5455scandinavie / scandinaviApar / By annika phamLa Suède au premier rang des membres EC en ScandinavieSweden leads E.C. membership in ScandinaviaEn Scandinavie, 67 cinémas font partie <strong>du</strong> réseau <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong>. La Suède est, de loin,le premier membre de cette région, avec 42 cinémas, grâce à son système uniquede miniréseaux de petites salles. Les films européens non nationaux se partagent environ15% de parts de marché au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède, où l’accès à ungrand nombre de films d’art et essai a été facilité par la numérisation rapide des salleset par un soutien étatique inscrit dans la <strong>du</strong>rée. A total of 67 cinemas in Scandinavia areunder the <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> label. Sweden is, by far, the biggest member with 42 E.C. cinemasthanks to unique mini-networks of small venues. European non-Swedish films have around15% market share in Denmark, Finland, Norway and Sweden where access to a wide rangeof art house films has been eased by fast screen digitization and sustained state support.Danemark : une offre variéeAller au cinéma est l’une des activitésculturelles les plus répan<strong>du</strong>es auDanemark, et les Danois s’y rendent2,3 fois par an en moyenne. Le pays disposede 157 cinémas et de 405 écransen 2012, et 12 cinémas indépendantsd’art et essai font partie <strong>du</strong> réseau<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> (EC). Grâce aux investissementsprivés des exploitants, auxsubventions de l’Institut <strong>du</strong> film danois,destinées aux cinémas d’art et essai etruraux, et à l’aide de MEDIA, c’est quasimentl’ensemble <strong>du</strong> parc qui est passéau numérique.Les films proposés sont très nombreux :en 2011, on en comptait 256 dont 123américains, 33 danois, 23 britanniques,21 français et dix allemands. La part<strong>du</strong> cinéma européen se situe généralementautour de 15%. Le cinéma danoisest en plein essor et a atteint 32% departs de marché au premier semestre2012 grâce à des titres comme This Lifesur la Seconde Guerre mondiale, RoyalAffair de Nikolaj Arcel et Love Is All YouNeed de Susanne Bier.Dans les 12 cinémas EC, 24 nationalitéseuropéennes étaient à l’affiche en2011 et certains de ces films y ont faitla plus grosse part de leurs entrées :Another Year de Mike Leigh a ainsi réalisé80% <strong>du</strong> total de ses entrées dans leréseau EC et La piel que habito de PedroAlmodóvar, 77% de ses entrées.Les cinémas EC danois sont à l’originede nombreuses initiatives. Par exemple,Øst for Paradis (qui importe égalementdes films), à Aarhus, organise un Forum<strong>du</strong> cinéma italien en novembre et lesLundis <strong>du</strong> cinéma français pendantdeux mois, en association avec l’Institutfrançais et le légendaire Grand Teatret deCopenhague, également membre d’EC.L’établissement, exploité par Camera<strong>Film</strong>, l’un des plus grands distributeursde films art et essai <strong>du</strong> Danemark, a reçuen 2006 le prix <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> de lameilleure programmation. Selon KimFoss, le dirigeant de Camera <strong>Film</strong> et <strong>du</strong>Grand Teatret, “affronter la machine hollywoodiennerequiert des mesures forteset des moyens. Le soutien d’<strong>Europa</strong><strong>Cinemas</strong> est donc crucial. Il nous permetde survivre et de faire moins de compromisdictés par des impératifs commerciaux.Il est aussi très utile de pouvoirrencontrer des confrères et d’échangerdes idées avec eux”.Le soutiend’<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong>nous permetde faire moins decompromis dictéspar des impératifscommerciaux.Kim Foss (Grand Teatret)Denmark: a varied offerCinema-going is the most popularcultural activity for Danes, who go,on average, 2.3 times a year to themovies. The country has 157 cinemaswith 405 screens, and 12 independentart house cinemas are part of <strong>Europa</strong><strong>Cinemas</strong> (E.C.). Thanks to private investmentsfrom cinema owners, and subsidiesfrom the Danish <strong>Film</strong> Institute for arthouse and rural cinemas and from theMedia Programme, the national digitalroll-out is almost complete. <strong>Film</strong>s abound.2011 saw 256 new releases, of which 123were from the US, 33 from Denmark, 23from the UK, 21 from France and ten fromGermany. European film’s market shareis usually around 15%. Danish films arethriving and reached 32% in the first halfof 2012 thanks to titles such as the WWIIdrama “This Life”, Nikolaj Arcel’s “ARoyal Affair” and Susanne Bier’s “LoveIs All You Need”.Within the 12 E.C. cinemas, as many as24 different