La pharmacie d'officine en France - Ordre National des Pharmaciens
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Propositions de l’<strong>Ordre</strong> le 10 juillet 2007 :«Pour mieux sécuriser la chaîne du médicam<strong>en</strong>t :a) Concrétiser le principe de la traçabilité <strong>des</strong> lots de médicam<strong>en</strong>ts, à la fois vers l'aval et vers l'amont,du fabricant jusqu'au pati<strong>en</strong>t, afin de faciliter les retraits de lots et le repérage <strong>des</strong> contrefaçons.b) Obt<strong>en</strong>ir un texte législatif ou réglem<strong>en</strong>taire permettant à l'<strong>Ordre</strong> de pouvoir être informé decomman<strong>des</strong> anormalem<strong>en</strong>t élevées de médicam<strong>en</strong>ts, de façon à pouvoir prév<strong>en</strong>ir ou sanctionner detelles pratiques.c) Relancer le projet d'un site Internet de la profession qui sécurise l'offre de disp<strong>en</strong>sation à distancepar le circuit <strong>des</strong> seules officines.»Les pouvoirs publics sont soumis à <strong>des</strong> difficultés d’application de la réglem<strong>en</strong>tation : quandun nouvel acteur demande à <strong>en</strong>trer dans la chaîne et qu’il remplit les conditionsréglem<strong>en</strong>taires, l’acceptation de la demande est de droit. Mais, dans le même temps, l’arrivéede nombreux nouveaux acteurs peut constituer un danger 43 . Il y a sans doute une réflexion àm<strong>en</strong>er sur les moy<strong>en</strong>s de limiter les risques posés par ces acteurs ; ils devrai<strong>en</strong>t de toute façonfaire l’objet d’une surveillance r<strong>en</strong>forcée, sorte de mise à l’épreuve. Les garanties demandéespourrai<strong>en</strong>t d’ailleurs être accrues ; l’objectif de sécurité sanitaire justifie pleinem<strong>en</strong>t uneélévation <strong>des</strong> garanties, <strong>des</strong> capacités de faire et <strong>des</strong> capacités de contrôle…Sur le plan pénal, la loi n° 2007-1544 du 29 octobre 2007 vi<strong>en</strong>t d'alourdir les peinesapplicables aux auteurs de contrefaçons "lorsque les faits port<strong>en</strong>t sur <strong>des</strong> marchandisesdangereuses pour la santé, la sécurité de l'homme ou de l'animal" (article L. 615-14 du codede la propriété intellectuelle).Le directeur de la politique douanière de l’Union europé<strong>en</strong>ne a fait part, au début de mai2007, de son inquiétude face à l’explosion <strong>des</strong> volumes de produits contrefaits. Les saisieseffectuées par les douanes europé<strong>en</strong>nes ont augm<strong>en</strong>té de 380% <strong>en</strong>tre 2006 et 2007, a indiquéM. ZIELINSKI 44 . Les pays repérés comme à l’origine <strong>des</strong> contrefaçons serai<strong>en</strong>tprincipalem<strong>en</strong>t l’Inde et la Chine, les Emirats Arabes Unis jouant, de leur côté, un rôle deplaque tournante. Les contrefaçons peuv<strong>en</strong>t concerner soit <strong>des</strong> produits finis, soit <strong>des</strong> matièrespremières pharmaceutiques.Pour sa part, dès le 21 mars 2001, le Comité <strong>des</strong> Ministres du Conseil de l’Europe a adopté larésolution suivante :« Les contrefaçons de médicam<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de réels dangers. Pour lutter contre cesdangers, les autorités, les fabricants, les grossistes, les <strong>pharmacie</strong>ns et les organisationsinter- et non-gouvernem<strong>en</strong>tales doiv<strong>en</strong>t coopérer.Les autorités doiv<strong>en</strong>t :- instaurer <strong>des</strong> systèmes de vigilance impliquant les <strong>pharmacie</strong>ns tout au long de la chaîne dumédicam<strong>en</strong>t ;- imposer un responsable de la qualité (<strong>pharmacie</strong>n) à toutes les étapes de la distribution ;- r<strong>en</strong>forcer les inspections auprès <strong>des</strong> fabricants et <strong>des</strong> grossistes ;- lutter contre les circuits non contrôlés d'importation, de distribution et decommercialisation;43 « Mieux vaut un nombre réduits d’opérateurs, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce. Une traçabilité opposable est nécessaire, tant<strong>des</strong> flux de produits de santé que <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>ants » Jean-Luc DELMAS, présid<strong>en</strong>t du conseil c<strong>en</strong>tral de lasection C, colloque précité.44 Cité par le Moniteur <strong>des</strong> Pharmacies n° 2678, 19 mai 2007.22