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LE TOGO SE MOBILISE AUTOUR DES OMD

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Bonne Pratique Pour accélérer la réalisation de l’omd 1<br />

Identification des Communes du Millénaire au Togo :<br />

une démarche consensuelle pour cibler les zones les<br />

plus vulnérables<br />

Dans le cadre du Plan Cadre des Nations Unies pour<br />

l’Aide au Développement, les agences du Système<br />

des Nations Unies (SNU) ont proposé d’accompagner<br />

le Gouvernement dans la mise en œuvre de<br />

sa Stratégie Nationale de Développement axée sur<br />

les <strong>OMD</strong>. Ceci s’est traduit par l’initiation d’un programme<br />

intégré de lutte contre la pauvreté qui vise<br />

l’atteinte des <strong>OMD</strong> au niveau de dix Communes. Il<br />

s’agit de développer un paquet intégré de services<br />

autour : (i) de la production agro-sylvo-pastorale,<br />

(ii) de l’accès aux services énergétiques (plateforme<br />

multifonctionnelles, panneaux solaires), (iii) de la réalisation<br />

des infrastructures (pistes rurales, hydrauliques,<br />

centres de santé, écoles…), (iv) des activités<br />

génératrices de revenus…<br />

L’identification des zones d’intervention d’une telle<br />

initiative a constitué une étape délicate en ce sens<br />

qu’elle requiert le consensus de l’ensemble des<br />

partenaires aussi bien au niveau central que local.<br />

Il a fallu rester dans l’esprit du processus de la décentralisation<br />

en cours en imaginant des structures<br />

qui préfigurent certaines que cette politique aura à<br />

mettre en place. Ensuite, l’option de considérer l’ensemble<br />

des villages de la commune a été privilégiée,<br />

pour garantir un développement partagé. En effet,<br />

la concentration des interventions au niveau de<br />

quelques villages pourrait créer des mouvements<br />

de population qui déstabiliseraient la main d’œuvre<br />

locale des villages non bénéficiaires.<br />

A cet effet, un processus d’identification suivant les<br />

quatre étapes suivantes a été mis en place :<br />

• La concertation avec le Gouvernement : le processus<br />

de formulation du projet conjoint a débuté en 2007<br />

avec une phase de concertation entre les agences<br />

du SNU dans un premier temps suivie de discussions<br />

entre le SNU et le Gouvernement. Elle a nécessité<br />

l’organisation de voyages d’études pour apprendre<br />

des expériences développées dans d’autres pays et<br />

mieux comprendre le concept et le rôle de chaque<br />

partenaire ce processus ;<br />

• Le choix des dix Communes du Millénaire : l’ambition<br />

du Gouvernement est de mettre en œuvre le<br />

programme intégré au niveau de dix Communes, à<br />

raison de trois dans chacune des trois régions septentrionales<br />

du pays (Savanes, Kara et Centrale) et une<br />

dans la région Maritime. Ce choix a été précédé par<br />

la détermination de critères : six critères majeurs et<br />

trois critères mineurs. Les critères majeurs comprennent<br />

: (i) la taille de la population (au moins 5 000 habitants);<br />

(ii) une zone de pauvreté moyenne à sévère<br />

; (iii) une zone agro-pastorale ; (iv) une organisation<br />

démocratique et une mobilisation communautaire<br />

; (v) l’existence d’infrastructures minimales dans les<br />

secteurs de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique;<br />

et, (vi) la présence des agences du SNU dans la zone.<br />

Sur la base de ces critères, une matrice d'analyse a<br />

été conçue et a permis de trier les Communes selon<br />

leur préfecture d'appartenance. La monographie<br />

nationale a servi de source d’information de base. En<br />

l’absence de données désagrégées sur la pauvreté<br />

monétaire à l’échelon territorial de la Commune, il a<br />

été nécessaire de s’appuyer sur des données indirectes,<br />

notamment les infrastructures de base et socioéconomiques,<br />

afin d’estimer le degré de pauvreté au<br />

niveau de chaque Commune. La matrice d’analyse<br />

a permis le dépouillement de 250 communes et la<br />

hiérarchisation de 18 communes respectant les critères<br />

retenus;<br />

• Le lancement du processus de formulation : un<br />

atelier a été organisé en février 2008 pour forger le<br />

consensus; il avait permis au Gouvernement et à ses<br />

partenaires de valider le travail d’identification des<br />

Communes. Les échanges avaient aussi abouti à la<br />

détermination, sur la base du zonage agro écologique,<br />

deux Communes pilotes (Naki-Est et Kountoiré)<br />

dans la région des Savanes qui regroupent 20 et 19<br />

villages. Cet exercice avait débouché sur la préparation<br />

d’une feuille de route pour la conduite du reste<br />

du processus et la mise en place d’un programme<br />

conjoint inter-agences ;<br />

• Le diagnostic participatif des Communes : la<br />

prochaine étape du processus a consisté à faire un<br />

diagnostic multisectoriel et participatif dans les<br />

deux communes pilotes en vue de la formulation<br />

du document du programme sur la base de besoins<br />

réels exprimés par les populations à la base. Cette<br />

étape de diagnostic s’est faite avec les compétences<br />

techniques régionales formées pour la circonstance,<br />

et soutenues par une équipe multidisciplinaire du<br />

SNU et des Organisations de la société civile.<br />

Sur la base de ce diagnostic, le document du programme<br />

a été formulé et validé par l’ensemble des<br />

partenaires, ce qui a permis le lancement du projet<br />

en février 2009. A l’issue de la première année de<br />

mise en œuvre, il ressort que le programme conjoint<br />

après avoir posé les jalons d’un développement<br />

participatif et intégré, demeure un réel espoir pour<br />

l’atteinte des <strong>OMD</strong> dans ces communes rurales.<br />

Les défis restent cependant nombreux et liés à la mobilisation<br />

des ressources, d’où la nécessité d’établir de<br />

nouveaux partenariats au delà des agences du SNU.<br />

En effet, il est estimé que dans une communauté<br />

rurale typique, la moyenne des investissements<br />

requis est de l’ordre de 110 dollars par habitant et<br />

par année sur une période de 5 à 10 ans. Le financement<br />

devrait dès lors reposer non seulement sur les<br />

partenaires financiers traditionnels, mais aussi, sur le<br />

secteur privé, les collectivités locales, le Gouvernement<br />

et les populations bénéficiaires elles mêmes.<br />

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