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Dernière édition en pdf - La Terrasse

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18 théâtre octobre 2013 / N°213 la terrassela terrasse octobre 2013 / N°213 théâtre 19EPSAD 10 ANSECOLE PROFESSIONNELLE SUPÉRIEURE D’ART DRAMATIQUE DE LILLEDIRECTION STUART SEIDEGARE SAINT SAUVEUR – LILLE19 /10/2013 – 15H00>0H00FÊTE DES 10 ANS(ENTRÉE LIBRE)THÉÂTRE DU NORD – LILLE28 ET 29 /10 /2013 – 20HATELIER MACBETHPRÉSENTATIONS PUBLIQUES DE L’ATELIER DIRIGÉ PARSTUART SEIDE AVEC LES ÉLÈVES DE LA PROMOTION 4DE L’EPSADTHÉÂTRE DU NORD – GRANDE SALLE À LILLEENTRÉE LIBRE – RÉSERVATIONS 03 20 14 24 24THÉÂTRE DU NORD – LILLEDU 8 AU16/11/2013LES PARTICULESÉLÉMENTAIRESDE MICHEL HOUELLEBECQ – ADAPTATION ET MISE EN SCÈNEJULIEN GOSSELIN (PROMOTION 2 DE L’EPSAD)THÉÂTRE DU NORD – GRANDE SALLE – LILLERÉSERVATIONS 03 20 14 24 24Théâtredu NordCRÉATION-TRANSMISSIONThéâtre National Lille TourcoingRégion Nord Pas-de-CalaisDirection Stuart Seidewww.theatredunord.frwww.epsad.frGraphisme Jérôme Le Scanff / Photo Simon Gosselinreprise / Le C<strong>en</strong>tquatrede Tarjei Vesaas / mes Claude Régy<strong>La</strong> Barque le soirVingtième Théâtrede et avec Alan Boone, Jean-Claude Cotillard et Zazie DelemFin de sérierejoignez-nous sur facebookCritique« Comédie méchante et burlesque <strong>en</strong> hommage aux vieux » : tel est lesous-titre de la pièce écrite et interprétée par Alan Boone, Jean-ClaudeCotillard et Zazie Delem. Une réussite conforme à son projet !Ils sont vieux. Cela n’est pas un crime maissemble donner l’<strong>en</strong>vie d’<strong>en</strong> commettre : surl’autre, agaçant miroir de sa propre décrépitude,sur le canari, le poisson rouge et l’insupportablecoucou suisse ! Ils sont vieux. Celales r<strong>en</strong>d un peu moins rapides à la course,mais ne les empêche pas d’être prompts à lavacherie ! Ils sont vieux, moches, méchants etsurtout très drôles. Les concepteurs et interprètesde ce spectacle l’affirm<strong>en</strong>t haut et fort,contre la niaiserie gérontophile de l’époquequi flatte le cli<strong>en</strong>t cacochyme et transformeles s<strong>en</strong>iors <strong>en</strong> seigneurs : inutile de cacher leurâge aux vieillards, c’est insultant et « c’est unedes causes de la fracture du col du fémur ».Les deux vieux, interprétés par Jean-ClaudeCotillard et Zazie Delem, ne parl<strong>en</strong>t pas, parcequ’il y a longtemps qu’ils n’ont plus ri<strong>en</strong> à sedire. Le parti pris du mime ne relève doncpas de la seule prouesse gestuelle. Avec uneprécision d’<strong>en</strong>tomologiste, sagace et impertin<strong>en</strong>te,les trois créateurs de ce spectaclequasi muet parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à tout signifier desnon-dits de cette relation moribonde.Il porte un joli nom, Saturne…Un troisième larron, Alan Boone, intervi<strong>en</strong>tsous différ<strong>en</strong>ts costumes pour interprétertous les rapaces qui vol<strong>en</strong>t autour du niddes amours défuntes. Défil<strong>en</strong>t le médecin,le pourvoyeur de gadgets gériatriques, lereprés<strong>en</strong>tant <strong>en</strong> cercueils et autres habituelsécumeurs des escarcelles du troisième âge.Comme <strong>en</strong> attest<strong>en</strong>t les factures qui s’amoncell<strong>en</strong>t,il <strong>en</strong> coûte d’être vieux ! Du lever aucoucher, on assiste donc à une journée trèsordinaire, que le tal<strong>en</strong>t et la drôlerie des troisartistes r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t irrésistiblem<strong>en</strong>t désopilante.Au point que les deux barbons pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t desallures de Tityre et Mélibée, t<strong>en</strong>dres et sympathiques,même si Jean-Claude Cotillard etZazie Delem se gard<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> (la chute eût ététrop facile) de les sauver du naufrage