Un colloque a été organisé par l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>pharmacie</strong>ns et l’INCA <strong>en</strong> mai 2006 sur le thèmedu développem<strong>en</strong>t de la chimiothérapie à domicile. On reti<strong>en</strong>dra <strong>des</strong> conclusions les pointssuivants : « <strong>La</strong> contribution (du <strong>pharmacie</strong>n) est, par ailleurs, ess<strong>en</strong>tielle pour assurer le bonusage et repérer de nouveaux effets indésirables inconnus ou pour id<strong>en</strong>tifier une fréqu<strong>en</strong>ceanormale d’effets connus. Ils ont là une place privilégiée pour contribuer à lapharmacovigilance de ces traitem<strong>en</strong>ts lourds. C’est aussi au <strong>pharmacie</strong>n d’officine querevi<strong>en</strong>t la réalisation d’une visite de faisabilité au domicile du pati<strong>en</strong>t de la chimiothérapie. Ilest l’interlocuteur privilégié <strong>des</strong> autres professionnels de santé et a un devoir d’alerte et derelais <strong>en</strong>vers ces professionnels » 88 .Un article réc<strong>en</strong>t de « Profession Pharmaci<strong>en</strong> » soulignait : « Par sa proximité avec sacli<strong>en</strong>tèle , le <strong>pharmacie</strong>n peut être un indicateur sur la faisabilité d’une telle prise <strong>en</strong> charge,et ceci <strong>en</strong> association avec le médecin traitant, voire avec le prestataire de service. Le<strong>pharmacie</strong>n peut éduquer l’<strong>en</strong>tourage et le pati<strong>en</strong>ts eux-mêmes, quand cela est possible surles soins et le recours à certaines classes de médicam<strong>en</strong>ts, sur les bénéfice att<strong>en</strong>dus et lespossibles effets indésirables, <strong>en</strong> contradiction parfois avec un mainti<strong>en</strong> à domicile » 89 .Dans le sondage précité UDF/Opinionway, 93% <strong>des</strong> <strong>pharmacie</strong>ns dis<strong>en</strong>t souhaiter s’<strong>en</strong>gagerpersonnellem<strong>en</strong>t dans la coordination du système de soins :« Les <strong>pharmacie</strong>ns souhaitant s’impliquer dans la coordination du système de soinsprivilégi<strong>en</strong>t deux formes d’implication :- un part<strong>en</strong>ariat avec les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> instaurant un réseau de soins avec un mainti<strong>en</strong> àdomicile « Prise <strong>en</strong> charge du pati<strong>en</strong>t à domicile », « réseaux de soins » ;- une coordination <strong>en</strong>tre tous les professionnels de santé (médecins, infirmiers, <strong>pharmacie</strong>ns,etc.) <strong>en</strong> instaurant <strong>des</strong> groupes de travail « Échange d’information <strong>en</strong>tre tous lesprofessionnels de santé », « rapports étroits avec les autres professionnels de santé, <strong>en</strong> faisantpartie d’une chaîne médicale (médecins, <strong>pharmacie</strong>ns, infirmiers, kinés, etc.) ».A propos du vieillissem<strong>en</strong>t, le rapport du Pr Yvon BERLAND soulignait que « la diminution<strong>des</strong> durées de séjour hospitalier implique une progression de l'activité dans d'autres secteurs,comme le secteur médico-social ou le secteur ambulatoire » et donc <strong>des</strong> structures demainti<strong>en</strong> à domicile :« Le vieillissem<strong>en</strong>t global de la population se traduit par un vieillissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> mala<strong>des</strong>, qui,du fait de leurs polypathologies, accroît la demande de soins et transforme égalem<strong>en</strong>t lesmo<strong>des</strong> de prise <strong>en</strong> charge. <strong>La</strong> prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts âgés, que permet l'évolution <strong>des</strong>techniques et les progrès thérapeutiques pour un nombre grandissant de pathologies, neprés<strong>en</strong>te pas les mêmes caractéristiques que celle <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> plus jeunes <strong>en</strong> termes de durée<strong>des</strong> séjours et de structures d'accueil (nécessité de lits d'accueil <strong>en</strong> aval...). D'un autre côté,une prise <strong>en</strong> charge plus globale de la dép<strong>en</strong>dance, incluant les aspects plus sociaux et l’aidequotidi<strong>en</strong>ne, est souhaitée et interpelle directem<strong>en</strong>t certains professionnels de santé. »<strong>La</strong> participation au mainti<strong>en</strong> à domicile impose que les acteurs de santé concernés soi<strong>en</strong>tintégrés dans les “réseaux de santé” de mainti<strong>en</strong> à domicile, nouvelle forme d’organisationqui se développe depuis plusieurs années pour répondre à la multiplicité <strong>des</strong> besoins. Cebesoin d’adhésion à <strong>des</strong> réseaux de santé est noté dans les propositions du livre blanc duCollectif national <strong>des</strong> Groupem<strong>en</strong>ts de <strong>pharmacie</strong>ns d’officine (juin 2006).88 Lettre <strong>des</strong> Nouvelles Pharmaceutiques n°32189 Profession Pharmaci<strong>en</strong> du 28 juin 200747
