PROPOSITIONS TRANSPORTNos propositions1. Suspend<strong>re</strong> les projets autoroutiers/routiers (liaison A31-Vesoul par exemple), le projet <strong>de</strong> mise àgrand gabarit <strong>de</strong> la liaison Rhin-Rhône, par la Moselle comme par le Doubs (et tout projetd’aéroport), et même le projet en cours <strong>de</strong> LGV Rhin-Rhône, afin <strong>de</strong> permett<strong>re</strong> la définition d’unepolitique globale, cohé<strong>re</strong>nte et soutenable <strong>de</strong>s transports appuyée sur un choix rationnel <strong>de</strong>sinvestissements – ce qui suppose un changement radical <strong>de</strong> paradigme. Une <strong>re</strong>mise en en causefondamentale du CIADT <strong>de</strong> Décemb<strong>re</strong> 2003 s’impose alors, à condition que l’objectif <strong>re</strong>ste biencelui <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong>, tout comme celui <strong>de</strong> la préservation dupatrimoine natu<strong>re</strong>l. <strong>La</strong> notion d’artificialisation du territoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>vrait êt<strong>re</strong> un indicateur à mett<strong>re</strong> enœuv<strong>re</strong>. En tous cas, tout doit êt<strong>re</strong> fait pour sortir <strong>de</strong> l’er<strong>re</strong>ur stratégique majeu<strong>re</strong> dans laquellenous sommes enco<strong>re</strong> engagés.2. Des bilans socio-économico-environnementaux <strong>de</strong>vront êt<strong>re</strong> réalisés honnêtement, en ayant àl’esprit l’exagération systématique <strong>de</strong>s avantages et la réduction tout autant systématique <strong>de</strong>scoûts et nuisances par les promoteurs <strong>de</strong> ces projets. Les aspects environnementaux doivent êt<strong>re</strong>intégrés dans les expertises en terme <strong>de</strong> biodiversité, pollutions et santé humaine, mais aussi lesaspects sociaux trop souvent oubliés : délocalisation <strong>de</strong>s activités, ent<strong>re</strong> aut<strong>re</strong>s.3. Favoriser le <strong>re</strong>port modal <strong>de</strong>s transports, en particulier <strong>de</strong> marchandises :a. Par la mise en place d’une éco-<strong>re</strong><strong>de</strong>vance sur les transports routiers <strong>de</strong> marchandises,dont la majeu<strong>re</strong> partie <strong>de</strong>s <strong>re</strong>cettes serait affectée aux mo<strong>de</strong>s alternatifs (ferroviai<strong>re</strong>, fluvialet maritime) pour compenser les <strong>re</strong>tards d’investissement et <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong>s 40<strong>de</strong>rniè<strong>re</strong>s années, incontournables investissements donnant à un réseau son efficience.b. Par la <strong>re</strong>mise à niveau volontariste <strong>de</strong> l’infrastructu<strong>re</strong> ferroviai<strong>re</strong> permettant undéveloppement véritable du f<strong>re</strong>t ferroviai<strong>re</strong>.4. <strong>La</strong> sobriété énergétiquea. <strong>La</strong> réduction <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong> l’automobile en agglomération et du parc automobile par unepolitique multiple (urbanisme,consumériste, sociale, etc.)b. <strong>La</strong> limitation <strong>de</strong> l’émission à 120g CO 2 /km <strong>de</strong>s véhicules particuliers neufs à l’horizon2012.c. <strong>La</strong> diminution <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> 10 km/heu<strong>re</strong> sur routes et autoroutes (avec un fortimpact favorable sur la sécurité).d. <strong>La</strong> mise en place d’une taxe intérieu<strong>re</strong> sur le kérosène afin <strong>de</strong> fai<strong>re</strong> baisser le nomb<strong>re</strong><strong>de</strong> vols intérieurs et extérieurs.B) Ramener les émissions <strong>de</strong>s transports à leur niveau <strong>de</strong> 1990 d’ici 2020Les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> n’ont cessé d’augmenter ces <strong>de</strong>rniè<strong>re</strong>s années (+22% <strong>de</strong>puis 1990).Un ensemble <strong>de</strong> mesu<strong>re</strong>s, qui peuvent pour beaucoup êt<strong>re</strong> mises en œuv<strong>re</strong> très vite, doit permett<strong>re</strong>d’inverser enfin cette tendance et <strong>de</strong> <strong>re</strong>venir en 15 ans au niveau <strong>de</strong> 1990, ce qui ne constituera qu’unep<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> étape sur la trajectoi<strong>re</strong> du « facteur 4 ».B.1. Créer un observatoi<strong>re</strong> <strong>de</strong>s transports pour établir une méthodologie partagée par les diffé<strong>re</strong>ntesparties p<strong>re</strong>nantes et permettant <strong>de</strong> mesu<strong>re</strong>r finement les émissions <strong>de</strong>s transports. Ces outilsd’évaluation constitueront le cad<strong>re</strong> nécessai<strong>re</strong> pour évaluer et piloter <strong>de</strong>s démarches volontai<strong>re</strong>sd’ent<strong>re</strong>prises, d’administrations, <strong>de</strong> collectivités locales pour rédui<strong>re</strong> leurs émissions. Ils constituerontégalement le cad<strong>re</strong> permettant <strong>de</strong> <strong>re</strong>nd<strong>re</strong> obligatoi<strong>re</strong> l’affichage <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong><strong>de</strong>s p<strong>re</strong>stations <strong>de</strong> transport.B.2. Réaliser un schéma national <strong>de</strong>s nouvelles infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport (routes, voies ferrées,aéroports, transport combiné…) pour évaluer globalement leur cohé<strong>re</strong>nce et leur impact surl’environnement et l’économie, avant toute nouvelle décision. De la même façon établir et évaluer uneprogrammation régionale <strong>de</strong>s infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport.B.3. Décla<strong>re</strong>r d’intérêt général pour la société, au niveau législatif, la promotion et l'utilisation <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s fluvial, ferroviai<strong>re</strong>s et <strong>de</strong> cabotage maritime pour le transport <strong>de</strong> f<strong>re</strong>t. Cette proposition estfortement contestée par un acteur économique.Page 8 sur 34
En application ce principe, le groupe appelle à un plan national <strong>de</strong> développement du f<strong>re</strong>t non-routierdont l’objectif sera d’amener le f<strong>re</strong>t non routier <strong>de</strong> 14% aujourd’hui à 25% du f<strong>re</strong>t total, en 15 ans. Ceplan combinera :- <strong>de</strong>s mesu<strong>re</strong>s réglementai<strong>re</strong>s, organisationnelles ou financiè<strong>re</strong>s : réduction prog<strong>re</strong>ssive et adaptée<strong>de</strong> la vitesse maximale pour les poids lourds après validation <strong>de</strong>s p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong>s expérimentations,généralisation du péage sans arrêt aux autoroutes, obligation d’affichage <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz àeffet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong> <strong>de</strong> chaque p<strong>re</strong>station <strong>de</strong> transports, éco-<strong>re</strong><strong>de</strong>vance ou taxe kilométrique routiè<strong>re</strong>,avec un accompagnement économique adapté pour les ent<strong>re</strong>prises ;- et un programme ambitieux d’investissements sur les points critiques du réseau ferré, fluvial etmaritime pour le <strong>re</strong>mett<strong>re</strong> à niveau, ainsi que <strong>de</strong> nouveaux investissements : notamment <strong>de</strong>scontournements d’agglomération pour le f<strong>re</strong>t ferroviai<strong>re</strong>, <strong>de</strong>s autoroutes ferroviai<strong>re</strong>s sur les grandsaxes et plus largement du transport combiné rail-route, et <strong>de</strong>s autoroutes maritimes.B.4. Rationaliser l’usage <strong>de</strong> l’automobile et amener les émissions moyennes <strong>de</strong> CO2 <strong>de</strong>s véhiculesautomobiles en circulation <strong>de</strong> 176 g CO2/km à 130 g CO2/km en 2020 en combinant réglementation etincitation : réglementation à 120 gCO2/km en moyenne sur les véhicules neufs en 2012 (au lieu <strong>de</strong>130g dans les discussions actuelles), réduction <strong>de</strong> vitesse immédiate <strong>de</strong> 10 km/h sur les routes etautoroutes, éco-pastille annuelle avec un système <strong>de</strong> bonus-malus, conseils et formations pour l’écoconduite,avec un accompagnement économique adapté pour les ménages et les salariés contraintsd’utiliser leurs véhicules.B.5. Rétablir le vrai coût du transport aérien dont les émissions augmentent rapi<strong>de</strong>ment, enl’intégrant dans le marché <strong>de</strong> quotas <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> ser<strong>re</strong>, voi<strong>re</strong> par une taxe sur le kérosèneaugmentant le prix <strong>de</strong>s trajets aériens qui sont <strong>de</strong>sservis par une ligne ferroviai<strong>re</strong> à gran<strong>de</strong> vitesse (pa<strong>re</strong>xemple sur le trajet Paris-Strasbourg, ou Paris-Lond<strong>re</strong>s), et en supprimant les subventions publiquesaux compagnies à bas coûts (« low-cost »).B.6. Affecter une part importante <strong>de</strong>s <strong>re</strong>ssources <strong>de</strong> la fiscalité environnementale à l’AFITF (agence <strong>de</strong>financement <strong>de</strong>s infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> France) pour le financement d’infrastructu<strong>re</strong>s <strong>de</strong>transport alternatives à la route et à l’aérien, et aux collectivités territoriales pour le financement <strong>de</strong>stransports collectifs.C) Vers <strong>de</strong>s villes et plus largement <strong>de</strong>s territoi<strong>re</strong>s durablesC.3. Un plan volontariste <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s transports collectifs (trains, métros, tramways,bus…) et <strong>de</strong> leur intermodalité, avec notamment un objectif <strong>de</strong> doublement <strong>de</strong>s kilomèt<strong>re</strong>s <strong>de</strong> tramwayset bus en site prop<strong>re</strong> et dont les principales mesu<strong>re</strong>s sont présentées dans le rapport du groupe, et unplan <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s déplacements « doux » (vélo, marche) avec un « co<strong>de</strong> <strong>de</strong> larue ».Page 9 sur 34