La sclérose en plaques

38 Un guide indispensable, Cinquième édition
Comme tout autre test, l’imagerie magnétique a ses limites; c’est
pourquoi le neurologue doit utiliser son jugement pour interpréter
les résultats de ce type d’examen. Une image de la moelle épinière
obtenue par IRM peut aussi parfois aider à diagnostiquer la SP.
Potentiels évoqués
Pour l’épreuve des potentiels évoqués (PÉ), on fixe des électrodes
au crâne, au cou et aux membres du sujet, puis on stimule les voies
nerveuses visuelles, auditives et sensorielles. Ce test consiste à
enregistrer la vitesse et les éventuels blocages de l’acheminement
au cerveau des signaux nerveux provoqués par les stimuli. Dans
le contexte de la SP, on note en général un ralentissement de la
transmission des messages et un affaiblissement de leur intensité.
Cet outil diagnostique montre des anomalies du fonctionnement
des voies nerveuses dans quelque 65 pour 100 des cas de SP en
phase Initiale. Il est donc particulièrement utile pour les patients
qui présentent, de façon inattendue, des résultats d’IRM normaux
ou incertains. L’équipement nécessaire pour effectuer l’épreuve
des PÉ coûte beaucoup moins cher que celui de l’IRM. D’une durée
d’environ une heure, ce test est en outre plus simple à réaliser
qu’un examen par IRM et il ne requiert ni seringue, ni injection, ni
radiation. Le seul inconfort qu’il provoque est un léger picotement
dans les bras et les jambes pendant la stimulation. Les PÉ sont
sans danger, même pour les femmes enceintes.
Ponction lombaire
Il arrive qu’on procède à l’analyse du liquide céphalo-rachidien
(LCR) pour y détecter des protéines spéciales appelées
immunoglobulines, qui sont produites par les lymphocytes B.
Puisque ceux-ci sont très actifs dans le système nerveux d’une
personne atteinte de SP, une haute teneur en immunoglobulines
dans le liquide céphalo-rachidien constitue un indicateur de la
maladie. Pour prélever un peu de LCR, on procède à une ponction
lombaire (PL) : on insère une aiguille à la base de la colonne
vertébrale et on retire quelques gouttes de ce liquide.
Comme cette procédure entraîne un inconfort pour le
patient, il est compréhensible que certaines personnes hésitent
à s’y soumettre. De plus, cette intervention peut provoquer chez
certains sujets des maux de tête pendant les jours qui suivent.