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Dernière édition en pdf - La Terrasse

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26 théâtre octobre 2013 / N°213 la terrassela terrasse octobre 2013 / N°213 théâtre de L’ouest parisi<strong>en</strong> / Focus 27CrushDe et avecJuliette RoudetDu 19 oct.au 8 nov.2013CréationPhoto : Marthe Lemelle01 46 97 98 10www.theatre-suresnes.frRUSH-pub_LA-TERRASSE-59X182.indd 2 17/09/13 18:19Design : Akatre | Photo : © P. Victor | Lic<strong>en</strong>ces : 1039182-1039183 1039184Réservations01 34 58 03 35www.londe.fr-8 bis, av. Louis Breguet78140 Vélizy-VillacoublayReprise / Théâtre Nanterre AmandiersDe Shakespeare / mes <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t PellyMacbethDans une somptueuse scénographie,<strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t Pelly met <strong>en</strong> scène Macbeth.Le magnifique décor, indice d’uneprécise intellig<strong>en</strong>ce du texte, sertd’écrin à une interprétation à laqualité plus nuancée.Désir consci<strong>en</strong>t et volonté prête à tout ou soifinextinguible et absurde, dont l’inflation conduità la folie et à la mort ? Le pouvoir est un sujetfascinant, qui supporte toutes les analyses ettoutes les lectures : ceux qui y aspir<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>tapparaître comme des pervers glaçants ou despantins pitoyables. <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t Pelly installe Macbeth<strong>en</strong> un labyrinthe angoissant et choisit unelecture ubuesque du personnage, avouant qu’ila décidé de mettre <strong>en</strong> scène la pièce de Shakespeareaprès avoir r<strong>en</strong>oncé à monter cellede Jarry. Des murs de parpaing dessin<strong>en</strong>t ledédale, dans lequel erre le guerrier valeureux,dev<strong>en</strong>u tyran sanguinaire. Les différ<strong>en</strong>tes scènesoffr<strong>en</strong>t autant de points de vue sur la tragédie: quel que soit l’angle considéré, l’issueest fatale ; quel que soit le point d’avancée dansle labyrinthe, la mort est embusquée, dévorantses victimes avec l’affreux appétit d’un Minotaureinsatiable. <strong>La</strong> scénographie et les costumesimaginés par <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t Pelly, les lumièresde Michel Le Borgne, le son d’Aline Loustalots’harmonis<strong>en</strong>t <strong>en</strong> une magistrale compositionet expos<strong>en</strong>t avec une rare force de suggestionle cauchemar de Macbeth. Des tableaux sidérantset fascinants se succèd<strong>en</strong>t (il faut saluerla remarquable vélocité technique qui permetdes changem<strong>en</strong>ts de décor incroyablem<strong>en</strong>tL’OndeThéâtreC<strong>en</strong>tre d’artOpéraUne Flûte<strong>en</strong>chantéeD’après W. A. MozartMise <strong>en</strong> scène Peter Brook-Jeu 17 et v<strong>en</strong> 18 oct - 21hVélizy-VillacoublayComédie françaisede Pirandello / mes Louis ArèneCritiqueThierry Hancisse <strong>en</strong> Macbeth face aux sorcières.rapides). Les sorcières, qui emprunt<strong>en</strong>t leurstraits à celles du sabbat volant de Goya, apparaiss<strong>en</strong>tet disparaiss<strong>en</strong>t comme par magie, etprovoqu<strong>en</strong>t l’effroi <strong>en</strong> même temps que le rire,qui <strong>en</strong> est l’antidote.Leçon de ténèbresLe délire vestim<strong>en</strong>taire des harpies maléfiques,dont les prédictions guid<strong>en</strong>t la main meurtrièreet le destin de Macbeth, est contrebalancé par<strong>La</strong> Fleur à la boucherejoignez-nous sur facebookCritique<strong>La</strong> Sicile est à l’honneur avec cette courte pièce qui mêle <strong>La</strong> Fleur àla bouche, pièce <strong>en</strong> un acte de Luigi Pirandello, et Le Guépard, romanunique et posthume de Tomasi di <strong>La</strong>mpedusa.Michel Favory et Louis Arène.Quand Louis Arène fait son <strong>en</strong>trée dans