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Derrière les portes des abattoirs de France

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L’abattage <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins<br />

L’abattage <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins a été filmé dans sept<br />

<strong>abattoirs</strong>, notamment un grand abattoir dans<br />

lequel sont abattus et traités jusqu’à 500 veaux<br />

par jour. Les employés <strong>de</strong> cet abattoir<br />

l’appellent « l’usine ». Tout en considérant cet<br />

abattoir comme un <strong><strong>de</strong>s</strong> meilleurs qu’ils aient<br />

visités, <strong>les</strong> enquêteurs ont été choqués <strong>de</strong><br />

constater à quel point <strong>les</strong> jeunes veaux étaient<br />

terrorisés et combien <strong>les</strong> employés se<br />

montraient indifférents au calvaire <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux.<br />

La terreur <strong><strong>de</strong>s</strong> veaux<br />

« Juste avant que <strong>les</strong> veaux entrent dans la zone<br />

d’abattage, on pouvait voir leur panique et leur<br />

terreur augmenter », se souvient un <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

enquêteurs. « Dans le piège d’abattage, il y<br />

avait un veau qui tremblait <strong>de</strong> peur. Il a essayé<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> dizaines <strong>de</strong> fois <strong>de</strong> s’échapper, et<br />

finalement <strong>de</strong> se cacher dans un coin, en se<br />

contorsionnant pour cacher sa tête. C’était<br />

terrible à regar<strong>de</strong>r.<br />

« Quand l’abatteur s’est penché au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus du<br />

piège, le veau a désespérément essayé d’éviter<br />

le pistolet d’abattage, mais le tueur n’y a pas<br />

prêté attention. Il a suivi <strong>de</strong> sa main le<br />

mouvement <strong>de</strong> la tête du veau, mais ce n’était<br />

pas un animal sensible qu’il voyait <strong>de</strong>vant lui. Il<br />

agissait <strong>de</strong> façon automatique. Après le coup <strong>de</strong><br />

pistolet, l’animal a été saigné, et c’était comme<br />

si l’employé ouvrait un carton et non un<br />

animal. »<br />

Les enquêteurs ne se sont pas montrés critiques<br />

vis-à-vis <strong><strong>de</strong>s</strong> employés <strong>de</strong> cette « usine » et ont<br />

déclaré n’y avoir observé aucun <strong><strong>de</strong>s</strong> exemp<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> cruauté intentionnelle dont ils avaient été <strong>les</strong><br />

témoins dans d’autres établissements. Ils ont<br />

même dit <strong>de</strong> cet abattoir qu’il répondait à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

normes très strictes et l’ont considéré comme<br />

fonctionnant en conformité avec la loi (voir<br />

Tableau 1, p. 6).<br />

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