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Derrière les portes des abattoirs de France

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Abattage d’un bovin. L’animal tombe<br />

au premier coup <strong>de</strong> matador, mais il est<br />

encore très conscient et nous pouvons<br />

l’entendre gémir assez fortement<br />

pendant presque 9 secon<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

L’employé va être dans l’obligation<br />

<strong>de</strong> lui donner un second coup. Après<br />

ce second coup, nous pouvons voir que<br />

l’animal arrive encore à tenir sa tête<br />

et qu’elle ne tombe pas au sol.<br />

Conclusions sur l’abattage<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> bovins<br />

Cette enquête soulève <strong>de</strong> graves questions<br />

concernant le respect <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins dans <strong>les</strong><br />

<strong>abattoirs</strong> en <strong>France</strong>. Les bovins élevés pour leur<br />

vian<strong>de</strong> sont généralement sujets à peu <strong>de</strong><br />

manipulations là où ils vivent. Dans un abattoir,<br />

au contraire, ils se retrouvent dans un<br />

environnement bruyant et peu familier, et ils<br />

sont souvent réticents à franchir <strong>les</strong> couloirs<br />

étroits menant à la zone d’étourdissement.<br />

Certaines <strong><strong>de</strong>s</strong> images montrent clairement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

animaux terrifiés, soumis à <strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

bruta<strong>les</strong> qui ne <strong>de</strong>vraient pas être tolérées.<br />

Certains <strong>de</strong> ces animaux ont non seulement été<br />

effrayés mais ont aussi éprouvé <strong>de</strong> la douleur.<br />

Swann conclut que certains employés <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>abattoirs</strong> « font clairement preuve <strong>de</strong> peu <strong>de</strong><br />

patience et <strong>de</strong> considération quand ils<br />

acheminent <strong>les</strong> animaux, utilisent <strong><strong>de</strong>s</strong> aiguillons<br />

électriques et crient beaucoup ». Il a vu <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

animaux qui « se montraient effrayés et<br />

paniqués » et il se pose <strong><strong>de</strong>s</strong> questions sur le<br />

bon usage et l’efficacité <strong>de</strong> l’étourdissement<br />

pour certains animaux.<br />

Donald Broom, professeur à l’Université<br />

<strong>de</strong> Cambridge, montre que <strong>les</strong> vaches<br />

peuvent se passionner pour la résolution<br />

<strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> réflexion. Dans une étu<strong>de</strong>,<br />

<strong>les</strong> chercheurs ont soumis <strong><strong>de</strong>s</strong> vaches<br />

à une épreuve au cours <strong>de</strong> laquelle el<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>vaient trouver comment ouvrir une porte<br />

pour obtenir <strong>de</strong> la nourriture. Pendant ce<br />

temps, un électroencéphalographe<br />

mesurait leurs on<strong><strong>de</strong>s</strong> cérébra<strong>les</strong>. D’après<br />

le professeur Broom, « Leurs on<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

cérébra<strong>les</strong> ont montré leur excitation,<br />

leur rythme cardiaque s’est accéléré et<br />

certaines se sont même mises à sauter<br />

en l’air. Nous avons appelé cela leur<br />

Eurêka ».<br />

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