Pour progresser sur la connaissance des ressources biologiques, il faut évaluer le potentiel denos collections de plantes cultivées et d’auxiliaires naturels. Notamment, il faut préciserl’importance et l’intérêt de la diversité, ainsi que sa structuration. Pour cela, il est nécessaire dedévelopper des outils moléculaires de marquage des accessions ou isolats, en partenariat avec deséquipes de l’Hexagone (UMR DAP pour le développement de marqueurs microsatellites surIgname, UMR Interactions biotiques et Santé Végétale pour les sondes d’ADN satellite et les ITSet CBGP pour les ITS et microsatellites de nématodes entomopathogènes).Pour faire connaître nos ressources, rassembler des informations sur les ressources d’autresinstituts, et dans certains cas les héberger, nous jouons un rôle moteur dans le réseau Caraïbe desressources génétiques (CAPGERNET). Nous participons aux animations du Global Crop DiversityTrust (bailleur de fonds) et avons établi des liens avec le Central Tuber Crops Research Institute enInde et avec l’Institut Agronomique Néo-Calédonien.Pour nous mettre en capacité de diffuser du matériel végétal, ce qui passe principalement par lamaîtrise ou la mise au point des méthodologies d’assainissement, nous développons le partenariatavec le CIRAD de Montpellier sur les méthodes de diagnostic viral et de thermothérapie. Noustravaillons aussi avec l’IRD de Montpellier sur le développement de la cryothérapie.Sur le thème des interactions plantes-bioagresseurs-facteurs du milieuNous nous sommes penchés principalement sur deux pathosystèmes. Le premier correspond à unproblème émergent en zone tropicale (Bemisia tabaci et les virus transmis sur culturesmaraîchères), et le second, à une maladie de l’igname Dioscorea alata (l’anthracnsoe), considéréeau niveau mondial comme un des principaux facteurs limitant la production.Etapes pour l’étude de la résistance aux bioagresseursComprendre l’organisation sur le génome des facteurs de résistanceComprendre le mode d’action de ces résistances, repérer les modes spécifiques etaspécifiquesProposer des constructions génétiques des résistances, raisonnées pour une meilleuredurabilitéPour les deux pathosystèmes, la stratégie consiste à construire des populations en ségrégation pourla résistance aux pathogènes considérés, afin de réaliser une analyse génétique. Les questions derecherche portent sur les types de résistances observées (quantitative vs mono ou oligogéniques), etsur les composantes de ces résistances, en lien avec les différentes étapes des processusépidémiques. Pour ces analyses, il est nécessaire de développer des outils de phénotypage(méthodologie pour quantifier les résistances) adaptés à la diversité de l’agent pathogène, ainsi quedes marqueurs moléculaires de résistance. Nous avons mis en place un partenariat avec l’INRAd’Avignon (GAFL) et d’Angers (UMR GenHort), qui ont des compétences fortes sur la thématiquede durabilité des résistances et sur la génétique des espèces polyploïdes.Pour l’agent pathogène de l’anthracnose, il était nécessaire de progresser sur la connaissance de sadiversité génotypique et phénotypique. D’où les questionnements suivants : la diversité despopulations de l’agent pathogène est-elle importante ? Est-elle structurée par le génotype de laplante-hôte ? Quels sont la virulence et le pouvoir pathogène des différents isolats sur la collectionde référence d’ignames ? Ceci permettra de constituer une gamme d’hôtes différentielle pour lesétudes de génétique de la résistance. Ces études de diversité ont été menées en partenariat avecl’INA-PG.Dans l’optique de déployer des variétés à résistance durable, il faut évaluer quelle est la réponsede la population du pathogène au déploiement d’une variété résistante. Les QTL mis en évidencepar des tests en conditions contrôlées sont-ils valides au champ, et la résistance est-elle stable dansle temps ?INRA URPV, évaluation 2008 (bilan), Page 10 sur 79
