SPECTRUM #4 2017

DOSSIER
Faire de sa passion pour la politique un métier
Syndic de la Ville de Fribourg de 1994 à 2004, vice-président du groupe PDC Suisse et conseiller
national : rencontre avec Dominique de Buman, ancien étudiant en Droit de l’Université de
Fribourg. GIADA CALAMAI
Le Café des Arcades, au plein cœur de
la ville de Fribourg. Un style rétro et
une ambiance familiale : voilà les principaux
éléments qui caractérisent ce café,
là où Spectrum a rencontré Dominique de
Buman. Le lieu fait partie de l’histoire du
politicien puisque c’est à cet endroit précis
où la société des étudiants suisses Sarinia a
été fondée en 1895, société dont notre interlocuteur
a été trois fois président. Cette
expérience lui a permis d’enrichir sa vie
sociale, de découvrir d’autres facultés ainsi
que de connaître des gens provenant de
différents cantons. Mais ce n’est pas tout…
« Je suis très reconnaissant envers
l’université »
Monsieur de Buman a obtenu sa licence en
droit après cinq ans d’études (entre 1975
et 1980) à Fribourg. En plus d’étudier, il a
fait son service militaire pendant ce laps
de temps. « La formation que j’ai reçue est
vraiment excellente », il affirme, « et elle
m’est très utile encore aujourd’hui ». De
plus, l’université l’a introduit à la vie politique.
« À l’époque, j’étais dans le conseil
de la Faculté de Droit, où je représentais les
étudiants. J’ai eu la possibilité de découvrir
le fonctionnement d’une ‹démocratie›, et
la complexité des liens entre les étudiants,
les professeurs et les assistants. C’était
comme dans un parlement et cela m’a été
très utile ». Etudier à l’université ne signifie
pas seulement apprendre, mais aussi élargir
ses relations humaines : « Quand tu es
étudiant, tu as la possibilité de connaitre
beaucoup de gens, tu peux participer à des
conférences et cela te donne une ouverture
sur les problèmes du monde. Je suis
très reconnaissant envers l’université pour
cela ! ».
« Je ne voulais pas faire
de la politique »
Monsieur de Buman souligne que lorsqu’il
a commencé ses études de Droit, il
n’avait pas l’intention d’entrer dans le
monde de la politique. « À l’université, je
me suis retrouvé envouté par ce milieu,
mais sans le savoir. En effet, dans la socié-
té des étudiants suisses il y avait beaucoup
de membres du PDC. Mais moi je n’étais
pas là pour ça; j’aimais l’ambiance que
dégageait la Sarinia ». Et pourtant, déjà à
l’âge de huit ans la vie politique fascinait
Monsieur de Buman : lors d’une excursion
à Berne avec sa mère, en indiquant le palais
fédéral, il a dit : « Un jour j’aimerais
être là-bas ». Cela fait maintenant plus de
35 ans que Monsieur de Buman est tombé
amoureux de la politique, et il n’est pas
près de la quitter.
Des conseils pour les étudiants
actuels ?
«Tout d’abord, comme je n’avais pas l’option
bilingue allemand-français disponible
aujourd’hui, je conseillerais de se concentrer
sur l’apprentissage des langues. Dans
ce sens, l’Université de Fribourg offre des
options extraordinaires. Ensuite, il faut
être curieux et s’intéresser à ce qui se passe
autour de nous. Enfin, il faut être ouvert
d’esprit et participer activement à la vie
estudiantine. Les moyens de communication
modernes sont d’ailleurs un instrument
incontournable pour découvrir le
monde sous plusieurs angles. »
Pour terminer, Spectrum lui a demandé s’il
aurait fait quelque chose de différent dans
sa vie, s’il en avait eu la possibilité. Il s’est
dit très satisfait de son parcours : « Je n’ai
aucun regret. J’ai eu beaucoup de chance,
j’ai dû beaucoup me battre, certes, ce n’est
pas venu comme ça, mais je suis très heureux
».
Page web personnel : www.debuman.ch
© Photo: RTS
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