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LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD

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Bien qu’elles ne couvrent pas l’intégralité des besoins, ces dépenses additionnelles pourraient permettre d’ici à<br />

2011 de réali-ser des progrès substantiels en termes d’accès à l’éducation primaire, de réduction de la mortalité<br />

infantile, de diminution de la malnutrition et d’accès à l’eau potable…<br />

Le FMI a analysé l’impact macro-économique de ce scénario en vue de valider sa faisabilité pour le Togo. Il a relevé<br />

les effets positifs d’une augmentation significative de l’aide sur le Togo tout en relevant quelques éléments<br />

de risque dont notamment sur la capacité de l’Administration à gérer des flux supplémentaires de ressources de<br />

ce niveau. Les conclusions de son étude ont été présentées lors de la session spéciale de l’Assemblée Générale<br />

des Nations Unies de septembre 2008 consacrée aux <strong>OMD</strong>.<br />

Pour commencer le passage à l’échelle, si les engagements de Gleneagles se réalisent, deux secteurs ont été pris<br />

en considération pour le Togo. Il s’agit de l’agriculture et l’eau potable. Ils ont pour particularité de disposer de<br />

politiques sectorielles actualisées et de plans d’investissements compatibles avec les besoins <strong>OMD</strong>. Ils ont aussi<br />

l’avantage de toucher des parties du pays dans lesquelles le niveau de pauvreté est très élevé.<br />

L’une des principales conséquences de cette longue<br />

suspension de la coopération au développement a été la<br />

forte réduction des investissements publics dont le niveau<br />

par rapport au PIB est passé de 6,6% en 1990 à 2,8% en<br />

2005. Cette situation a entraîné la détérioration significative<br />

des infrastructures économiques (agriculture, routes) et<br />

sociales (éducation, santé). A titre de rappel, près de 80%<br />

des investissements publics du Togo étaient financés par<br />

des ressources extérieures avant les années 90. Bien que<br />

la coopération technique autonome ait été épargnée par<br />

le recul de l’aide publique au développement, il convient<br />

de noter que la coopération technique liée aux projets a<br />

été divisée par trois, contribuant ainsi à la dégradation des<br />

capacités de planification et de mise en œuvre des projets<br />

dans les ministères sectoriels. Enfin, les aides budgétaires<br />

se sont taries alors qu’elles représentaient près de 15% de<br />

l’aide publique au développement en 1991.<br />

Un début de reprise des appuis des partenaires a été en<br />

amorcée en 2007 (59 milliards soit 4,8% du PIB) et 2008 (156<br />

milliards soit 11,0% du PIB). Cependant cet accroissement<br />

significatif par rapport à 2006 (41 milliards soit 3,6% du PIB)<br />

s’explique en grande partie par lest appuis apportés en<br />

2007 dans le cadre des élections législatives et des allége-<br />

ments de dette obtenus en 2008 auprès des pays membres<br />

du Club de Paris et d’autres bailleurs de fonds multilatéraux<br />

notamment la Banque Mondiale et la BAD. Ces annulations<br />

de dette n’ont pas encore permis de dégager une marge<br />

de manoeuvre budgétaire conséquente dans la mesure où<br />

elles portent en grande partie sur des arriérés de paiement<br />

accumulés depuis le milieu des an-nées 1990.<br />

8.2. dette PuBlique<br />

L’évolution de la dette publique extérieure est marquée<br />

depuis le début des années 90 par la situation difficile que<br />

le pays a traversée durant la crise sociopolitique. Durant<br />

cette période, le Togo avait un accès limité à l’endettement<br />

auprès des institutions financières multilatérales et des<br />

banques commerciales. C’est ainsi l’encours de la dette<br />

publique extérieure est passé de 306 milliards de F CFA en<br />

1990 à 848 en 2007. Il convient cependant de noter que<br />

le quasi triplement de cet indicateur s’expliquait en grande<br />

partie par la dévaluation de 50% du F CFA en 1994 et l’accumulation<br />

continue des arriérés de paiement depuis la fin<br />

des années 90. Concernant ce dernier point, il convient de<br />

noter que ces arriérés 29 représentaient en fin 2007 près de<br />

30% de cet encours.<br />

IndIcaTeuRs suR la deTTe exTéRIeuRe du <strong>TOGO</strong><br />

1990 1995 2005 2007 2008<br />

Encours de la dette publique extérieure (en milliards de f CfA) 306 710 892 848 700<br />

Encours de dette publique extérieure (en % du PiB) 69,2% 108,6% 80,1% 69,9% 49,0%<br />

Service de la dette extérieure (en % des exportations) 20,8% 19,7% 8,2% 7,3% 6,7%<br />

29 > En fin 2007, 97% des arriérés de paiement portaient sur des créances auprès de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement, de la Banque Européenne d’Investissement<br />

et du Club de Paris.<br />

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