où Susie cherchera sa poupée à son retour. Si un enfant ne possè<strong>de</strong> pas une théorie <strong>de</strong> l’esprit,il dira que Susie cherchera sa poupée dans le berceau parce qu’il ou elle sait que c’est là oùSally l’a laissée. Un enfant qui possè<strong>de</strong> une théorie <strong>de</strong> l’esprit se rendra compte que Susien’était pas là pour constater ce qu’on a fait <strong>de</strong> sa poupée et saura que Susie cherchera sapoupée dans la poussette, c’est-à-dire là où elle l’a laissée. La théorie <strong>de</strong> l’esprit influe sur ledéveloppement social, et en particulier le développement <strong>de</strong> la perspective sociale. L’absenced’une théorie <strong>de</strong> l’esprit chez les personnes autistes explique qu’elles soient peu enclines àl’ironie ou à la tromperie.Il importe <strong>de</strong> savoir que certaines personnes atteintes du syndrome d’Asperger présententun profil cognitif semblable à celui que propose Rourke (1989) dans sa <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> ladifficulté d’apprentissage non verbal. Les principaux symptômes <strong>de</strong> cette difficulté sont :• l’altération <strong>de</strong> l’interaction sociale, <strong>de</strong> la perception sociale et du jugement social;• <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s visuelles-spatiales et visuelles-organisationnelles peu développées; et• <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s langagières bien développées (surtout pour l’apprentissage par cœuret l’apprentissage structuré) (Rourke et Tsatsanis, 2000).À titre d’exemple, ces enfants sont souvent très communicatifs, mais ont beaucoup <strong>de</strong> malen mathématiques et dans le domaine <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong> solutions à <strong>de</strong>s problèmes nonverbaux. Outre qu’on observe typiquement ces signes cliniques chez ces enfants, onconstate aussi chez eux <strong>de</strong>s manifestations cliniques additionnelles lors d’un examenneuropsychologique approfondi comme le manque <strong>de</strong> perception tactile et <strong>de</strong>s difficultés<strong>de</strong> coordination. Une étu<strong>de</strong> menée par Klin, Volkmar, Sparrow, Cicchetti et Rourke(1995) a constaté que 18 personnes sur 21 atteintes du syndrome d’Asperger présentaient<strong>de</strong>s caractéristiques (forces et faiblesses) pouvant être associées à <strong>de</strong>s difficultésd’apprentissage non verbal comparativement à une personne sur 19 qui est atteinte d’autisme.Les chercheurs cliniques se sont beaucoup moins intéressés au dépistage du syndromed’Asperger qu’à celui d’autisme et il existe un consensus beaucoup moins largeau sujet <strong>de</strong>s procédures d’évaluation <strong>de</strong> ce trouble (pour un examen complet <strong>de</strong> la question,voir Volkmar et Klin, 2000). La plupart <strong>de</strong>s chercheurs s’entendraient pour dire quepour déterminer si une personne est atteinte d’autisme par opposition au syndromed ’ A s p e rg e r, il est nécessaire d’évaluer ses aptitu<strong>de</strong>s cognitives, motrices et <strong>de</strong>communication ainsi que <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s recherches approfondies sur ses antécé<strong>de</strong>nts, sonniveau <strong>de</strong> fonctionnement actuel ainsi que ses symptômes observables. Chaque fois quec’est possible, il conviendrait <strong>de</strong> recourir à une évaluation multidisciplinaire faisant appelà la participation, selon le cas, d’un psychologue, d’un pédiatre développemental, d’unpsychiatre, d’un orthophoniste et d’un ergothérapeute (Klin et al., 2000).Pour être en mesure <strong>de</strong> distinguer plus facilement l’autisme du syndrome d’Asperger,il convient <strong>de</strong> tenir compte du profil cognitif <strong>de</strong> la personne faisant l’objet <strong>de</strong> l’évaluation.44 Santé <strong>Mental</strong>e pour Enfants <strong>Ontario</strong>