Dans le sondage UDF/Opinionway, on a posé la question : « Participez vous à un réseau <strong>des</strong>anté hôpital/ville ? ». Réponse : 29% de oui et 68 % de non. Le nombre <strong>des</strong> "oui" est <strong>en</strong>corefaible, mais il est tout de même significatif et peut donner à p<strong>en</strong>ser que si le systèmes’organise, la situation peut rapidem<strong>en</strong>t évoluer dans le s<strong>en</strong>s d’une forte participation.D’ailleurs, <strong>en</strong> réponse à une autre question sur la perception de l’av<strong>en</strong>ir du <strong>pharmacie</strong>n dans lesystème de soins, 90% indiqu<strong>en</strong>t que le <strong>pharmacie</strong>n participera à <strong>des</strong> réseaux :« Les réseaux de santé se distingu<strong>en</strong>t du système classique de prise <strong>en</strong> charge par différ<strong>en</strong>tsélém<strong>en</strong>ts. Un <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts est l'appart<strong>en</strong>ance <strong>des</strong> professionnels qui y adhèr<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> milieuxdiffér<strong>en</strong>ts et <strong>des</strong> zones d'influ<strong>en</strong>ce différ<strong>en</strong>tes. Les professionnels du réseau définiss<strong>en</strong>t<strong>en</strong>semble un projet médical. Ils s'<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t à assumer <strong>des</strong> tâches bi<strong>en</strong> définies et à secoordonner pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> le projet. Le système d'information permet de faciliter leséchanges <strong>en</strong>tre les professionnels et de constituer un dossier médical commun auxinterv<strong>en</strong>ants <strong>des</strong>tinés à suivre le pati<strong>en</strong>t dans le réseau. Les soins prodigués dans le cadre duréseau peuv<strong>en</strong>t justifier un financem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t du schéma classique de la sécurité sociale.Le réseau implique la définition et la mise <strong>en</strong> place d'une évaluation, le système d'informationdoit ainsi permettre de recueillir les données médicales et économiques nécessaires à cetteévaluation » (extrait du rapport BERLAND)A titre d’illustration, on trouvera ci-après de courtes informations sur <strong>des</strong> réseaux auxquelsparticip<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>pharmacie</strong>ns d’officine.En Loire-Atlantique, plusieurs réseaux fonctionn<strong>en</strong>t :- toxicomanies : participation à la coordination et à la prise <strong>en</strong> charge du pati<strong>en</strong>t toxicomane ;- cancer : le préfet de région a confié la mise <strong>en</strong> œuvre du plan cancer au DRASS et à la MIR.Priorité au développem<strong>en</strong>t de la chimiothérapie à domicile, alternative à l’hospitalisation ;création de réseaux locaux et d’un réseau de coordination. Organisation regroupant médecin,<strong>pharmacie</strong>n et infirmière. Les <strong>pharmacie</strong>ns d’officine ont adhéré <strong>en</strong> grand nombre et avecintérêt (200 <strong>pharmacie</strong>ns volontaires au départ, qui ont reçu une information et uneformation).In fine, néanmoins, seulem<strong>en</strong>t une quinzaine de <strong>pharmacie</strong>ns ont été prés<strong>en</strong>ts sur le terrain.Des interrogations subsist<strong>en</strong>t aujourd’hui sur le rôle précis du <strong>pharmacie</strong>n et la valeur ajoutéedemandée. <strong>La</strong> réflexion doit <strong>en</strong>core progresser. Mais il faut souligner la motivation <strong>des</strong><strong>pharmacie</strong>ns, élém<strong>en</strong>t capital pour l’av<strong>en</strong>ir. A noter que le médecin généraliste n’a pas trouvé,lui non plus, très facilem<strong>en</strong>t sa place. Ce qui est fort et net c’est le li<strong>en</strong> qui a été créé <strong>en</strong>tre lesacteurs locaux ; ces li<strong>en</strong>s vont permettre d’autres développem<strong>en</strong>ts.Les responsables locaux <strong>en</strong> tir<strong>en</strong>t quelques conclusions ou réflexions : le nombre de pati<strong>en</strong>tsconcernés a progressé et ils ont exprimé de la satisfaction. Le réseau est vraim<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tré sur lepati<strong>en</strong>t ; son dossier est partagé <strong>en</strong>tre les acteurs du réseau, qui peuv<strong>en</strong>t ainsi agir de façonplus efficace. Mais la chimiothérapie ne doit pas être le but unique : l’idée est d’organiser le"juste soin au juste <strong>en</strong>droit".- gérontologie, mainti<strong>en</strong> à domicile48
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