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© O. ALLAMAND Handball / S. PILLAUD
WS : CONFIER L’ORGANISATION DE
L’EHF EURO 2018 À LA FRANCE EST
UNE BELLE PREUVE DE L’AVANCÉE DES
MENTALITÉS EN MATIÈRE DE SPORT
AU FÉMININ DANS NOTRE PAYS. LA
FRANCE EST-ELLE ENFIN PRÊTE À
ACCUEILLIR DES COMPÉTITIONS
SPORTIVES EXCLUSIVEMENT
FÉMININES ?
© C.STEENKESTE
QUE PEUT-ON ATTENDRE DE
L’ÉVÉNEMENT EN TERMES DE
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ET
MÉDIATIQUES ?
Aujourd’hui, 95% des sports féminins ne
sont pas rentables. Organiser des compétitions
féminines coûte de l’argent aux fédérations
mais ne leur en rapporte pas. Excepté
le football. On sait déjà que la Coupe du
monde 2019 sera rentable. Il y a des différences
en termes de subventions publiques,
d’une part, puisque le CNDS (Centre national
pour le développement du sport) verse 6 millions
d’€ pour la Coupe du monde de football
contre 1,5 million d’€ pour l’Euro de handball.
Et des différences de diffusion, d’autre
part, la Coupe du monde étant retransmise
en intégralité en clair sur TF1, ce qui ne sera
pas le cas pour l’Euro. Le handball n’est pas
-
et médiatique. Mais il faut bien commencer
L’EHF EURO 2018 PEUT-IL NÉANMOINS
ENTRAÎNER UNE AUGMENTATION DE
LA PRATIQUE FÉMININE ?
Cela fait plusieurs années que la pratique
féminine stagne en handball. Si le titre
mondial des Bleues a entrainé une augmentation
de la fréquentation des salles
pour les matchs de la Ligue féminine
(LFH) ou pour ceux de l’équipe de France,
il faudra en revanche être beaucoup plus
patient pour voir une augmentation conséquente
du nombre de licenciées. Et pour
gagnent. Pas seulement une fois, il faudra
que ce soit régulier. On l’a vu avec les garçons
: il a fallu attendre qu’ils soient multi-titrés
pour que partenaires, médias et
spectateurs commencent à s’intéresser à
eux. Evidemment qu’organiser un Championnat
d’Europe féminin à domicile va
avoir un effet dynamisant. Mais il ne faut
pas s’attendre à un effet révolutionnaire
« IL NE FAUT PAS S’ATTENDRE À UN EFFET
RÉVOLUTIONNAIRE ! »
B.B. : Pour le handball, c’est une volonté du
président de la Fédération française (FFHB),
Joël Delplanque, d’imposer une alternance
entre événements masculins et féminins.
Mais ce n’est pas le cas de toutes les fédérations
sportives. Il y a des fédérations qui ne
proposent jamais d’accueillir de grands événements
sportifs féminins internationaux sur
notre territoire. L’enchaînement EHF EURO
2018 et Coupe du monde féminine de football
2019 marque une belle reconnaissance
nements
en France est une sacrée avancée !
quelque part ! Si nos handballeuses sont
championnes d’Europe, en plus du titre
mondial acquis en 2017, leur statut va considérablement
changer en France. Alors peutêtre
que des partenaires vont commencer à
s’intéresser au handball féminin et peut-être
qu’il y aura des médias qui voudront en acquérir
les droits. Mais pour cela, il faut performer.
Nos handballeuses n’ont pas d’autre
choix que de gagner pour être médiatisées.
C’est aussi vrai pour les basketteuses, les
rugbywomen… Un peu moins pour les footballeuses
qui partent avec l’avantage considérable
de faire du football.
non plus : on ne va pas tout d’un coup
avoir 45% de femmes parmi nos licenciés.
Autrement dit : on peut en organiser des
Euros avant d’avoir un réel effet positif sur
la pratique !
SI LA PRATIQUE FÉMININE
HANDBALLISTIQUE EST
CONSTANTE DEPUIS QUELQUES
ANNÉES, LA REPRÉSENTATION DES
FEMMES DANS LES INSTANCES,
ELLE, A BIEN PROGRESSÉ.
QU’EN EST-IL À LA FÉDÉRATION
FRANÇAISE DE HANDBALL ?
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