Rapport scientifique - Contexte, missions, stratégieEtapes pour les études épidémiologiquesRechercher les facteurs-clés du développement des épidémies ou des populations debioagresseursConstruire des modèles de développement des épidémies et pullulations selon lesparamètres écologiques du milieu et les conditions agroenvironnementales à la parcelle,afin de prévoir les situations à risque.Construire et évaluer des méthodes de protection intégrée.Selon les modèles étudiés, le niveau d'approche et la stratégie diffèrent.Systèmes maraîchers / Bemisia / bégomovirus. La stratégie est de travailler i) à l'échelle dupathosystème Bemisia/bégomovirus/tomate, et ii) à l'échelle du système maraîcher cucurbitacéessolanées.Pour le vecteur Bemisia tabaci, il est nécessaire de modéliser la dynamique depopulations en fonction des paramètres biotiques et abiotiques. Pour les bégomovirus, les partiesmodélisation et construction de méthodes de lutte intégrée ont été réalisées dans le cadre d'un projeteuropéen (INCO, partenariat NRI). L'approche de protection intégrée en systèmes maraîcherscucurbitacées-solanées a été conduite en partenariat avec l’URAPC et l’Unité expérimentale. Aprèsla phase de modélisation, des systèmes doivent être évalués expérimentalement. Les retombéesseront des recommandations pour encourager les sites favorables aux auxiliaires, limiter lestransferts d’insectes et/ou de virus entre parcelles, et créer au niveau de la parcelle des conditionslimitant le développement et l’impact de la maladie.Igname / Anthracnose. Chez ce pathosystème, les connaissances de base manquent sur les phasesdu cycle épidémique et sur les déterminants de l’incidence et la nuisibilité des maladies.Après avoir identifié les sources d’inoculum et les facteurs de développement de la maladie, lesmodes de colonisation de la plante et de la parcelle par l’agent pathogène devront être décrits.L’impact sur le rendement et la qualité des tubercules-semences doit être évalué. Les retombéespourront être la définition d’un seuil de nuisibilité, et d'itinéraires techniques (critères de choix dela variété, de la date de plantation...). Un partenariat a été mené avec l’URAPC surl’écophysiologie et la modélisation, et avec l’UMR BiO-3P de Rennes pour l’épidémiologieReprésentation des différents types de partenariatLa figure page suivante donne une représentation schématique de notre partenariat, décliné selondifférents pôles. Il en ressort des partenariats scientifiques nationaux relativement nombreux, quiconfortent nos approches. Certains partenariats plus stratégiques sont encore à développer,notamment avec l’Université Antilles-Guyane, pour nous permettre une réelle insertion dansl’enseignement supérieur, et au niveau international, surtout dans le domaine de la gestion desressources biologiques.Les partenariats avec les usagers ont été développés pour répondre à l’attente des acteurs locaux,notamment en matière de lutte biologique et de création variétale. En Guadeloupe, Martinique etGuyane, nous sommes maintenant bien reconnus par les Chambres d’Agriculture, pour notreimplication dans les projets de transfert et/ou de recherche appliquée. Nos liens avec le groupementdes producteurs d’igname de Guadeloupe sont forts et historiques, l’unité ayant été à l’origine de sacréation. Ceci nous permet d’avoir une vision souvent actualisée de la demande, et de pouvoir lareformuler et éventuellement la traduire en opérations de recherche. Ces types de partenariats avecles autres socioprofessionnels est peu développé, du fait du manque de structuration des filièreshorticoles dans les départements français d’Amérique.Pour ce qui est de notre partenariat avec les Politiques/bailleurs, nous avons pu bénéficier de fondsstructurels européens réservés aux régions en retard de développement. Cette situation ne perdurerapas au-delà de 2013, et nous devons d’ores et déjà nous préparer à répondre davantage aux appels àprojets du PCRD et de l’ANR.INRA URPV, évaluation 2008 (bilan), Page 11 sur 79
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NématologieACL18 Chabrier, C., Mau
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En partenariatACL59 Bâ, A. M., Sam
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Projets retenusN° - Année Objet B
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Production de connaissances opérat
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C- Enseignement et formation par la
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Germain, M.-A. (2007) Génotypage
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E- Formation permanente des personn
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Tableau de gestion prévisionnelle