13.07.2015 Views

Supplément du Film français - Europa Cinemas

Supplément du Film français - Europa Cinemas

Supplément du Film français - Europa Cinemas

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

16 enquête / investigation17Le passage aunumérique s’estaccéléré en 2011,avec un tauxd’équipementatteignant 67%à la mi-2012.Digital roll-outacceleratedin 2011,reaching 67% ofEuropean screensby mid-2012.Suite de la page 14satisfaisants en 2011, et donc de bon augure pour le secteur del’exploitation. Et les exploitants européens profitent <strong>du</strong> grandsuccès des films nationaux dans beaucoup de territoires. En2011, le nombre d’entrées en Russie a continué de croître,ainsi que sur le marché turc, et la France a obtenu des résultatsparticulièrement élevés grâce à des films nationaux, commel’indique le rapport annuel de l’Unic sur le cinéma. La Norvège,premier territoire européen 100% numérique en 2011, a connuégalement d’excellents résultats. Les Pays-Bas ont fait uneannée extraordinaire et devraient être passés entièrement aunumérique d’ici à la fin de l’année. Les recettes brutes des sallesont augmenté sur neuf territoires de l’Union européenne, unchiffre un peu plus élevé qu’en 2010. Les recettes des sallesrusses ont augmenté de 18%, et c’est la Norvège qui affiche le2 e taux de croissance le plus fort, à 9%. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg ont enregistré un nombre élevé d’entrées,suivi de près par la France, la Norvège et la Suède. En France,la fréquentation a atteint son plus haut niveau depuis 1966.Aux Pays-Bas, depuis 1978. En revanche, en Italie, en Finlandeet en Espagne, elle a chuté. En Italie, cette baisse est <strong>du</strong>e aucontexte économique difficile car les cinémas affichaient debelles œuvres nationales. Outre cette forte part de marché despro<strong>du</strong>ctions locales, les films de studio ont continué à générerd’importants revenus pour les exploitants en 2011. Les ventesconcernant les films 3D ont également été considérables. Dansbeaucoup de territoires, la hausse <strong>du</strong> nombre d’entrées étaitliée à des films nationaux ayant eu un fort impact, notammenten Turquie et en France. En France, leur part de marché a augmentéde 41,6%, ainsi que sur six autres territoires, menés parl’Italie, le Royaume-Uni et le Danemark.Les plus petits exploitants menacéspar la disparition de l’argentiqueLe passage au numérique s’est accéléré en 2011, avec un tauxd’équipement atteignant 67% des écrans européens à la mi-2012. La Norvège a été le premier pays à disposer d’un parcentièrement numérique, suivi par le Luxembourg. La plupartdes plus grands circuits d’Europe ont déjà passé leurs sallesau numérique ou sont en train de le faire. Par conséquent, ilspeuvent programmer les nouveaux fichiers numériques. “En©drrevanche, les plus petits exploitants, et particulièrement les cinémasà écran unique, ont toujours des difficultés à financer lepassage au numérique. Si la situation per<strong>du</strong>re, l’Europe risquede perdre beaucoup de ces petits opérateurs. Cela aurait desconséquences socio-culturelles importantes”, fait remarquerle rapport annuel de l’Unic. La densité <strong>du</strong> nombre de sallesvarie nettement dans les pays de la Grande Europe, commel’indique le rapport. En moyenne, il y a environ 55 écrans parmillion d’habitants. La densité de salles est particulièrementélevée en Suède, avec 107 écrans, suivie de l’Irlande (97). LaRussie ne dispose que de 17 écrans par million d’habitants,suivie de la Turquie (26). Les Pays-Bas et la Belgique en ontrespectivement 47 et 26.Un soutien financier au numériquequi peut couvrir jusqu’à 80%Des circuits britanniques comme Odeon, Cineworld et VUEEntertainment, ainsi que les groupes Kinepolis, UGC, NordiskBio, et le groupe turc Mars Entertainment Group figurentparmi les plus gros exploitants européens. Propriété de TerraFirma, la chaîne Odeon au Royaume-Uni est l’opérateur quidispose <strong>du</strong> plus grand nombre de salles en Europe, 832 selonles chiffres de 2011. Elle est suivie par Cineworld, qui appartientà The Blackstone Group, avec 801 salles, égalementau Royaume-Uni. Géré par Pathé/Gaumont, EuroPalaces, enFrance, disposait de 753 salles en 2011. Un autre exploitantbritannique, Vue, se situe juste derrière avec 643 salles, suivide CineStar <strong>Film</strong>Palast en Allemagne avec 558 salles. Cesdernières années, beaucoup de groupes européens ont investimassivement pour mettre à jour leurs équipements et passerau numérique. Ils ont donc besoin d’une stabilité économiqueet réglementaire pour couvrir ces coûts d’investissement, etc’est la mission que se sont donnée des organisations commel’Unic qui œuvrent en leur nom. Pourtant, chaque pays est uncas d’école différent. Prenez l’Allemagne qui compte 787 sallesd’art et essai et dont la part de marché s’élève à 17%. Près de50% des salles allemandes ne sont pas passées au numérique.Dans le secteur de l’art et essai, la part s’élève à un tiers avecune forte tendance à la hausse. Il y a un soutien de l’État par lebiais <strong>du</strong> Fonds allemand de soutien, <strong>du</strong> ministère de la Cultureet des régions (Länder) selon certains critères : un chiffre d’affairescompris entre 40 000 et 260 000 € par écran et par année.Le soutien financier peut atteindre jusqu’à 80%. Mais d’autresproblèmes se posent. “L’engagement vis-à-vis de la normeDCI a gêné le marché européen. Le