dansJean-Claude Cotillard et Zazie Delemdans Fin de série.CritiqueSil<strong>en</strong>ces, pénombre, fulgurances : Claude Régy prés<strong>en</strong>te <strong>La</strong> Barque lesoir de Tarjei Vesaas au C<strong>en</strong>tquatre. Yann Boudaud, Olivier Bonnefoyet Nichan Moumdjian compos<strong>en</strong>t un saisissant face-à-face avec lamort.C’était l’une des propositions les plus <strong>en</strong>thousiasmantesde la saison théâtrale 2012/2013.Claude Régy repr<strong>en</strong>d aujourd’hui <strong>La</strong> Barquele soir*, sur le plateau du C<strong>en</strong>tquatre, dans lecadre du Festival d’Automne à Paris. « Dansce texte, confiait le grand metteur <strong>en</strong> scèneau sein de nos colonnes, <strong>en</strong> septembre 2012(<strong>La</strong> <strong>Terrasse</strong> n° 201), Tarjei Vesaas a trouvé lemoy<strong>en</strong> de s’approcher de ce qu’il y a de plusinexplicable, de plus inexprimable : la mort. Etcette chose-là <strong>en</strong>tre dans ma grande obsessionde ne pas opposer les contraires, maisde les mettre <strong>en</strong>semble, pour voir s’il ne peutpas naître un nouveau matériau qui serait faitdes deux domaines que l’on croit opposés. Ilest question ici de la grande opposition <strong>en</strong>trela vie et la mort. » A partir de cette oppositionfondam<strong>en</strong>tale, Claude Régy compose un spectaclesubjuguant. <strong>La</strong> puissance de ce qui nousest donné à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, à ress<strong>en</strong>tir, à <strong>en</strong>trevoir,à imaginer dans <strong>La</strong> Barque le soir est telle, quetous les brouhahas de l’exist<strong>en</strong>ce se dissip<strong>en</strong>td’eux-mêmes, instantaném<strong>en</strong>t, pour laisserplace au monde parallèle que fait naître lemetteur <strong>en</strong> scène. Un monde fait de profondeur,de sil<strong>en</strong>ces, de mystère, d’élévation,d’obscurité.Un au-delà du visiblePour la seconde fois (après Brume de Dieu,<strong>en</strong> 2010), Claude Régy retrouve le mondede l’écrivain norvégi<strong>en</strong> Tarjei Vesaas (1897-1970). On est ici face à un être qui fait l’expéri<strong>en</strong>cede la mort et de l’au-delà du visible.Cet homme choisit de se perdre, se laisseglisser dans l’eau mouvante d’une rivière, estlequel ils s’abîm<strong>en</strong>t. Le rire est intellig<strong>en</strong>t,car il est sans concession ni facilité, et parcequ’il naît de l’admiration pour cette impeccabledissection des effets fastidieux de l’âge.Vieux, peut-être, mais drôles, ce qui n’est certespas une consolation, mais, à coup sûr, unedignité : celle d’un pied de nez à la barbe dusinistre Saturne !Catherine RobertVingtième Théâtre, 7 rue des Plâtrières,75020 Paris. Du 4 septembre au 13 octobre 2013.Du mercredi au samedi à 21h30 ; dimanche à 17h.Tél. 01 48 65 97 90. Durée : 1h15.Rejoignez-nous sur Facebook© Géraldine Aresteanu© Pascal Victor© Brigitte Enguerand<strong>La</strong> Barque le soir : une plongée hypnotique dans l’univers de Tarjei Vesaas.<strong>en</strong>glouti par les flots puis ram<strong>en</strong>é à l’air librepar l’effet de courants. Là, t<strong>en</strong>u par un boutd’arbre, ni pleinem<strong>en</strong>t vivant ni <strong>en</strong>core mort,il expérim<strong>en</strong>te un état inconnu. Un état ausein duquel les contraires se rejoign<strong>en</strong>t dansun rapport r<strong>en</strong>ouvelé à la réalité. C’est la voixde Yann Boudaud qui fait surgir et irradier lesmots de Voguer parmi les miroirs (partie duroman dont est extrait le texte du spectacle).C’est son corps qui fait vivre tous les chocs,tous les mouvem<strong>en</strong>ts sinueux de cette plongéehypnotique. <strong>La</strong> d<strong>en</strong>sité de sa prés<strong>en</strong>ceest captivante. Hanté par les ombres muettesde Nichan Moumdjian et Olivier Bonnefoy,le comédi<strong>en</strong> ne se cont<strong>en</strong>te pas d’investirl’univers