lagrande maison de la Comédie-Française <strong>en</strong>2012, Michel Favory l’y a précédé de vingtquatreans, et <strong>en</strong> est dev<strong>en</strong>u sociétaire à peinequatre ans plus tard. Se joue donc un passagede témoin dans ce projet initié par le désir del’aîné des deux comédi<strong>en</strong>s, que le cadet a mis<strong>en</strong> scène. Mis <strong>en</strong> scène ou mis <strong>en</strong> jeu, plutôt,puisque <strong>La</strong> Fleur à la bouche fait dialoguerdeux hommes à la terrasse d’un café, un<strong>en</strong>uit, dans une gare. Fidèlem<strong>en</strong>t, y adjoignantsimplem<strong>en</strong>t les élém<strong>en</strong>ts d’une météorologiepluvieuse, Louis Arène opte pour une scénographiedépouillée, toute <strong>en</strong> clair-obscur, miréaliste,mi-fantastique, à laquelle concour<strong>en</strong>tun accompagnem<strong>en</strong>t sonore qui sait à la foisse faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre et oublier, et des masquesqui, <strong>en</strong> même temps, coll<strong>en</strong>t à la peau et théâtralis<strong>en</strong>tle trait. On est à la fois soi-même etun rôle, comme dans la vie, « on meurt avecun masque sur le visage » explique égalem<strong>en</strong>tl’homme qui porte une invisible fleur à la bouche,une discrète « epitholemia » dont le beaunom ravirait s’il n’annonçait pas, ironie toutepirandelli<strong>en</strong>ne, que la fin est bi<strong>en</strong> proche.Plus littéraire que théâtralEst mourant égalem<strong>en</strong>t dans cette pièce FabrizioSalina, héros du roman de <strong>La</strong>mpedusa, dontle personnage de l’homme à la fleur à la bouchelit de longs passages à la terrasse du café. Jolipied de nez que de dédoubler un personnage© Pologarat Odessala sobre élégance, avec laquelle avanc<strong>en</strong>t lesprotagonistes de la tragédie. Marie-SophieFerdane a la distinction d’une beauté fatale, decelle pour laquelle tout bouillonnant guerrierpourrait vouloir mourir ou tuer. <strong>La</strong> comédi<strong>en</strong>neexcelle dans ce rôle de conseillère odieuse,et sait dev<strong>en</strong>ir poignante de fragilité dans lascène où la raison l’abandonne. Thierry Hancisse,face à elle, apparaît comme un Macbethplus brutal que fin politique, et son interprétationnuance efficacem<strong>en</strong>t les états d’âme dece pantin malheureux. Plus faibles et moinsimmédiatem<strong>en</strong>t efficaces, les scènes chorales,notamm<strong>en</strong>t dans la deuxième partie duspectacle, dilu<strong>en</strong>t l’int<strong>en</strong>sité dramatique del’<strong>en</strong>semble. Reste que ce spectacle est unetelle réussite esthétique qu’il imprime dans lamémoire des images indélébiles, fortes, belleset puissamm<strong>en</strong>t terrifiantes.Catherine RobertThéâtre Nanterre-Amandiers, 7 av. Pablo-Picasso, 92022 Nanterre cedex. Du 13 septembreau 13 octobre, du mardi au samedi à 20h saufjeudi à 19h30, dimanche à 15h30. Durée : 3h10avec <strong>en</strong>tracte. Spectacle vu au TNT, à Toulouse.Rejoignez-nous sur Facebookde Pirandello dans une altérité romanesque,quand l’auteur itali<strong>en</strong> se fit spécialité, par sonthéâtre dans le théâtre, de rapprocher les si<strong>en</strong>sde la réalité. Sur ce principe de l’<strong>en</strong>trelacem<strong>en</strong>tdes deux histoires, l’alchimie s’opère doncautour de la thématique de la mort et lancebi<strong>en</strong> sûr à cette occasion quelques réflexionssur le s<strong>en</strong>s de la vie. Soixante-dix ans de douleurspour trois ans de bonheur, c’est l’implacabledécompte qu’opère ainsi le Prince sicili<strong>en</strong>parv<strong>en</strong>u à son crépuscule, quand l’homme àla fleur se raccroche lui à la vie par l’imagination,aimant à regarder les g<strong>en</strong>s et les choses« autour desquels son [mon] imagination peuttravailler librem<strong>en</strong>t ». On p<strong>en</strong>se alors à l’importancedu jeu pour le comédi<strong>en</strong>, et de l’écriturepour ce personnage double de Pirandello quifait figurer dans l’ombre sa femme paranoïaque.Il est donc question d’art et de s<strong>en</strong>s del’exist<strong>en</strong>ce ici, mais pas assez de vie. Car à lafrontière du monologue et du dialogue l’<strong>en</strong>semblereste très écrit, plus littéraire que théâtral,et l’énergie du plateau cède un peu trop souv<strong>en</strong>tau texte, l’incarnation théâtrale au pouvoirévocateur des mots.