La sclérose en plaques
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142 Un guide indisp<strong>en</strong>sable, Cinquième édition<br />
SP. Une étude a démontré qu’un tiers seulem<strong>en</strong>t des personnes<br />
aux prises avec cette maladie depuis 25 ans travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core. Plus<br />
son degré d’incapacité est bas, plus une personne a de chances<br />
d’avoir un emploi. Selon un sondage m<strong>en</strong>é au Canada auprès<br />
de personnes atteintes de SP et dont les résultats ont été publiés<br />
<strong>en</strong> 1998, 37 pour 100 des personnes qui prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un degré<br />
léger d’incapacité travaillai<strong>en</strong>t à temps plein, comparativem<strong>en</strong>t<br />
à 28 pour 100 et à 4 pour 100 pour celles qui prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t<br />
respectivem<strong>en</strong>t un degré d’incapacité modéré et grave. De tels<br />
taux décroissants s’appliquai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t aux emplois à temps<br />
partiel : léger, 21 pour 100; modéré, 10 pour 100; grave, 6 pour<br />
100. Mais ces statistiques sont trompeuses, car bon nombre de<br />
personnes atteintes de SP rest<strong>en</strong>t à domicile pour s’occuper de<br />
leur foyer, ce qui constitue <strong>en</strong> soi un travail à temps plein. Pour être<br />
<strong>en</strong> mesure de bi<strong>en</strong> évaluer l’incid<strong>en</strong>ce de la SP sur l’emploi, il vaut<br />
donc peut-être mieux analyser la question du point de vue du taux<br />
de chômage chez ces personnes. Ainsi, selon le même sondage,<br />
le taux de chômage chez les personnes qui avai<strong>en</strong>t la SP variai<strong>en</strong>t<br />
aussi selon leur degré d’incapacité : léger, 29 pour 100; modéré,<br />
44 pour 100; grave, 77 pour 100. Enfin, 37 pour 100 des personnes<br />
qui prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un degré d’incapacité léger rapportai<strong>en</strong>t avoir dû<br />
changer d’emploi à cause de la SP, comparativem<strong>en</strong>t à 62 pour 100<br />
et à 82 pour 100 chez les personnes dont le degré d’incapacité était<br />
modéré et grave respectivem<strong>en</strong>t.<br />
Quand faut-il avertir son employeur?<br />
Les pati<strong>en</strong>ts demand<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t l’avis de leurs médecins pour<br />
savoir à quel mom<strong>en</strong>t ils devrai<strong>en</strong>t annoncer à leur patron qu’ils<br />
sont atteints de <strong>sclérose</strong> <strong>en</strong> <strong>plaques</strong>. <strong>La</strong> question est complexe,<br />
surtout dans les premiers stades de la maladie. Quand les<br />
employeurs appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu’un de leurs travailleurs a la SP, ils<br />
peuv<strong>en</strong>t être accommodants au sujet des consultations médicales<br />
et du retard pris dans le travail. Mais souv<strong>en</strong>t, ce n’est pas le cas.<br />
Lorsque leur degré d’incapacité est minimal et que la SP est «<br />
invisible », certains employés doiv<strong>en</strong>t faire face à l’hostilité de leurs<br />
collègues et de leur patron, qui sont mécont<strong>en</strong>ts de leurs abs<strong>en</strong>ces<br />
fréqu<strong>en</strong>tes du travail. Il y a même parfois des plaintes au sujet d’un<br />
« traitem<strong>en</strong>t de faveur ».
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