modèle de financementpar des tiers pour la numérisation fonctionne pour les majorshollywoodiennes, mais n’est pas transposable pour les cinémaset films d’art et essai européens. Comme le refinancements’effectue par le biais des frais de copies virtuelles (VPF) avecles blockbusters américains, les plus petits films européens ontplus de risques de ne pas être projetés”, confie Felix Bruder,secrétaire général d’AG Kino, l’organisation professionnellede l’art et essai allemand. Il ajoute : “Les avantages qu’offrela numérisation ne sont pas encore visibles. Étant donné lacomplexité des réglementations de soutien et de financement<strong>du</strong> marché, à l’heure actuelle, la ‘nouvelle ère’ coûte plus cherque par le passé, <strong>du</strong> fait des problèmes logistiques compliquésqu’entraîne cette phase hybride. Nous craignons également descoûts indirects plus élevés et le fait qu’il faille très vite financerla prochaine génération étant donné la rapidité des évolutionstechnologiques.” Selon Bruder, dans la distribution, les changementsles plus significatifs concernent le flux opérationnel.“Les distributeurs doivent appréhender de nouvelles solutionslogistiques”, explique-t-il. ❖© drCtd from page 15Italian box office fell despite strong local films, because ofthe weak economy. Alongside strong local film shares, studioscontinued to create large revenues for exhibitors in 2011.3D sales were also strong. In many territories, admissionsgrowth was related to strong local films, especially in Turkeyand France. In the latter territory, their market share reached41,6%. National market share increased in six further territories,led by Italy, the U.K. and Denmark.An average of 55 screensper million peopleDigital roll-out accelerated in 2011, reaching 67% of Europeanscreens by mid-2012. Most of the larger cinema circuits inEurope have already converted their screens or are in the processof doing so. As a result, they are benefiting from innovationsin content. “On the other hand, smaller exhibitors, especiallysingle-screen theatres, still struggle to fund conversionof their sites to digital cinema in many UNIC territories. If thissituation continues, Europe risks losing many of these smalleroperators. This would have severe social and cultural implications,”the UNIC annual report said.Cinema screen density varies widely across UNIC territories,as per the report. On average, there are 55 screens for everymillion people. The screen landscape is particularly dense inSweden with 107 screens, followed by Ireland with 97. Russiaonly has 17 screens for every million, followed by Turkey with26. The Netherlands and Belgium have 47 and 26 per million,respectively.Jan Runge,Pdg de l’Unic.UNIC’s CEO,Jan Runge.le numérique a considérablementrenforcé nombre de petites sallessur plusieurs territoires.digital has considerablystrengthened many smaller cinemasin several territories. Jan Runge, Pdg de l’Unic“commitment to the DCI-Standard hasdisturbed the European film market.”Leading European exhibitors includes U.K. cinema chainslike Odeon, Cineworld and VUE Entertainment, as well asthe Kinepolis Group, UGC, Nordisk Bio, and Turkey’s MarsEntertainment Group. Owned by Terra Firms, Odeon is theoperator with the most screens in Europe (832), according to2011 figures. They are followed by The Blackstone Group’sCineworld with 801 screens, also in the U.K. Run by Pathe/Gaumont, EuroPalaces, in France, had 753 through 2011.Another U.K. exhibitor, Vue, follows with 643, followed byCineStar <strong>Film</strong>Palast in Germany with 558.In recent years, many European theater groups have madesignificant investments to update facilities and digitalize. Theyrequire economic and regulatory stability to recoup these inthe future which organizations like UNIC are working for ontheir behalf. Still, each country has its own story to tell. TakeGermany, where there are 787 art house screens, with a marketshare of 17%. About 50% of the country’s screens are nowdigitized. In the art house sector, it is about one third, witha strong rising tendancy. Public support comes courtesy ofthe Federal film Fund, the Cultural Ministery and the Länderfor cinemas who fulfil certain criteria. (Turnover is €40,000to 260,000 per screen and year) Funding can be up to 80%.But there are other issues too. “The commitment to the DCI-Standard has disturbed the European film market. The thirdparty-financingmodel for digitization is fitting for Hollywoodmajors but not practicable for European art house cinemasand films. As the re-financing is focused on VPF for US blockbusters,the smaller European films are more likely not to beshown,” Felix Bruder, General Secretary of the German arthouse trade organization AG Kino, said. “The advantages ofdigitization are not developed yet. Due to very complex supportand funding regulations of the market, the ‘new era’ is moreexpensive than before, because of the hybrid-phase and complicatedlogistic problems. We also fear the higher secondarycosts and the fact that the technology evolves very quickly.The next generation has yet to be financed.” The most significantchanges for cinema and distribution are seen in the workflow.“The distributers have to face new logistic solutions,” heconcluded. ❖<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> 20 e anniversaire<strong>Europa</strong> <strong>Cinemas</strong> 20 th anniversary

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!