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LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD

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48<br />

V<br />

D’une manière globale, les allocations budgétaires prévues<br />

dans le DSRP entre 2009 et 2011 ne représentent<br />

que 62% des besoins évalués pour la même période pour<br />

l’atteinte des cibles des <strong>OMD</strong> 4, 5 et 6.<br />

L’atteinte des <strong>OMD</strong> 4,5 et 6 dépend aussi de la qualité des<br />

prestations de services sur le terrain qui dépend à la fois<br />

des ressources humaines et de l’approvisionnement des<br />

biens et services.<br />

En ce qui concerne les ressources humaines, il est à<br />

noter que, malgré les efforts accomplis en matière de<br />

recrutement du personnel soignant ces dernières années,<br />

le besoin en ressources humaines qualifiées reste préoccupant.<br />

Les disponibilités sont largement en dessous des<br />

normes OMS.<br />

<strong>TOGO</strong> nORme Oms<br />

1 médecin pour 11.171 habitants 1 pour 10.000<br />

1 infirmier d’Eta pour 6.135 habitants 1 pour 4.000<br />

1 sage femme pour 13.170 habitants 1 pour 4.000<br />

Cette situation est due aux phénomènes conjugués de la<br />

fuite des cerveaux et de manque de mesures incitatives.<br />

Cette crise des ressources humaines se pose aussi en<br />

terme de disparités régionales ; en effet, près de 80% du<br />

personnel se trouve dans les centres urbains, principalement<br />

dans la Commune de Lomé et de la région Maritime.<br />

Il en résulte des difficultés d’un accès équitable des populations<br />

aux services de qualité surtout au niveau local.<br />

L’approvisionnement en biens et services pour l’atteinte<br />

des <strong>OMD</strong> dans le secteur de santé dépend égale-ment<br />

des infrastructures dont le nombre demeure satisfaisant<br />

face aux besoins. Environ 88% de la population se situent<br />

à moins de 5 km (une heure de marche) d’une structure de<br />

soins et 62,5% à moins de 2,5 km (30 minutes de marche).<br />

Cependant, ces infrastructures sont caractérisées par une<br />

exploitation quotidienne qui les expose à des risques de<br />

dégradation de la qualité du plateau technique. Les difficultés<br />

à ce niveau sont liées aux procédures de gestion<br />

financière et administrative et de la maintenance des<br />

équipements.<br />

Malgré cette bonne accessibilité géographique de l’offre<br />

de soins, l’utilisation des services de santé ne cesse de se<br />

réduire au cours des dernières années. C’est ainsi que le<br />

taux de fréquentation des formations sanitaires publiques<br />

reste inférieur à 30% avec une moyenne plus faible à<br />

Lomé. Cette faible performance résulte en grande partie<br />

de la dégradation des infrastructures dans le secteur<br />

public, du coût relativement élevé des prestations mais<br />

aussi de la baisse des revenus.<br />

La volonté de réaliser les <strong>OMD</strong> se traduit au niveau local<br />

par la mise en place de mécanisme de collecte et de traitement<br />

des données permettant de mesurer les progrès<br />

accomplis. Toutefois, en l’absence d’une véritable décentralisation,<br />

il n’y a pas de plan local de développement<br />

et les actions à la base relèvent en-core de l’initiative de<br />

l’autorité centrale. Par ailleurs, le Système National d’Information<br />

Sanitaire (SNIS), qui est chargé d’alimenter en<br />

données statistiques le dispositif de suivi – évaluation,<br />

est caractérisé par des problèmes de capacités (manque<br />

d’ordinateurs et d’opérateurs de saisie pour la gestion des<br />

données de routine). Ces faiblesses constituent un frein<br />

pour le passage à l’échelle du SNIS qui est basé sur les<br />

registres autocopiants, l’utilisation de nouveaux logiciels<br />

et la mise en réseau de l’ensemble des intervenants.<br />

Enfin, les services déconcentrés du Ministère de la Santé<br />

ont établi des mécanismes qui permettent de mesurer<br />

les progrès des <strong>OMD</strong>. Ce qui permet de pallier l’absence<br />

d’un véritable mécanisme de suivi-évaluation mis en<br />

place par les autorités locales. Il faut cependant signaler<br />

que les structures déconcentrées du Ministère n’ont pas<br />

développé des indicateurs locaux adéquats pour mesurer<br />

et contrôler l’exécution de l’atteinte des <strong>OMD</strong>. L’évaluation<br />

des progrès en vue de l’atteinte des <strong>OMD</strong> au niveau local<br />

se fait donc à travers les indicateurs nationaux contenus<br />

dans le PNDS. Toutefois, ces résultats du suivi-évaluation<br />

informent les décideurs sur l’état d’avancement des<br />

actions et contribuent à améliorer substantiellement la<br />

révision des politiques et des programmes aux niveaux<br />

national et local.<br />

6> cadre Politique<br />

Le secteur de la santé au Togo s’est doté d’un Plan de<br />

Développement Sanitaire (PNDS) 2009-2013 après celui<br />

de 2002-2006. Se fondant notamment sur les résultats<br />

de l’analyse de la situation et les récentes orientations de<br />

l’OMS sur les soins de santé primaires et les <strong>OMD</strong>, quatre<br />

orientations stratégiques sont retenues pour relever les

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