

digues. Pour compléter ce dispositif et encourager la libération de l’emprise bâtie au sol, les hauteurs<br />

maximales et la hauteur relative en secteur UCt sont renforcées. Enfin le règlement prévoit la<br />

possibilité de dépasser la hauteur maximale pour permettre de réaliser, en zone inondable, un<br />

niveau habitable au-<strong>des</strong>sus du niveau <strong>des</strong> plus hautes eaux connues (PHEC).<br />

En matière de stationnement automobiles, <strong>des</strong> normes plafond sont édictées pour les habitations et<br />

les bureaux ; en compensation et pour encourager l’usage <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de déplacements alternatifs à<br />

la voiture, il est exigé <strong>des</strong> emplacements deux roues : 3% de la surface de plancher <strong>des</strong><br />

constructions.<br />

2.5 LA PROTECTION DES ELEMENTS PATRIMONIAUX BATIS OU NATURELS<br />

Dans la continuité du POS précédent, plus de 2.000 bâtiments ont été identifiés et protégés au titre de<br />

l’article L 123-1-5-7°. Il s’agit soit d’immeubles isolés soit <strong>des</strong> immeubles formant <strong>des</strong> séquences<br />

urbaines intéressantes. Ils sont localisés dans leur grande majorité dans le périmètre d’extension du<br />

Secteur Sauvegardé, dans les quartiers du XIX ème siècle du centre-ville, dans le quartier Paul Bert et<br />

sur les coteaux de la Loire.<br />

136<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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L’article L.123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme a éga lement été mis en œuvre pour identifier <strong>des</strong><br />

éléments paysagers en vue de leur protection, leur mise en valeur ou leur requalification. Cette<br />

démarche est innovante par rapport au POS.<br />

Ces éléments, outre leur rôle structurant dans le paysage, sont <strong>des</strong> éléments constitutifs de la trame<br />

verte et bleue du territoire : plantations d’accompagnement <strong>des</strong> voies, espaces paysagers le long <strong>des</strong><br />

cours d’eau, zones arborées dans certains secteurs et arbres remarquables.<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

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2.6 LA CREATION D’UNE ZONE AGRICOLE A<br />

Le classement en zone A est une <strong>des</strong> réponses aux orientations du PADD ayant fixé parmi ses<br />

objectifs la réconciliation de la ville et de la campagne ainsi que la valorisation du socle agro-naturel.<br />

Il est important de signaler que les précédents POS successifs de <strong>Tours</strong> n’ont pas eu de zone NC<br />

(dénomination <strong>des</strong> zones agricoles dans les POS).<br />

La création de zone A dans un document de planification urbaine est donc tout à fait innovante à<br />

<strong>Tours</strong>. Cette démarche s’inscrit dans les chantiers du Plan Climat de l’agglomération où il est prévu de<br />

« replacer l’activité agricole locale au cœur de l’activité économique du territoire » et également dans<br />

les directives du Grenelle II qui encouragent le maintien <strong>des</strong> terrains agricoles. Elle répond également<br />

au plan de gestion du Val de Loire, classé patrimoine mondial de l’UNESCO qui préconise le maintien<br />

<strong>des</strong> paysages ouverts du Val dont celui <strong>des</strong> paysages viticoles. Enfin, la Ville a recherché la<br />

cohérence <strong>des</strong> activités et de l’occupation <strong>des</strong> sols à l’échelle intercommunale notamment avec la<br />

commune mitoyenne de Rochecorbon.<br />

La zone A regroupe <strong>des</strong> secteurs agricoles ou ayant un potentiel agronomique (notamment terrains<br />

AOC) situés principalement dans le prolongement de terrains cultivés de la commune de<br />

