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Qualité Références n°72

La digitalisation au cœur de la stratégie de l'entreprise

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MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE L’APPORT DU BIG DATA AU SERVICE DE LA QUALITÉ<br />

tivement utilisables à une échelle industrielle<br />

grâce aux vitesses de calcul élevées<br />

produites par ces technologies big data.<br />

Deuxième point : la performance des<br />

processus opérationnels. Les technologies<br />

issues du big data permettent de rendre<br />

possible, éventuellement en temps réel,<br />

des opérations de détection, d’anticipation,<br />

d’optimisation et de réaction à des évènements<br />

auxquels on peut accéder directement.<br />

Quant au dernier point, il concerne<br />

la connaissance Client. Elle permet de<br />

comprendre, cibler et personnaliser tant les<br />

relations que les produits et services apportés<br />

aux clients. Appliquée aux cas particuliers<br />

de la maîtrise de la qualité effective des<br />

produits, de la mesure de la qualité perçue,<br />

ou du pilotage d’un système cohérent de<br />

maitrise de la qualité, les technologies big<br />

data accroîtront globalement le niveau de<br />

maîtrise et d’assurance de la qualité.<br />

BÉNÉFICES ET RISQUES<br />

Jean-Bernard Guidt déclare à propos<br />

des bénéfices du Big Data : « Le big data<br />

apportera à l’activité de la maîtrise de la<br />

qualité, quatre bénéfices principaux :<br />

l’augmentation du nombre de points de<br />

mesure (et donc de sources d’information)<br />

de la qualité produite et perçue,<br />

une compréhension plus complète et plus<br />

approfondie des besoins des clients grâce<br />

« Les technologies Big<br />

Data ne sont pas encore<br />

énormément utilisées. Elles<br />

le sont prioritairement sur<br />

l’information Client. »<br />

notamment aux possibilités d’exploration<br />

de données internes et externes, la<br />

possibilité d’anticiper les insatisfactions<br />

et de réagir avant même que le client<br />

n’ait atteint le stade de l’exprimer ouvertement<br />

et enfin, la capacité d’analyse des<br />

causes et d’amélioration continue plus<br />

fine, reposant sur les possibilités d’optimisation<br />

et de simulation apportées par<br />

la data science. » Ainsi, par exemple, le<br />

Big Data est utilisé dans la maintenance<br />

prédictive afin d’anticiper des opérations<br />

de défaillance. Il nécessite de disposer<br />

des équipements connectés avec des<br />

capteurs et des systèmes d’analyse de<br />

mode de défaillance.<br />

L’utilisation du big data n’est pas sans<br />

danger. Selon Jean-Bernard Guidt, le<br />

risque principal lié au big data, reste la<br />

mauvaise maîtrise de la data elle-même.<br />

Si les possibilités sont grandes, la fiabilité<br />

des résultats repose essentiellement<br />

sur la qualité et la fiabilité des données,<br />

Keyrus : un acteur pionnier et innovant<br />

Le cabinet de conseil intégré du Groupe Keyrus, Keyrus Management, combine<br />

des savoir-faire métiers avec des expertises technologiques en matière de gestion<br />

de la donnée. Il aide les entreprises à répondre à leurs besoins de transformation<br />

rapide en développant leur agilité et en accélérant l’usage du digital. Le cabinet<br />

développe ses activités en France et à l’international en s’appuyant sur le Groupe<br />

Keyrus, spécialiste de la Data et du Digital implanté dans une quinzaine de pays et<br />

sur 4 continents. Son offre en matière de big data concerne les prestations autours<br />

de la définition de stratégies de valorisation de données, du schéma directeur 1<br />

big data, de la conception d’architecture 2 big data, de la Data Science et de la mise<br />

en œuvre de solutions et de plateforme Big Data, de l’Analytics et data science.<br />

Enfin, ses innovations résident dans la mise à disposition de profils expérimentés<br />

dans le Big Data et la Data Science et des solutions innovantes comme RAYS, une<br />

plateforme accélératrice de projet Big Data.<br />

1 Un schéma directeur informatique est un document de synthèse établi par la direction<br />

informatique et validé par la direction générale de l’organisation. Il permet la définition,<br />

la formalisation, la mise en place ou l’actualisation d’un système d’information.<br />

2 En informatique, l’architecture désigne l’organisation des différents éléments du système<br />

informatique (logiciels, matériels, humains et informations) et des relations entre les éléments.<br />

ainsi que sur la pertinence des modélisations<br />

métier et sur celle de l’interprétation<br />

des calculs. Un autre risque<br />

concerne le respect de la réglementation<br />

en matière de respect de la confidentialité,<br />

et de la sécurité des données, qui<br />

fait partie de la satisfaction des clients.<br />

Exploiter les capacités du big data pour<br />

mieux satisfaire les clients, nécessitera<br />

donc de travailler sur plus de données les<br />

concernant, et donc d’être plus soumis<br />

à des contraintes de protection de ces<br />

données.<br />

Dans le monde digital, le client devient<br />

unique et veut être traité comme tel. La<br />

personnalisation conduit l’entreprise à<br />

satisfaire les besoins de chacun de ses<br />

clients individuellement. Jean-Bernard<br />

Guidt note alors : « Les impacts en<br />

matière de non qualité sont aussi beaucoup<br />

plus importants. Un client insatisfait<br />

dispose de tout son réseau virtuel<br />

pour raconter sa mésaventure avec telle<br />

marque, information qui peut se propager<br />

de manière virale. Ainsi, dans le monde<br />

digital, maîtrise de la qualité et protection<br />

de la marque deviennent fortement<br />

liés. Le responsable <strong>Qualité</strong> de l’ère digitale<br />

doit donc impérativement s’adapter à<br />

ces nouveaux modes de comportement et<br />

à ses nouveaux modes de travail. »<br />

Jean-Bernard Guidt conseille donc au<br />

responsable <strong>Qualité</strong> de disposer d’une<br />

culture de la Data et de comprendre<br />

les problématiques de gouvernance<br />

et de qualité de données. Il doit aussi<br />

être capable de dialoguer avec des data<br />

scientists et de comprendre les nouveaux<br />

cas d’usage afin de les utiliser dans des<br />

problématiques de maîtrise de la qualité.<br />

De plus, Jean-Bernard Guidt remarque<br />

à propos des outils à utiliser : « L’architecture<br />

big data doit être transversale et<br />

unique au niveau de l’entreprise, puisque<br />

l’un de ses intérêts est de pouvoir corréler<br />

différents types de données. Le responsable<br />

<strong>Qualité</strong> en est donc un « client » au même<br />

titre que les autres directions. Ce seront<br />

essentiellement les capacités d’analytics<br />

et d’audit de données qui l’intéresseront.<br />

Ces capacités seront mises à sa disposition<br />

par les gestionnaires de la plateforme. »<br />

Valérie Brenugat<br />

16 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°72 • Avril - Mai - Juin 2017

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