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LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD

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tris de manière aiguë dans les régions des Savanes, de Kara<br />

et de Maritime, zones les plus touchées par la malnutrition.<br />

Ce programme, après évaluation, devrait être étendu au<br />

niveau national.<br />

Par contre la prévalence de la malnutrition chronique globale<br />

a légèrement augmenté entre 2006 et 2008 aussi bien<br />

au niveau national que régional. Cette situation indiquerait<br />

que les causes de la malnutrition sont toujours présentes et<br />

que les activités de prise en charge de la malnutrition aigue<br />

(volet curatif), qui ont démontré leur efficacité, mériteraient<br />

d’être renforcées par des activités agissant sur le plus long<br />

terme (volet préventif).<br />

La réduction de moitié de la malnutrition sera difficile si les<br />

tendances actuelles se maintiennent. En conséquence la<br />

faim et la malnutrition ne pourraient être éliminées que si<br />

les efforts et les programmes initiés dans les domaines de la<br />

promotion de l’agriculture et de la nutrition sont renforcés<br />

et intensifiés, et que si les conditions d’une croissance forte<br />

et durable sont créés.<br />

4> contraintes<br />

Le Togo a fait face à des contraintes majeures qui sont :<br />

•La diminution drastique des investissements dans les<br />

secteurs porteurs de croissance (agriculture, phosphates,<br />

télécommunication, énergie, routes…) ;<br />

•La situation difficile au niveau des principales filières d’exportation,<br />

notamment le coton, le café-cacao et le phosphates ;<br />

•Les faiblesses structurelles du secteur tertiaire ;<br />

•La dégradation de l’environnement des affaires et des<br />

infrastructures ;<br />

•Le secteur financier profondément affecté par la forte<br />

accumulation de la dette interne (près de 27% du PIB) ;<br />

• la faiblesse des capacités de l’administration publique.<br />

Ces contraintes ont eu comme conséquence une faible<br />

performance économique dont l’une des manifestations<br />

est la faible croissance du revenu par tête d’habitant qui<br />

est de 410 $US en 2008 contre 973 $US pour les pays à<br />

faible revenu et 818 $US pour les pays de l’Afrique Subsaharienne.<br />

Après avoir stagné aux alentours de 1,1% en<br />

moyenne annuelle entre 1991 et 2005, soit un niveau largement<br />

inférieur à l’accroissement naturel de la population<br />

(2,4% par an), la croissance économique n’a été que de 2,5%<br />

entre 2005 et 2008. En termes de croissance, il s’agit de<br />

5 > Niveau minimal requis pour renverser les tendances actuelles et atteindre les <strong>OMD</strong>s en 20015.<br />

signes encourageants mais les progrès restant à accomplir<br />

pour atteindre une moyenne de 6-7% 5 demeurent encore<br />

importants. C’est une condition nécessaire pour faire face<br />

à la faiblesse des revenus qui constitue l’un des freins à la<br />

réduction de pauvreté au Togo.<br />

Pour faire face à cette situation, le Gouvernement mène<br />

depuis 2006 des réformes économiques qui ont permis<br />

de restaurer la confiance des investisseurs et de renouer<br />

la coopération avec les principaux partenaires, en particulier<br />

le FMI et la Banque Mondiale. Les mesures prises ont<br />

notamment contribué à améliorer la gestion des finances<br />

publiques et la mobilisation des ressources internes,<br />

relancer les investissements publics. Elles ont aussi posé<br />

les fondements de la reprise de la croissance à travers le<br />

lancement de la restructuration des entreprises publiques<br />

(phosphates, coton, banques, port, énergie, eau…).<br />

Ces mesures ne pourront malheureusement pas permettre<br />

d’atteindre le niveau de croissance d’au moins 6% nécessaire<br />

pour réduire de 50% la pauvreté d’ici 2015. En effet,<br />

d’importantes contraintes doivent être levées pour relancer<br />

fortement et durablement la croissance. Il s’agit notamment<br />

: (I) du climat des affaires caractérisé par une pression<br />

fiscale encore lourde, des lourdeurs administratives liées<br />

au commerce international, à la création d’entreprise, à la<br />

protection des investisseurs, à l’exécution des contrats, au<br />

mauvais fonctionnement de l’appareil judiciaire ; (II) des<br />

difficultés du système bancaire ; (III) de la faible qualité des<br />

infrastructures de base (transports, télécommunications,<br />

énergie…). En plus de ces éléments, des dis-positions doivent<br />

être prises pour que la croissance soit plus favorable<br />

aux pauvres et permette la création d’emplois décents.<br />

Pour accompagner ce processus, l’allocation des dépenses<br />

publiques doit être améliorée de manière à réinvestir dans<br />

l’éducation, la santé, l’agriculture et les infrastructures.<br />

Au niveau sectoriel, le secteur rural constitue le secteur<br />

moteur de l’économie Togolaise avec une contribution<br />

de près de 40% au PIB. Elle est dominée par la production<br />

agricole qui représente 69% du PIB du secteur rural. Le<br />

Togo dispose de potentialités dans le domaine des cultures<br />

de rente (coton, café, cacao…) et de l’élevage. La crise<br />

sociopolitique que le pays a traversée au cours des années<br />

passées a profondément affecté la performance du secteur<br />

qui est actuellement caractérisée par : (I) une croissance<br />

agricole moyenne de 2,6% de la production entre 1991 et

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