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Tennis

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5 - adidas, <strong>Tennis</strong> Magazine<br />

n°74, mai 1982.<br />

7 - Le Coq Sportif,<br />

<strong>Tennis</strong> Magazine n°169,<br />

avril 1990.<br />

Fin des années 70, Sergio Tacchini<br />

(4) surfe également sur la vague. Voici<br />

venir l’avènement des tétons féminins<br />

attirant l’œil intimidé du chaland. Tandis<br />

que l’on tente tant bien que mal de vendre<br />

une tenue sportive, le regard est irrémédiablement<br />

attiré par le décolleté osé de<br />

cette belle brune… On se demande bien<br />

pourquoi. Certes, les vêtements féminins<br />

semblent être l’argument de vente d’une<br />

telle publicité et pourtant, tout porte à<br />

croire que ce sont les hommes qui sont<br />

directement visés par cette campagne<br />

sportive. Simple coïncidence ?<br />

Ce qui est sûr dans la publicité tennistique,<br />

c’est que les deux sexes sont impliqués<br />

dans la vente (indirecte) de produits<br />

sportifs. À en juger par l’attitude ultra<br />

naturelle des mannequins d’adidas (5), on<br />

croirait assister à une partie de jambes en<br />

l’air plutôt qu’à la promotion de vêtements<br />

colorés. Cette fois-ci, bouche ouverte<br />

et mini-short pour madame tandis que<br />

monsieur arbore un beau sourire « ravageur<br />

». Comme le promet le descriptif de<br />

la marque, le sport se veut « beau, décontracté,<br />

mode », et « ça délasse »... Pari tenu.<br />

Certes les corps sont beaucoup moins exposés<br />

qu’auparavant – la publicité date de<br />

1982 – mais la position ouvertement osée<br />

des mannequins laisse à désirer. Ce qui est<br />

sûr, c’est que cette campagne marque les<br />

esprits…<br />

Dès les années 80, le phénomène de sexualisation<br />

dans la publicité évolue quelque<br />

peu. « Le sexy est remplacé par la technique,<br />

confirme Jacques Defrance. Il n’est plus<br />

question de faire fantasmer l’homme ou<br />

la femme, mais de vendre un produit qui<br />

améliorera les performances du joueur. La<br />

nudité est encore présente mais elle est utilisée<br />

à d’autres fins. On entre dans une nouvelle<br />

ère. » Il est vrai qu’avec la publicité pour<br />

soutien-gorge de Triumph (6), la question<br />

ne se pose plus. On joue désormais sur<br />

les jeux de mots bien insistants (« Garros<br />

Seins », subtilité éloquente...) et sur les vertus<br />

possiblement escomptées dès l’achat du<br />

produit. La femme dénudée est toujours<br />

présente et doit chouchouter « autant [ses]<br />

seins que [sa] raquette ». Classe absolue, le<br />

triomphe de la santé de la femme est en jeu<br />

! Mesdames, prenez-en note.<br />

Les dernières « traces » de ce phénomène<br />

de sexualisation dans la pub dédiée au tennis<br />

se trouvent chez Le Coq Sportif (7). En<br />

1990, la marque française dévoile une campagne<br />

tellement osée que l’on se demande<br />

où le sport peut y trouver sa place. Épaule<br />

dénudée, jupe ultra courte et regard énamouré<br />

du bel apollon... Une fois de plus,<br />

6 - Triumph,<br />

<strong>Tennis</strong> Magazine n°135,<br />

juin 1987.<br />

tous les éléments sont réunis pour créer une<br />

atmosphère à la fois sensuelle et (un brin<br />

seulement) sportive. Bref, on l’aura compris,<br />

tous les moyens sont bons pour attirer le<br />

consommateur vers l’hyper consumérisme<br />

des produits sportifs, ou de la libre sexualité.<br />

Décidément, on ne sait plus quoi choisir. <br />

TENNIS MAGAZINE 69

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