European nationalities wererepresented and some of those films hadbetter returns than in other venues, suchas Mike Leigh’s “Another Year” that made80% of its total admissions in E.C. cinemas,and Pedro Almodóvar’s “The Skin ILive In” (77% of admissions).Danish E.C. cinemas are actively involvedin special initiatives. For instance, Østfor Paradis (which also imports films),in Aarhus, organises an Italian <strong>Film</strong>Forum in November and the French<strong>Film</strong> Mondays over two months, co-organisedwith the French <strong>Film</strong> Instituteand the historical Grand Teatret, inCopenhagen, which is also part of E.C..The theatre, run by Camera <strong>Film</strong>, one ofDenmark’s leading art house distributors,received the <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> Award forBest Programming in 2006. Accordingto Kim Foss, Camera <strong>Film</strong> and GrandTeatret’s managing director, “fightingthe Hollywood machinery requires strongmeasures, so the support from <strong>Europa</strong><strong>Cinemas</strong> means a great deal. It helps usstay afloat and make fewer compromisesdictated by commercial needs. The chanceto meet colleagues and share ideas is alsoan asset.”Finlande : vers la modernisationLe marché <strong>du</strong> cinéma en Finlande estplutôt ré<strong>du</strong>it, comparé au reste de laScandinavie, et les Finnois ne se rendentau cinéma en moyenne que 1,3 fois paran. Cependant, de nombreux investissementsvisant à moderniser les salles – enparticulier celles <strong>du</strong> groupe Finnkino, quicontrôle 70% <strong>du</strong> marché –, s’inscrivanten complément d’un nombre plus élevéet plus varié de films nationaux, ainsique d’efforts accrus de la part <strong>du</strong> gouvernementpour accélérer le processusde numérisation des salles, ont permisd’attirer de plus en plus de spectateursdans les salles. Aujourd’hui, environ 95%des 283 écrans finlandais sont passés aunumérique.En termes de films, 191 nouveautés sontsorties en salle en 2011, le chiffre le plusélevé depuis 2002. Après les États-Unis(108) et la Finlande (30), la France et leRoyaume-Uni étaient les pays présentantle plus de nouveautés (11 chacun), suivispar l’Allemagne (cinq). Les films américainsreprésentaient 69,6% des entréesen 2011, les finlandais, 17% et les européens,12,4%. Mais grâce à un line-upimportant (comme Road North de MikaKaurismäki ou le film d’animation en3D Niko le petit renne 2), à la mi-octobre2012, les films finlandais représentaient29% <strong>du</strong> marché et les européens, 15%.Ces derniers sont programmés danstous les cinémas finlandais, depuis les50 petites salles régionales gérées parles municipalités ou des associationsjusqu’aux multiplexes des grandesvilles. Cependant, les établissementsd’art et essai demeurent peu nombreuxet seuls quatre d’entre eux font partie <strong>du</strong>réseau <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> : le Kino Engel àHelsinki (géré par le premier distributeurindépendant, Cinema Mondo), le Niagaraà Tampere, le Kino Kuvakukko à Kuopioet le Kino Iris à Lahti.En 2011, des œuvres de 16 nationalitéseuropéennes ont été montrées dansces salles et celles de l’Union européenne,hors Finlande, ont représenté 59% de laprogrammation. Beaucoup de ces cinémastravaillent activement avec les festivals<strong>du</strong> pays. À l’image de Jukka-PekkaLaakso, qui dirige le Niagara Cinema, etest aussi le délégué général <strong>du</strong> Festival <strong>du</strong>court métrage de Tampere. “Le soutienque nous apporte <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> estessentiel car nous sommes en concurrenceavec les multiplexes qui vivent del’argent <strong>du</strong> pop-corn et des sodas. Le lienavec les autres salles européennes estaussi extrêmement utile”, confie-t-il.Finland: towards modernisationThe market in Finland is rather smallcompared to the rest of Scandinavia andFinns only go the movies 1.3 times ayear on average. However, investmentsin modernization (notably from the chainFinnkino, which controls 70% of the market),combined with a higher number andvariety of local films and strong effortsfrom the government to accelerate thedigitization have gra<strong>du</strong>ally boosted thesilver screen experience. Today, around95% of the 283 Finnish screens have beendigitized.In terms of films on offer, 191 first-runreleases went out in 2011, the highestlevel since 2002. After the US (108) andFinland (30), France and the UK had thehighest number of new films (11 each),followed by Germany (five). US films tookin over 69.6% of admissions, against17% for Finnish pro<strong>du</strong>ctions and 12.4%for European films. But thanks to a strongline-up (such