théâtral de Claude Régy (l<strong>en</strong>teur,Théâtre de poche Montparnassede Jean-Claude Grumberg / sous le regard de Stéphanie TessonChez les UfsRéagissez sur www.journal-laterrasse.frcritiquePar le biais d’un florilège de textes dont il est l’auteur, Jean-ClaudeGrumberg se met <strong>en</strong> scène. Un pur délice.Serge Kribus et Olga Grumberg, excell<strong>en</strong>ts.cours de cette recréation formidablem<strong>en</strong>t créative,l’auteur, happé par son œuvre, fait de lascène la page où ses rêves s’incarn<strong>en</strong>t et finiss<strong>en</strong>tpar avoir le dernier mot » signale StéphanieTesson, dont le regard bi<strong>en</strong>veillant a porté lamise <strong>en</strong> scène. Aux côtés de l’auteur, qui saitse faire comédi<strong>en</strong>, Olga Grumberg et Serge Kribusincarn<strong>en</strong>t les différ<strong>en</strong>ts personnages printanciésur l’auteur dramatique qu’il est dev<strong>en</strong>u– « l’un des plus drôles de sa génération » dit-onà l’<strong>en</strong>vi. Dans ce style inimitable où la cocasseriele dispute à la férocité, la t<strong>en</strong>dresse à la lucidité,il se raconte, à la troisième personne, et plantele décor. « Depuis cinquante ans, il écrit despièces, des courtes, des longues… Aujourd’hui,il s’est résolu à faire un break. Il profite de ce‘break’ pour p<strong>en</strong>ser : comm<strong>en</strong>t ça a comm<strong>en</strong>cé ? »Pour faire face à l’aporie du comm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t,une seule réponse peut être apportée : une faim(une fin ?) de loup. Grumberg est monté sur leplateau pour dire l’affamé qu’il a toujours étéet qu’il est aujourd’hui <strong>en</strong>core.Une vraie performance d’acteursIl revivifie d’ailleurs le conte du petit chaperonrouge avec lequel se clôt le spectacle, et laisse,<strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce, le spectateur sur sa faim. « Ausil<strong>en</strong>ces, scansion au ras de chaque syllabe),il se le réapproprie avec toute la force, toutel’auth<strong>en</strong>ticité des grandes interprétations.Dans une invitation bouleversante à la perte,à l’ailleurs et à l’oubli.Manuel Piolat Soleymat* Roman publié par les Editions José CortiLe C<strong>en</strong>tquatre, 5 rue Curial, 75019 Paris.Du 24 octobre au 24 novembre 2013.Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h,relâche le lundi. Tél. 01 53 35 50 00.Durée : 1h20.Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.Réagissez sur www.journal-laterrasse.frCe spectacle autobiographique, qui « s<strong>en</strong>t légèrem<strong>en</strong>tle sapin » selon son aveu même, est unpur délice pour les amateurs de Grumberg etune véritable occasion d’aller à sa r<strong>en</strong>contrepour tous les autres. Il monte sur les planchespour jeter « un œil par-dessus son épaule ».Et, se regardant, sans ri<strong>en</strong> céder à l’art et lamanière qui le caractéris<strong>en</strong>t, il jette un œil dis-cipaux de l’œuvre de leur père et ami, et fontvibrer la corde s<strong>en</strong>sible qui sert de fil rouge auspectacle. De Michu à Maman revi<strong>en</strong>t pauvreorphelin <strong>en</strong> passant, notamm<strong>en</strong>t, par L’Atelieret Les Rouquins, le couple de comédi<strong>en</strong>s réaliseune vraie performance d’acteurs. Changem<strong>en</strong>tsde costumes à vue, support scénographiqueminimaliste, tout est fait pour conc<strong>en</strong>trer l’att<strong>en</strong>tiondu spectateur sur l’ess<strong>en</strong>tiel : la mise ànu d’un propos dramaturgique « qui fait rire àpartir d’une expéri<strong>en</strong>ce qui fait mal ».Marie-Emmanuelle GalfréThéâtre de Poche Montparnasse, 75 bd. duMontparnasse, 75 006 Paris. Du 17 septembre2013 au 17 novembre 2013. Du mardi au samedià 19h, le dimanche à 17h30. Tél. 01 45 44 50 21.Réagissez sur www.journal-laterrasse.fr

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