13.07.2015 Views

Du foyer de travailleurs migrants à la résidence sociale

Du foyer de travailleurs migrants à la résidence sociale

Du foyer de travailleurs migrants à la résidence sociale

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>à</strong> venir, elle doit concilier les intérêts du gestionnaire, ceuxdu maître d’ouvrage lorsqu’il est distinct, et les attentes<strong>de</strong>s résidants. Ceux-ci s’expriment sur les projets dansle cadre <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> concertation qui sont élus danschaque établissement.Outre les moyens humains qui doivent être affectés<strong>à</strong> l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s projets, puis <strong>à</strong> leur réalisation, lesrestructurations <strong>de</strong>s FTM nécessitent <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>smaîtres d’ouvrage <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong> capacités financièresimportantes, qu’il s’agisse d’affecter <strong>de</strong>s fonds propres ou<strong>de</strong> recourir <strong>à</strong> l’en<strong>de</strong>ttement. Dans son <strong>de</strong>rnier rapport <strong>de</strong>contrôle, <strong>la</strong> MIILOS 84 conclut <strong>à</strong> <strong>la</strong> nécessité pour Adoma« d’envisager une recapitalisation parallèlement <strong>à</strong> uneremise en cause <strong>de</strong> ses modalités d’investissement(nature, rythme, coûts, modalités <strong>de</strong> financement) ».A fortiori, les limites rencontrées par un organismetel qu’Adoma, adossé <strong>à</strong> l’Etat, touchent les opérateursassociatifs tels qu’AFTAM. Le modèle économique <strong>de</strong><strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>sociale</strong> est en cause, car les opérations <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong>s FTM conduisent <strong>à</strong> substituer un patrimoinenouveau mal équilibré <strong>à</strong> un patrimoine ancien amortiet donc rentable, quoique condamné <strong>à</strong> terme par soninadaptation. Le rythme <strong>de</strong>s restructurations est aussi celuiqui est supportable par les organismes.Des sites pour le <strong>de</strong>sserrement et les opérations tiroirdifficiles <strong>à</strong> trouver.Trois facteurs se conjuguent pour nécessiter <strong>la</strong> création <strong>de</strong>nouveaux sites d’imp<strong>la</strong>ntation. Tout d’abord, <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>stinée au logement <strong>de</strong>chaque rési<strong>de</strong>nt se trouve accrue. Il est vrai que parfoisles maîtres d’ouvrage cherchent <strong>à</strong> compenser cetteaugmentation par une optimisation <strong>de</strong>s surfaces, et <strong>la</strong>réduction <strong>de</strong> certains espaces et locaux collectifs. Ausein <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> concertation <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s espacescollectifs est un sujet <strong>de</strong> débat majeur entre résidants etgestionnaires. Dans le cas <strong>de</strong>s <strong>foyer</strong>s subsahariens, se pose en outre<strong>la</strong> question du relogement <strong>de</strong>s surnuméraires. Etat etcollectivités s’accor<strong>de</strong>nt parfois pour en prendre encompte une partie dans le projet, selon certains critères 85 .Ceci représente en général <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 30 <strong>à</strong> 35 p<strong>la</strong>cessupplémentaires. Enfin, les maîtres d’ouvrage ne souhaitent pasreconstituer <strong>de</strong> « grands paquebots » <strong>de</strong> 300 logements,dont <strong>la</strong> gestion quotidienne s’avère difficile 86 .Le traitement <strong>de</strong>s <strong>foyer</strong>s anciens nécessite donc <strong>de</strong> trouver<strong>de</strong> nouveaux sites d’imp<strong>la</strong>ntation : le traitement <strong>de</strong>s 212FTM dont le projet d’opération a été validé par <strong>la</strong> CILPIentre le début du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> traitement et 2009 correspond<strong>à</strong> 241 rési<strong>de</strong>nces <strong>sociale</strong>s. Ainsi <strong>la</strong> restructuration du <strong>foyer</strong>Pinel situé sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Saint-Denis, a entraîné,en plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstitution sur site, <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> 5autres rési<strong>de</strong>nces <strong>sociale</strong>s. Tant que les sites n’ont pasété i<strong>de</strong>ntifiés, l’opération ne peut pas être engagée : <strong>la</strong>disponibilité <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserrement est un préa<strong>la</strong>ble.Ainsi en 2008, aucun projet parisien n’a pu voir le jour,faute notamment <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserrement.Au besoin d’imp<strong>la</strong>ntations nouvelles s’ajoute, pour certains<strong>foyer</strong>s, celui <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> sites « tiroir », permettant <strong>de</strong>loger les résidants du <strong>foyer</strong> pendant <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>stravaux. Dans le cas <strong>de</strong> <strong>foyer</strong>s <strong>de</strong>stinés <strong>à</strong> être entièrementreconstruits, un certain nombre <strong>de</strong> <strong>foyer</strong>s <strong>de</strong> province,imp<strong>la</strong>ntés sur <strong>de</strong>s terrains suffisamment vastes, ontpu réaliser leur opération <strong>de</strong> reconstruction avant <strong>la</strong>démolition : c’est le cas par exemple du <strong>foyer</strong> Paul Krugerd’Aralis <strong>à</strong> Villeurbanne ou du <strong>foyer</strong> Metzgerau d’ADOMA <strong>à</strong>Strasbourg. Cette situation, qui n’est guère envisageablepour les <strong>foyer</strong>s franciliens en tout cas parisiens, neconcerne pas les <strong>foyer</strong>s <strong>de</strong>stinés <strong>à</strong> une restructuration.La recherche <strong>de</strong> terrains ou d’immeubles pour <strong>la</strong> réalisation<strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserrement ou <strong>de</strong>s opérations tiroirest particulièrement difficile en zone tendue. Outreles difficultés habituelles que rencontrent les projets<strong>de</strong> logements sociaux, les projets qui concernent <strong>de</strong>s84. Mission interministérielle d’inspection du logement social.85. La ville <strong>de</strong> Paris a fixé 3 critères cumu<strong>la</strong>tifs : <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>rité du séjour, un temps <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> 3 ans sur le <strong>foyer</strong>, et un lien avec un résidant « officiel ».86. Les cas <strong>de</strong> relocalisation complète sont rares mais en 2008, <strong>la</strong> CILPI signale qu’un <strong>foyer</strong> a été démoli et reconstruit sur un nouveau site.70

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!