as Mika Kaurismäki’s “TheRoad North” and the 3D animated “Niko2: Little Brother, Big Trouble”), Finnishtitles accounted for 29% of the marketas of mid-October 2012. European filmsrepresented another 15%.European films are programmed inall Finnish cinemas, ranging from the50 small regional theatres run by municipalitiesor associations to inner-citymultiplexes. Art house cinemas remainscarce, however, and only four are part of<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> so far: the Kino Engel inHelsinki (run by the leading independentdistributor Cinema Mondo), the Niagarain Tampere, the Kino Kuvakukko inKuopio and the Kino Iris in Lahti.In 2011, movies from 16 European nationalitiesscreened in those cinemas andEU non-national films accounted for59% of their annual programming. Manymember cinemas work actively withlocal festivals. For instance, Jukka-PekkaLaakso, who runs the Niagara Cinema,is also the festival director of the TampereShort <strong>Film</strong>s Festival. “The support from<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> means a lot to us, aswe compete with multiplexes that maketheir money from pop-corn and soda. Theconnection with other cinemas acrossEurope is also very valuable,” he said.Islande : un soutien vitalLes Islandais adorent aller au cinéma,cinq fois par an en moyenne (deux foiset demie de plus que le reste de l’Europe).Il y a eu 1,6 million d’entrées en 2011,dont 8,4% pour les films islandais et9,5% pour les autres européens.Ce pays de 320 000 habitants compte18 cinémas et 43 salles, dont sept multiplexesà Reykjavik. Trois établissementsde la capitale sont contrôlés par les principauxdistributeurs, Samfilm, Sena etMydform. Le seul qui ne soit pas encorenumérisé est aussi le seul cinéma d’artet essai d’Islande, le Bíó Paradís, qui faitpartie <strong>du</strong> réseau <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong>.Fondé par plusieurs institutions sansbut lucratif, ce complexe de quatre sallesoffre aussi l’accès à un café et une boutique.Les films européens non islandaisreprésentent 45% de sa programmation.“Nous comptons sur le soutien, les informationset le réseau <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> etil s’agit d’une émulation essentielle pourun cinéma comme le nôtre, qui lutte poursurvivre”, confie Hrönn Sveinsdóttir, sonresponsable. Le Bíó Paradís accueillechaque année le Festival international <strong>du</strong>film et les Journées <strong>du</strong> court métrage deReykjavik.Iceland: a vital supportIcelanders love going to the movies–five times a year on average (2.5 timesmore than the rest of Europe). 1.6m cinematickets were sold in 2011, 8.4% ofwhich went to Icelandic films and 9.5% toother European pro<strong>du</strong>ctions. This countryof 320,000 people has 18 cinemas witha combined 43 screens, seven of whichare in Reykjavik (multiplexes all). Threevenues in the capital are controlled bythe main distributors, Samfilm, Sena andMydform. The one theatre that has yet tobe digitized is also the only art house cinemain Iceland, Bíó Paradís, which is partof <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong>.Founded by several in<strong>du</strong>stry bodies andrun as a non-profit venture, the fourscreenvenue features a café and a shop.European non-national films represent45% of its programming. “We rely on<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> for support, informationand networking. It is an important validationfor a struggling cinema like ours,”says Hrönn Sveinsdóttir, its manager.Bíó Paradís hosts the annual ReykjavikInternational <strong>Film</strong> Festival and the city’sShort <strong>Film</strong> Days.Norvège : 100% numérique !Avec un parc unique de salles quasimenttoutes gérées par les municipalitéslocales, la Norvège a été pionnière enmatière de numérisation, devenant, en2011, le premier pays au monde à avoiréquipé l’ensemble de ses 198 cinémas(dont 120 monoécrans), soit 425 salles.<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> 20 e anniversaire<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> 20 th anniversary