Éric DemeyComédie-Française, Studio-Théâtre duCarrousel, 99 rue de Rivoli, 75001 Paris.Jusqu’au 3 novembre à 18h30. Tél. 0825 10 16 80.Réagissez sur www.journal-laterrasse.fr© Brigitte EnguérandL’art au cœur de la vieSi le Théâtre de l’Ouest Parisi<strong>en</strong> réussit à imprimer sa marque dans le paysage culturel,s’il réussit à fidéliser un public toujours plus nombreux, c’est que sous la houlette d’OlivierMeyer ce théâtre fait vivre l’art à sa juste place : l’art alors aide à vivre, libre et vrai,avec des spectacles qui touch<strong>en</strong>t à l’ess<strong>en</strong>tiel. C’est aussi une saison de découverte avecdiverses créations, et toujours le Festival Seule(s) <strong>en</strong> scène, un temps fort très att<strong>en</strong>du.Propos recueillis e Olivier MeyerMatière à s’émouvoiret à réfléchirOlivier Meyer livre son regard sur le théâtre et la saison.« Nourrie de grands textes et de grands acteurs,notre saison propose matière à s’émouvoir et àréfléchir, et aussi à rire. Je m’efforce de mettre<strong>en</strong> œuvre une liberté d’être, de faire et de direqui donne <strong>en</strong> retour le goût de la liberté. Lethéâtre se veut être aussi le lieu où l’on abordeavec intellig<strong>en</strong>ce et s<strong>en</strong>sibilité des sujets quinous touch<strong>en</strong>t profondém<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> saison reflèteparticulièrem<strong>en</strong>t cette indisp<strong>en</strong>sable quêtede s<strong>en</strong>s et ces réflexions sur la vie, la mort, leLe Bourgeonde Georges Feydeau / mes Nathalie GrauwinD’Isabelle Le Nouvelle / mes Niels ArestrupBig Appletemps qui passe. Sans céder au côté mortifèrequi caractérise certaines productions actuelles,sans céder non plus à la prét<strong>en</strong>tion techniquequi parfois parasite plus qu’elle ne révèle l’ess<strong>en</strong>tiel,j’essaie de programmer des spectaclesqui donn<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vie de vivre quelles que soi<strong>en</strong>t ladureté et la gravité du propos, des spectaclesd’une grande diversité dans leurs expressionset leurs tonalités, qui déploi<strong>en</strong>t chacun à leurmanière une vigueur et un courage à affronterEntreti<strong>en</strong> e Niels ArestrupNiels Arestrup dirige Marianne Basler et Christophe Malavoy dans BigApple, d’Isabelle Le Nouvel. Une tragi-comédie sur le couple, l’amour,les bonheurs et les drames du quotidi<strong>en</strong>.Propos recueillis e Nathalie GrauwinUn amour de cocotteNathalie Grauwin met <strong>en</strong> scène Le Bourgeon, de Georges Feydeau, piècequi n’a pas été jouée depuis un siècle, mais dont la reprise atteste dela pér<strong>en</strong>nité d’une bourgeoisie frigide et frileuse.« Le Bourgeon est une pièce quasi inédite deFeydeau, créée <strong>en</strong> 1906, reprise <strong>en</strong> 1913, etjamais rejouée depuis. J’ignore bi<strong>en</strong> pourquoi !Ce n’est pas un vaudeville, mais une comédie,qui se termine <strong>en</strong> mélo : on rit et on pleure doncbeaucoup, et c’est ce qui m’intéresse. L’histoirede cette cocotte, qui se sacrifie pour lesconv<strong>en</strong>tions et le bi<strong>en</strong> de son amour, installela pièce <strong>en</strong>tre <strong>La</strong> Dame aux camélias, Mussetet Marivaux. Maurice, un jeune homme destinéà la prêtrise, est sujet à des malaises. Samère vi<strong>en</strong>t supplier la cocotte de coucher avecson fils pour le sauver. Le diagnostic est sansappel : il faut que le bourgeon crève ! Ils vontcéder à cet amour et à cette attirance physique.