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Kenya : le badinage électoral a fait craquer un pays modèle

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Nouvel opérateur du mobi<strong>le</strong><br />

au Cap-Vert<br />

Un deuxième opérateur de téléphonie mobi<strong>le</strong> s’instal<strong>le</strong> au<br />

Cap-Vert. « T+ », qui commencera ses activités avant la fin<br />

décembre par <strong>un</strong> service normal de téléphonie mobi<strong>le</strong> et des<br />

données (GPRS), ne fonctionnera au départ que dans l'î<strong>le</strong> de<br />

Santiago. Le nouveau concurrent de Cap-Vert (CV) Te<strong>le</strong>com<br />

investira, d’ici 2010, près de 50 millions de dollars, dont 15<br />

millions pour 2007-2008, et envisage de créer 100 postes et<br />

500 emplois indirects.<br />

Le transfert de l’argent<br />

par voie é<strong>le</strong>ctronique<br />

bientôt possib<strong>le</strong> dans<br />

<strong>le</strong>s <strong>pays</strong> de la SADC<br />

Les citoyens des <strong>pays</strong> membres de la Comm<strong>un</strong>auté pour <strong>le</strong><br />

développement de l’Afrique austra<strong>le</strong> (SADC) pourront à<br />

partir du mois de février prochain transférer de l’argent par<br />

voie é<strong>le</strong>ctronique à travers la comm<strong>un</strong>auté. Lors d’<strong>un</strong> point<br />

de presse donné jeudi à la direction généra<strong>le</strong> de la poste à<br />

Port Louis, <strong>le</strong> président de l’Association des opérateurs de<br />

poste de l’Afrique austra<strong>le</strong> (SAPOA), éga<strong>le</strong>ment directeur<br />

général de la société mauricienne des postes, M. Giandev<br />

Moteea, a expliqué que sa structure souhaitait atteindre tous<br />

<strong>le</strong>s coins et recoins de la SADC.<br />

2310 sociètés egyptiennes<br />

exercent dans <strong>le</strong> secteur<br />

des télécomm<strong>un</strong>ications<br />

L’Egypte compte quelque 2310 sociétés œuvrant dans <strong>le</strong> secteur<br />

des télécomm<strong>un</strong>ications et de la haute technologie, soit plus de<br />

300 de plus que l’année précédente, dont 32 pour <strong>le</strong> seul mois<br />

d’octobre 2007. Cet engouement pour <strong>le</strong> secteur est attribué à<br />

la hausse du nombre d’abonnés du téléphone, qui est passé de<br />

16,7 millions en 2006 à 27,8 millions en octobre de cette année.<br />

Le nombre d’internautes a lui aussi grimpé à 8 millions contre<br />

6 millions en 2006.<br />

Zamtel investit dans<br />

la fibre optique<br />

La compagnie zambienne de télécomm<strong>un</strong>ications (ZAMTEL)<br />

a annoncé vendredi <strong>un</strong> investissement de 5 milliards de<br />

Kwacha, soit 1,2 million de dollars américains, pour l’installation<br />

d’<strong>un</strong> câb<strong>le</strong> à fibre optique dans la vil<strong>le</strong> métropolitaine de<br />

Lusaka, la capita<strong>le</strong>. Jusqu’ici, ZAMTEL s’est toujours servie du<br />

câb<strong>le</strong> en cuivre, qui est non seu<strong>le</strong>ment démodé, mais <strong>fait</strong> éga<strong>le</strong>ment<br />

l’objet de vols et de vandalisme provoquant fréquemment<br />

des perturbations au niveau des services de télécomm<strong>un</strong>ications<br />

du <strong>pays</strong>.<br />

Globacom introduit<br />

la 3G au Nigeria<br />

Le géant des télécomm<strong>un</strong>ications du Nigeria Globacom a<br />

lancé mercredi 19 décembre des services de troisième génération<br />

(3G), devenant <strong>le</strong> premier des quatre fournisseurs<br />

GSM du Nigeria à offrir de tels services dans <strong>le</strong> <strong>pays</strong>. Pour<br />

l'instant, ces services, qui permettront aux abonnés d'avoir<br />

accès à Internet haut débit et à des services de visio- conférence,<br />

ne sont disponib<strong>le</strong>s qu'à Lagos, Abuja et dans la vil<strong>le</strong><br />

pétrolière de Port Harcourt. « En fournissant aux Nigérians<br />

<strong>un</strong> accès à Internet haut débit, à des services de visio-conférence<br />

et à la télévision mobi<strong>le</strong>, entre autres services, nous permettons<br />