5457scandinavie / scandinavieLa Suède au premier rang des membres EC en ScandinavieSweden leads E.C. membership in ScandinaviaLe passage au numérique a eu un effetdirect sur l’offre en permettant aux établissementsde petite et moyenne taillesd’améliorer leur programmation. Eneffet, seuls 8% des plus petits avaientaccès aux films le jour de leur sortie nationale,en 2010. Cette part est passéeà 54% en 2012 et le nombre d’entréesy a doublé entre 2010 et 2011. Grâce àce plus grand choix d’exclusivités, et aunombre record de pro<strong>du</strong>ctions nationalesde grande diversité (33), les Norvégiensse sont rués dans les salles en 2011. Lenombre d’entrées a atteint 11,6 millions(en hausse de 5,8% par rapport à 2010)et les films norvégiens ont bénéficiéd’une part de marché record de 24,5%.Les films européens non norvégiensconstituaient 15% des entrées et représentaient26% des nouvelles sorties.Trois films norvégiens ont figuré autop 10 de l’année, dont Headhunters, àla 2 e place.Huit cinémas norvégiens bénéficient<strong>du</strong> label <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong>. Quatre sontsitués à Oslo et appartiennent à lasociété exploitante Oslo Kino, considéréecomme une chaîne municipale :l’écran unique <strong>du</strong> Gimle, les six salles<strong>du</strong> Saga Kino, et les quatre salles desKlingenberg et Vika Kino. “En tant queprincipal exploitant de la région d’Oslo,il est capital pour nous de proposerdes films de toute nationalité et de toutgenre, explique Christin Berg, la programmatricede l’Oslo Kino. L’affiliationà <strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> nous permet de rencontrerd’autres propriétaires de salleset de discuter des films et des défis àrelever.”Au sein <strong>du</strong> réseau EC, 19 nationalitéseuropéennes étaient représentées en2011. Parmi les titres les plus vendeursfiguraient Another Year de Mike Leighet Melancholia de Lars von Trier, quiont enregistré plus de 55% <strong>du</strong> total deleurs entrées dans des cinémas EC.Norway: 100% digital!With its unique cinema market, runalmost entirely by local town councils,Norway has been a pioneer in screendigitization and became the first nationin the world to equip all of its 198 cinemasand 425 screens (including 120single screens) with the new projectiontechnology, last year.The digital conversion has had a directeffect on cinema-going by allowing thesmall- and medium-sized cinemas toimprove their repertoire and programming.Indeed, in 2010, only 8% of thesmallest theatres had access to first-runmovies in the same week as the nationalpremiere. This changed to 54% in 2012and admissions in those small venuesdoubled between 2010 and 2011. Thanksto a better choice of new releases and a recordnumber of varied local films on offer(33), Norwegians poured into cinemas in2011. General admission reached 11.6m(up 5.8% from 2010) and Norwegianfilms had a record 24.5% market share.Admission for European non-nationalpro<strong>du</strong>ctions was 15% and accounted for26% of all new releases. Three Norwegianfilms were in the top 10 in 2011, including“Headhunters” at #2.Eight Norwegian cinemas are part of the<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> (E.C.) label, includingfour in Oslo, which belong to the leadingcinema company, Oslo Kino (considereda municipal chain): the single-screenerGimle, the 6-screen Saga Kino, and the4-screen-each Klingenberg and Vika Kino.“As the main cinema company in the Osloarea, it is really important for us to screena variety of films from all countries and allgenres,” says Oslo Kino programme directorChristin Berg. “Being part of European<strong>Cinemas</strong> allows us to meet other owners,and discuss films and challenges.”Within the E.C. network, 19 Europeannationalities were represented in 2011.Among the best-selling titles were MikeLeigh’s “Another Year” and Lars vonTrier’s “Melancholia”, titles that madeover 55% of their total admissions inE.C. cinemas.Suède : le leaderLa Suède a l’une des plus fortes populationset le plus grand nombre de sallesd’Europe <strong>du</strong> Nord (830 dans 478 cinémas),mais le Suédois moyen ne vaau cinéma que 1,7 fois par an. Les pro<strong>du</strong>ctionsnationales représentent environ20% <strong>du</strong> marché et les films européens,The E.C. rulesare a constantreminder of whatwe’re trying toachieve: remainan alternativeto multiplexmainstreamprogramming.Mathias Holtz (FHP)14,6%. En 2011, 46,2% des nouveautésétaient américaines, 30% européennes et15,8% suédoises.Le secteur <strong>du</strong> cinéma est largement dominépar le groupe Svensk <strong>Film</strong>in<strong>du</strong>striqui contrôle 80% <strong>du</strong> marché via sonenseigne SF Bio et le groupe dont il estactionnaire, Svenska Bio. Le cinéma, indépendantet diversifié, est soutenu parune organisation unique de réseaux deminicinémas sous l’égide <strong>du</strong> Folkets Husoch Parker (FHP). Cet organisme à butnon lucratif, historiquement lié aux syndicatset aux centres communautaires,gère deux réseaux de 200 salles, l’undans les centres-villes et l’autre dans leszones rurales. Les films européens onttoujours constitué leur cœur de cible.Afin de continuer à offrir la meilleure programmationpossible, FHP a été le premiercircuit européen à passer totalementau numérique (