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LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD

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70<br />

VIII<br />

l’impact négatif de cette crise mondiale. C’est ainsi que<br />

la croissance du secteur primaire a été de 9,5% 36 grâce<br />

à la bonne performance des cultures vivrières (+11,3%)<br />

suite aux mesures de relance prises par le Gouvernement<br />

à partir de 2009 pour faire à la crise alimentaire mondiale.<br />

Du côté de la demande, la relance des investissements<br />

publics a fortement soutenu l’activité économique. La<br />

croissance a pu ainsi atteindre en 2009 le chiffre de 3%,<br />

niveau cependant encore inférieur à la prévision de 4%.<br />

Ce sont ces deux initiatives qui ont permis à l’économie<br />

Togolaise de contrecarrer les impacts négatifs de la crise<br />

sur le secteur réel.<br />

Les facteurs exacerbants de ces crises ont été les conséquences<br />

des sévères inondations que le Togo a connues<br />

durant le mois de juillet 2008 et les problèmes d’approvisionnement<br />

en énergie du fait des fortes sécheresses qui<br />

ont touché ses fournisseurs. Il a été constaté que les secteurs<br />

secondaire et tertiaire ont particulièrement souffert<br />

des inondations qui avaient causé d’énormes dégâts aux<br />

infrastructures routières avec la destruction d’au moins 9<br />

ponts (y compris celui sur la route nationale 1 allant vers<br />

le Burkina Faso). Cette catastrophe a fortement perturbé<br />

les activités du Port de Lomé et des entreprises de la Zone<br />

Franche, et l’acheminement de la production agricole<br />

vers la ville de Lomé. Sur un autre plan, les diffi-cultés<br />

d’approvisionnement en énergie de la CEB ont fortement<br />

pénalisé la production industrielle notamment celle du<br />

secteur des phosphates qui n’a pas pu ainsi augmenter<br />

ses ventes en volume et tiré profit de la forte augmentation<br />

des cours en 2008.<br />

Finances PuBliques<br />

Avant le démarrage de la crise financière et économique<br />

mondiale, le Togo avait entamé la réorganisation de ses<br />

finances publiques qui avait permis de tendre vers la<br />

norme de l’UEMOA, à savoir un ratio des recettes internes<br />

sur le PIB supérieur à 17%.<br />

Avant la crise:<br />

fin 2007<br />

Après la crise:<br />

fin 2009<br />

ReceTTes budGéTaIRes<br />

2008 2009 2010<br />

214,6 232,1 251,1<br />

220,7 255,8 244,6<br />

L’impact de la crise sur la mobilisation des recettes internes<br />

a été amoindri. La mobilisation des ressources a été<br />

même plus forte que prévue en 2008 ; en 2009, l’impor-<br />

37 > Le montant total de la diminution de la marge des pétroliers a été estimé à 1,5% du PIB.<br />

tante plus-value de 33 milliards s’expliquait en partie par<br />

le paiement de la licence de téléphonie mobile.<br />

Cette performance résulte notamment des réformes<br />

fiscales menées depuis 2006, mais aussi d’une produc-tivité<br />

plus forte des services fiscaux. En 2010, les prévisions<br />

traduisent cependant une situation un peu plus difficile<br />

par rapport aux analyses d’avant la crise.<br />

1.3 caPacité de réPonse<br />

Pour contrer la flambée des prix des produits alimentaires et<br />

énergétiques, le Gouvernement a pris les mesures suivantes :<br />

• La relance de la production agricole locale via la vente<br />

des engrais à des prix subventionnées (12.000 F CFA le sac<br />

de 50 kg contre 16.750 F CFA sur le marché) et la fourniture<br />

d’intrants à agricole à crédit auprès de l’OSAT ;<br />

• La mise à disposition d’un stock d’engrais de 30.000 tonnes<br />

contre 8.000 lors de la campagne précédente ;<br />

• La mise sur le marché d’un stock céréalier de 6.000 tonnes<br />

à des prix abordables (100 F CFA le kilo contre 250 F CFA sur<br />

le marché) ;<br />

• La mise en place d’une stratégie d’urgence de relance<br />

du secteur agricole qui a reçu le soutien des partenaires,<br />

notamment la FAO, le PAM, l’Union Européenne, la France,<br />

l’UEMOA, la BOAD…<br />

• La répercussion partielle aux consommateurs de la hausse<br />

du prix mondial du pétrole à travers la négociation avec les<br />

pétroliers la diminution du taux marge 37 ;<br />

• La réduction du taux d’imposition sur les revenus et les<br />

bénéfices ;<br />

• L’accélération du paiement des arriérés de pension et<br />

l’augmentation du salaire minimum.<br />

investissements<br />

publics<br />

Avant la crise:<br />

fin 2007<br />

Après la crise:<br />

fin 2009<br />

2008 2009 2010<br />

59,9 83,0 99,9<br />

44,9 91,1 98,7<br />

Sur le plan macro-économique, le Gouvernement a profité<br />

de la bonne tenue des recettes budgétaires pour mener<br />

une politique contra-cyclique en augmentant en 2009 les<br />

dépenses publiques courantes de 8,3% et d’investissement<br />

de 46% dans le cadre d’un collectif budgétaire. Cette<br />

hausse des dépenses d’investissement a surtout profité aux<br />

secteurs prioritaires (routes, agriculture, éducation, santé)

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