à nos abonnés d'avoir accès aux innovations technologiqes<br />

de la prochaine génération qui existent dans <strong>le</strong>s <strong>pays</strong><br />

développés », a déclaré <strong>le</strong> directeur des opérations de<br />

Globacom, Mohammed Jameel.<br />

Le Maroc expérimente<br />

la détaxe à partir de<br />

ce mois de janvier<br />

Les touristes de passage au Maroc pourront récupérer<br />

jusqu’à 13% du montant facturé de <strong>le</strong>urs achats à partir de<br />

ce mois de janvier 2008. Ce nouveau service sera géré par<br />

Morocco Tourist Ref<strong>un</strong>d SA, <strong>un</strong>e joint-venture entre <strong>le</strong>s<br />

groupes marocains Sefrioui et Laraqui et <strong>le</strong>s Irlandais de<br />

Fintrax.<br />

TECHNOLOGIES<br />

Les Afriques - N° 11 - 10 au 16 janvier 2008<br />

L’Algérie veut rattraper en 2008<br />

son gap monétique<br />

La première surprise des expatriés qui viennent travail<strong>le</strong>r en Algérie, c’est de ne plus trouver au sortir<br />

<strong>le</strong>ur carte bancaire. La monétique est en retard. Pas pour longtemps assurent <strong>le</strong>s banquiers.<br />

Par Samy Injar, Alger<br />

L’Algérie est, avec moins de 10% d’usagers<br />

parmi <strong>le</strong>s clients banque, <strong>le</strong> <strong>pays</strong> <strong>le</strong><br />

plus retardataire en produits monétiques<br />

au Maghreb. Mais tout devrait vite changer.<br />

« Nous considérons que <strong>le</strong>s années à<br />

venir 2008 et 2009 seront <strong>le</strong>s années de la<br />

monétique », assure Abdderahmane<br />

Benkhalfa, délégué de l’Association des<br />

banques et des établissements financiers<br />

(ABEF). « Nous avons l’assurance que si<br />

<strong>le</strong>s commerçants marchent à notre rythme,<br />

dans <strong>le</strong>s 20 mois qui viennent, nous atteindrons<br />

<strong>le</strong> rythme d’expansion de la téléphonie<br />

mobi<strong>le</strong> ». Excès d’optimisme ? La référence<br />

à la téléphonie mobi<strong>le</strong> est osée<br />

dans <strong>un</strong> <strong>pays</strong> ou <strong>le</strong> marché a été multiplié<br />

par 50 en quatre ans… D’autant que<br />

l’usage de la carte bancaire dans <strong>le</strong>s<br />

transactions quotidiennes suppose,<br />

comme <strong>le</strong> reconnaît <strong>le</strong> délégué de l’ABEF,<br />

« <strong>un</strong>e alliance forte entre <strong>le</strong>s banques, <strong>le</strong>s<br />

particuliers, mais surtout <strong>le</strong>s commerçants<br />

qu’il faudrait convaincre ». Les commerçants<br />

? Farid, 45 ans, tient <strong>un</strong>e librairie<br />

très fréquentée du centre d’Alger : « J’ai<br />

<strong>un</strong> terminal de paiement é<strong>le</strong>ctronique<br />

« Nous avons l’assurance<br />

que si <strong>le</strong>s commerçants<br />

marchent à notre rythme,<br />

dans <strong>le</strong>s 20 mois qui<br />

viennent, nous atteindrons<br />

<strong>le</strong> rythme d’expansion<br />

de la téléphonie mobi<strong>le</strong>. »<br />

(TPE) depuis quatre ans. C’est indiqué sur<br />

la vitrine. Mais je crois que je ne l’ai pas<br />

utilisé plus d’<strong>un</strong>e dizaine de fois ». Les<br />

clients n’ont pas de cartes bancaires. Là<br />

est d’abord <strong>le</strong> gap algérien. « On démarre<br />

sur <strong>un</strong>e tab<strong>le</strong> quasi rase ». C’est d’ail<strong>le</strong>urs<br />