<strong>La</strong> cocotte veut alors r<strong>en</strong>oncer à sa vie, carelle a découvert un amour spirituel.Travailler sur l’incarnationChez certaines personnes, et notamm<strong>en</strong>tchez cette cocotte, l’amour est tellem<strong>en</strong>tgrand qu’on peut accepter de l’abandonner. Etdans certains milieux, aujourd’hui comme àl’époque de Feydeau, on ne se mélange pas :même si l’amour est là, on ne se marie pas.Le choix des costumes contemporains est àQui sont Syst et Brod, la femme et l’hommequi se font face dans Big Apple ?Niels Arestrup : Ce sont deux êtres humains, àla fois uniques et communs, comme nous tous.Ils travaill<strong>en</strong>t, ils rêv<strong>en</strong>t, ils espèr<strong>en</strong>t. Ils barbot<strong>en</strong>tdans leur quotidi<strong>en</strong>, parfois s’y <strong>en</strong>lis<strong>en</strong>t et,à d’autres mom<strong>en</strong>ts, s’<strong>en</strong> extrai<strong>en</strong>t, comme vouset moi… Mais surtout ils s’aim<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t, profondém<strong>en</strong>t…Ce qui me touche beaucoup, c’estça : cette femme et cet homme nous ressembl<strong>en</strong>tterriblem<strong>en</strong>t, dans le plein s<strong>en</strong>s du mot !Qu’est-ce qu’il vous semble capital de transmettreaux spectateurs à travers cette histoire d’amour ?N. A. : Justem<strong>en</strong>t, l’amour… L’amour, c’est vraim<strong>en</strong>tla seule chose qui fasse de l’homme et de la© Marianne Néplaz© D. R.tous les sujets, y compris les plus terribles. Cesspectacles, même dans l’épure, ouvr<strong>en</strong>t l’imaginaireet la réflexion, tel le sublime <strong>La</strong>boureurde Bohême que Christian Schiaretti a mis <strong>en</strong>scène, qui me bouleverse. Nous programmonsà nouveau notre Festival Seule(s) <strong>en</strong> scène, quimet <strong>en</strong> lumière le très beau travail de femmesde théâtre. Et nous poursuivons notre complicitéavec la Comédie-Française et sa troupe à traversdiverses propositions. Nous sommes un théâtrede création qui donne à voir des textes peu montés; étonnamm<strong>en</strong>t, Le Bourgeon de Feydeau n’apas été porté à la scène depuis 1906, Big Appled’Isabelle Le Nouvel est mis <strong>en</strong> scène pour lapremière fois par Niels Arestrup, et Mil<strong>en</strong>a/Kafka, création signée Hélène Darche, se fondesur la correspondance assez méconnue <strong>en</strong>treKafka et Mil<strong>en</strong>a Jes<strong>en</strong>skà. C’est un privilège etune joie int<strong>en</strong>se de vivre avec le théâtre, la musiqueou la danse, et c’est une joie à partager, avecles artistes et avec le public. »Propos recueillis par Agnès Santidessein de suggérer que ce que raconte Feydeauest <strong>en</strong>core d’actualité : il doit bi<strong>en</strong> y avoiraujourd’hui des hommes qui, comme le mari dela cousine de la comtesse, fréqu<strong>en</strong>te les cocottesalors qu’il prét<strong>en</strong>d se r<strong>en</strong>dre à la messe ! LeFeydeau dont on a l’habitude est pris dans desmécaniques qui sont souv<strong>en</strong>t des postures : LeBourgeon est dans un registre complètem<strong>en</strong>tdiffér<strong>en</strong>t, même si le rythme est sout<strong>en</strong>u. J’aidonc davantage travaillé sur l’incarnation quesur des postures, avec des comédi<strong>en</strong>s qui portai<strong>en</strong>t<strong>en</strong> eux ce que je press<strong>en</strong>tais des personnages.»Propos recueillis par Catherine RobertDu 4 au 13 octobre 2013. Du mardi au samedià 20h30 ; le dimanche à 16h.