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Conférences Servier - GRSNC - Université de Montréal

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tielles à ces tâches plus fines, et en particuliersur les tâches qui nécessitent uncontrôle volontaire, indique le directeurdu <strong>GRSNC</strong>. Par exemple, nous faisonsmarcher <strong>de</strong>s chats en santé sur un tapisroulant auquel nous avons fixé <strong>de</strong>s obstacles.Grâce à <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>s, on visualiseles zones du cerveau impliquées dans laplanification et la réalisation du mouvementqui permettra <strong>de</strong> l’enjamber. Ils’agit <strong>de</strong> recherches très fondamentales,mais à long terme, c’est en comprenantmieux toutes les clés <strong>de</strong> la locomotionque nous arriverons à ai<strong>de</strong>r les personnesqui souffrent <strong>de</strong> problèmes moteurs. »Le D r Rossignol espère qu’un jour, lescentres cérébraux stratégiques pourrontêtre reliés par <strong>de</strong>s courants électriques àla section <strong>de</strong> la moelle épinière qui auraété isolée à la suite d’un acci<strong>de</strong>nt. « Cetteidée <strong>de</strong>meure futuriste pour l’instant,mais il est permis <strong>de</strong> rêver. »Serge Rossignol dirige une nouvelleéquipe <strong>de</strong> 15 spécialistes, financée par lesInstituts <strong>de</strong> recherche en santé duCanada (IRSC), qui tente <strong>de</strong> pousser plusloin les travaux sur les lésions <strong>de</strong> lamoelle. En font partie <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong>l’Université <strong>de</strong> Montréal (y compris <strong>de</strong>l’Institut universitaire <strong>de</strong> gériatrie <strong>de</strong>Montréal et <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> réadaptation<strong>de</strong> Montréal), <strong>de</strong> l’Université McGill (dontl’Hôpital juif <strong>de</strong> réadaptation) et <strong>de</strong>l’Université Laval.Les professeurs Drew, Dubuc, Kalaskaet Rossignol, avec les professeurs Chapman,Gossard, Lund et Smith, sont aussi membresdu Groupe IRSC en sciences neurologiques,dirigé actuellement par leprofesseur Kalaska. Ce regroupement,qui forme un noyau pour la recherche surle contrôle sensorimoteur, a été le premiergroupe IRSC au Canada. Dirigé à l’origine,en 1967, par Herbert-Henri Jasper, il a parla suite été piloté par Yves Lamarre, membreémérite du <strong>GRSNC</strong>, et par SergeRossignol. Ce groupe a été à l’origine dudéveloppement <strong>de</strong>s neurosciences àl’Université <strong>de</strong> Montréal. Information :Trevor Drew, Ph. D.Tél. : (514) 343-7061trevor.drew@umontreal.caSerge Rossignol, M.D., Ph. D.Tél. : (514) 343-6366ou (514) 343-6111, poste 3305serge.rossignol@umontreal.caLe Groupe <strong>de</strong> rechercheDOSSIER sur le système nerveux centralLumière sur les sensationsAu-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la motricité, les chercheursdu <strong>GRSNC</strong> s’attar<strong>de</strong>nt à comprendrecomment le SNC permet à l’humaind’éprouver <strong>de</strong>s sensations. « Si je déposeun fruit dans vos mains, même si vousavez les yeux fermés, vous saurez s’ils’agit d’une pomme ou d’une orange,illustre Elaine Chapman, professeure auDépartement <strong>de</strong> physiologie et à l’École<strong>de</strong> réadaptation. Le système nerveux estprogrammé pour distinguer les formes etles textures avec une habileté étonnante. »La chercheuse tente <strong>de</strong> percer lesmystères <strong>de</strong>s mécanismes qui sous-ten<strong>de</strong>ntles sensations tactiles. Dans sonlaboratoire, <strong>de</strong>s singes placent les bouts<strong>de</strong> leurs doigts sur une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>polymère qui défile <strong>de</strong>vant eux. Sur laban<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s points surélevés (semblablesaux caractères <strong>de</strong> Braille) donnent auplastique une texture particulière. La<strong>de</strong>nsité et la disposition <strong>de</strong>s points varient,<strong>de</strong> section en section.« Dès que le singe détecte une différence<strong>de</strong> texture sur la ban<strong>de</strong>, il la signale afin <strong>de</strong>recevoir une récompense, commente laprofesseure Chapman. En parallèle, unemicro-électro<strong>de</strong> implantée dans le cerveau<strong>de</strong> l’animal nous permet <strong>de</strong> suivrece qui se passe dans le cortex somatosensorielprimaire et secondaire, <strong>de</strong>szones du lobe pariétal impliquées dansle traitement <strong>de</strong>s informations somatosensorielles.» Dans le cadre d’une autreexpérience, les singes manipulent <strong>de</strong>sangles bidimensionnels, fabriqués parl’équipe <strong>de</strong> la chercheuse. Les animauxsont appelés à différencier les angles plusobtus <strong>de</strong>s plus aigus.« Les mécanismes neuronaux impliquésdans la discrimination tactile sont influencéspar une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> facteurs,dont l’attention, la stratégie d’explorationet les caractéristiques physiques <strong>de</strong>sstimuli, poursuit Elaine Chapman. Noustentons <strong>de</strong> cerner l’importance <strong>de</strong> chacun<strong>de</strong> ces facteurs. »Pierre Rainville est également passionnépar les processus neurophysiologiquesqui expliquent les sensations et par lesfacteurs qui les influencent. Son sujet <strong>de</strong>prédilection est la douleur. « PlusieursPage 172recherches réalisées par <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong>squatre coins du mon<strong>de</strong> ont déjà montréquelles voies neuronales sont en jeu dansles sensations douloureuses, dit-il. Cestravaux ont notamment mis en lumièrele fait qu’il existe, à plusieurs niveaux duSNC, <strong>de</strong>s freins ou <strong>de</strong>s accélérateurs quipeuvent accentuer ou atténuer un stimulusdouloureux. » Par exemple, c’est unmécanisme <strong>de</strong> freinage qui permet à unsoldat <strong>de</strong> se relever et <strong>de</strong> continuer àcourir sur un champ <strong>de</strong> bataille aprèsavoir été blessé.Avec son équipe, le professeur Rainvilleétudie comment divers mécanismes,autres que les substances pharmacologiques,influencent la douleur.« Plusieurs facteurs contextuels ou émotionnelspeuvent avoir un effet sur le<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> souffrance ressenti par unhumain ou un animal. Le simple faitd’être distrait ou d’écouter <strong>de</strong> la musiquepeut moduler un stimulus douloureux àla baisse. »Le chercheur évalue notammentcomment l’hypnose peut ai<strong>de</strong>r un patientnovembre 2006Recherche en santé49

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