ce qui laisse dire aux directeurs de monétiques<br />

dans <strong>le</strong>s banques que <strong>le</strong> marché<br />

peut absorber de 6 à 10 millions de cartes<br />

dans <strong>le</strong>s cinq prochaines années. Pas<br />

assez de clients détenant <strong>un</strong>e carte ban-<br />

caire, trop peu de distributeurs automatiques<br />

de bil<strong>le</strong>ts (DAB), tout aussi peu de<br />

TPE dans <strong>le</strong>s commerces : cerc<strong>le</strong> vicieux.<br />

« La toi<strong>le</strong> de fond de cette situation, c’est<br />

encore et toujours la faib<strong>le</strong> bancarisation<br />

de l’économie algérienne », rappel<strong>le</strong><br />

Amine, directeur d’agence à la Banque<br />

algérienne de développement rural<br />

(BADR), « <strong>un</strong>e disposition dans <strong>le</strong> projet<br />

de Loi de finances pour 2006 rendait obligatoire<br />

<strong>le</strong> chèque dans toute transaction de<br />

plus de 50 000 dinars (environ 500 euros).<br />

Mais <strong>le</strong> gouvernement l’a retirée à la dernière<br />

minute sous diverses pressions ».<br />

Le réseau Algérie-Poste joue de malchance<br />

Avec <strong>un</strong> point bancaire pour 6300<br />

Algériens, la couverture du <strong>pays</strong> est certes<br />

faib<strong>le</strong>, mais <strong>le</strong> ratio DAB (distributeurs)<br />

par habitant est encore plus affligeant.<br />

Il est de <strong>un</strong> DAB pour plus de<br />

50 000 Algériens. Pour comb<strong>le</strong> de malchance,<br />

la monétique s’est <strong>fait</strong>e <strong>un</strong>e mauvaise<br />

presse en 2007. La faute <strong>un</strong> peu à<br />

Algérie Poste, <strong>le</strong> premier réseau de paiement<br />

du <strong>pays</strong> chez qui sont domiciliés<br />

plus de 3 millions de salariés et de retraités<br />

du secteur d’Etat. Algérie-Poste a<br />

lancé, avec grand tapage médiatique, sa<br />

carte é<strong>le</strong>ctronique de paiement en 2006.<br />

Mais <strong>le</strong>s incidents se sont multipliés tout<br />

au long de l’année suivante sur ses 400<br />

distributeurs flambants neufs, provoquant<br />

de nombreux contentieux avec <strong>le</strong>s<br />

clients. L’enquête a incriminé la mauvaise<br />

qualité des bil<strong>le</strong>ts de banque, mais<br />

<strong>le</strong> mal a été <strong>fait</strong>. « Les Algériens sont<br />

méfiants par nature lorsqu’il s’agit d’innovation.<br />

Ce qui est arrivé avec la carte é<strong>le</strong>ctronique<br />

d’Algérie-Poste va encore retarder<br />

l’essor de la monétique », explique Amine.<br />

Tout n’est cependant pas si négatif. 2007<br />

aura été l’année ou <strong>le</strong>s délais de règ<strong>le</strong>ment<br />

