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L'Essentiel du Sup - édition spéciale Semaine du Management

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018. Vous n'étiez pas présent lors de cet événement ? Alors lisez ce numéro !

Quels sont les 10 Grands défis de l'Enseignement en gestion ? C'est la question que pose ce numéro spécial de l'Essentiel du Sup en partenariat avec la FNEGE pour la Semaine du Management 2018.
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Avant de choisir un établissement, les étudiants internationaux<br />

scrutent accréditations et rankings dont, au premier chef, ceux <strong>du</strong><br />

Financial Times. « Notre double accréditation a facilité le recrutement<br />

de professeurs internationaux et la signature d’accords de<br />

partenariat avec des universités étrangères elles-mêmes accréditées<br />

», témoigne le directeur général de l’EM Normandie, Jean-<br />

Guy Bernard, qui a obtenu l’accréditation Equis fi n 2016. S’il faut<br />

être présent sur tous les continents, il faut donc aussi l’être avec<br />

des partenaires de valeur auxquels les accréditeurs sont très<br />

attentifs. « Nous cherchons des partenaires en privilégiant ceux<br />

qui disposent d’accréditations internationales. Mais si ce n’est<br />

pas possible, par exemple en Europe de l’Est, nous nous fondons<br />

sur les classements locaux », explique le directeur général de<br />

Toulouse BS, François Bonvalet, qui travaille avec un réseau de<br />

plus de 160 universités partenaires. Mais les business schools ne<br />

sont pas partout aussi attentives aux accréditations qu’en France,<br />

aux États-Unis ou en Chine. « Il y a une tradition très technologique<br />

en Allemagne qui fait qu’on y trouve encore assez peu de<br />

business schools de tout premier rang par rapport à la France ou<br />

au Royaume-Uni. Mais elles se développent à Mannheim, Berlin,<br />

Coblence, Cologne, etc. Le paysage change. En Europe de l’Est,<br />

les programmes de gestion sont le plus souvent intégrés dans<br />

des facultés d’économie », remarque le directeur général de<br />

l’EFMD, Eric Cornuel.<br />

: S’implanter à l’étranger<br />

En 2016, l’Essca a fêté les vingt ans de son campus de Shanghai.<br />

Dans un immeuble de 1 200 m 2 où, pollution oblige, toutes les salles<br />

sont équipées de fi ltres à particules, elle y reçoit chaque année 250<br />

étudiants des trois dernières années de son cursus mais aussi d’universités<br />

partenaires qui suivent des cours entièrement en anglais. La<br />

même année 2016, Audencia décidait à son tour de s’implanter en<br />

7 e DÉFI<br />

Chine : à Shenzhen, une ville nouvelle aux portes de Hong Kong, au<br />

cœur de ce qui est aujourd'hui la métropole dont le développement<br />

est le plus dynamique dans le monde. Selon les experts d’Oxford<br />

Economics, Shenzhen sera ainsi la septième ville la plus importante<br />

<strong>du</strong> monde en 2030 ! « En septembre 2016, l’Université de Shenzhen<br />

avait entrepris des négociations avec différentes business schools<br />

dans le monde et nous nous sommes montrés les plus réactifs »,<br />

explique Christophe Germain, directeur de la SABS (Shenzhen Audencia<br />

business school), aujourd'hui directeur d’Audencia BS dont il<br />

assurait à l’époque l’intérim de la direction générale : « Nous n’avons<br />

absolument pas pour objectif d’y accueillir tous nos étudiants mais<br />

d’y développer certains programmes liés aux spécifi cités de la ville,<br />

par exemple en fi nance, en innovation ou en entrepreneuriat ». Le<br />

tout dans le cadre d’un joint-venture où l’université amène ses locaux<br />

- et une partie <strong>du</strong> fi nancement jusqu’au moment où les comptes<br />

s’équilibreront - et Audencia son expertise comme le rappelle Christophe<br />

Germain : « Je m’assure que la qualité soit la même qu’à<br />

Nantes dans le cadre de programmes délivrés exclusivement en<br />

anglais ».<br />

Car s’imposer à l’étranger, c’est un vrai défi ! Rennes SB s’est<br />

implantée à Rabat pour y recevoir des étudiants marocains qui<br />

veulent suivre son programme Grande École sans s’expatrier.<br />

Dans le même esprit, il y a maintenant vingt ans que Toulouse BS<br />

s’est installée à Barcelone pour former les professionnels dont la<br />

chambre de commerce et d’in<strong>du</strong>strie française à Barcelone avait<br />

besoin et que le système universitaire barcelonais ne pro<strong>du</strong>isait<br />

