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Conférences Servier - GRSNC - Université de Montréal

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La fin <strong>de</strong> quelques mythes1 2 3 4Dans ces images obtenues par microscopie électronique, <strong>de</strong>sparticules colorées en rouge ou en vert révèlent la présence<strong>de</strong> récepteurs <strong>de</strong> la sérotonine du type 5-HT1A dans les prolongements<strong>de</strong>ndritiques <strong>de</strong> neurones à sérotonine du cerveau <strong>de</strong> rat.Chez un témoin (image 1), la plupart <strong>de</strong>s récepteurs (en rouge)sont situés sur la membrane plasmique. Par contre, 15 minutes(image 2) ou 1 heure (image 3) après l’injection d’un agonistespécifique, le 8 OH-DPAT, <strong>de</strong> nombreuses particules (vertes)se retrouvent dans le cytoplasme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ndrites. Après 24 heures(image 4), les récepteurs sont <strong>de</strong> nouveau sur la membrane.Il s’agit <strong>de</strong> la première démonstration <strong>de</strong> l’internalisation <strong>de</strong>l’autorécepteur 5 HT1A, laquelle explique sa désensibilisationlors <strong>de</strong> l’administration d’un agoniste, ou d’un inhibiteur<strong>de</strong> recapture <strong>de</strong> la sérotonine comme le Prozac.Le Groupe <strong>de</strong> rechercheDOSSIER sur le système nerveux centralÉgalement membre du Groupe <strong>de</strong>s IRSCsur la transmission synaptique et laplasticité, Richard Robitaille est reconnupour ses recherches sur les cellules gliales.Composant 80 p. 100 du cerveau, cescellules ont longtemps été perçuescomme seconds violons. On croyaitqu’elles servaient seulement à nourrir lesneurones, à les protéger ou à nettoyerleurs résidus. Or, les travaux du professeurRobitaille ont montré qu’elles étaientbien plus que cela.« En fait, la glie et le réseau neuronalsont interconnectés et forment un tout »,dit-il. Pour en arriver à cette conclusion,Richard Robitaille a étudié la jonctionneuromusculaire <strong>de</strong> vertébrés et dans lecerveau <strong>de</strong> rats. « À la jonction, on peutfacilement voir les cellules gliales et lesétudier. » Les chercheurs ont observé quela glie modulait la plasticité synaptique.En effet, les cellules gliales seraienten mesure d’augmenter ou <strong>de</strong> diminuerla libération <strong>de</strong> neurotransmetteurs.« Nous comprenons mieux maintenantcomment ces cellules seraient capables<strong>de</strong> compenser pour l’activité <strong>de</strong>s neuroneslorsque ces <strong>de</strong>rniers sont atteints par unepathologie quelconque. »Au cours <strong>de</strong> sa carrière, LaurentDescarries a aussi déboulonné quelquesmythes liés à la transmission synaptique.En effet, bien que la jonction synaptiquejoue un rôle central dans la communicationentre les neurones, le professeura montré qu’elle n’était pas toujoursimpliquée lorsqu’un neurone doit transmettreun message. « Il existe ce qu’il estmaintenant convenu d’appeler la transmissiondiffuse, explique celui qui aremporté, en 2005, le prix Léo-Pariseaudécerné par l’Acfas. Ainsi, un neurotransmetteurpeut agir à distance, et nonuniquement là où se trouvent <strong>de</strong>s contactsspécialisés entre les neurones. » Cettedécouverte avant-gardiste, réalisée par leprofesseur au cours <strong>de</strong>s années 1970, estdésormais considérée comme un <strong>de</strong>sfon<strong>de</strong>ments du concept actuel <strong>de</strong> neurotransmission.Plus récemment, LaurentDescarries a réalisé une autre percéesignificative, impliquant les récepteurs <strong>de</strong>la sérotonine et laissant entrevoir <strong>de</strong>sapplications cliniques pour le traitement<strong>de</strong> la dépression. « Certains récepteurs <strong>de</strong>la sérotonine qui se trouvent à la surface<strong>de</strong>s neurones agissent un peu comme unfrein, explique-t-il. En effet, lorsque laPage 176CSP 1Ca 2+PotentialisationGPTN 2GPDépressionnAChRPotentialisationDépressionFM 31 CSP : cellule <strong>de</strong> Schwann périsynaptique2 TN : Terminaison nerveuse3 FM : Fibre musculaireSchéma du mécanisme <strong>de</strong> potentialisationou <strong>de</strong> dépression rémanente en jeu entrela synapse chimique et les cellules glialeset expliquant leur rôle compensatoire dansl’augmentation ou la diminution <strong>de</strong>neurotransmetteurs.novembre 2006Recherche en santé53

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