des chèques sont tombés de 21<br />

jours à 48 heures. Grâce au lancement<br />

d’<strong>un</strong> nouveau système de paiement de<br />

masse par télécompensation (ACTI)<br />

ainsi que <strong>le</strong> système de règ<strong>le</strong>ment en<br />

temps réel de gros montants (ARTS), qui<br />

devrait permettre de lutter contre <strong>le</strong>s<br />

actions fraudu<strong>le</strong>uses. Le réseau interban-<br />

caire en fibres optiques devrait accélérer<br />

la dématérialisation des transactions. En<br />

2007, 12 millions de chèques ont été<br />

émis. La montée attendue des cartes bancaires<br />

devrait d’abord rogner sur la part<br />

de règ<strong>le</strong>ments par chèques avant de<br />

réduire progressivement la masse de bil<strong>le</strong>ts<br />

de banque en circulation. Reste <strong>le</strong><br />

réseau de TPE. Pour convaincre <strong>le</strong>s commerçants<br />

d’adopter <strong>le</strong> terminal de paiement<br />

é<strong>le</strong>ctronique, l’ABEF recommande<br />

au gouvernement <strong>un</strong> traitement fiscal<br />

préférentiel entre <strong>le</strong>s flux traités en monnaie<br />

fiduciaire et <strong>le</strong>s flux traités par carte.<br />

La monétique attire de nouveaux<br />

arrivants<br />

Les banques, el<strong>le</strong>s se sont occupées d’assurer<br />

<strong>le</strong>ur « flanc sécurité des transactions<br />

» en prévision du boom annoncé<br />

du paiement par cartes é<strong>le</strong>ctroniques.<br />

El<strong>le</strong>s ont opté pour <strong>le</strong>s systèmes EMV<br />

(Europay Master Card et Visa) et ont<br />

déjà pris l’initiative de s’<strong>un</strong>ir autour de la<br />

Société algérienne de transactions interbancaires<br />

et de la monétique (Satim)<br />

pour lancer <strong>le</strong>ur système de paiement<br />

é<strong>le</strong>ctronique. Le marché algérien de la<br />

monétique est prometteur compte tenu<br />

des retards à rattraper. La société francaise<br />

Exalto, <strong>le</strong>ader mondial de la carte à<br />

puce, détient déjà 26% de parts de marché.<br />

D’autres intervenants arrivent.<br />

Dernier en date, la STM, la Société t<strong>un</strong>isienne<br />

de monétique, qui annonce son<br />

implantation en Algérie. El<strong>le</strong> y avait<br />

en<strong>le</strong>vé quelques contrats d’estime ces<br />

dernières années avant de conclure avec<br />

la Banque de développement local<br />

(BDL) pour la personnalisation des cartes<br />

monétiques et <strong>le</strong> suivi des paiements<br />

à l’étranger par carte. Un gros contrat<br />

qui a justifié l’ouverture d’<strong>un</strong>e filia<strong>le</strong><br />

algérienne.<br />

STV, la seu<strong>le</strong> télé africaine diffusant<br />

par satellite en deux langues<br />

Le groupe de télévision STV continue son expansion au Camero<strong>un</strong>, en Afrique et dans <strong>le</strong> monde pour être<br />

aujourd’hui la seu<strong>le</strong> chaîne de télévision africaine diffusant en deux langues sur <strong>un</strong>e trentaine de <strong>pays</strong>.<br />

Entretien réalisé par<br />

Sou<strong>le</strong>ymane Niang - Dakar<br />

Les Afriques : Où en êtes-vous des<br />

objectifs que vous vous étiez fixés au<br />

lancement des chaînes STV1 et STV2<br />

en 2003 ?<br />

Mactar Silla : Nous sommes <strong>le</strong> premier<br />

groupe de télévision en Afrique qui dispose<br />

de deux signaux et qui diffuse 24h sur 24<br />

sur <strong>un</strong> satellite couvrant <strong>un</strong>e trentaine de<br />

<strong>pays</strong> du continent. Nous sommes éga<strong>le</strong>ment<br />

sur la plateforme de Canal+<br />

Horizons. Au Camero<strong>un</strong>, nous sommes à<br />

plus de 50% de couverture du territoire par<br />

nos propres moyens. De plus, nous travaillons<br />

en français et en anglais. Je crois, en<br />

tous <strong>le</strong>s cas, que c’est <strong>un</strong>e première en<br />

Afrique. Ceci a été rendu possib<strong>le</strong> parce que<br />

nous avons derrière nous <strong>un</strong> investisseur,<br />

<strong>un</strong> bail<strong>le</strong>ur de fonds qui n’est pas <strong>un</strong><br />

homme de la comm<strong>un</strong>ication, qui est plutôt<br />

<strong>un</strong> homme d’affaires. Il est notamment<br />

<strong>le</strong> principal actionnaire camero<strong>un</strong>ais du<br />

groupe de téléphonie mobi<strong>le</strong> MTN dont il<br />

détient 30% et qui nous permet de vivre.<br />

Sur <strong>le</strong> plan du contenu, nous sommes la<br />

seu<strong>le</strong> chaîne de télévision terrestre africaine<br />

à diffuser <strong>le</strong> Oprah Winfrey Show, <strong>le</strong>s<br />

championnats de football anglais, espagnol,<br />

italien ainsi que <strong>le</strong>s US Col<strong>le</strong>ge Basket-ball<br />

et <strong>le</strong>s combats de boxe lors des Friday et des<br />

Wednesday Night Fights. Il s’y ajoute des sitcoms<br />

nigérians et des te<strong>le</strong>novelas.<br />

Et la production nationa<strong>le</strong> ?<br />

M.S. : Nous sommes à plus de 50% de<br />

production propre alors que la législa-<br />

Le marché pourrait<br />

absorber de 6 à 10 millions<br />

de cartes dans <strong>le</strong>s cinq<br />

prochaines années.<br />

tion camero<strong>un</strong>aise en la matière nous<br />

<strong>fait</strong> obligation d’avoir 30%. En termes de<br />

promotion de la culture camero<strong>un</strong>aise,<br />

nous avons aidé beaucoup d’artistes à<br />

émerger, dans <strong>un</strong> <strong>pays</strong> où il fallait payer<br />

pour faire passer ses « clips ».<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, nous avons banalisé <strong>le</strong><br />

direct. Nous pensions que c’était <strong>un</strong>e<br />

opération extrêmement compliquée et<br />

coûteuse. Par exemp<strong>le</strong>, lors du crash de<br />

l’avion de la « <strong>Kenya</strong>n Airways », <strong>le</strong>s premières<br />

images qui ont été diffusées dans<br />

<strong>le</strong> monde sont venues de nous. Nous<br />

avons <strong>fait</strong> des directs avec nos équipes de<br />

journalistes qui sont revenus avec <strong>le</strong>urs<br />

jeans complètement déchiquetés et des<br />

b<strong>le</strong>ssures. Mais nous l’avons <strong>fait</strong> !

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