pas. Également présente à Bangalore, en Inde, avec son MBA<br />

Aerospace, TBS a plus récemment ouvert une antenne à Londres.<br />

Et est présente à Casablanca. Comme Grenoble EM mais dans<br />

des conditions différentes. « Nous sommes partenaires de l’Esca<br />

Casablanca depuis 1990. À l’époque, nous étions les premiers.<br />

Avec l’Esca nous disposons d’un hub à destination des étudiants<br />

Africains », remarque Loïck Roche.<br />

>>><br />

→ Recruter à l’étranger<br />

Des accréditations, des<br />

professeurs étrangers, des<br />

cursus en anglais, autant<br />

d’arguments devenus<br />

nécessaires pour recruter<br />

des étudiants étrangers que<br />

l’ensemble des business schools<br />

<strong>du</strong> monde s’arrachent. À cet<br />

effet, les écoles françaises<br />

travaillent d’abord pour ellesmêmes<br />

mais également en<br />

groupes - PassWorld pour le<br />

concours Passerelle, le réseau<br />

des IAE, etc. -, avec Campus<br />

France et peuvent maintenant<br />

aussi faire appel à leur Comue<br />

(communauté d'universités et<br />

d'établissements). Le groupe<br />

<strong>Sup</strong> de Co La Rochelle possède<br />

quant à lui dix bureaux à<br />

l’étranger (en Chine, aux<br />

États-Unis, en Russie, au Maroc<br />

ou encore au Vietnam) où ce<br />

sont ses salariés qui prennent<br />

en charge la venue d’étudiants<br />

étrangers mais aussi de trouver<br />

des stages et des emplois pour<br />

ses diplômés en liaison avec son<br />

réseau d’alumni.<br />

3 questions à Delphine Manceau, directrice générale de Neoma BS<br />

© Skema BS<br />

Vous allez rénover votre<br />

programme Grande École à la<br />

rentrée prochaine. Sa dimension<br />

internationale va-t-elle évoluer<br />

dans ce cadre ?<br />

La dimension internationale de notre PGE<br />

va être renforcée. Nous organisons des<br />

échanges académiques avec 300 partenaires<br />

dans le monde. Nos étudiants vivent ainsi<br />

une véritable immersion avec, autour d’eux,<br />

peu d’étudiants français chez chaque partenaire.<br />

Ils vivent une expérience d’intégration<br />

dans la culture locale et les habitudes<br />

pédagogiques <strong>du</strong> pays au sein d’établissements<br />

dont la majorité est accréditée par<br />

Equis, AACSB, AMBA ou EPAS. Être triple accrédités nous facilite la conclusion<br />

d’accords avec les meilleures Business Schools.<br />

Vous n’ouvrirez jamais de campus à l’étranger ?<br />

Si, en partenariat avec un acteur local très bien implanté, dans un objectif<br />

d’immersion dans le système d’enseignement supérieur <strong>du</strong> pays. En Chine,<br />

nous allons inaugurer à la rentrée une école commune d’Innovation et de<br />

Business avec la prestigieuse Université de Nankai. Notre école, implantée<br />

sur le campus de Nankai, est située à 100 kilomètres de Pékin au sein de la<br />

zone économique de TEDA (Tianjin Economic-Technological Development<br />

Area), fondée en 1984 et aujourd’hui en rapide développement. Notre<br />

but est d’attirer d’excellents étudiants asiatiques dans des programmes<br />

joints Neoma Nankai. Nous avons, par exemple, un programme sur le<br />

digital au pays de WeChat et d’Alibaba qui permet d’avoir une vision<br />

© Neoma BS<br />

complémentaire de l’approche des GAFA<br />

auxquels on se réfère toujours en Europe.<br />

La Chine est aujourd'hui centrale dans<br />

notre stratégie internationale. En atteste<br />

notre capacité à recruter des lycéens chinois<br />

via des partenariats avec des lycées d’excellence<br />

mais également via le concours postbac<br />

<strong>du</strong> Gao kao car nos programmes sont<br />

visés par le ministère de l’Enseignement<br />

chinois. Notre programme CESEM en<br />

chinois est également une vraie réussite :<br />

trois années complètes de cours en Chine !<br />

Notre Institut Confucius for Business nous<br />

offre également une très belle visibilité.<br />

Quelle est la proportion de professeurs et étudiants<br />

étrangers à Neoma ? Ce n’est pas trop difficile - trop cher -,<br />

de recruter des professeurs internationaux ?<br />

60 % de nos professeurs et 25 % de nos étudiants sont internationaux. Il est<br />

possible de suivre les cours entièrement en anglais dès la première année, et<br />

la dernière année <strong>du</strong> PGE est quasiment à 100 % en anglais. Nous ne nous<br />

inscrivons pas dans une logique de « mercato ». Ce que nous offrons, ce<br />

sont de bonnes conditions d’intégration et de recherche pour fidéliser les<br />

professeurs français et internationaux que nous recrutons. Il n’est pas question<br />

pour nous de recruter des professeurs qui se consacreraient uniquement<br />

à la recherche. Ils doivent effectuer au moins 120 heures de cours. Je<br />

crois fortement dans le modèle de l’enseignant-chercheur dont la recherche<br />

nourrit l’enseignement. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | NUMÉRO SPÉCIAL | SEMAINE DU MANAGEMENT<br />

37<br />

E 14659 Magazine LEssentiel-<strong>Semaine</strong><strong>Management</strong>-DI-V3.indd 37 03/05/2018 11:02

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