La sclérose en plaques

Un guide indispensable, Cinquième édition 67
la personne qui le réalise doit maîtriser suffisamment les
mouvements de ses bras pour être capable d’insérer le tube dans
l’urètre jusque dans la vessie. Si ce n’est pas le cas, il faudra alors
peut-être envisager l’utilisation d’une sonde à demeure de type
Foley. On introduit ce type de sonde dans la vessie par le méat
urinaire. Connectée à un sac collecteur d’urine, la sonde permet
ensuite d’évacuer l’urine contenue dans la vessie. Soulignons que
l’utilisation chronique d’une sonde de Foley entraîne des risques
importants d’infection urinaire : c’est pourquoi les médecins n’y
recourent qu’en cas de nécessité absolue. De plus, un cathéter
permanent, installé à demeure, doit être changé chaque mois par
un professionnel de la santé.
Un étui pénien semblable à un condom, dispositif souple
s’adaptant au pénis et permettant le recueil de l’urine, peut
également être utile pour les hommes, mais seulement dans les
cas où la vessie se vide elle-même automatiquement. Notons par
ailleurs que le pénis doit être suffisamment gros pour pouvoir y
fixer le condom. En outre, en raison de l’humidité et de la friction,
il faut porter une attention particulière au risque de lésion et
prendre soin de ne pas ulcérer le pénis. Malheureusement, le
dispositif similaire conçu pour les femmes ne tient pas bien en
place et ne peut donc pas être utilisé de manière fiable.
L’incoordination de la vessie peut signifier qu’il y a trop, ou
trop peu, d’urine résiduelle dans la vessie après la miction. S’il
en reste trop, un cathétérisme est requis. Si le volume résiduel est
trop faible, par contre, il faut avoir recours à des médicaments
qui inhiberont la vessie (oxybutynine, propanthéline, flavoxate ou
imipramine).
Des troubles vésicaux graves requièrent un examen urologique,
appelé « test urodynamique ». Cette épreuve est simple et
relativement sans danger. Elle peut aussi être combinée à une
cystoscopie, examen endoscopique de la vessie se pratiquant
après l’introduction d’un cystoscope dans l’urètre. On peut ainsi
déterminer si la vessie est trop petite ou trop grande.
Occasionnellement, on prescrit des alphabloquants dans les cas
d’incoordination de la vessie. Ces médicaments, d’abord conçus
pour le traitement de l’hypertension artérielle, contribuent aussi
à faire fonctionner la vessie de façon un peu mieux coordonnée.