Rochecorbon.<br />

3 EVOLUTION DU ZONAGE<br />

ZONE POS ZONE PLU Surface POS<br />

(ha)<br />

Surface PLU<br />

(ha)<br />

Evolution<br />

U, 1NA U<br />

2143,51<br />

dont146,99ha de ZAC<br />

2528,79<br />

dont146,99ha <strong>des</strong><br />

anciennes ZAC<br />

+ 385,28<br />

NA 1AU, 2AU 73,59 23,64 - 49,95<br />

ND N 1002,10 645,23 - 356,87<br />

NC A 0 52,19 + 52,19<br />

TOTAL POS<br />

TOTAL PLU<br />

3219ha<br />

dont146,99ha de ZAC<br />

hors88,88ha de SS<br />

3250ha<br />

dont146,99ha de ZAC<br />

hors88,88ha de SS<br />

SOIT UNE<br />

EVOLUTION DE<br />

LA SUPERFICIE<br />

TOTALE DE LA<br />

COMMUNE DE<br />

31HA<br />

Le tableau comparatif du zonage fait apparaître une augmentation de la surface <strong>des</strong> zones urbaines U<br />

et une diminution <strong>des</strong> zones à urbaniser AU ainsi que <strong>des</strong> zones naturelles N.<br />

138<br />

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L’évolution importante <strong>des</strong> zones urbaines du PLU par rapport à celles du POS est liée d’une part,<br />

à l’intégration <strong>des</strong> ZAC en zone U et d’autre part, à la nouvelle nomenclature de zonage du PLU<br />

introduite par la loi SRU.<br />

En effet, suivant l’article R 123-5 du Code de l’Urbanisme, les zones classées U comprennent :<br />

- les zones où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité<br />

suffisante pour <strong>des</strong>servir les nouvelles constructions ;<br />

- les zones déjà urbanisées quels que soient leur niveau d’équipement et les servitu<strong>des</strong><br />

auxquelles elles sont soumises.<br />

Les zones urbanisées soumises à <strong>des</strong> risques ou à <strong>des</strong> nuisances ne sont donc plus classées en<br />

zone N, cette dernière étant affectée essentiellement aux espaces à protéger en raison de la qualité<br />

<strong>des</strong> sites, <strong>des</strong> milieux naturels et <strong>des</strong> paysages ou en raison d'importants risques d'inondation<br />

(Grande île Aucard, Marmoutier).<br />

Le PLU reclasse ainsi en zone U plusieurs secteurs classés ND dans l’ancien POS :<br />

- les secteurs affectés par le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) : la base aérienne, l’aéroport de<br />

<strong>Tours</strong>,<br />

- les jardins et les parcs urbains ;<br />

- les zones inondables d’aléa faible : site de Rochepinard, secteur autour du lac de la<br />

Bergeonnerie.<br />

Les zones à urbaniser (1AU et 2AU) sont restreintes par rapport à celles inscrites en zone NA et<br />

1NA du POS. Cette réduction s’explique par les éléments suivants :<br />

- l’ouverture à l’urbanisation d’une partie de la zone NA (de part et d’autre du nouvel axe estouest,<br />

la rue Daniel Mayer) ;<br />

- le classement en zone urbaine <strong>des</strong> anciens secteurs 1NA, à savoir les casernes ;<br />

- la transformation d’une partie de l’ancienne zone NA en zone naturelle N (le long de la rue de<br />

Châtenay).<br />

Il convient de noter que les potentialités de renouvellement urbain dans les sites à enjeux (sites de<br />

mutation et sites de projets) identifiés dans les zones urbaines permettent de répondre aux besoins<br />

d’accueil de logements et d’activités définis par le PADD.<br />

Enfin, le PLU crée une zone agricole A alors que les anciens POS successifs ne disposaient d’aucune<br />

zone NC (ancienne dénomination de la zone A). Les espaces cultivés ou présentant un potentiel<br />

agronomique étaient classés dans divers secteurs de la zone ND. Le PLU clarifie la situation et<br />

entérine la création d’une zone agricole de 52 ha dont 38 ha proviennent <strong>des</strong> modifications de limite<br />

territoriale entre <strong>Tours</strong> et la commune voisine de Rochecorbon. Cette démarche s’inscrit dans les<br />

objectifs du SCOT et du Plan Climat (en cours d’élaboration) de préserver le socle agro-naturel de<br />

l’agglomération.<br />

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4- EVOLUTION DES EMPLACEMENTS RESERVES<br />

