LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD
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Cependant, les forts taux de scolarisation enregistrés au<br />
Togo cachent des disparités internes assez importantes.<br />
L’analyse des indicateurs de scolarisation pour l’année<br />
académique 2008-2009 montre que le taux brut de<br />
scolarisation au primaire le plus élevé est observé dans la<br />
région Centrale (125%). En revanche, la région Maritime<br />
(hors la Commune de Lomé et la préfecture du Golfe) présente<br />
le taux le plus faible (93%). C’est d’ailleurs la seule<br />
région qui enregistre un TBS inférieur à 100%.<br />
Taux brut de scolarisation (%) Indice de<br />
parité<br />
Région Filles Garçons Total<br />
Lomé – Golfe 113 122 117 0,93<br />
Maritime 95 92 93 1,03<br />
Plateaux 103 108 105 0,95<br />
Centrale 121 128 125 0,95<br />
Kara 109 124 117 0,88<br />
Savanes 102 127 115 0,80<br />
<strong>TOGO</strong> 106 112 109 0,95<br />
Source : Annuaire des statistiques scolaires 2008-2009<br />
L’indice de parité entre filles et garçon au niveau du<br />
primaire est de 0,95, niveau jamais atteint depuis 1960.<br />
Cependant, seule la région Maritime, avec un indice de<br />
parité de 1,03 (région ayant les plus faibles TBS) enregistre<br />
un taux de scolarisation des filles supérieur à celui des<br />
garçons. La région de la Kara et la région des Savanes,<br />
avec respectivement 0,88 et 0,80, sont celles qui ont les<br />
indices de parité les plus faibles. L’atteinte de l’objectif<br />
d’éducation pour tous ne peut passer que par un accès<br />
équitable à l’éducation pour les garçons et les filles. Des<br />
efforts restent donc à faire pour assurer une parité des<br />
sexes dans l’accès à l’éducation primaire et une réduction<br />
des disparités régionales.<br />
Malgré ces indicateurs quantitatifs louables, les indicateurs<br />
de performance dans le secteur de l’éducation évoluent<br />
très peu depuis l’adoption des <strong>OMD</strong> en 2000.<br />
L’on observe au cours des 10 dernières années une<br />
légère tendance à la baisse des redoublements dans<br />
l’enseignement primaire. La proportion de redoublants<br />
est ainsi passée de 29,6% en 1998 à 22 % en 2008. Ces<br />
redoublements sont en moyenne plus fréquents dans les<br />
premières classes du cycle primaire. Son niveau au Togo<br />
est deux fois plus élevé que celui observé parmi les pays<br />
d’Afrique en passe d’atteindre la scolarisation primaire<br />
universelle. En plus, il biaise l’analyse par le taux brut car,<br />
avec des niveaux de redoublements élevés, le TBS surestime<br />
les scolarisations de manière significative.<br />
Le taux d’achèvement du cycle primaire a été de 57% pour<br />
2008. Dans la perspective d’une scolarisation primaire<br />
pour tous en 2015, le taux d’achèvement du cycle primaire<br />
est encore très faible, signifiant que les efforts qui restent<br />
à faire sont très importants. Le taux de redoublement<br />
élevé est en partie à l’origine du faible taux d’achèvement.<br />
Un autre élément mérite d’être relevé. Il s’agit du taux<br />
important d’abandon (environ 11% au primaire) avec des<br />
enfants exclus précocement du système et qui sont exposés<br />
à diverses formes de violence, notamment le travail<br />
forcé, la traite et la délinquance.<br />
Taux d'achevement du primaire<br />
1990-2015 tendances actuelle et souhaitable<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
1990 1995 2000 2005 2010<br />
2015<br />
Évolution actuelle Sentier souhaitable <strong>OMD</strong> Linéaire (évolution actuelle)<br />
Le taux d’encadrement dans les écoles publiques est de<br />
l’ordre de 50 élèves par enseignant alors que la moyenne<br />
nationale (y compris les écoles privées) est de 43. Cette<br />
moyenne nationale cache cependant des disparités entre<br />
les régions et entre les centres urbains et ruraux où parfois<br />
les effectifs atteignent 75 à 100 élèves par salle de classe,<br />
et par enseignant. Au niveau du personnel, 35% sont des<br />
fonctionnaires, un peu moins de 20% sont des auxiliaires,<br />
et le reste étant des enseignants payés par le secteur privé<br />
et des temporaires payés par les écoles et les collectivités<br />
locales. 11,5% du personnel enseignant est de sexe féminin.<br />
Seuls 23% des 31430 enseignants avaient reçu en<br />
2005 une formation initiale et 31% des écoles n’avaient<br />
que des enseignants sans formation initiale, les écoles<br />
normales d’instituteurs de Notse 13 et de Kara ayant cessé<br />
la formation depuis plus de 10 ans.<br />
Au niveau des mobiliers scolaires, le taux de couverture<br />
en tables bancs demeure assez faible. Il a été estimé qu’il<br />
13 > L’école normale de Notsé, qui vient de rouvrir, a accueilli actuellement une cohorte de 500 élèves maîtres. Par ailleurs, la formation initiale de rattrapage a été aussi lancée.<br />
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