IntroductionOctob<strong>re</strong> 2007, en ce début du XXIe siècle, not<strong>re</strong> humanité se trouve pour la p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> fois <strong>de</strong> sonhistoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s choix vitaux et urgents : nous sommes en possession <strong>de</strong> moyens commejamais nous n’en avons disposé : moyens scientifiques pour appréhen<strong>de</strong>r not<strong>re</strong> planète et au<strong>de</strong>lànot<strong>re</strong> univers, moyens technologiques pour exploiter les <strong>re</strong>ssources planétai<strong>re</strong>s.Mais il nous manque d’évi<strong>de</strong>nce l’usage <strong>de</strong>s outils conceptuels et philosophiques ad-hoc nouspermettant d’utiliser les outils précé<strong>de</strong>mment évoqués <strong>de</strong> telle sorte que nous ne ruinions pasnot<strong>re</strong> mon<strong>de</strong>. <strong>La</strong> notion <strong>de</strong> progrès doit, dans son application ordinai<strong>re</strong>, <strong>re</strong>trouver cettedimension humaine et planétai<strong>re</strong>, dans une vision à long terme.Arc-boutés sur <strong>de</strong>s ambitions pécuniai<strong>re</strong>s et économiques, nous mesurons les progrès <strong>de</strong> not<strong>re</strong>humanité à l’aune <strong>de</strong> critè<strong>re</strong>s réducteurs et inefficaces au vu <strong>de</strong>s enjeux actuels : PIB, croissancefinanciè<strong>re</strong> et économique. A quand l’utilisation quotidienne d’un indicateur sur le bonheur humaindans les évaluations <strong>de</strong>s politiques ?C’est donc une révolution qu’il nous faut opé<strong>re</strong>r, révolution intellectuelle et mentale afin <strong>de</strong>gagner la course <strong>de</strong> vitesse avec la dégradation <strong>de</strong> la planète : il nous faut sortir <strong>de</strong> not<strong>re</strong>prétention matérialiste et accé<strong>de</strong>r à l’humilité : les perturbations climatiques, lesempoisonnements croissants <strong>de</strong>s organismes vivants et <strong>de</strong>s écosystèmes ne doivent êt<strong>re</strong> perçusque comme les indicateurs <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s processus économiques enco<strong>re</strong> en cours. Notons quela croissance économique et financiè<strong>re</strong> construit sa prop<strong>re</strong> fin : la réduction <strong>de</strong>s productionsagricoles aux USA trouve aussi son origine di<strong>re</strong>ctement dans les défo<strong>re</strong>stations du bassinamazonien, la disparition <strong>de</strong>s pollinisateurs natu<strong>re</strong>ls et domestiques, par exemples,…Il n’est que temps <strong>de</strong> réorienter nos politiques : créer <strong>de</strong>s solidarités, <strong>de</strong>s <strong>re</strong>lations humainesplutôt que <strong>de</strong>s richesses matérielles, soutenir les choix vitaux (politique <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’air,agricole, aménagement du territoi<strong>re</strong>, transports, etc.). Et nous <strong>re</strong>gardons avec <strong>re</strong>g<strong>re</strong>t ladisparition <strong>de</strong> l’Etat dans ses prérogatives régaliennes ou comme élément régulateur : larég<strong>re</strong>ssion <strong>de</strong>s services publics, (police <strong>de</strong> l’eau), la disparition <strong>de</strong> la DIREN en tantqu’interlocuteur régional dont les services fusionnent avec ceux <strong>de</strong> la DRIRE nous sont unesource d’inquiétu<strong>de</strong> quant à la réalité <strong>de</strong> la volonté politique affichée.Not<strong>re</strong> participation à ce cycle <strong>de</strong> <strong>re</strong>ncont<strong>re</strong>s cor<strong>re</strong>spond à un besoin <strong>de</strong> partager enco<strong>re</strong> plus cesconstats et cette vision pour fai<strong>re</strong> aboutir cette évolution le plus rapi<strong>de</strong>ment possible et le plusefficacement possible. <strong>La</strong> société doit construi<strong>re</strong> son avenir par une action collective établie surune <strong>re</strong>sponsabilité personnelle exercée en toute conscience. C’est là où nos associations, ent<strong>re</strong>aut<strong>re</strong>s celles <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement <strong>re</strong>présentatives et légitimes (APERL) ontnatu<strong>re</strong>llement toute leur place.Nous vivons assurément, aujourd’hui, la plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extinctions du