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Les femmes ont toujours besoin du Régime de rentes du Québec.

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La <strong>de</strong>uxième logique a trait au fait que lorsqu’il y a <strong>de</strong>s enfants, les <strong>rentes</strong> <strong>de</strong>conjoint survivant et d’orphelin visent à assurer la c<strong>ont</strong>inuité <strong>du</strong> revenu <strong>de</strong> lafamille au même titre qu’une pension alimentaire en cas <strong>de</strong> rupture <strong>de</strong> l’union.On serait tenté <strong>de</strong> croire que seule la rente d’orphelin joue ce rôle, mais n’oublions pasque le RPC et le RRQ accor<strong>de</strong>nt une rente plus élevée aux personnes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 45ans qui <strong>ont</strong> <strong>de</strong>s enfants à charge qu’à celles qui n’en <strong>ont</strong> pas. De plus, jusqu’ici, le<strong>Québec</strong> a choisi <strong>de</strong> donner davantage aux conjoints survivants et moins aux orphelinsque le RPC. Si on appliquait les lignes directrices <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> pour une pensionalimentaire pour un enfant, même une rente d’orphelin bonifiée à 2 568$ correspond àun revenu <strong>du</strong> parent décédé relativement faible. En d’autres mots, le RRQ n’est pasexcessivement généreux quand il s’agit <strong>de</strong> remplacer le revenu d’un parent décédéauprès <strong>de</strong> son enfant.La troisième logique a trait au fait que les <strong>femmes</strong>, surtout, renonce à unepartie <strong>de</strong> leur capacité <strong>de</strong> gagner un revenu afin <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>sproches dans le <strong>besoin</strong>. En 2006, 80% <strong>de</strong>s <strong>femmes</strong> ayant un enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25ans à la maison étaient sur le marché <strong>du</strong> travail comparativement à 95% <strong>de</strong>s pères. <strong>Les</strong>mères <strong>de</strong> famille travaillent à temps partiel <strong>de</strong> 4 à 5 fois plus souvent que les pères. Ladiminution <strong>de</strong> leur revenu découlant <strong>de</strong> la présence d’enfants affecte non seulement lapério<strong>de</strong> où les enfants s<strong>ont</strong> jeunes, mais aussi l’ensemble <strong>de</strong> leur vie d’a<strong>du</strong>lte, incluantleur retraite. En effet, <strong>du</strong>rant cette pério<strong>de</strong>, les <strong>femmes</strong> investissent moins dans lesactivités qui permettent <strong>de</strong> bâtir une carrière et, par conséquent, accumulent moinsd’actifs en vue <strong>de</strong> la retraite. En fait, à tous les âges, le pourcentage <strong>de</strong> <strong>femmes</strong> quicotise au RRQ dans une année donnée, est inférieur à celui <strong>de</strong>s hommes et le m<strong>ont</strong>antcotisé est aussi plus faible (graphique 5).Rappelons qu’avant 1975, en raison <strong>de</strong> l’asymétrie <strong>de</strong>s rôles entre les hommes et les<strong>femmes</strong> dans la famille, les divers régimes d’assurance prévoient <strong>de</strong>s <strong>rentes</strong> <strong>de</strong> veuveset non pas <strong>de</strong>s <strong>rentes</strong> <strong>de</strong> conjoint survivant. À cette époque, les veufs n’<strong>ont</strong> pas droit àune rente à moins <strong>de</strong> dém<strong>ont</strong>rer une dépendance financière, généralement liée à unhandicap ou une invalidité. Actuellement, au niveau <strong>du</strong> <strong>Régime</strong> <strong>de</strong> <strong>rentes</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,il y a <strong>de</strong> moins en moins <strong>de</strong> corrélation entre le fait d’avoir un conjoint (marié ou enunion <strong>de</strong> fait) et le fait d’avoir <strong>de</strong>s enfants. On constate, d’une part, un nombrecroissant <strong>de</strong> couples qui choisissent <strong>de</strong> ne pas avoir <strong>de</strong>s enfants. D’autre part, en 2006,21% <strong>de</strong>s enfants vivent dans une famille monoparentale et environ 10% dans unefamille recomposée (ISQ, 2009b, p. 20 et 44). Ainsi donc, si le parent qui n’a pas lagar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enfants meurt, <strong>de</strong>ux situations se présentent pour la Régie : ou elle ne versepas <strong>de</strong> rente <strong>de</strong> conjoint survivant ou elle verse une rente à une personne qui n’a pas lacharge <strong>de</strong>s enfants. Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, près <strong>du</strong> tiers <strong>de</strong>s nouvelles <strong>rentes</strong>d’orphelin <strong>ont</strong> été versées sans qu’il y ait une rente <strong>de</strong> conjoint survivant associée(Étu<strong>de</strong> d’impact, RRQ 2009, p. 30).Mémoire <strong>de</strong> quatorze groupes <strong>de</strong> <strong>femmes</strong> 2009 / <strong>Régime</strong> <strong>de</strong> <strong>rentes</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> - 38

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