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LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD

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variaBilité des PréciPitations<br />

evOluTIOn mOyenne des pRécIpITaTIOns (en mm)<br />

Zones<br />

Climatiques<br />

1961<br />

1985<br />

1986<br />

2005<br />

Ecarts<br />

Lomé 876.0 762.2 -113,8<br />

Atakpamé 1363.3 1290.0 - 73.3<br />

Sokodé 1380.7 1301.0 - 79.7<br />

Mango 1085.1 1092.6 07.5<br />

Etude secteur Etablissements humains et santé, 2007<br />

Le Togo est sous influence de deux grands régimes climatiques..<br />

Le régime tropical soudanais au nord avec une<br />

saison pluvieuse et une saison sèche. Le régime tropical<br />

au sud caractérisé par deux saisons sèches et deux saisons<br />

pluvieuses de durées inégales. La grande saison pluvieuse<br />

arrive ces dernières années avec beaucoup de retard. La<br />

petite saison des pluies est en voie de disparition dans la<br />

Région des Plateaux et Maritime. On assiste par ailleurs à<br />

une certaine déficience de la couverture de la pluie dans<br />

le temps, dans l’espace, et en quantité. Ces phénomènes<br />

ont des conséquences négatives sur l’agriculture.<br />

Les principales conséquences de cette situation sont :<br />

• L’élévation des mers et l’érosion côtière ;<br />

• Les inondations ;<br />

• La sécheresse et les fortes chaleurs.<br />

En ce qui concerne l’élévation des mers, elle se traduit par<br />

(I) la remontée du niveau de la lagune et des lacs sur la<br />

côte qui va entraîner une réduction du gradient hydraulique<br />

et une diminution de la vitesse de l’écoulement dans<br />

les cours d’eau. (II) Par ailleurs, elle entraîne des dépôts<br />

sédimentaires qui causent le rehaussement des lits des<br />

cours d’eau et engendrera des débordements fréquents<br />

et des inondations dans la zone côtière. (III) Enfin, elle entraîne<br />

la salinisation presque complète de la lagune et du<br />

lac Togo et la pénétration plus prononcée des eaux salées<br />

sous les nappes d’eau souterraine du bassin sédimentaire<br />

côtier. Ce qui va engendrer un bouleversement total des<br />

écosystèmes aquatiques côtiers.<br />

En ce qui concerne l’érosion côtière, elle détruit les habitats<br />

dans les zones proches de la mer et perturbe de<br />

l’activité de la pêche avec l’apparition des «beach rocks»<br />

qui empêchent les embarcations d’accéder à la plage<br />

et détruisent les filets. La principale conséquence est la<br />

reconversion des pêcheurs dans les travaux d’extraction<br />

de graviers qui amplifient cette érosion côtière.<br />

Le Togo a souvent été victime de fortes pluies. Mais la fin<br />

de la décennie 2000, plus précisément les années 2007 et<br />

2008, a été particulièrement marquée par des inondations<br />

aux conséquences sociales et économiques désastreuses<br />

pour le pays.<br />

Les températures extrêmes maximales se manifestent<br />

pratiquement chaque année et atteignent par endroit<br />

40°C. Elles sont fréquentes dans les Régions Maritime<br />

et des Savanes. Le Togo connaît parfois des périodes de<br />

sécheresse caractérisées par l’augmentation progressive<br />

de la température ambiante, une diminution de la pluviométrie,<br />

une diminution du nombre de jours de pluies et<br />

une diminution du ratio pluviométrie/évapotranspiration<br />

potentielle (P/ETP). Les impacts environnementaux sont<br />

surtout la dégradation des terres, la perte de la biodiversité,<br />

la baisse des rendements agricoles….<br />

2.2 imPacts immédiats<br />

Les impacts immédiats des changements climatiques au<br />

Togo portent principalement sur les inondations de 2007<br />

et 2008. Ces phénomènes autrefois, localisés prioritairement<br />

dans les Régions Maritime (Préfectures de Golfe,<br />

Lacs, Zio) et Savanes (Préfecture de Kpendjal), se sont<br />

généralisés ces dernières années à travers tout le pays.<br />

Ces inondations avaient occasionné des pertes en vies<br />

humaines (20), le déplacement des personnes (34.000<br />

personnes), la destruction de l’habitat (22.129 cases), des<br />

cultures vivrières (1500 hectares dans l’Oti) et des infrastructures<br />

sociales (6 écoles et collèges endommagés ou<br />

détruits, 3 dispensaires infréquentables). Elles avaient<br />

aussi causé d’énormes dégâts aux infrastructures routières<br />

avec la destruction d’au moins 9 ponts (y compris<br />

celui sur la route nationale 1 allant vers le Burkina Faso).<br />

Cette catastrophe a fortement perturbé les activités du<br />

Port de Lomé et des entreprises de la Zone Franche, et<br />

l’acheminement de la production agricole vers la ville de<br />

Lomé. Elles avaient constitué en 2008 le principal facteur<br />

explicatif de la faible performance économique.<br />

L’élévation de la température a aussi des effets immédiats<br />

sur la croissance économique. L’étude commanditée à<br />

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