On recomman<strong>de</strong> dans le cas <strong>de</strong> ce groupe <strong>de</strong>s tests cognitifs types comme le WPPSI-III, leWISC-III ou le WAIS-III. En outre, il pourrait être utile d’évaluer minutieusement lesaptitu<strong>de</strong>s à la communication du sujet étant donné que les critères diagnostiques relatifs ausyndrome d’Asperger excluent toute altération marquée du développement langagier.L’administration d’outils comme le Clinical Evaluation of Language Fundamentals – quatrièmeédition (CELF-IV; Semel, Wiig et Secord, 2003) est souvent utile. De nombreuses personnesatteintes du syndrome d’Asperger possè<strong>de</strong>nt cependant d’assez bonnes aptitu<strong>de</strong>s langagières <strong>de</strong>base (p. ex., articulation, compréhension) <strong>de</strong> sorte qu’il est absolument nécessaire <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>rà une évaluation informelle pour pouvoir poser le bon diagnostic. Cette évaluation <strong>de</strong>vraitporter sur les formes idiosyncrasiques <strong>de</strong> la communication comme les aptitu<strong>de</strong>s non verbales(p. ex., regards, gestes), la prosodie (tonalité, volume, ca<strong>de</strong>nce, tonie), la pragmatique sociale(p. ex., réaction aux signes donnés par l’interlocuteur, parler à tour <strong>de</strong> rôle), la réciprocitésociale, l’empathie, l’insistance sur les sujets préférés et les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> communication subtilscomme l’ironie et l’humour.On décrit souvent les personnes atteintes du syndrome d’Asperger comme <strong>de</strong>s personnesmaladroites et, contrairement aux personnes autistes, leurs aptitu<strong>de</strong>s motrices sont souventinférieures à celles auxquelles on pourrait s’attendre compte tenu <strong>de</strong> leurs aptitu<strong>de</strong>s cognitives.Outre qu’ils permettent <strong>de</strong> mesurer efficacement la motricité globale et la motricité fine, lesoutils d’évaluation <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s motrices comme le Beery Developmental Test of Visual-Motor Integration, 4 e édition (Beery VMI; Beery et Buktenica, 1997), permettent égalementd’évaluer les aptitu<strong>de</strong>s à l’écriture, les aptitu<strong>de</strong>s à la perception ainsi que la coordinationmain-œil. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s outils d’évaluation types, il importe d’établir dans quelle mesure lesdéficiences motrices peuvent influer sur le niveau <strong>de</strong> fonctionnement (p. ex., le manque <strong>de</strong>coordination compromet la capacité <strong>de</strong> jouer avec <strong>de</strong>s pairs) ou l’apprentissage scolaire(p. ex., les problèmes <strong>de</strong> perception nuisent à l’apprentissage <strong>de</strong> l’écriture). Il pourraitêtre bénéfique dans le cas <strong>de</strong> certaines personnes <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une évaluationneuropsychologique, <strong>de</strong> cerner les déficiences neuromotrices sous-jacentes et d’établirs’il y a déficience <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> direction (p. ex., la capacité d’intégrer l’expériencepassée et d’anticiper l’avenir pour déci<strong>de</strong>r ce qu’on compte faire dans le présent).Pour qu’il soit possible <strong>de</strong> poser le bon diagnostic, l’évaluation doit se fon<strong>de</strong>r, outre sur lesrenseignements que les autres domaines d’évaluation ont permis <strong>de</strong> recueillir, sur un recensementprécis <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> TSA. En ayant recours à un outil comme l’Autism DiagnosticInterview – version révisée (ADI-R; Lord, Rutter et Le Couteur, 1994), il <strong>de</strong>vrait être possible<strong>de</strong> recueillir l’information voulue pour établir si les antécé<strong>de</strong>nts ainsi que la situation actuelle<strong>de</strong> la personne évaluée cadrent avec un diagnostic <strong>de</strong> spectre autistique. Un outil d’observationcomme l’Autism Diagnostic Observation Schedule, ADOS-G (Lord, Rutter, DiLavore et Risi,1999) peut se révéler utile parce qu’il fournit <strong>de</strong>s occasions d’observer les comportementsprosocial et idiosyncrasique permettant <strong>de</strong> poser ou <strong>de</strong> rejeter un diagnostic du trouble duspectre autistique. Bien que ni l’un ni l’autre <strong>de</strong> ces outils communément utilisés necomprennent un algorithme spécifique permettant <strong>de</strong> dépister le syndrome d’Asperger, ilsSanté <strong>Mental</strong>e pour Enfants <strong>Ontario</strong>45
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