La sclérose en plaques

Un guide indispensable, Cinquième édition 49
Poussées
Les médecins classent les poussées en trois groupes : légères,
modérées et graves. Ces catégories reflètent le niveau d’incapacité
généré par les symptômes. Par exemple, une nouvelle faiblesse
de la main droite est une poussée légère; une nouvelle faiblesse
du bras droit, une poussée modérée; et une nouvelle faiblesse de
la jambe et du bras droits accompagnée d’une grande difficulté à
coordonner les mouvements des membres ou de la marche, une
poussée grave.
De toute évidence, il vaut mieux empêcher les poussées de
se produire. Voici une stratégie de prévention en trois points :
diminuer le stress, éviter les situations exacerbant la SP et se
protéger des infections virales. En outre, il est vital de prendre
plus de repos quand une poussée se produit. Durant celle-ci, il est
conseillé de rester chez soi pendant une période de 7 à 10 jours
au moins. Ce n’est pas une bonne idée de continuer à travailler
pendant une poussée, et cela peut même ralentir le rétablissement.
À ces moments-là, il est contre-indiqué aussi de se livrer à des
activités physiques intenses : c’est plutôt le temps de se détendre
et de reprendre des forces.
Si leurs symptômes ne sont pas trop dérangeants, certaines
personnes atteintes de SP n’ont pas besoin de pharmacothérapie
en cas de poussée légère. Après une certaine période (allant de
quelques jours à quelques mois), l’état des personnes touchées
commence en général à s’améliorer. Environ 60 pour 100 d’entre
elles sont en bonne voie de rétablissement en huit semaines
ou moins. Toutefois, il arrive fréquemment que les nouveaux
symptômes ne disparaissent pas complètement : plus on est atteint
de SP depuis longtemps, moins les chances de retrouver l’état de
santé qu’on avait avant la poussée sont grandes. Les poussées
modérées et graves requièrent un traitement aux stéroïdes. Les
personnes qui préfèrent toutefois ne pas y recourir s’en tirent
habituellement bien.
Traitement aux corticostéroïdes pour les cas
de poussée
Les stéroïdes servant au traitement des poussées de sclérose en
plaques sont de puissants médicaments comportant de nombreux
effets secondaires. Ils n’ont toutefois rien à voir avec les stéroïdes