EMPLACEMENTS RESERVES POS<br />

EMPLACEMENTS RESERVES CONSERVES<br />

Déviation de la RD 910<br />

Réseau aérodrome<br />

Prolongement de la rue Matisse<br />

Aménagement d'une palette de retournement<br />

Impasse de la Source<br />

Elargissement du CR n°7 de Vaudour<br />

Elargissement du passage Fraillon<br />

Elargissement de la rue de Châtenay<br />

Aménagement de l'accès aux jardins familiaux <strong>des</strong><br />

Manchèses<br />

Elargissement de la rue Plantin<br />

Extension de la rue Galpin Thiou<br />

Elargissement de la rue Estienne d'Orves<br />

Elargissement de la rue du Hallebardier<br />

Elargissement de la rue Victor Hugo<br />

Aménagement du carrefour de la RD 910 et de la<br />

route d'Arsonval<br />

Prolongement de l'avenue de Montjoyeux<br />

Prolongement de l’avenue Saint Vincent de Paul<br />

EMPLACEMENTS RESERVES MODIFIES<br />

Elargissement du chemin de la Milletière<br />

Aménagement du carrefour de la Marne<br />

Elargissement de la rue Pas-Notre-Dame<br />

Elargissement de la rue du Père Goriot<br />

Rue Albert Camus - Equipements universitaires,<br />

sportifs, de loisirs et d'intérêts collectifs<br />

Elargissement de la rue de la Chambrerie<br />

Elargissement de la rue <strong>des</strong> Baudrons<br />

Elargissement du chemin de la Mare<br />

Prolongement de la rue Renoir<br />

Elargissement de la rue de la Chevalerie<br />

Elargissement de la rue Devildé<br />

Elargissement de la rue Ronsard<br />

Elargissement de la rue Albert Camus<br />

Création de la voie nouvelle Robert Pinget<br />

Elargissement de la rue <strong>des</strong> Pâtureaux<br />

Prolongement de la rue du Duc de Mayenne<br />

Elargissement de la rue du Chaudron<br />

Création d'un parc de stationnement sur le site de<br />

Marmoutier<br />

Elargissement de la rue du Télégraphe<br />

Elargissement de la rue Fontaine Pottier<br />

Elargissement de la rue Fromentel<br />

Elargissement de la rue du Chemin de Fer<br />

Réalisation de la liaison entre la rue du Pas-Notre-<br />

Dame et la rue de la Chapelle<br />

140<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

ER LIAISONS DOUCES<br />

Aménagement d’un cheminement piéton rue de<br />

Colombier<br />

ER LIAISONS DOUCES<br />

Aménagement d’un cheminement piéton rue Jean<br />

Gabriel Goulinat (Coty<br />

Aménagement d'un cheminement piéton entre<br />

l'avenue Maginot et la rue Louis Bréguet<br />

boulevard du Maréchal Juin - rue du Pont Volant<br />

(site de l'IUT)<br />

EMPLACEMENTS RESERVES NOUVEAUX AU PLU<br />

EMPLACEMENTS RESERVES CREES<br />

Elargissement de la rue Pierre et Marie Curie -<br />

Giratoire Thalès de Milet<br />

Prolongement de la rue Thalès de Milet (1 ère phase)<br />

Prolongement de la rue Jacques Prévert<br />

Aménagement du rond-point Newark-on-Trent<br />

Aménagement de la bretelle Boulevard Abel Gance /<br />

A 10<br />

Prolongement de la rue julien Gracq<br />

Redressement du carrefour Rue Devildé/ Rue de la<br />

Cordaize<br />

Passage d’un réseau d’assainissement entre la rue<br />

Daniel Mayer et le chemin de la Mare<br />

ALIGNEMENT CONSTRUCTIF TRANSFORMES<br />

EN EMPLACEMENTS RESERVES<br />

Elargissement de la rue de Croix-Pasquier<br />

Elargissement de la rue de la Presle<br />

Elargissement de la rue de Carcassonne<br />

Elargissement de la rue de la Chapelle<br />

Elargissement de la rue François Hardouin<br />

Elargissement de la rue Maurice de Tastes<br />

Elargissement de la rue du Pavillon<br />

Elargissement de la rue de Trianon<br />

(entre rue Groison et rue Croix-Pasquier)<br />

Extension <strong>des</strong> jardins familiaux <strong>des</strong> Manchéses<br />

Elargissement de la rue de la Victoire<br />

Elargissement de la rue Auguste Chevallier<br />

Rue Blaise Pascal<br />

Aménagement du carrefour rue d'Alsace – rue<br />

Deslan<strong>des</strong><br />

Extension de la Halte routière <strong>des</strong> Peupliers<br />

(parc de stationnement et équipements associés)<br />

Emplacements réservés tramway<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