vivant. Nous,environnementalistes, posons la question : quel sera le niveau <strong>de</strong> catastrophes planétai<strong>re</strong>snécessai<strong>re</strong> pour réaliser, pour croi<strong>re</strong> enfin en ce que chacun d’ent<strong>re</strong> nous sait pertinemment. Iln’est que temps <strong>de</strong> réagir. C’est ce que nous, associations, attendons <strong>de</strong> ce <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> : qu’il nesoit pas une n ième occasion <strong>de</strong> beaux discours et vaines incantations jamais suivis d’effets, maisqu’il soit le déclic que nous espérons, que nous appelons, pour le bien <strong>de</strong> tous, vivantactuellement et <strong>de</strong>main. Nous nous engageons à fai<strong>re</strong> acte <strong>de</strong> not<strong>re</strong> <strong>re</strong>sponsabilité dansl’indispensable suivi <strong>de</strong> ce processus.Pour le réseau associatif,Gilles Sené, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> FCNEPage 4 sur 34
GROUPE 1 :Lutter cont<strong>re</strong> les Changements Climatiqueset maîtriser la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’énergiePersonnes, ayant participé aux travaux du groupe 1 :Michel Dubromel, FCNE, memb<strong>re</strong> du groupe 1, au <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> nationalMarc Borneck, JNE,Marc Goux, Collectif Saône&Doubs vivants-Sundgau vivantGilles Sené, FCNELe groupe <strong>de</strong> travail n°1 du <strong>G<strong>re</strong>nelle</strong> <strong>de</strong> l’environnement rappelle la réalité incontestable du changementclimatique et <strong>de</strong> ses impacts ainsi que l’épuisement à venir <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources fossiles. Le GIEC (groupeintergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) estime ainsi ent<strong>re</strong> 1 et 6°C l'élévation <strong>de</strong> latempératu<strong>re</strong> moyenne ter<strong>re</strong>st<strong>re</strong> associée à ce changement climatique d'ici la fin du siècle. Compte tenu <strong>de</strong>l’urgence d’agir, <strong>de</strong>s étapes intermédiai<strong>re</strong>s sont indispensables pour caler les mesu<strong>re</strong>s nécessai<strong>re</strong>s. Lesétapes <strong>de</strong>s « 3x20 » à l'horizon 2020, fixées par le Conseil européen : réduction <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> ou 30% en cas d’engagements d’aut<strong>re</strong>s pays industrialisés, baisse <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> laconsommation d’énergie, et proportion <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s énergies <strong>re</strong>nouvelables dans la consommation d’énergie,sont adoptées par le groupe.Un certain nomb<strong>re</strong> <strong>de</strong>s propositions qui suivent doivent cependant fai<strong>re</strong> l'objet d'une expertisecomplémentai<strong>re</strong> afin notamment d'évaluer leur impact sur l'économie et sur l'emploi et <strong>de</strong> préciser lesmesu<strong>re</strong>s d’accompagnement qui doivent leur êt<strong>re</strong> associées.Rappelons qu’à l’automne 2006, un rapport <strong>re</strong>mis au gouvernement précisait les possibilités les plusefficaces afin rédui<strong>re</strong> les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> :- le développement <strong>de</strong>s économies d’énergies à réaliser dans l’habitat et la construction,- une évolution <strong>de</strong> l’urbanisme, permettant <strong>de</strong> limiter les déplacements,- une réduction <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> f<strong>re</strong>t routier par <strong>re</strong>port sur le ferroviai<strong>re</strong>,- une réduction <strong>de</strong>s transports automobile <strong>de</strong>s personnes en agglomération par <strong>re</strong>port sur lestransports collectifs ou doux.-Rappelons qu’en dépit <strong>de</strong> l’importance du nucléai<strong>re</strong> dans la production d’énergie en France, n’a pas permisla réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> (en augmentation <strong>de</strong>puis les années 90). Il semble doncd’autant plus <strong>de</strong> suiv<strong>re</strong> le rapport évoqué ci-<strong>de</strong>ssus, si l’on veut tenir nos engagements internationaux.Rappelons enfin que l’objectif « Facteur 4 » (voi<strong>re</strong> 10 pour Stern) dans les transports, à terme, ne serontréalisées que lorsqu’une complète réorganisation, <strong>re</strong>localisation <strong>de</strong>s activités sera effective.-Page 5 sur 34