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Bilan-Scientifique UR979 - Inra

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Dynamique de la colonisation des tubercules dans le sol et incidence sur le développementdes pourritures durant la conservationLe métabolisme des tubercules dans le sol et après la récolte peut être perturbé par l’activité de lamycoflore pathogène. L’analyse des tubercules de D. rotundata récoltés à différents dates aprèsplantation révèle qu’ils sont colonisés tout au long de leur développement par une mycoflore d’unevingtaine de genres ou espèces. Pour les espèces les plus fréquentes dans les pourritures, lacolonisation par F. solani est faible sur les tubercules jeunes et augmente significativement par lasuite. Les Penicillium apparaissent plus tard dans le cycle de production.En conservation en salle climatisée, les tubercules récoltés 4 mois après plantation, malgré deuxébourgeonnages, ne présentent aucune pourriture plus de 10 mois après leur récolte et germent à100 %. Dans les mêmes conditions de conservation, les tubercules récoltés 7 mois après plantationprésentent des pourritures sèches dues au complexe F. solani - Penicillium et ont très peu desurface corticale saine.Conclusions - PerspectivesLa mycoflore hébergée par les racines de D. alata n’exerce pas une influence particulière dans ladégradation des tubercules pendant leur stockage. Cependant, le champignon F. solani occasionnela pourriture des semenceaux dans le sol, ce qui constitue un handicap pour la germination du plantet l’établissement de la culture.Chez D. rotundata, les pourritures de tubercules surviennent à la fois en plein champ, notammentdans les parcelles mal drainées, et surtout pendant leur conservation. Nos résultats suggèrent lapossibilité d’une production de tubercules semences différenciée, par rapport à celle de tuberculesde conservation. La récolte de tubercules semences interviendrait après 4 à 5 mois de culture,tandis que celle des ignames de consommation pourrait être plus tardive.Du fait que la colonisation des racines ou des tubercules s’opère dans le sol, la lutte contre lamycoflore pathogène concernée doit être dirigée en grande partie dans l’environnement tellurique.En l’absence de pesticides autorisés en culture d’igname, les méthodes de contrôle deschampignons néfastes doivent privilégier l’instauration dans le sol d’un environnement biologiquesuppressif. Cela pourrait être accompli :- Par l’amendement du sol avec des composts suppressifs, du fait de leur richesse en microorganismesantagonistes. Dans cette optique, l’évaluation du potentiel infectieux naturel decomposts dirigés obtenus à partir de mélanges particuliers (légumineuse : Stizolobiumdeeringianum) et graminée : Pennisetum purpureum) est entreprise.- Par un apport de micro-organismes bénéfiques colonisant le système racinaire, le rendantainsi moins facilement affecté par les agents pathogènes. Dans cette optique, la prospectionde champignons mycorhiziens a commencé en milieu cultivé, chez l’igname, et en milieunon anthropisé, chez des espèces végétales particulièrement adaptées à des situations destress hydrique ou salin (ACL59, ACL60, ACL61), en amorçant une collaboration avecl’Université Antilles-Guyane.- Par la culture de plantes de service (en association ou rotation vis-à-vis de l’Igname),ayant, par exemple, des propriétés anti F. solani et/ou anti Penicillium.En ce qui concerne la protection spécifique des tubercules pendant le stockage, l’étude del’antagonisme de Trichurus spiralis (qui, par ailleurs, protège les semenceaux de l’invasion de F.solani) est en cours (prospection de souches, pathogènes cibles, survie dans différents substrats,conditions d’application…).INRA URPV, évaluation 2008 (bilan), Page 32 sur 79

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