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Le texte du professeur Saladin d'Anglure au format PDF

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Bernard <strong>Saladin</strong> d’Anglure, “M<strong>au</strong>ss et l’anthropologie des Inuit” (2004) 37sites archéologiques. je l'ai rencontré <strong>au</strong> Musée de l'Homme en 1955,avant de partir moi-même chez les Inuit. je l'ai revu <strong>au</strong>ssi à mon retour.Il aspirait à développer les recherches sur les Inuit canadiens,mais sans doute ses projets furent-ils freinés par l'expansion <strong>du</strong> Centred'études arctiques de Mal<strong>au</strong>rie. Il soutint une thèse de doctorat d'Étatsur l'écologie humaine de la baie d'Hudson en 1957, fut promu chargéde recherche <strong>au</strong> CNRS, puis maître de conférence à l'Université deLyon en 1962, où il succéda à la chaire d'ethnologie de <strong>Le</strong>roi-Gourhan. Michéa publiera quelques articles dans des ouvrages collectifset encyclopédies, mais il ne retournera plus sur le terrain inuit eton n'entendra plus parler de lui après 1968.À peu près dans le même temps, un <strong>au</strong>tre étudiant de <strong>Le</strong>roi-Gourhan, Cl<strong>au</strong>de Desgoffe, passionné par l'Arctique et les Inuit, reçuten 1951 une <strong>format</strong>ion <strong>au</strong> Centre de Formation à la recherche ethnologique.<strong>Le</strong>roi-Gourhan l'encouragea à aller parfaire sa <strong>format</strong>ion <strong>au</strong>Musée National <strong>du</strong> Danemark, à Copenhague, <strong>au</strong>près de Kaj Birket-Smith et Éric Holtved, les spécialistes danois des Inuit, les plus en vueà cette époque. Thalbitzer, qu'il rencontra certainement, était maintenantâgé et à la retraite depuis plusieurs années. Desgoffe passa deuxannées <strong>au</strong> Danemark, occupant ses étés à faire des fouilles archéologiques<strong>au</strong> Groenland. Il tra<strong>du</strong>isit en français deux ouvrages de Birket-Smith et, en 1954, il obtint une bourse d'études de l'Arctic Institute ofNorth America, ce qui lui permit de s'établir <strong>au</strong> Canada. Grâce à sabourse, il se rendit en mission chez les Inuit des îles Belcher, un desgroupes les moins connus de la baie d'Hudson 33 . L'année suivante ilfut engagé par le ministère des Affaires indiennes et <strong>du</strong> Nord canadienpour continuer ses recherches <strong>au</strong>x îles Belcher. Il s'y rendit accompagnéd'un jeune linguiste de l'Université de Montréal, Gilles <strong>Le</strong>febvre.À la fin de l'été 1955, lors de mon premier séjour <strong>au</strong> Canada, je rencontraiGilles <strong>Le</strong>febvre à Montréal. Il était rentré <strong>du</strong> terrain avantDesgoffe, mais il n'avait <strong>au</strong>cune nouvelle de lui. On apprit quelquessemaines plus tard que Desgoffe était parti en canot avec deux guidesinuit et avait sans doute fait n<strong>au</strong>frage et péri en mer. On ne retrouvaqu'un sac de couchage calciné sur le rivage, et quelques débris <strong>du</strong> canot.Quarante ans après la mort tragique de Beuchat, c'était à nouve<strong>au</strong>un lourd tribut à payer pour l'ethnologie française et un coup d'arrêt33 <strong>Le</strong>s résultats de cette recherche ont été publiés dans C. Desgoffe (1955).

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