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eux, une fin en soi ? Federer a d’ores et<br />
déjà fait savoir qu’il ne sacrifierait pas cet<br />
objectif sur l’autel de son leitmotiv, celui de<br />
privilégier la fraîcheur à tout prix quitte à<br />
faire des impasses, comme il l’avait évoqué<br />
pour le Masters 1 000 de Montréal. Mais<br />
bon, la vue du pompon se trémoussant<br />
devant ses yeux pourrait pourquoi pas le<br />
titiller. Autre question : s’ils se retrouvent<br />
à l’US Open, à quel stade ? Le must évidemment<br />
serait en finale et si rien ne le<br />
garantit tant que les deux hommes sont<br />
n°2 et 3, les chances sont grandes, on l’a<br />
dit, que les lignes bougent courant août,<br />
puisqu’ils n’ont pas ou très peu de points à<br />
défendre, à l’inverse de Murray, le n°1, qui<br />
a fait une finale à Cincinnati en 2016. Nadal,<br />
qui talonne l’Écossais au classement,<br />
a donc de bonnes chances de débarquer à<br />
New York en pole position. Federer, lui, est<br />
plus dépendant d’Andy, mais si ce dernier<br />
choisissait de prolonger son break, comme<br />
il l’avait (à l’instar de Djokovic) évoqué à<br />
Wimbledon, la question serait réglée. Et<br />
l’on pourrait alors rêver à un « Fedal » de<br />
rêve, sur fonds d’enjeux monstrueux. Avec<br />
dans un coin de la tête cette statistique :<br />
depuis la création du classement ATP en<br />
1973, plus d’une fois sur deux (24 sur 44),<br />
le vainqueur de l’US Open a été sacré n°1<br />
mondial à la fin de la saison. Vous avez dit<br />
grand juge de paix ?<br />
<br />
LES AUTRES : DJOKOVIC HORS COURSE<br />
Le rang des principaux prétendants pour<br />
le titre s’est singulièrement éclairci après<br />
l’annonce du forfait pour le restant de la<br />
saison de Novak Djokovic, touché au coude<br />
(voir p. 10). Pour la première fois depuis<br />
2004, le Serbe ne participera donc pas à<br />
un tournoi qu’il a par ailleurs remporté à<br />
deux reprises (2011, 2015) et dont il a été<br />
cinq fois finalistes (2007, 2010, 2012, 2013,<br />
2016).<br />
À l’heure où nous mettions sous presse,<br />
l’incertitude régnait quant à l’état de<br />
forme du n°1 mondial Andy Murray<br />
(vainqueur en 2012) et du tenant du titre<br />
Stan Wawrinka (d’ores et déjà forfait<br />
pour Montréal et Cincinnati), touchés<br />
respectivement à la hanche et au genou.<br />
Forcément, tout cela ne peut que<br />
renforcer les ambitions déjà très élevées<br />
de leurs poursuivants, à commencer par<br />
le finaliste de Wimbledon, Marin Cilic<br />
(vainqueur en 2014). Derrière, Dominic<br />
Thiem, Kei Nishikori, Milos Raonic,<br />
Alexander Zverev, voire Grigor Dimitrov,<br />
David Goffin et Tomas Berdych restent<br />
des outsiders à prendre très au sérieux.<br />
Sans être à ranger parmi les favoris, les<br />
joueurs français peuvent également<br />
causer de belles sensations, notamment<br />
ceux qui ont fait voler en éclats l’an<br />
dernier la « coutume » selon laquelle l’US<br />
Open était auparavant le Grand Chelem<br />
qui réussissait le moins aux Tricolores :<br />
Gaël Monfils, demi-finaliste, ainsi que<br />
Jo-Wilfried Tsonga et Lucas Pouille, tous<br />
deux quarts de finaliste, ce dernier au prix<br />
d’une mémorable victoire sur Nadal. Et<br />
n’oublions pas Richard Gasquet, lui aussi<br />
demi-finaliste en 2013, ainsi que Gilles<br />
Simon, Benoît Paire ou Adrian Mannarino.<br />
©ACITON PLUS/PANORAMIC<br />
US OPEN 2017 TENNIS MAGAZINE 29