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FÉDÉRATIONS<br />
D'HANDWIERK <strong>06</strong>|<strong>2017</strong><br />
A quoi sert-il ?<br />
L’Energiepass « as-built » sert principalement à clôturer<br />
le processus de construction d’un nouveau bâtiment ou<br />
de travaux d’extension ou d’assainissement et de certifier<br />
que ces derniers ont respectés les exigences de<br />
l’autorisation de bâtir. Mais le « as-built » sert aussi au<br />
(nouveau) propriétaire à vérifier, si le bâtiment acheté<br />
sur plans ou les travaux réalisés lors d’un assainissement<br />
ou lors d’une extension respectent ce qui a été<br />
indiqué dans les contrats ou devis au niveau de l’efficacité<br />
énergétique. Finalement, il sert encore à la vente ou<br />
relocation d’un bâtiment.<br />
Malheureusement les procédures judiciaires dont la<br />
base est l’Energiepass « as-built » manquant sont en<br />
train de s’accumuler. Les différents cas se ressemblent<br />
très souvent. P.ex. une maison achevée récemment est<br />
vendue. L’acte de vente devant le notaire est passé avec<br />
l’Energiepass « autorisation ». Après quelques mois,<br />
l’acheteur apprend qu’un Energiepass « as-built » est<br />
obligatoire. Il fait appel à un conseiller énergétique<br />
pour contrôler l’Energiepass qui a été remis. Ce dernier<br />
constate rapidement que l’Energiepass livré n’a<br />
rien à voir avec le bâtiment construit et les procédures<br />
judiciaires souvent très longues s’enchaînent, car il faut<br />
déterminer la valeur monétaire du dommage. Le dommage<br />
se compose généralement de la moins-value à la<br />
revente due à l’efficacité énergétique moins bonne, des<br />
consommations plus élevées pendant toute la durée<br />
de vie du bâtiment, des aides étatiques « promises » du<br />
vendeur et des coûts éventuels pour respecter au moins<br />
les exigences de l’autorisation de bâtir ou de confort.<br />
A noter cependant que la majorité des promoteurs/vendeurs<br />
de maisons clés en main ne se permettent pas de<br />
ne pas établir un Energiepass « as-built », car les répercussions<br />
sur leur renommée et le risque d’un effet boule<br />
de neige sur tous leurs projets réalisés est trop important.<br />
Comment le reconnaître ?<br />
Depuis le 01.10.2016 tous les Energiepass pour bâtiments<br />
d’habitation non « as-built » sont pourvus avec<br />
la mention « comme planifié » en haut de la première<br />
page de l’Energiepass. Pour les Energiepass pour bâtiments<br />
d’habitation établis avant le 01.10.2016 et tous<br />
les Energiepass pour bâtiments fonctionnels neufs, il<br />
est plus compliqué d’évaluer s’il s’agit du « as-built ». Si<br />
la date d’émission et la date de signature de l’Energiepass<br />
sont antérieures à la date d’achèvement du bâtiment,<br />
il est peu probable qu’il s’agisse de l’Energiepass<br />
« as-built ». Pour avoir certitude, il faut contacter l’expert<br />
qui a établi l’Energiepass.<br />
Quand doit-il être établi ?<br />
Au cas où un projet est bien suivi, toutes les modifications<br />
sur chantier sont directement intégrées dans les<br />
calculs de l’Energiepass. Ainsi, il existe un contrôle<br />
continu de l’efficacité énergétique. Des compensations<br />
nécessaires dues à des changements sont identifiés<br />
directement et des surprises en fin de chantier peuvent<br />
être évitées.<br />
L’Energiepass « as-built » définitif est établi après achèvement<br />
de tous les travaux. En fonction du projet, le<br />
résultat du test Blower-Door et le résultat du calcul<br />
détaillé des ponts thermiques sont intégrés dans les<br />
calculs de l’Energiepass. L’Energiepass « as-built » est à<br />
établir pour les nouvelles constructions, pour les modifications<br />
et les extensions de bâtiments existants dans<br />
un délai de deux mois à partir du début de l’utilisation<br />
du bâtiment ou de deux mois après la réception définitive<br />
du bâtiment s’il n’y a pas encore eu d’occupation.<br />
A remarquer que la difficulté de l’établissement de<br />
l’Energiepass « as-built » augmente en fonction du<br />
délai après achèvement. Si le « as-built » est établi<br />
directement à la fin des travaux, toutes les personnes<br />
impliquées se souviennent encore des sociétés<br />
et responsables qui ont contribué à la réalisation et se<br />
souviennent encore des matériaux voire des épaisseurs<br />
mis en œuvre. Par expérience, trois ans après achèvement<br />
personne ne se souvient de ce qui a été fait et une<br />
partie des documents a déjà été perdue.<br />
Comment est-il établi ?<br />
Contrairement aux attentes générales, l’établissement<br />
d’un Energiepass « as-built » ne se fait pas en quelques<br />
minutes. Il faut savoir que l’expert qui signe l’Energiepass<br />
est tout d’abord responsable des calculs et des<br />
valeurs qu’il a encodées. Il doit pouvoir présenter une<br />
preuve pour chaque valeur qu’il a encodée lors des<br />
calculs. Soit il a suivi le chantier, a contrôlé et documenté<br />
lui-même tous les matériaux et installations techniques<br />
mis en œuvre, soit il transmet la responsabilité<br />
au responsable des travaux en le faisant signer un certificat<br />
de conformité. P.ex. si le chantier n’a pas été suivi,<br />
les isolations sous dalles contre terre et leurs épaisseurs<br />
ne sont plus identifiables. Dans ce cas l’expert fait signer<br />
le certificat de conformité par le responsable des travaux<br />
qui a posé l’isolation en indiquant sur le document les<br />
caractéristiques. A défaut d’obtenir les preuves des isolants<br />
installés, le certificateur est obligé à utiliser des<br />
valeurs types (défavorables) pour les calculs.<br />
A côté de la vérification des caractéristiques techniques,<br />
il y a d’autres points à vérifier notamment les ombrages<br />
réels présents, qui ont une très grande influence sur le<br />
résultat de l’Energiepass. Ensuite, il y a lieu de vérifier<br />
qu’il n’y a pas de radiateurs ou chauffages au sol installés<br />
dans les locaux à l’extérieur de l’enveloppe thermique,<br />
qui délimite le volume chauffé contre l’extérieur non<br />
chauffé. Il est donc clair qu’une visite des lieux s’impose.<br />
L’expert complètera le dossier avec les années de fabrication<br />
des installations techniques. Finalement l’étanchéité<br />
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