12.07.2015 Views

Prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

Prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

Prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> thérapeutique <strong>et</strong> <strong>suivi</strong> <strong>des</strong> <strong>spondylarthrites</strong>gastrique que duodénal, tant sur <strong>des</strong> durées courtes que longues d’usage <strong>des</strong> AINS (y comprisaspirine), avec <strong>des</strong> variations importantes <strong>en</strong>tre les étu<strong>des</strong>. L‘incid<strong>en</strong>ce sur de longues pério<strong>des</strong>était de 18 à 47 % au niveau gastrique <strong>et</strong> de 2 à 8 % au niveau du duodénum. Sur le courtterme, 37 % <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts développèr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> lésions gastriques sévères, <strong>et</strong> 13 % au niveau duduodénum.La revue systématique de la littérature sur la période 1980-2000 publiée par Hernández-Díaz <strong>et</strong>García Rodríguez (70) s’appuyant notamm<strong>en</strong>t sur de gran<strong>des</strong> bases de données montre <strong>en</strong>compilant les données que l’incid<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> perforations pour 1 000 personnes-années est de0,10 (IC95 : 0,04-0,20), celle <strong>des</strong> saignem<strong>en</strong>ts est de 0,92 (IC95 : 0,66-1, 27) <strong>et</strong> de 0,98 (IC95 :0,83-1,15) pour les ulcères sévères (niveau de preuve 2).La méta analyse publiée <strong>en</strong> 2001 par Leandro <strong>et</strong> al. (71) après revue systématisée de lalittérature (1986 – 1999), sur la base de 21 publications d’essais contrôlés randomisés (1 904pati<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> 636 volontaires sains) montre un taux de lésions sévères chez le volontaire sain(sans traitem<strong>en</strong>t gastroprotecteur) de 68 % <strong>et</strong> de 22 % au niveau de l’estomac <strong>et</strong> du duodénumrespectivem<strong>en</strong>t. Ces mêmes taux sont significativem<strong>en</strong>t plus bas chez le pati<strong>en</strong>t arthritique : 16% (p < 0,001) <strong>et</strong> 8,5 % (p < 0,001).Une méta analyse de 32 essais cliniques randomisés <strong>et</strong> 13 gran<strong>des</strong> cohortes a été publiée <strong>en</strong>2004 (recherche systématique de la littérature : 01/1985 – 01/2003) par Richy <strong>et</strong> al. pourl’Organisation mondiale de la santé (OMS) (72). Elle montre sous AINS un risque relatif decomplication gastro-duodénale de 1,55 (données sur 30 essais contrôlés randomisés).L’association AINS-ulcère peptique non compliqué a été étudiée par García Rodríguez <strong>et</strong>Hernández-Díaz <strong>en</strong> comparant 1 197 cas à 10 000 contrôles appariés au sein d’une cohorteprospective <strong>en</strong> population (âge : 40-79 ans) (73). L’incid<strong>en</strong>ce globale (AINS ou aspirine) d’ulcèrepeptique non compliqué était de 1,03 % (IC95 : 0,97-1,08) pour 1 000 personnes-années.L’utilisation d’AINS multiplie le risque par 4 (IC95 : 3,2-5,1) (niveau de preuve 2).o Rôle de la dose utiliséeL’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> revues par Hawkey <strong>en</strong> 2000 montrait une relation linéaire <strong>en</strong>tre le risquede complications ulcéreuses <strong>et</strong> la dose d’AINS utilisée, sans dose plafond (74). Le risqued’ulcère peptique non compliqué est de 2,6 (IC95 : 2,0-3,5) pour une dose moy<strong>en</strong>ne contre 4,9(IC 95 : 3,8-6,5) par rapport à une dose élevée (73).Dans la méta analyse de Richy <strong>et</strong> al., la dose quotidi<strong>en</strong>ne n’intervi<strong>en</strong>t significativem<strong>en</strong>t que pourl’indométacine (test t de K<strong>en</strong>dal : p < 0,05) (72).o Rôle de la durée du traitem<strong>en</strong>tEnviron 20 % <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> traités par AINS souffr<strong>en</strong>t de symptômes digestifs après 6 mois d<strong>et</strong>raitem<strong>en</strong>t. La préval<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> ulcères gastroduodénaux sous AINS au long cours (3 mois ouplus) est de 20 % à 30 % (75) (Livre blanc de gastro<strong>en</strong>térologie).La méta analyse de Koch <strong>et</strong> al. <strong>en</strong> 1996 (revue systématique <strong>des</strong> essais contrôlés randomisésparus <strong>en</strong>tre 1970 <strong>et</strong> 1994) a montré les risques moy<strong>en</strong>s suivants (76) selon la durée dutraitem<strong>en</strong>t par AINS :ulcères gastriques : 3,6 % pour un traitem<strong>en</strong>t court par AINS (< 2 semaines) <strong>et</strong> 6,8 % pourun traitem<strong>en</strong>t plus long (> 4 semaines) ; lésions gastriques (plus de 5 lésions ou 1 ulcère) : 53 % <strong>et</strong> 6,8 % ; ulcères duodénaux : 3 % <strong>et</strong> 4 % ; lésions duodénales (plus de 5 lésions ou 1 ulcère) : 11 % <strong>et</strong> 12 %.HAS / Service <strong>des</strong> Bonnes pratiques professionnelles <strong>et</strong> Service Évaluation médico-économique <strong>et</strong> santé publique /septembre 2008-33 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!