141


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

ER LIAISONS DOUCES<br />

rue Groison - rue de la Pierre<br />

(Nord du site Saint Grégoire)<br />

rue de la Pierre - rue Raymond Poincarré<br />

(site <strong>des</strong> Capucins)<br />

rue de Beauregard - Allée de Trianon<br />

avenue Maginot - rue <strong>des</strong> Bordiers<br />

avenue Maginot - rue Pinguet Guindon<br />

rue de la Fosse Marine - rue Paul Gauguin - rue<br />

Pinguet Guindon<br />

rue Fontaine Pottier - avenue Maginot<br />

rue de la Chevalerie - rue Daniel Mayer<br />

rue du Colombier - boulevard du Maréchal Juin<br />

rue Albert Camus - rue de Tartifume<br />

rue de la Loire – Site de l’ancienne Ecole Normale<br />

Les nouveaux emplacements réservés concernent principalement :<br />

- l’aménagement de la première ligne de tramway et <strong>des</strong> aménagements liés à cet équipement<br />

(centre de maintenance, parking-relais, aménagement de stations, …) ;<br />

- la réalisation de circulations douces à <strong>Tours</strong>-nord ;<br />

- la mise aux normes de voies pour le passage <strong>des</strong> transports en commun.<br />

142<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011


P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X<br />

5- EVOLUTION DES ESPACES BOISES CLASSES<br />

Le tableau d’évolution <strong>des</strong> espaces boisés classés sur l’ensemble du territoire communal montre une<br />

stabilité <strong>des</strong> espaces boisés classés.<br />

Les modifications apportées par rapport aux dispositions du précédent POS sont motivées par :<br />

- <strong>des</strong> ajustements de limites eu égard aux espaces réellement plantés (ex : rue Ronsard, rue de<br />

la Presle, rue Jules Charpentier, rue Traversière),<br />

- l’objectif de dégager <strong>des</strong> espaces libres liés au fonctionnement d’équipement structurant (ex :<br />

rue de Honfleur),<br />

- l’objectif de limiter la protection uniquement sur <strong>des</strong> parties boisées de qualité (ex : rue Saint<br />

Gatien),<br />

- la pérennisation de certains boisements marquant du point de vue paysager (ex : coteau de<br />

Marmoutier, angle rue Ronsard et rue Daniel Mayer),<br />

- dans le site de Grandmont, la mise en cohérence du classement <strong>des</strong> espaces boisés avec le<br />

plan de gestion établi par l’Office National <strong>des</strong> Forêts (ONF) en partenariat avec les occupants<br />

du site (Université et CROUS).<br />

Le tableau ci-<strong>des</strong>sous fait figurer également les éléments paysagers identifiés dans le PLU au titre de<br />

l’article L 123-1-5-7° qui représentent une surface de 50 ha, éléments qui n'existaient pas dans les<br />

POS.<br />

Pour mémoire ces éléments sont constitués par :<br />

- <strong>des</strong> plantations d’accompagnement de voirie et <strong>des</strong> mails plantés,<br />

- <strong>des</strong> espaces paysagers le long <strong>des</strong> cours d’eau (Loire, Cher et Petit Cher),<br />

- <strong>des</strong> franges et <strong>des</strong> zones arborées participant à l’ambiance « végétale » <strong>des</strong> quartiers,<br />

- et <strong>des</strong> arbres isolés remarquables.<br />

(cf. en annexe du PLU la liste de ces éléments identifiés au titre de l’article L 123-1-5-7°).<br />

<strong>Tours</strong>-nord <strong>Tours</strong>-centre <strong>Tours</strong>-sud TOTAL<br />

Espaces boisés classés<br />

POS révisé en 1997<br />

(ha)<br />

Espaces boisés classés<br />

PLU<br />

(ha)<br />

Eléments paysagers<br />

PLU<br />

Article L 123-1-5-7°<br />

(ha)<br />

51 6,76<br />

y compris Secteur<br />

Sauvegardé<br />

49,85 3,22<br />

hors Secteur<br />

Sauvegardé<br />

46,10 103,86<br />

48,74 101,81<br />

24,89 0,33 25,02 50,24<br />

PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX<br />

Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011<br />

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