BORA Magazine 02|2018 – French

Johann : Oui, c’est sûrement ça qui a fait le
déclic chez moi. Cuisiner reste tendance.
L’avenir du métier de cuisinier n’est donc pas
en péril. Mais il faut sans cesse s‘approprier
des connaissances et proposer une qualité
irréprochable. C’est aussi un peu mon approche
dans le magazine Lafer : faire découvrir aux gens
le monde culinaire qui me passionne et que je
partage volontiers. C’est la même chose
pour toi, Willi. Tu as développé une véritable
passion pour ton travail. Sinon, un tel quotidien
serait trop difficile à gérer.
Ce qui nous ramène à la gestion du temps.
Johann, tu voyages beaucoup dans le monde,
tu vas chercher la meilleure viande en
Uruguay et tu mets au point des inspirations
culinaires dans toute l’Asie, sans oublier ta
présence quasi permanente à la télévision.
Et Willi, cela fait très exactement dix ans que
la marque BORA se vend dans 58 pays à
travers le monde. Comment gérez-vous vos
emplois du temps et de quelle manière
compensez-vous cette frénésie ?
Willi : Aussi bizarre que cela puisse paraître,
cette frénésie me permet de maintenir cette
cadence ! Je ne suis pas seulement un
entrepreneur. Je suis aussi un cycliste passionné.
Et si dans ma jeunesse, les nombreuses
compétitions auxquelles j’ai participé avaient
révélé chez moi le talent d’un grand cycliste,
je serais certainement devenu un cycliste
professionnel. Bon, je n‘ai pas emprunté cette
voie, mais aujourd‘hui, Peter Sagan, triple
champion du monde en titre, fait partie de
notre équipe BORA - hansgrohe.
Ce n’est pas rien ! Mais plus sérieusement,
la meilleure façon de me déconnecter est
d‘enjamber mon vélo quand il fait beau et de
partir à l‘aventure. Rouler pendant des heures,
à fond, peu importe la météo. En équipe ou seul.
C’est ça, mon univers. Ça me permet d’évacuer
même un stress intense.
Johann : Moi, je décompresse dans des instants
de calme. Lorsque je me trouve sur la Reiteralm,
dans la région de Schladming, dans les Alpes
Styriennes, à une altitude de 1 800 m, et que j‘ai
la chance de porter mon regard sur le paysage
enneigé par une belle journée d‘hiver ensoleillée,
je contemple cette scène dans un silence total.
Et tout à coup on comprend ce qui est vraiment
important dans la vie.
Quels sont les autres ingrédients pour
réussir sur le plan professionnel ?
Willi : Écouter, réfléchir, anticiper. Quand je
parle avec des gens, j’essaie toujours de me
mettre à leur place. J’essaie de me faire une idée
claire de la cuisine de leur rêve, par exemple.
D‘identifier les domaines dans lesquelles nous
avons un potentiel d‘optimisation.
Mon seul objectif est de rendre la vie dans la
cuisine plus belle. Rester figé est inconcevable
pour moi.
Johann : Ce qui est également important à mes
yeux est d‘assurer la relève. Et je mets tout en
œuvre pour y parvenir. À travers le concours
Next Chef Award, par exemple, organisé afin de
dénicher le prochain grand chef cuisinier. Il y a
tellement de talents ! Mais aujourd’hui, même
les non-professionnels cuisinent à un très haut
niveau. Ce que certains cuisiniers amateurs
m’ont présenté sur l‘assiette pourrait souvent
être servi dans un restaurant gastronomique.
Willi : Avec nos engagements différents, nous
ne pouvons que promouvoir et mettre en avant
la gastronomie. Après tout, c‘est toi l‘expert en
gastronomie et nous, nous entrons en scène
lorsque les gens cherchent les meilleures
solutions pour agencer leur cuisine. En ce qui
concerne la cuisine domestique, nous constatons
tout simplement que ceux qui ont vu les systèmes
BORA fonctionner comprennent d‘emblée leur
parfait fonctionnement. Ce sont pour moi les plus
beaux moments, quand un cuisinier, professionnel
ou amateur passionné, est convaincu par nos
innovations.
C‘est sans appel. Sur ce, un grand merci
à vous deux. Nous vous souhaitons beaucoup
d’énergie pour vos nouveaux projets.
En attendant la suite des évènements !
MAGAZINE BORA 51