“Cette femme etcet homme nousressembl<strong>en</strong>tterriblem<strong>en</strong>t.”Niels Arestrupfemme plus qu’un homme ou qu’une femme… Il y ala vie des personnages à explorer, au plus près dela nôtre… Avec les doutes, les non-dits, et les p<strong>en</strong>séessecrètes. De temps <strong>en</strong> temps, quelque choses’échappe du quotidi<strong>en</strong> : un mot, un regard, uneDe Johannes Von Saaz /mes Christian SchiarettiLe <strong>La</strong>boureurde Bohême<strong>La</strong> mise <strong>en</strong> scène épurée de ChristianSchiaretti fait <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre toute la puissance dece texte qui touche à l’ess<strong>en</strong>tiel.Plus de six siècles après son écriture, ChristianSchiaretti restitue toute la puissancede ce texte extraordinaire, une puissance del’ordre de l’absolu qui résonne au plus profondde chacun d’<strong>en</strong>tre nous, pauvres mortels! Œuvre très connue de la littératureallemande du Moy<strong>en</strong> Age finissant, cettedispute déchirante et rigoureuse fut écritepar Johannes Von Saaz suite à la mort <strong>en</strong>couches de sa jeune femme <strong>en</strong> août 1400.Joute oratoire d’une grande virtuosité, laconfrontation serrée et intransigeante <strong>en</strong>trele <strong>La</strong>boureur et la Mort questionne l’absurditéet l’injustice d’une vie trop tôt éteinte. <strong>La</strong>perte de sa jeune et douce épouse provoquece cri de révolte et de douleur du laboureur,qui s’achève <strong>en</strong> prière. Avec un beau duod’acteurs : Dami<strong>en</strong> Gouy pour le <strong>La</strong>boureur,Clém<strong>en</strong>t Morinière pour la Mort, rejoints à lafin par Antoine Besson pour l’Ange. A. SantiDu 13 au 16 novembre 2013.D’après Mil<strong>en</strong>a Jes<strong>en</strong>skà et Franz Kafka /adaptation et mes Hélène DarcheMil<strong>en</strong>a / KafkaEntreles lignesEntrelaçant les mots, les p<strong>en</strong>sées et la musique,la création d’Hélène Darche fait vivrela correspondance passionnée <strong>en</strong>tre FranzKafka et Mil<strong>en</strong>a Jes<strong>en</strong>skà.1919, un café à Prague. C’est là que FranzKafka r<strong>en</strong>contre Mil<strong>en</strong>a Jes<strong>en</strong>skà : elle vit àVi<strong>en</strong>ne et ils se revir<strong>en</strong>t très peu, mais <strong>en</strong>tretinr<strong>en</strong>tune correspondance passionnée etint<strong>en</strong>se, tissée de mille émotions et p<strong>en</strong>sées.« Tu fais partie de moi, même si je nedevais jamais te revoir » écrit-il. « C’était unhomme et un artiste doué d’une consci<strong>en</strong>cesi aiguisée qu’il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dait même là où lesautres, les sourds, se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> sûreté »écrit-elle. Hélène Darche, qui souv<strong>en</strong>t dansses œuvres <strong>en</strong>trelace théâtre, musique etlittérature, accompagne ici le trio d’acteurspar une pianiste et un clarinettiste. Témoinset passeurs, les interprètes parfois incarn<strong>en</strong>tFranz ou Mil<strong>en</strong>a ; la musique laisseaffleurer les non-dits, révèle les émotionset les conflits intérieurs. Une ode à la vie età l’amour.A. SantiLes 6 et 7 mai 2014.peur, la confession d’autre chose… Le ton, alors,est plus grave, mais tout aussi simple, naturel.Qu’est-ce qui vous paraît ess<strong>en</strong>tiel dansl’écriture d’Isabelle Le Nouvel ?N. A. : Je n’ai pas la prét<strong>en</strong>tion de connaître <strong>en</strong>corevraim<strong>en</strong>t Big Apple. Je vais à l’av<strong>en</strong>ture, à la r<strong>en</strong>contredu texte avec les comédi<strong>en</strong>s. Ce que je peuxdire, c’est que pour moi, la qualité de cette piècec’est un « air de ri<strong>en</strong> » qui touche à l’ess<strong>en</strong>tiel.Entreti<strong>en</strong> réalisé par Manuel Piolat SoleymatDu 9 au 16 janvier 2014.Théâtre de l’Ouest Parisi<strong>en</strong>1 place Bernard-Palissy,92100 Boulogne Billancourt.Tél. 01 46 03 60 44.

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