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Grenelle Besancon re.. - La maison de l'environnement de Franche ...

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Remarque préliminai<strong>re</strong>L’impossible négociation…par Gilles Sené, le 24 juin 2007Samedi <strong>de</strong>rnier, à la confé<strong>re</strong>nce <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> FNE, le mot « négociation (s) a été le plus souventemployé pour présenter les discussions prévues l’automne prochain sous le nom <strong>de</strong> « <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong>l’environnement », en réfé<strong>re</strong>nce aux accords <strong>de</strong> <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong> 1968. Cela appelle quelques <strong>re</strong>marques.On nomme « négociations », au sens initial, l’acte <strong>de</strong> négocier, c'est-à-di<strong>re</strong> <strong>de</strong> fai<strong>re</strong> commerce et d’arriver àun accord (ceux <strong>de</strong> <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> par exemple) sur une transaction commerciale (ou aut<strong>re</strong>), où l’une <strong>de</strong>s partiespropose un produit, une marchandise, et l’aut<strong>re</strong> un prix. L’accord se réalisant sur la base <strong>de</strong> perceptionsprop<strong>re</strong>s à chaque partie sur la valeur <strong>de</strong> ce qu’elle propose.Dans la situation où nous nous trouvons, il ne s’agit absolument pas <strong>de</strong> cela, et pour plusieurs raisonstoutes aussi importantes les unes que les aut<strong>re</strong>s.Pour not<strong>re</strong> partie, nous n’apportons rien : les objectifs sur lesquels nous nous battons appartiennentclai<strong>re</strong>ment aux diffé<strong>re</strong>ntes parties autour <strong>de</strong> la table puisqu’il s’agit d’un patrimoine commun, not<strong>re</strong> planètevivante…. Nous bénéficions simplement d’une lucidité plus gran<strong>de</strong> ou plus précoce, ce qui permet <strong>de</strong> définirles objectifs <strong>de</strong> nos statuts. Et d’une générosité suffisante pour accepter <strong>de</strong> mett<strong>re</strong> sur la table le temps etl’énergie que nous y mettons.De plus, la valeur du patrimoine que nous défendons est inestimable au sens p<strong>re</strong>mier du mot, nous nepouvons en saisir la valeur. Mais elle n’a pas <strong>de</strong> prix, c’est évi<strong>de</strong>nt !Enfin, nous n’avons aucun mandat qui définisse le cad<strong>re</strong> <strong>de</strong> not<strong>re</strong> action, si ce n’est celui que nous noussommes octroyé : les espèces vivant sur cette Ter<strong>re</strong> ne nous ont rien <strong>de</strong>mandé, excepté une infime partie<strong>de</strong> not<strong>re</strong> espèce, cette ra<strong>re</strong> humanité consciente <strong>de</strong>s enjeux, <strong>de</strong> leur gravité et <strong>de</strong> leur urgence... Et lesgénérations à venir, bénéficiai<strong>re</strong>s <strong>de</strong> not<strong>re</strong> action présente, ne peuvent nous avoir évi<strong>de</strong>mment sollicités.Ce cad<strong>re</strong> posé, pouvons nous réellement négocier ? Et en avons-nous seulement le droit ?Car ce qui fait la difficulté <strong>de</strong> not<strong>re</strong> combat, c’est que nos <strong>re</strong>vendications ne sont pas les nôt<strong>re</strong>s prop<strong>re</strong>s,nous n’avons aucun intérêt di<strong>re</strong>ct à l’affai<strong>re</strong>, pas plus tout au moins que n’importe quel aut<strong>re</strong> êt<strong>re</strong> vivant !Les aut<strong>re</strong>s parties autour <strong>de</strong> la table doivent comp<strong>re</strong>nd<strong>re</strong> que nous n’avons qu’un seul objectif, la défense duvivant sous toutes ses formes, et que cet objectif doit aussi êt<strong>re</strong> le leur. Et cela sans nous <strong>re</strong>nvoyer audogmatisme et aux ayatollahs.Ce que nous apportons sur la table est le résultat <strong>de</strong> constats, <strong>de</strong> faits établis sur les bases scientifiques quenous <strong>re</strong>cherchons pour êt<strong>re</strong> les plus fiables et les plus récentes. Sciences humaines (démographie,sociologie, épidémiologie, etc.) et sciences natu<strong>re</strong>lles (climatologie, océanologie, hydrologie, biologie,écologie, etc.) autant d’ouvertu<strong>re</strong>s sur le réel qui nous confortent avec force dans nos engagements.Ceci posé, qu’y a-t-il <strong>de</strong> plus important, <strong>de</strong> plus urgent ? OGM, nucléai<strong>re</strong>, perturbations climatiques, érosion<strong>de</strong> la biodiversité ? Tout est cohé<strong>re</strong>nt, nous le savons et le disons <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> t<strong>re</strong>nte ans : penser global,agir local ! Est-ce hiérarchisable ? Négociable ? Quels points <strong>de</strong> ruptu<strong>re</strong> définir ? Qui doit définir cesurgences ? C’est cela qu’il faudra avoir à l’esprit pour cet automne.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> toute politique partisane, nous <strong>de</strong>vons donc construi<strong>re</strong> une politique <strong>de</strong> survie et un mon<strong>de</strong>vivable, viable, équitable : nous y sommes obligés. Et le maît<strong>re</strong> mot y serait solidarité, solidarités pourl’humanité d’aujourd’hui, mais surtout solidarités intergénérationnelles. Et nous, militants pour la planète,n’avons pas le droit <strong>de</strong> nous tromper. Nous <strong>de</strong>vons êt<strong>re</strong> clairs dans nos paroles, sans censu<strong>re</strong>s, ni tabous.Nos partenai<strong>re</strong>s doivent intég<strong>re</strong>r cet impératif et ses urgences, non négociables sur le fond !Sur la forme, construi<strong>re</strong> <strong>de</strong>s solutions exigera bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s discussions pour déterminer les leviersles plus efficaces, ces mesu<strong>re</strong>s et enjeux transversaux que nous avons évoqués bien évi<strong>de</strong>mment samedi<strong>de</strong>rnier : déplacements <strong>de</strong> personnes et <strong>de</strong> marchandises, santé, agricultu<strong>re</strong> par exemple. Nous savons queles fonctionnements humains ne sont pas aussi rapi<strong>de</strong>s et efficaces que nous le souhaiterions. Mais nousaurons gagné lorsque <strong>de</strong>s dynamiques, intellectuelles déjà, se seront réorientées, chez nos concitoyens, etsurtout lorsque nous aurons décidé <strong>de</strong> les viv<strong>re</strong>, ce qui n’est pas le plus simple, lorsque l’on constate lesschizophrénies quotidiennes en la matiè<strong>re</strong>.Et c’est là où nos associations ont et auront tout leur mot à di<strong>re</strong>. Car, il s’agit bien d’expliquer, <strong>de</strong>convainc<strong>re</strong>, d’éduquer : aucun citoyen ne doit <strong>re</strong>ster sur le bord <strong>de</strong> la route !Page 3 sur 34

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